« Vous êtes sur le répondeur de Maxime, laissez-moi un message ! » Pour la dixième fois, la centième fois, je raccroche. Je laisse passer une poignée de secondes, et puis je rappelle. Encore. J’erre chez nous, je tourne comme un lion en cage. Il est 3 heures du matin. Mon mari s’est volatilisé en pleine nuit. La chambre de mon bébé est vide. Vide. —– Un roman noir aux allures de thriller qui sonde les abysses les plus profonds de l’âme humaine. Peut-on jamais vraiment connaître les personnes qui partagent notre vie ?
« Je pleure parce que mon cœur déborde. Parce que je me sens tellement heureuse que c’en est presque trop pour moi. Parce qu’aujourd’hui, c’est le plus beau jour de ma vie. »
« Pourquoi tu pleures ? » Juin 2022
« (…) depuis la naissance de ma fille il y a quatre mois, j’ai le sentiment de ne plus jamais pouvoir m’éteindre, de ne pouvoir désormais me contenter que d’un mode veille, bien insuffisant pour récupérer un peu d’énergie. »
« Qu’est-ce qui te prend, Lilas ? Pourquoi tu pleures ? Pourquoi tu pleures, encore ? »
Les larmes sont parfois synonymes de bonheur comme de détresse la plus absolue…
La famille parfaite n’existe pas… et lorsqu’elle est trop parfaite, elle m’apparaît toujours très suspicieuse, j’entends les cris silencieux, je vois les regards meurtriers, je sens le poids des reproches. Maxime et Lilas représentent le couple parfait. Quand enfin la petite Zélie naît, la famille incarne une certaine forme de perfection. L’arrivée d’un enfant bouscule l’équilibre familial, surtout la nuit, et créée une énorme fatigue pour le parent qui assure les repas, ici Lilas qui donne le sein. Pour la laisser souffler, Maxime emmène Zélie à une soirée. Lorsque Lilas se réveille en pleine nuit, ni Maxime ni le bébé ne sont à la maison. Ils ne rentreront pas le lendemain non plus. Que s’est-il passé cette nuit de juin 2022 ? Impossible de sauver les apparences cette fois-ci, il faudra dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Je voudrais d’abord mettre en avant la construction en actes de « Pourquoi tu pleures ? », où le récit oscille entre 2022, année du drame, 2019, année du mariage, 2015, année de la rencontre et les années qui suivent. Les événements ne sont pas racontés de manière chronologique et souvent sous la forme de « confessions manuscrites » destinées au père de Lilas, le premier homme à l’avoir aimée, comprise et consolée. Par opposition, le rôle attribué à sa mère qui avait l’habitude de dire : « Faire semblant que tout va bien, c’est le premier pas pour que tout aille bien. » est peu flatteur, et sans doute révélateur d’une relation mère-fille très compliquée. Ainsi, la famille « fondatrice » du développement psychologique de Lilas était loin d’être parfaite, si ce n’est ce père que Lilas semble avoir idolâtré et qui servira de « modèle » au choix du futur homme de sa vie : Maxime. La relation que Lilas avait avec sa mère a incontestablement semé les graines du futur lien avec sa fille. « La déception d’apprendre que j’avais donné naissance à une fille a déferlé en moi, une vague violente accompagnée d’un sentiment atroce de honte de me sentir aussi dépitée. »
Vous devez avoir l’impression que je brode. C’est vrai. Dès les premières pages, le lecteur sent qu’il y a d’énormes problèmes sous-jacents dans la famille parfaite et qu’un drame se profile à l’horizon. Cette impression vient des personnages. Lilas trop amoureuse, Maxime trop idéal, un couple trop idyllique… Et puis, c’est un roman d’Amélie Antoine : on ne va pas regarder les pâquerettes pousser, c’est une certitude. S’il est question de couple, et d’idéaux de petite fille « Je vais pouvoir vivre avec quelqu’un qui m’aime. Qui me trouve intéressante, drôle, intelligente, jolie, tenace. Quelqu’un qui ne me compare jamais à d’autres, qui, au contraire, me met sur un piédestal. Quelqu’un qui semble penser qu’il a de la chance de m’avoir, quelqu’un qui a peur de me perdre et qui a envie de me rendre heureuse. », de maternité avec l’arrivée d’un bébé « Depuis sa naissance, j’avais l’impression d’être une zombie. Qu’elle était un vampire qui suçait toute mon énergie, et qu’en plus, j’aurais dû en être heureuse. », de la difficulté de s’adapter à une nouvelle dynamique familiale, de la gestion de la fatigue, il y a dans « Pourquoi tu pleures ? » une autre thématique majeure que je ne peux malheureusement pas révéler.
Le sujet qu’Amélie Antoine décide de dérouler ici fait partie des sujets tabous. Et pourtant… j’aurais beaucoup aimé pouvoir le développer. L’auteur n’est jamais aussi douée que lorsqu’elle nous emmène dans les affres de la nature humaine, les horreurs que l’on peut dire ou faire, les descentes en enfer impossibles à arrêter. Grâce à l’extrême sensibilité de son écriture, elle a le pouvoir de nous broyer les tripes et de nous fracasser l’âme, et généralement, elle nous achève à grand coup de pelle. Il m’en coûte énormément de le dire, mais pas ici. Je n’ai absolument pas reconnu son écriture. À aucun moment. Et pourtant, j’ai lu tous ses livres. Je n’ai pas retrouvé ce qui me touche tant chez elle : ce don de transmettre les émotions. Il y avait pourtant de quoi me terrasser, me blesser, me laisser imaginer des répercussions de situations vécues. J’aurais dû me sentir proche de Lilas, la prendre dans mes bras, l’écouter, la consoler, la plaindre… mais rien. J’ai eu le cœur sec. Cette absence d’empathie, cette écriture froide peut-être voulue, m’a empêchée de ressentir la moindre affection ou la moindre compassion. Or, de femme à femme, de mère à mère, elles auraient dû être immédiates.
Néanmoins, et certainement contre toute attente après ces quelques mots, je vous encourage à lire ce roman parce qu’il développe des thèmes fondamentaux et des événements primordiaux de la vie d’une femme, que tout ce qui est ressenti et décortiqué par Lilas dans « Pourquoi tu pleures ? » est d’une extrême justesse. Le savoir c’est l’affronter. Le savoir c’est pouvoir aider. Le savoir c’est empêcher des drames.
Résumé : Samedi 18 juin 2022, 2h17. Lilas se réveille en sursaut, persuadée que quelque chose ne va pas. En effet, elle découvre que la place de son mari est froide, Maxime n'est pas allongé à ses côtés. Elle se hâte jusqu'à la chambre de leur fille de 4 mois, Zélie. Le petit lit est vide lui aussi. Ce n'est pas normal... Maxime et sa fille se sont rendus la veille au soir à la pendaison de crémaillère d'un ami, la laissant se reposer, mais ils devraient être rentrés depuis longtemps. Ou l'avoir prévenue ! Vite, son portable... Rien... Il faut l'appeler, il faut savoir où ils sont ! Mais le téléphone sonne dans le vide. Aux premières lueurs du jour, Lilas se résout à appeler la police pour signaler leur disparition. Assez rapidement, la police penche vers une fuite de Maxime, qui aurait enlevé leur fille. Mais pourquoi, eux qui formaient une famille si parfaite ?
Mon avis : Que dire ? Ça va être, une fois encore, une chronique difficile à écrire. Très difficile. Tout d'abord, car il m'est impossible d'en dire beaucoup plus que ce petit synopsis sans trop en dévoiler, et par la même gâcher votre future lecture. Ce que je peux vous dire, par contre, c'est mon ressenti lors de cette lecture, qui a été, elle aussi, difficile. Pas parce que c'est mal écrit, ou ennuyeux, bien au contraire ! Plus j'avançais dans l'histoire, plus l'intrigue et les explications apparaissaient, et plus mon sentiment de malaise grandissait. Comme un poids sur la poitrine qui me faisait suffoquer, un goût amer au fond de la gorge qui me donnait la nausée et des sueurs froides dans le dos. J'avais peur d'avancer, peur de savoir. Peur de comprendre, surtout. Un sentiment poisseux et désagréable s'est insinué en moi, petit à petit. Ne me lâchant pas. M'oppressant un peu plus à chaque page. C'est un uppercut, qui m'a touchée en plein cœur.
Un nouveau thriller lu dans le cadre du prix du meilleur polar Points et une découverte haletante, je l'ai dévoré en une seule lecture, prise dans cette intrigue qui nous mène en bateau du début à la fin.
Lilas et Maxime sont un couple heureux, jeunes parents d'une Zélie, et tout semble aller pour le mieux. Jusqu'à ce que Lilas se réveille une nuit : son mari était parti à une pendaison de crémaillère avec le bébé et ils ne sont pas rentrés. Peu à peu, l'évidence se fait : ils ont disparu. Une fuite ? Un kidnapping ? Un drame ? Assez vite, une première piste se dessine : tout est trop parfait dans cette relation.
Alors qu'on alterne l'enquête au présent et des lettres écrits dans le passé par Lilas à son père, on découvre que tout est beaucoup plus complexe.
Et au fur et à mesure que l'intrigue avance, d'autres sujets vont être abordés, notamment . Une lecture percutante et chaque partie nous emmène sur une piste qu'on aurait pas imaginé, jusqu'à une fin qui pose encore des questions... C'était haletant, pertinent, bref, j'ai adoré !
2,5 ⭐️ Ce roman se lit rapidement : les chapitres sont courts et on ressent toute sorte d’émotions dès les premières pages.
À partir de la deuxième partie, j’ai commencé à aimer le livre de moins en moins … L’histoire prenait un tournant totalement différent — j’en étais même parfois « mal » de ce qui se passait.
Lu dans le cadre du prix du meilleur polar Points 2025. Imaginez-vous l'angoisse de vous réveiller en pleine nuit pour ne pas trouver votre conjoint.e à votre côté et que la chambre de votre bébé soit vide, désespérément vide. C'est ce qui est arrivé à Lilas, en cette nuit de juin 2022. Cette lecture a été particulièrement angoissante, car même si l'on sait qu'il ne s'agit que d'une fiction, le sujet est si réaliste, l'intrigue si crédible qu'il nous est impossible de ne pas nous projeter directement dans la vie de Lilas et de suivre avec effroi les jours qui vont suivre, alors que l'enquête se lance sur la disparition de Maxime et de la petite Zélie. Oui, mais voilà, la découpe du roman commence à nous faire nous poser des questions. 3 actes. Le temps présent, mais aussi les révélations faites par Lilas dans son journal intime, ne tardent pas à nous faire comprendre que sous le vernis de cette famille parfaite se dissimule des réalités bien moins parfaites. Maxime apparaît peu à peu comme un mari peut-être pas si attentionné. Et s'il s'était enfui avec le bébé ? S'il avait été attaqué par un inconnu ? Ou est-ce que la vérité pourrait être encore bien pire que ce que l'on peut penser ? C'est un roman que j'ai trouvé difficile à lire, non pas parce que le style ne m'a pas convaincue, bien au contraire, il est fluide, facile à lire et le point de vue de Lilas nous donne immédiatement envie de s'attacher à cette pauvre mère inquiète. Ce n'étaient pas non plus les personnages qui m'ont posé problème. Ils étaient si réalistes que j'aurais pu lire un fait divers dans les journaux ou entendre l'histoire de ma voisine. Ce qui m'a rendu ce livre difficile à lire, c'était l'angoisse sourde qu'il a provoqué en moi, une angoisse qui n'a pas cessé d'augmenter au fur et à mesure où je tournais les pages de ce roman, qui est devenue de plus en plus lourde dans mon estomac jusqu'à ce que je n'arrive plus à lâcher ce roman avant d'en avoir tourné la dernière page. Pourquoi tu pleures a été un véritable coup de cœur pour moi. Il n'y a pas un seul aspect de ce roman que j'aurais changé. Et bien que je sois soulagée d'avoir reposé ce roman et de revenir à ma routine bien sécurisée, je suis certaine que je n'oublierai pas ce roman de si tôt.
2,8 ⭐️ Alors euh je suis confuse? Premier livre où je ne suis pas sûre de la finalité? De ce qu’il s’est passé? Même la note je suis pas sûre 😭 Dans l’incompréhension totale LOL « J'ai souvent pensé que la douleur physique aurait eu le mérite d'être éphémère, contrairement à la souffrance morale. Et, surtout, si j'avais eu des bleus ou des fractures, on m'aurait peut-être crue. » Et juste pour la citation mise au début du livre qui donne tout son sens 😭 « Personne ne comprend personne, quoi qu'on pense, quoi qu'on dise, quoi qu'on tente. » Guy de Maupassant, Solitude
Lilas, le personnage principal, est une jeune femme mariée et mère d'une petite fille de 4 mois, dont le mari et la fille vont disparaître subitement. À travers des extraits de lettres adressées à son père et l'avancée de l'enquête, on découvre petit à petit la noirceur du drame, les secrets et l'insoupçonnable vérité.
Une nouvelle fois, quel talent d'écriture ! Amélie Antoine est une magicienne des mots. Sa façon de construire ses phrases, le choix très précis des mots lui permettent de transmettre des émotions et des sentiments que (à mon sens) peu d'auteurs ou auteures parviennent à transmettre aussi précisément, aussi finement. Un vrai travail d'orfèvre ! Encore une fois, je suis épatée et conquise par son talent d'écrivaine.
Quant au choix du sujet, il m'a vraiment touchée. Il est choquant, certes, mais tellement actuel et pourtant si méconnu... Lilas est un personnage complexe mais Amélie Antoine arrive à en faire un personnage universel, une femme pas si différente des autres.
Et quelle intelligence dans le choix du titre qui, une fois la lecture terminée, s'avère si judicieux. Il résume à lui seul l'ensemble de la complexité de l'histoire...
Bref, encore une superbe lecture et je ne peux que vous encourager, si vous ne la connaissez pas, à découvrir cette auteure qui sait comme nul(le) autre nous donner des frissons, nous remuer, nous secouer et transmettre des émotions fortes juste avec des mots.
Une nuit, Lilas, toute jeune maman, se réveille pour trouver le lit vide. Son mari, qui devait aller à la pendaison de crémaillère d'un collègue avec leur bébé n'est pas rentré. C'est le point de départ de ce qui aurait pu être un polar classique mais qui est en fait plutôt une plongée dans l'esprit de Lilas, qui nous fait découvrir peu à peu les différentes facettes de sa vie de jeune femme amoureuse et de jeune maman épuisée. Tout le roman est construit à travers les pensées de Lilas que ce soit dans le présent ou le passé. On comprend peu à peu le déroulement des évènements et de cette fameuse nuit, et plus les faits sont expliqués plus on ressent un sentiment de malaise. D'ailleurs le côté dérangeant de ce roman ne vient pas seulement des révélations qui nous sont faites mais des successions de pensées de cette jeune femme, parfois répétitives, parfois contradictoires. Si on peut parler de thriller psychologique c'est surtout le mot psychologique qui domine puisque l'autrice nous confronte aux ressorts et aux modes de fonctionnement de ses différents personnages et de leurs facettes sombres. Difficile d'en dire plus sans révéler l'intrigue mais si certains personnages peuvent provoquer de la compassion parfois, on a surtout du mal à les comprendre et à s'y attacher. Et c'est ce qui m'a gênée : on devrait avoir envie de consoler Lilas, mais même plongée au cœur de ses pensées, je suis restée à distance.
Le résumé de Pourquoi tu pleures est particulièrement concis, alors je vais éviter d’en dire trop pour ne pas spoiler ce roman noir. Dès les premières pages, on est plongé dans un thriller psychologique déroutant et dérangeant, qui pousse à la réflexion. Lila, la femme de Maxime et la mère de Zélie, se réveille un matin à 3h, seule. Son mari et sa fille ont disparu.
L’histoire alterne entre des flash-back et des lettres que Lila écrit à son père, ce qui permet d’en apprendre davantage sur sa relation avec Maxime et sur la protagoniste elle-même. Bien que ces lettres apportent de l’intensité, elles semblent au départ un peu déconnectées de l’intrigue principale, ce qui a rendu l’entrée dans l’histoire un peu difficile pour moi.
Malgré cela, l’intrigue m’a tenue en haleine, surtout grâce à un retournement de situation inattendu. Cependant, après ce twist, le roman prend une tournure que je n’avais pas anticipée, et j’ai été un peu déçu par la direction prise. Je ne peux pas vous parler des thèmes abordés sans gâcher la surprise, mais ils sont lourds et toujours tabous aujourd’hui.
En somme, bien que j’ai été captivée, je n’ai jamais vraiment réussi à m’immiscer pleinement dans cette histoire. Le retournement de situation m’a surpris, mais je pense que j’attendais peut-être quelque chose de différent.
Mais qui est Lilas Colombel ? C'est la question que je me suis posée pendant toute la lecture du roman. Qui est cette femme, qui affronte cet horrible drame, celui de la disparition soudaine de son mari et leur bébé ? Devant l'ampleur du drame, on voit qu'elle vacille, qu'elle doute, qu'elle a peur. Mais elle se force, elle veut la vérité et fait ce qu'il faut, avec courage. Mais on sent qu'elle est aussi torturée, qu'elle cache des secrets. Secrets qui se dévoilent au fur et à mesure de ces confidences et de la lecture d'extraits de son journal intime, dans lequel elle s'adresse à son défunt père. 🤔 Difficile d'en dire plus sans spolier, mais sachez que cette lecture nous tient en éveil constant, nous plonge dans les pensées les plus profondes, et les plus dérangeantes aussi, de Lilas, et nous ballade au fil des rebondissements et des retournements de situation. Et malgré cette fin explosive, qui nous souffle à l'oreille une nouvelle explication, j'ai continué à douter, à m'interroger sur la véritable personnalité de Lilas. Qui est cette femme ? Que faut il croire ou pas ? Que c'est il passé réellement ? À vous de le lire maintenant, et de démêler le vrai du faux, de lire entre les lignes de ce thriller psychologique, qui brouille les pistes.
J'ai vu passer ce livre dans des posts et des stories qui crillaient au chef d'œuvre. On m'a dit de le lire vite avant que le tout bookstagram ne me le spoil. Ça tombe bien, j'aime la plume d'Amelie Antoine, je me lance. Est ce que, comme souvent, j'en attendais trop ? Peut être... Toujours est il que j'ai été déçue. Je ne vais pas trop en raconter pour ne pas trop en dévoiler. Le sujet principal me touche énormément. De part mon expérience, mais aussi parce que les langues se délient et il est de plus en plus évoqué. Le roman est très dur, certains passages sont très difficiles à lire. Cependant, on me le présente comme un thriller, ça n'en n'est pas un du tout. J'avais deviné "la fin" au bout d'un tiers du livre malheureusement. Je note donc 3/5 pour le (les) sujets, la manière dont ils sont abordés, et la véracité des personnages. En revanche, pour moi il n'y a pas d'histoire. Le récit tient en 3 lignes
Je comprends mieux pourquoi ce livre est dans la sélection du prix du meilleur polar 2025. Quelle calque!!! C'est un énorme coup de coeur. On est tout de suite plongé dans l'histoire glaçante de cette famille mais surtout de Lilas. Au fil des pages, on est happé par son déroulement et cela devient addictif. Nous passons du passé au présent afin de découvrir les débuts du couple et ce qui en découlera jusqu'à aujourd'hui. On va donc à la rencontre du " bonheur" de Lilas aux côtés de Maxime et de leur bébé Zélie mais vite confronté à la noirceur, à la perversité de son mari. Car oui, Maxime est un pervers narcissique et il sait très bien s'y prendre pour tromper son monde et manipuler sa femme. La rendant fautives de ses actes et la coinçant dans une profonde culpabilité. On se questionne du début à la fin cherchant en vain la vérité...
😵 Percutant En trois mots : couple - disparition - drame
« Il est 3 heures du matin. Mon mari s’est volatilisé en pleine nuit. La chambre de mon bébé est vide. Vide. »
➡️ Pourquoi… tu n’as pas lu ce roman avant ? Après avoir aimé "Raisons obscures" mais sans aller vers le coup de cœur général, j’avais un peu d’appréhension tant ce titre-là était apprécié… et à tort puisque c’est une réussite !
➡️ Ce roman montre que tout n’est pas forcément tout noir ou tout blanc. Qu’il ne faut pas se fier aux apparences. Il bouscule avec brio, il surprend alors qu’on pensait avoir tout compris, il dérange alors qu’on avait un avis sur la question. Il n’excuse pas, il montre simplement.
➡️ Les révélations sont disséminées au fur et à mesure et quand la fin arrive elles laissent à nouveau bouche bée. Une excellente lecture !
Je l’ai dévoré car je devais absolument savoir la fin. Mais pas mal de choses m’ont gêné… le type de narration, j’ai eu l’impression qu’on nous prenait pour des pigeons car ce que Lilas nous raconte n’est peut être pas vrai. Je pense qu’une narration a la troisième personne aurait été meilleure. Puis l’écriture des fois je l’ai trouvé un peu lourde, comme si on essayait d’utiliser des mots complexes pour exprimer quelque chose de simple. Et enfin le personnage de Lilas qui m’a un peu heurté mais pas au point de ressentir de la véritable compassion car on ne sait pas a qui on a à faire. Tantot naive, tantot manipulatrice. Le sujet traité fait froid dans le dos et c’est juste horrible ce qui se passe dans le roman. Je ne m’y attendais vraiment pas. Du pur Amelie Antoine !
Pourquoi tu pleures ? Est un roman qui ne laisse pas indifférent, parce que le personnage principal, Lilas, ne laisse pas indifférent. En fonction de l'histoire personnelle du lecteur, elle va être aimée, méprisée, détestée, comprise ou incomprise… mais dans tous les cas on va avoir envie d'aller jusqu'au bout de cette terrible histoire.
Personnellement j'ai d'abord eu pitié d'elle, j'ai eu envie de la secouer pour qu'elle réagisse, mais ma pitié s'est envolée lorsqu'elle comprend que la vérité va exploser et qu'elle décide de donner sa vérité face caméra. Cela donne une forme de préméditation à ses actes.
A partir de là, mes sentiments ont évolué en mépris et incompréhension. Mais je reconnais que mon parcours familial ne me permet pas de la comprendre.
"Mais qui est vraiment Lilas?" C'est la question qui m'a obsédée pendant la lecture. Maman paumée ? Victime silencieuse ? Ou maîtresse d'un jeu que je n'ai pas encore compris ? Le roman joue avec tes nerfs : chaque chapitre te force à remettre en question ce que tu pensais avoir saisi. Pourquoi cette lecture secoue autant ? Parce que l'auteure appuie là où ca fait mal : des apparences trompeuses, la façade qu'on affiche, les mensonges qu'on s'invente et la question qui te poursuit: Connaît-on vraiment les gens qu'on aime? Ce thriller psychologique familial cruel est glaçant, dérangeant ... mais l'auteure m'a perdue dans l'alternance des périodes et les passages où Lilas s'adresse à son père.
Un roman glaçant qui m'a happé dès les premières lignes. Certes j'ai rapidement deviné la fin, la faute au choix de narration, mais cela ne m'a pas empêché de le dévorer. Il traite d'un sujet encore tabou (même si on commence à en parler) mais tellement important, je ne peux hélas pas le dévoiler sous peine de vous spoiler. Une très bonne lecture.
Lu dans le cadre de mon stage aux éditions Le Muscadier, j’ai été surprise et glacée par ce thriller écrit d’une main de maître. Je n’ai rien vu venir et j’ai été surprise par tous les rebondissements. C’est un de ces romans ambivalents à la fin desquels on ne sait pas pour qui pencher. Un livre à l’image du non-manichéisme de l’être humain, finalement.
Je me suis d’abord beaucoup identifiée à la protagoniste. Lilas, conjointe passionnée et victime d’une éducation qui l’a sans cesse rabaissée, est dépendante de son mari Maxime. On se rend en effet bien compte que l’amour qu’elle lui porte n’est pas sain, tant elle se raccroche à lui et lui passe tout. Et ainsi est amorcée la tension. Ayant moi-même vécu ce type de situation, j’ai éprouvé beaucoup d’empathie pour Lilas, et j’aurais aimé lui dire que je la comprenais, qu’elle avait de la valeur et que surtout, rien n’était de sa faute.
Amélie Antoine maîtrise l’art de glisser des petits détails qui doivent alerter le cerveau soupçonneux du lecteur - ou pas. L’auteure joue avec son esprit, inversant le temps de la narration, les points de vue, explorant les rouages de la psychologie humaine, à tel point qu’on ne sait plus qui croire à la fin. Le crime peut se justifier ici pour moi, même si le dénouement demeure horrifiant et glaçant. C’est en rentrant dans la tête d’un meurtrier, en lisant son passé et ses pensées, qu’on peut mieux le comprendre.
Je me suis sentie impuissante tout le long de ce roman noir tant j’aurais souhaité aidé Lilas et la détourner de cette fin ahurissante. Amélie Antoine pétrifie son lecteur en gardant du suspense, et en conférant à ses antagonistes une part d’humanité, en justifiant leurs méfaits dans le contexte d’une société et d’une famille parfois dysfonctionnelle.
Difficile d'en parler sans spoiler... Malheureusement, aucune empathie pour cette femme. Je n'ai pas compris le projet de l'autrice, si c'est pour dénoncer l'une des deux thématiques principales du roman, je trouve que c'est mal exécuté.. Cependant ça se lit d'une traite et c'est accrocheur. Du plaisir de lecture immédiat mais ça ne me restera pas.
Autant j'ai bien aimé le début, autant dès que le plot twist est révélé, j'ai été déçue. Pas tant par la teneur des propos que par le manque d'intensité. Ça m'a rappelé la maison de la rue en pente, la femme de ménage, le livre que j'ai lu juste avant sur la disparition d'une femme. Les hommes toxiques. Les mères dépassées.
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Encore un coup de coeur. Je me suis laissée embarquer dès le début et surprendre jusqu'à la fin. L'auteur parvient à se glisser dans un quotidien qui pourrait être le nôtre, je la découvre avec ce thriller et n'hésiterai pas à en lire d'autres.
C'était vraiment très très bien. La situation initiale ne cesse de se modifier, de se transformer pour nous donner plus d'informations. La structure est hyper intéressante, assez peu utilisée en général. Tout se tisse facilement et c'est évident à suivre. C'était super !