À travers quatorze textes, qui sont autant de méditations sur la vie en forêt, Jean Désy partage ses réflexions et ses émotions, celles qui surgissent quand le monde prend son sens ultime dans le silence de la nuit, dans la clarté d’un petit matin ou même pendant la tempête. Du fond de ma cabane exprime une vision du monde, une façon sacrée de voir le moment présent, certes, mais aussi l’avenir, celui des humains dans leur rapport avec la nature.
2,5/5. Un texte drôlement écrit, l'auteur nous parle au vous, mais en décrivant nos actions, comme s'il nous controlait, ce qui donne une étrange impression de lavage de cerveau. Ceci étant dit, le texte en soit apporte bien peu et semble être un exercice de style très contemplatif de la nature et de la tranquilité. Il s'y glisse quelques réflexions plus philosophiques ici et là, mais pas suffisamment pour le rendre très intéressant.
Si on pouvait s'abreuver de la plume de Jean Désy, et surtout vivre selon ses préceptes, on vivrait assurément dans un monde beaucoup plus sain. Selon Désy, il faut savoir s'émerveiller d'une goutte d'eau qui tombe, d'un bruissement lointain de la forêt ou du chant d'une paruline. « Sur l'eau, votre esprit a toujours été plus tranquille, plus paisible et plus en harmonie avec votre corps. Sur l'eau, vous êtes heureux de pagayer et de pêcher, de participer aux forces des lacs et des rivières, aux beautés des ruisseaux et des sources fraîches » J'adore cette effusion de la passion envers la Vie et sa célébration. « Quelles que soient les raison qui aient pu vous catapulter sur terre, vous sentez que c'est votre foi en cette vie, de même que la force de votre amour pour les êtres, des champignons aux mammifères, en passant par les cailloux au fond des rivières, c'est votre foi en l'amour qui invente Dieu, en quelque sorte. »
L'être humain occidental a perdu le contact avec la nature, et de ce fait perd une partie du sens de la vie. Verrait-on poindre à l'horizon cette nostalgie mal avisée du camp des tenants de la théorie du « tout était mieux avant » ? Possiblement, mais l'auteur nous en convainc l'instant d'une lecture.
L'oeuvre de Désy ne m'avait jamais intriguée, alors je suis plaisement surprise d'avoir aimé cet essai. La narration au vous est particulièrement frappante, et certains passages sont magnifiques (notamment le chapitre « La montagne »). Par contre, après quelques chapitre, les propos semblent se répéter.
J’ai eu beaucoup de mal à m’adapter au vous. Comme si l’auteur nous dit ce que nous pensons. C’est une lecture dense. Dans certains chapitres, ses pensées semblent aller dans toutes les directions au point où je ne saurais résumer le propos principal. Bref, j’aurais aimé aimer ce livre, mais…