Ce recueil d'essais réussit à faire deux choses en même temps que la plupart échouent.
1- Approfondir l'argument pour ceux qui connaissent déjà le sujet et/ou sont sympathiques à sa thèse. 2- Prendre assez au sérieux les arguments allant contre sa thèse pour, sinon convaincre, au moins faire réfléchir quelqu'un en désaccord qui le lirait de bonne foi.
Tous les textes de Gwenola Ricordeau sont excellents, biens écrits, rigoureux, biens synthétisés et citent beaucoup de sources fiables.
Les autres textes sont un peu plus inégaux et certains ont un ton un peu plus pamphlétaire qu'académique, mais aucun d'eux n'est mauvais.
En complément, si le sujet vous intéresse, je conseille fortement le podcast Behind The Police, sur l'histoire de la police aux USA. (Beaucoup des sujets frôlés dans ce recueil sont abordés en profondeur dans ce podcast.)
Un livre plutôt accessible qui fait bien le tour de l'abolitionnisme, tout en critiquant les arguments énoncés par les réformistes et qui donne des bonnes bases de réflexion. J'ai personnellement appris beaucoup de choses. J'apprécie beaucoup le fait que la parole soit donnée aux concernés, notamment pour ce qui est des violences racistes. Beaucoup d'oppressions et de système de domination sont développés, montrant bien le caractère intersectionnel des luttes abolitionnistes.
Très interessant et extrêmement bien sourcé. J'ai appris beaucoup de choses.
"Il ne peut pas y avoir une abolition de la police sans abolition de la propriété privée et de la société de classes qui résulte du capitalisme, du racisme et du patriarcat. L'abolitionnisme doit donc être révolutionnaire et, en ce sens, s'affirmer aussi comme anticolonial, anti-impérialiste, internationaliste et écologiste."
Très bon livre sur la réalité de ces « travailleurs de la violence ». L’autrice écrit avec beaucoup de justesse et explique de façon claire et fouillée les arguments autour de l’abolitionnisme et des réformes. Seul hic : les textes des autres auteurs invités sont assez inégaux en qualité.
Dans l’ensemble, il s’agit d’un bon recueil qui fournit une foule de renseignements et de statistiques essentielles pour toutes celles et ceux qui ont déjà un pied dans l’abolitionnisme et les luttes anticarcérales. Mais est-ce que c’est juste moi ou est-ce que l’article d’Alex S. Vitale aux pages 181 à 197 était plus réformiste qu’abolitionniste ?