Que révèle le séisme financier et boursier qui nous secoue aujourd'hui ? Si nous vivons une crise, au sens plein du terme, aucun retour en arrière n'est possible. Il faut donc inventer du nouveau. Or, le nouveau nous submerge ! En agriculture, transports, santé, démographie, informatique, conflits, des bouleversements gigantesques ont transformé notre condition comme jamais cela n'était arrivé dans l'histoire. Seules nos institutions n'ont pas changé. Et voici l'une de ces ruptures profondes : notre planète devient un acteur essentiel de la scène politique. Qui, désormais, représentera le Monde, ce muet ? Et comment ? Michel Serres montre que nous sommes encore les acteurs de notre avenir.
Le problème du livre est que le narrateur ne guide pas le lecteur dans ses idées. On parle de science, politique, philosophie, etc.. tout y est mélangé et on peut se perdre facilement. Mais le texte soulève des problématiques toujours d'actualité notamment sur la question de l'éthique et les sciences où il propose une espèce de serment collectif à tous les scientifiques. Je pense particulièrement à l'intelligence artificielle qui pose aujourd'hui un problème éthique majeur...
"Ville intra muros, société d'humains entre soi, hors campagne, hors rusticité, hors sciences dures, hors le Monde. Seuls comptent les sujets, collectifs ou individuels, narcisses ensemble dans leur pré." [P70]
"Il faut donc, aujourd'hui, récrire un serment généralisé à l'ensemble des sciences, puisque tous les savants sont placés devant les responsabilités créatrices." [P101]
Serres delineia um panorama interessante no que tange a relação entre Homem e Natureza. Nesse sentido, a analogia da crise atual dessa relação com o quadro Duelo com mocas, de Goya, é inspirada. Assim como a proposição de tratar o que chama de "Biogeia" como sujeito. O problema, para mim, dá-se quando Serres propõe a criação de uma instituição mundial representante da Biogeia – e todas as implicações dessa proposição. Não se trata de uma utopia, mas de uma impossibilidade fundamentalmente apolítica. Todos sabemos no que dá um chamado por um "governo de técnicos"...
Interesting ideas on the nature of crisis, but especially great as a clarification of some of Serres' other works. Also contains some completely unnecessary comments expressing a sexist imaginary, unfortunately.
A sharp analysis of the discrepancy between old institutions and a rapidly evolving world, but later a simplistic argument to solve the world’s crises.
Good concepts, a bit too much based on interpreation of the author and much utopia, it seems to me as a letter to the World on how Michel Serres would like humanity to see each other and nature. Not really a scientific statement