682, c'est le nombre de jours que Roselyne Bachelot a passés au ministère de la Culture sous la présidence d'Emmanuel Macron. Dans ce journal d'une ministre, Roselyne Bachelot fustige le bal des hypocrites, ceux qui n'ont pas voulu reconnaître la culture comme "bien essentiel", ceux qui lui ont mis des bâtons dans les roues alors qu'elle luttait pour garder en vie les salles de spectacles, le cinéma, les troupes de théâtre. Elle n'oublie pas les technos de tout poil et les obsédés de l'ordre sanitaire, qui laissaient circuler les rames de métro bondées mais interdisaient l'ouverture des théâtres et des cinémas. Elle égratigne certains artistes qui ont joué les victimes sacrifiées alors que l'argent public coulait à flot et décrit sans complaisance les complots misérables de politiciens en perdition. Roselyne tire à vue.
Sans surprise, 682 jours chante les louanges du passage de Roselyne Bachelot au ministère de la culture et s'attarde longuement sur ce qu'elle présente comme un excellent bilan. Je pense que le livre aurait bénéficié d'une pointe d'auto-critique, mais cela n'a pas gâché ma lecture néanmoins.
J'ai aimé revivre les différentes étapes de la pandémie d'un point de vue culturel, même si les plus anciens événements ne remontent qu'à il y a 3 ans, j'avais déjà oublié tellement de décisions plus ou moins absurdes.
Et puis bien sûr, le livre est saupoudré de ci de là de petits traits acides et amusants qui m'ont ravie.
Je m’attendais à un peu de vitriol comme elle en a l’habitude mais malheureusement non. Il s’agit d’un hymne à la gloire de Sainte Roselyne et l’énumération de toutes ses réalisations. Toutefois sa Critique de notre système qui subventionne très généreusement un cinéma d’une très grande médiocrité m’a beaucoup plu.