Une enquêtrice de l’Office anti-stupéfiants, l’élite de la lutte anti-drogue, qui a tout à prouver. Un policier des Stups borderline qui n’a plus rien à perdre. Un clan manouche qui lutte pour son honneur et sa survie. Avec la rigueur qu’on lui connaît, DOA immerge son lecteur dans le quotidien des acteurs du trafic de came ; son indiscutable talent de romancier nous arrime à la destinée de ses personnages, à leurs relations complexes et fragiles ; son style, d’une précision presque brutale, colle au plus près de cet univers de violence et de solitude.
Derrière le pseudonyme de DOA, se cache un écrivain à la vie mystérieuse. Auteur de romans noirs, ses textes naviguent entre polar et science-fiction. Inspiré par des modèles comme James Ellroy ou Bret Easton Ellis, le romancier débute sa carrière tardivement avec 'La Ligne de sang', et 'Les Fous d'avril' paru en 2005. Son oeuvre, saluée par la critique, prend également une dimension politique avec des titres tels que 'Citoyens clandestins' qui évoque la question du terrorisme et 'Le Serpent aux mille coupures' qui met en scène le trafic de drogue et les réseaux mafieux. Par ailleurs, DOA met son talent et son univers sombre au service de la télévision en tant que scénariste des séries 'Arcanes' et 'Braquo'.
Je pensais que DOA avait touché le fond avec Lykaia, roman SM à vomir. Je me suis trompé. Il gratte maintenant le fond de la piscine avec ce dernier opus. Ou as tu mis ton talent DOA ? On est loin, très loin de citoyens clandestins ou de Pukhtu. C’est bien dommage. Vivement le prochain (une histoire de nazis paraît-il ) car on commence à douter …
J’aime le style de DOA : l’écriture façon « parlé de la rue », et donc oui, souvent vulgaire mais réaliste (car pour se mettre dans la peau et la tête d’un de ses personnages, il ne pouvait résolument pas écrire dans un langage soutenu.). Et pourtant, DOA sait écrire, on le constate pour peu qu’on veuille bien laisser de côté l’argot et les gros mots. Et l’autre chose que j’aime chez lui, ce sont ses scénarios, complexes, façon roman choral aussi , où tout détail a son importance. Il ne prend pas le lecteur pour un con décérébré et perso, j’apprécie et j’en redemande !
Autant j avais énormément apprécié voire adoré Citoyens clandestins et la saga Pukhtu, autant je suis déçue par ce Retiaires tant sur le fond que sur la forme. Difficile à lire à cause du style, trop argot trop parlé et je suis restée sur ma faim avec cette histoire qui se termine bizarrement. Bref déçue d être déçue...
Une claque, écriture très cinématographique, une réalité contemporaine loin des cliché des séries policières actuelles. Vous avez aimé the wire ? Foncez têtes baissé ! Quand a moi je vais découvre les autres oeuvres de DOA
On entre dans Rétiaire comme dans un cauchemar. Le style est dense, parfois difficile, mais on devine que c’est voulu : DOA veut qu’on ressente l’opacité mentale des personnages. Il ne raconte pas, il immerge.
J’ai eu du mal avec ce style jusqu’à la fin. Le cœur du livre se perd parfois dans une introspection trop chargée, malgré l’intérêt d’entrer dans la tête de personnages très éloignés de nous — manouches, criminels, flics cabossés.
Le début m’a accroché : Théo Lasbleiz, capitaine de police, en prison pour avoir tué le meurtrier de sa femme et sa fille. L’ambiance est forte, tendue, mais j’aurais aimé que la prison reste plus présente par la suite.
L’opération de police finale est la partie la plus réussie. La tension est bien dosée, les décisions sont fragiles, humaines. C’est crédible, haletant.
En résumé : un début fort, un milieu qui s’égare, une fin tendue mais inachevée. Une lecture exigeante, pas toujours plaisante.