Elsa a sept ans lorsque sa mère devient pour la première fois propriétaire. Dans le nouvel appartement, il y a une moquette vert menthe à poils ras, une chambre bleue avec des lits superposés, un frigidaire jaune, un palmier dans le crépuscule sur un mur de la salle de bains. La nuit, la mère ne dort pas. Elle fume. Blottie sous sa couette, l'enfant regarde les cloques qui boursoufflent le plafond. L'Âge de détruire est l'histoire d'une violence qui passe de mère en fille. Un cycle infernal, dont il faudrait s'échapper ; et pour cela avancer jusqu'à atteindre, peut-être, l'âge de détruire.
Si la violence ne devait être qu'un livre. L'histoire de cette mère et de sa fille dans une relation abusive est aussi violente que les mots qui sont choisis pour la raconter. Le parcours dans le théâtre de l'autrice rend remarquablement service à l'écriture réaliste de son récit. Le mot pour le mot. Malgré tout cette lecture doit être faite par un lectorat averti, entre violences psychologiques, et sexuelles. Bref, des mots justes sur des maux justes.. innommables (normalement).
«Les cendriers dessinent une carte intime, une constellation de centres qui rend l'espace lisible, son éclatement confortable. Ils révèlent les endroits où ma mère passe du temps»
C’est une histoire très dure sur le trauma et sur la clémence. Peyrade utilise un langage aussi simple que précis. J’aime le structure quand même, ces passages longs et tout à fait descriptives alternant les rares conversations mère-fille qui vient montrer cette incapabilité de se communiquer, l’inconfortable de leur cohabitation. L’ellipse du temps de ses années de jeunesse, en racontant que l’enfance et l’âge adulte: bon ressource. Ça a été une très bonne expèrience avoir lu cet aigu premier roman.
Je sais pas quoi penser de ce roman qui m'a littéralement retourné le bide. C'est puissant et important, l'écriture est wow, mais des passages m'ont mise extrêmement mal à l'aise, je sais que c'est le but mais j'ai dû arrêter ma lecture quelques fois.
J'ai vu la pièce avant de lire le livre, sur le coup j'avais pas compris grand chose mais en fait le texte en ayant le jeu en tête c'était hyper fort, surtout la partie où elle est enfant, j'ai eu l'impression de revivre des sensations, cette espèce de perte de contrôle sur le corps (j'en ressors pas mal secouée faut bien choisir son moment pour lire ça)
Transmission de la violence d’une relation de la mère à sa fille. J’ai beaucoup aimé la subtilité de cette violence. Dans les récits de violence familiale, on a souvent une uniquement représentation de la violence comme étant physique et on oublie celle qui fait le plus de ravage et qui est la plus présente, la violence psychologique. Sans pour autant en faire un récit psychologique bien au contraire, c’est de cette écriture neutre à la Annie Ernaux qu’on tente de voir une forme d’objectivité des faits.
Une relation toxique entre une mère et sa fille. Écriture réussie qui transmet très justement le sentiment de malaise. On est content de refermer le livre
Peyrade utiliza les mots justes para describir la violencia que anida en la relación madre-hija. En un apartamento recién comprado, sin figuras masculinas y con una constelación de ceniceros por testigo, la oscuridad se cuela en lo banal, en las palabras que no se pronuncian de día y las que se susurran en la noche. Muy fuerte.
Ultra rapide à lire. Très dur et intense, le côté sordide de la maternité / sexualité. Très bien écrit. Mais wow c’est rude, faut être prête quand même.
Heel akelig en aangrijpend. Het voelde echt alsof ik in het verhaal was, maar ik had soms wel het gevoel alsof ik achtergrondinformatie of context miste
Un ouvrage inclassable, cruel et intense. La relation entre Elsa et sa mère est toxique, abusive. Enfant, elle emménage dans un nouvel appartement, change de vie et perd ses repères. Elle essaie de se raccrocher à cette mère destructrice, mais elle s'entraine finalement vers sa propre perte. C'est un livre qui ne laisse définitivement pas indifférent, d'une force assez impressionnante. La figure de la mère nourricière est battue en brèche pour devenir celle d'une femme terrible et violente. On peut être choqué, surpris par la première partie, qui est à mon avis un des meilleurs morceaux de littérature. La deuxième partie est plus douce, presque sans espoir. Un vrai coup de maitre
La folie en un livre. La justesse des descriptions et la place centrale de la mère vous renverront à la plume de Camus dans l’Etranger. Un quotidien banal, sans histoire, d’une mère et d’une fille qui vacillent dans une déréliction complémentaire et une folie insaisissable. Il y a une omniprésence des figures féminines et a contrario, une absence totale de figure masculine, aucune mention précise de leur travail non plus, comme si ces deux femmes étaient cantonnées à ce qui reste du quotidien sans occupation. Des descriptions mêlant métaphores et poésie, une rare justesse pour dépeindre la beauté du quotidien, du prosaïque, du trivial et fédérer par l’universel. Des mots incisif pour des maux douloureux.
« Soudain j’ai mille ans et j’ai enfanté toutes les mères du monde. Sa plainte monte, elle me tranche en deux » « Sa voix épuisée crache des insultes, les débris de son coeur de vieille femme, froids et coupants, des éclats de verre pilé jeté à la face du monde » « Je ne veux pas lui ressembler. Je la vois encore, folle de rage, frapper les murs, se rouler sur la moquette, incapable de s’appartenir » « Je me terre en moi-même. Je cherche le silence. Je sens la fureur qui monte, elle gonfle et déborde comme un égout sous à la crue d’un fleuve. Mes digues cèdent. La vague s’abat sur moi plus forte, plus intense que jamais. Elle se fend en rivières bouillonnâtes et se déverse, elle s’infiltre partout en moi. Ses courants m’emportent, contraires, irrésistibles, un ressac tantôt chaud, tantôt froid. Des lames aiguisées affleurent à sa surface, mélangées à l’écume, elles sautent et plongent comme des poissons volants, elles cisaillent mon cerveau, coupent mes joues »
Pauline Peyrade is een Franse schrijfster (ook van toneelstukken) van 37 jaar. Met haar boek L'âge de détruire won zij de Price Goncourt in 2023. Het boek is nu in het Nederlands vertaald door Kiki Coumans, De Engelse titel is ontleend aan een tekst uit het dagboek van Virginia Woolf, voorin het boek: The age of understanding, the age of destroying and so on. Waarbij Kiki Coumans er dus voor gekozen heeft het Engelse origineel te gebruiken.
Het verhaal is in tweeën verdeeld: Eerste tijd en Tweede tijd. In het eerste deel zien we Elsa als kind van 7 jaar oud, samen met haar wankelmoedige moeder, in een nieuw appartement. Er is sprake van seksueel misbruik door de moeder, al staat dit niet met zoveel woorden beschreven – dit vul ik als lezer in. Later in het eerste deel mishandelt de moeder Elsa, de beschrijving raakt je als een harde trap in de onderbuik; in het tweede deel is Elsa een volwassen jonge vrouw, die al jaren op zichzelf woont en dus niet meer bij haar moeder woont.
Dit boek is uitzonderlijk goed geschreven. De beschrijvingen zijn nauwgezet en gedetailleerd, de zinnen kort en het lijkt of er geen overbodig woord is blijven staan. De metaforen zijn schitterend.
Doordat er geen aanhalingstekens worden gebruikt en de moeder vaak op een bevelende manier spreekt, komen de woorden des te harder binnen.
Kom eens mee. Je moet me niet storen, Elsa. Ik heb heel erge hoofdpijn. Elsa. Kom naar beneden. Ga je aankleden. Elsa, slaap je? Kleed je uit.
En dat allemaal tussen de ‘gewone’ zinnen (in dit boek staan géén gewone zinnen).
Het verhaal grijpt je bij de keel. Ik heb het regelmatig weggelegd, omdat de onderhuidse spanning me teveel werd. En omdat het zo mooi geschreven is, zo mooi dat het bijna pijn doet.
Waar het gedrag van de moeder vandaan komt, wordt min of meer duidelijk aan het einde van het eerste deel, wanneer Elsa en haar moeder op bezoek gaan bij oma. Ook Elsa raakt verknipt, net als moeder. Het einde komt als een schok.
I have read this book in the original version and as many others mentioned, I was happier when the book was over. The troubled relation between a mom and her daughter, which seems to be a generational continuation of some kind. However, what left me perplexed is that the banality of everyday life and pure yet cruel descriptions didn't help me understand why we are in this setting and how each of these characters experience and live this, how did they end up here. All I wanted was to escape...
Lu d’une traite, chamboulée, et la boule au ventre. On ne peut pas en sortir indemne. Violence d’une vie ordinaire de femme déséquilibrée (dépressive ?) élevant sa fille seule, dans des conditions simples mais dignes. Perversité, folie insidieuse, mal traitance sournoise et abus sexuels. Une gueule cassée par la vie qui déglingue son enfant, engrenage inéluctable. Une relation mère-fille toxique qui m’a bouleversée…
L’âge de détruire, l’âge de comprendre. Recit d’une relation abusive entre mère et fille entre deux âges. Une histoire violente racontée avec un sang froid assez prenant, comme si personne ne se rends compte de la gravité de l’histoire.
« Soudain, j’ai mille ans et j’ai enfanté toutes les mères du monde »
« Nous tuons les tueurs pour les soulager de tuer. »
Ce livre m’a bouleversé. Il traite finement d’une relation mère-fille avec l’aspect incestuel qu’elle implique et l’impact que cela peut avoir. Ainsi, que l’épanouissement qu’une jeune fille peut éprouver à l’aube de sa vingtaine suite à cette relation… Je conseille fortement si vous aimez les ouvrages psychologiques avec une tonalité dramatique…
- petite pensée pour Machinal - Elle ne revient jamais sur les fait, qu’elle laisse au niveau de fait. Elle n’y met aucun jugement. - Elle ne mentionne pas son présent. Tout le livre tourne autour de la relation mère/fille. - Un des thèmes principaux est la solitude, le vide.
Livre assez court sur la relation entre une mère et sa fille, à deux époques distinctes. Certains passages sont glaçants, il y a une réelle violence, indicible, derrière les mots. C’est un très bon premier roman, éprouvant bien comme il faut.
L’histoire est courte mais je ne suis pas une grande de descriptions inutiles. Je ne m’identifie pas à cette histoire et je n’ai pas la curiosité de l’histoire comme pour Hugo, Balzac et Zola. Je préfère de loin lire cent fois Nothomb que cette auteure qui m’ennuie dès la première page.