Par cette réécriture horrifique du conte célèbre Raiponce, engouffrez-vous au coeur d’un abîme où les masques de monstre et de victime couvrent le même visage ; où tous, y compris les sauveurs, n’échappent pas aux règles qui dictent l’abomination humaine. Un incendie mortel dans un hôpital psychiatrique pour enfants.
Des jeunes femmes qui disparaissent de manière inexpliquée.
Une adolescente capturée à son tour par un être défiguré qui se plaît à lui brosser sauvagement les cheveux au creux d’une mine désaffectée.
Un chasseur psychopathe découvrant par hasard le repaire du monstre.
Et l’horreur sanglante qui s’englue dans les mèches blondes de ce trophée vivant.
Louis-Pier Sicard est un poète, romancier et conférencier québécois qui compte à son actif une quinzaine de livres. Parmi ses thèmes de prédilection, on trouve autant la poésie que l'horreur, le fantastique que le fantasy.
«Quelques secondes pour marquer au fer incandescent de l'horreur une mémoire à tout jamais». S'il y a une phrase pour vous convaincre de vous laisser tenter par ce bouquin, je crois bel et bien que c'est celle-ci.
Dire que j'attendais ce roman patiemment serait un euphémisme de ma part et le fait de n'en avoir aucune attente prédéfinie, un mensonge éhonté. Des attentes gonflées mènent bien souvent à d'amères déceptions, mais pas ici. Raiponce tient ses promesses et exploite les thématiques de l'oeuvre originale de judicieuses façons en arrivant à capter l'intérêt de son lecteur de la première à la dernière page.
Le roman bénéficie d'une narration en trois actes qui lui sied bien. L'action des diverses parties et sous-parties est divisée avec une précision chirurgicale, celle-ci aidant à entretenir ce constant climat de tension. On reconnaît aisément une oeuvre d'horreur réussie lorsqu'un nœud d'angoisse arrive à se loger au creux du ventre tout au long du récit. Dans le cas de Raiponce, on éprouve des frissons d'effroi venant chatouiller l'échine grâce aux descriptions très imagées et des palpitations cardiaques lorsqu'un personnage se retrouve en mauvaise posture.
J'ai personnellement un faible pour les histoires à huis clos, ces récits qui font naître à travers les pages cette impression d'être enfermée avec les personnages dans un lieu sans issue. Ici, j'ai été très bien servie. Tout comme Jacinthe, l’héroïne aux longs cheveux blonds, le lecteur est prisonnier du magnétisme infernal émanant de cette haute paroi de pierre siégeant au cœur de la forêt. L'obscurité est l'ennemi des protagonistes captives, mais l'allié de la menace qui marche. Aussi, on découvre bien assez tôt dans le roman que l'enfer n'est pas réservé exclusivement à ce lieu labyrinthique, mais que le mal peut tout aussi bien habiter les hommes. La folie humaine, cette noirceur nichée au plus profond des êtres, est d'ailleurs un aspect très angoissant et imprévisible qui sert le récit et arrive à le bonifier. L'esprit malade est décortiqué avec une telle transparence qu'on ne peut qu'en être troublé.
À la fin de la deuxième partie, on peut y lire : «Et tandis que les secondes s'écoulaient, impassibles ; comme des pépites d'or des mains d'un avare, elle fredonna avec plus d'insistance, déliant ses lèvres et son coeur, attirant à la fois l'attention des anges et celle du diable». Un chasseur dans les environs ; cette aide inespérée pour la jeune femme, en est-elle vraiment une? À vous d'en juger...
Menuisier des mots, LP Sicard a fait ses classes et a tous les outils en main afin de devenir un maître dans le genre horrifique. Il l'a prouvé avec Au nom de l'horreur, roman paru plus tôt cette année, et récidive avec Raiponce, une oeuvre qui a tout pour se démarquer et briller au sein de la collection des Contes interdits. Cet art d’imbriquer narration et poésie pour n'en faire qu'un tout est un véritable don et c'est un privilège que d'avoir un auteur aussi talentueux au Québec. Raiponce est donc un coup de coeur supplémentaire pour cet auteur que je tiens en très haute estime. :)
Je ne suis pas la plus grande fan des contes interdits, surtout en raison du nombre de viols décrits dans plusieurs de ceux-ci. Heureusement pour moi ce n’est pas le cas dans ce tome. Il y a certes des scènes terrifiantes et une qui est très glauque, mais chacune d’elle a sa raison d’être. Un bon suspense d’horreur qui se lit rapidement.
Ettt voilà... terminé..! Ça fait un moment que j'avais pas lu un conte car je les déguste tranquillement pas vite !! Wowww... j'adore la plume de L.P sicard! J'avais tellement de pitié pour les personnages et j'avais mal pour eux... Et que dire de la fin... ouf!!! Un gros, gros wow.....! Je recommande !!!
Eh boy. Sérieux, ça va, l'horreur et la bestialité inutile? Je n'ai rien contre le « gross », le traumatisant, le choquant. Mais quand c'est justifié! Quand c'est là juste pour être là, juste pour provoquer, juste pour « outshiner » le voisin en prouvant qu'on peut être plus dégueulasse encore… Là, j'avoue que je décroche. Cette lecture aurait été un bon 3 étoiles si le chapitre 1 et tout ce qui en a découlé n'avaient pas existé. Ce premier chapitre est complètement troublant et perturbant pour, selon mon humble avis, aucune raison pertinente. Quant à la fin, qui découle aussi de ce fameux premier chapitre… voyons, ça va, la tragédie grecque? Au moins 3 des dernières péripéties étaient de trop et ont rendu la fin ridicule, difficile à trouver crédible. Cependant, cette lecture aurait aussi pu être un 1 étoile si l'auteur n'avait pas une si belle plume, donc tout n'est pas perdu. L. P. Sicard a vraiment un beau vocabulaire et une façon étrangement poétique d'écrire l'horreur. C'était agréable à écouter (Version audio disponible sur Audible) parce que les mots étaient magnifiquement choisis. Pour le reste… Vous aurez compris que ce n'est pas un roman dont j'ai envie de me souvenir. Cœurs sensibles, sérieux, laissez faire!!
J'ai mis deux étoiles, ça commence mal. Mais j'ai mes raisons. Il va y avoir une partie de ma critique sans spoilers, pour les gens qui comptent le lire. Ce n'est pas le genre de livre pour lequel, malgré ma note très basse, je ne recommanderais pas la lecture, mais je dirais peut-être d'y aller en sachant un peu à quoi s'attendre. Si ce n'est pas votre premier Conte interdit, alors vous savez déjà et vous avez déjà défini si la série vous plait ou pas. Surtout, l'horreur, c'est un genre qui vient chercher les gens de manière différente.
Donc sans aller dans l'histoire encore, voici pourquoi personnellement, je n'ai pas aimé ce livre. D'abord, parce que la psychologie des personnages est très instable, parfois elle est conséquente et crédible, parfois elle devient incompréhensible et je perd de mon immersion parce que c'est un de mes problèmes de lectrice, je ne supporte pas les moment où la psychologie et la causalité prennent le bord sans raison. Surtout quand durant une bonne partie du récit, elle fonctionne.
Un autre de mes problèmes avec le roman est la longueur. Ça aurait pu être une nouvelle solide, mais comme roman, il y a des moments où les choses tirent en longueur, beaucoup de répétitions, de descriptions de la même chose avec quelques différences, certes, mais une fois qu'on a compris de quoi quelque chose a l'air, à moins qu'il y ait un changement important, c'est pas tant nécessaire de le redécrire trois fois. Le vocabulaire est riche, mais comme on décrit trop souvent les mêmes détails, les mêmes actions, à la limite, même un bon vocabulaire va finir pas sembler extravagant quand on cherche absolument des synonymes parce qu'on a utilisé tel mot précédemment.
Ce qui m'amène à mon point suivant, le style. Et sur celui-ci, je suis le mouvement général dans les critiques, le style est très beau, très poétique. Certaines phrases sont absolument magnifiques. Le problème n'est pas le style lui-même, et si l'auteur décidait d'écrire un roman d'un tout autre genre, je lui donnerais certainement une chance, parce qu'il sait définitivement écrire. Mais un style poétique et riche ne se prête pas tant à un roman gore et plein d'action comme celui-là, ça donne plutôt un style prétentieux qui détonne par rapport au sujet du roman. Utiliser un langage et un style plus cru aurait mieux collé au récit que de décrire joliment des éclaboussures de sang.
Et maintenant, on entre dans le creux de ma critique, les spoilers.
Pour conclure cette très longue critique, je dirais que l'horreur, c'est toujours relatif, mais que le type additif, soit d'ajouter une couche de sang sur la première, badigeonner d'hémoglobine et ajouter un accompagnement de gore à côté sans qu'il y ait suffisamment de contenu pour tenir tout cela ensemble et le justifier, ce n'est pas ma tasse de thé. Je préfère définitivement l'horreur suspense où le gore est moins condensé, mais arrive au bout d'un stress impossible et s'ajoute à l'horreur en l'appuyant plutôt que d'en être le plat principal.
N'empêche, je vais donner sa chance aux autres livres de LP Sicard, parce qu'il a une belle plume, mais manque peut-être légèrement de direction.
Wowwww un conte qui te punch ça solide dans face… on y sens la souffrance, la noirceur de l’âme et les profondeurs de l’abîme avec l’écriture magnifique qu’est la plume de L.P Sicard♥️ oufffff que d’émotions et le cœur brisé pour cette raiponce♥️ j’en dit pas plus😉 à vous de le découvrir.
Très bonne lecture dans son ensemble! J’ai mis vraiment beaucoup de temps à lire ce tout petit livre, mais pas parce que je n’aimais pas ma lecture, mais plus par manque de temps et d’énergie avec ma mi-session. J’ai été rapidement hooked dès le début de l’histoire. Par contre, un peu avant le milieu du livre je dirais, j’ai atteint un semblant de plateau où j’ai trouvé qu’on était trop longtemps au même stade, j’avais hâte qu’on passe à une prochaine étape comme on commençait à comprendre le principe. C’est seulement aux derniers 25-30% que ça a commencé à rouler en masse! Bien que j’aies pris 2 bonnes semaines à lire ce livre, j’ai lu les 40 derniers pourcents d’une traite tellement ça se lisait tout seul! On dirait que je ne pourrais m’imaginer quelqu’un vivre toute cette horreur que la personnage principale à vécu, heureusement que c’est simplement de la fiction!
Si vous avez envie d'un roman d'horreur à la plume tranchante, il vous faut absolument plonger dans « Raiponce » la tête première! Et attachez vos cheveux!
C'est avec ce titre que j'ai entamé la collection des « Contes interdits » et mes attentes furent comblées sous toutes leurs coutures. J'ai pu gouter l'horreur dans cette petite mine d'or à l'écriture soignée. Je me suis également attachée à la protagoniste et j'ai adoré dévaler les tunnels de l'angoisse et de la souffrance avec cette dernière. Ô comme je lui souhaitais le meilleur des destins!
Somme toute, j'ai refermé ce roman avec satiété et allégresse.
Merci à l'auteur pour cette initiation des plus tumultueuses. Mon cœur est encore à vif.
j'ai fermé les yeux, j'ai rongé mes ongles, j'ai hurlé après les personnages, j'ai fait des cauchemars... bravo Louis-Pier, tu merites bien ces 5 étoiles.
Je savais pertinemment dans quoi je mettais les pieds avec les contes interdits, mais je pense qu'on est jamais prêts pour une telle horreur.
Cette réécriture de Raiponce, sous le personnage de Jacinthe, est à mon sens tout à fait réussi. Cependant l'auteur prend de réelles libertés avec le conte d'origine puisque nous ne retrouvons que Jacinthe avec ses cheveux blonds scintillant et la sorcière. Le petit plus est que la plume de l'auteur est très jolie, un peu poétique (et québécoise d'ailleurs donc parsemé d'expressions).
Ce qui m'a légèrement dérangé pendant la lecture c'est le manque de profondeur des émotions et des réflexions. Je pense que c'est lié au format du roman qui est un conte (donc une centaine de pages), ce qui ne laisse pas du tout la place au contemplatif. De même, j'ai été légèrement déçue de la fin. J'ignore comment j'aurais voulu qu'elle termine, mais pas comme ça.
⚠️ Je précise qu'il s'agit d'une lecture particulièrement dur à lire de par les thèmes qu'elle aborde et qui sont particulièrement détaillés : Violences sexuelles et sexistes Torture Morts violentes Séquestration Sang, beaucoup de sang
Mon premier roman de LP Sicard et non pas le dernier. J'ai adoré chacune des lignes, les tournures de phrases et la manière dont le tout a été mis en place. LP a une manière d'écrire très fluide, poétique et vraiment agréable à lire, ce qui est un gros plus quand le livre comporte davantage de descriptions que de dialogues. Je ne m'attendais pas à cette fin, ayant été habitué au style de celles des autres romans de la même série, mais je ne l'ai pas moins appréciée pour autant. Mon seul bémol est que les chapitres étaient plutôt longs donc quand je lisais avant de me coucher, je devais parfois couper en plein milieu de ma lecture pour dormir. Un bémol qui n'est pas vraiment une critique en soi, juste une petite frustration d'être trop fatigué pour lire tout d'un bout ! Sur ce, je vais lire un autre roman avant de me plonger dans la lecture de Blanche-Neige ;)
Des jeunes femmes sont enlevées pour leurs cheveux… J’ai trouvé cette histoire remixée de Raiponce extrêmement dérangeante et morbide, il n’a évidement plus rien à voir avec le conte d’origine et encore moins avec le Disney que j’affectionne tant. Il prend place dans une réalité cauchemardesque où la folie règne en maître. Le suspens et la fascination du morbide sont plus que présents, il est impossible de lâcher ce récit assez court ! J’ai l’impression d’avoir retenu mon souffle pendant toute ma lecture. L’instinct de survie est impressionnant. La plume est magnifiquement glauque. Âmes sensibles s’abstenir!
Je m'attendais à un roman horreur et c'est ce que j'ai eu. Toutefois, le sentiment de dégoût qui m'habitait n'était pas très apprécié. Un roman bien bâti, qui se lit bien, mais pas pour les âmes sensibles. Je me suis sentie coupable de lire le livre par moment. La fin est surprenante, je ne m'y attendais pas.
J’ai beaucoup aimé l’histoire, qui était bien détaillée et sans temps mort. Cependant, le style de l’auteur est un peu trop poétique à mon goût. J’ai dû relire certains passages, car je ne les trouvais pas très clairs et peu fluide.
TW: this book contains scenes of hunting, zoophilia, sexual violence, violent murders, torture, kidnapping and necrophilia
Plot : A deadly fire in a children's mental hospital. Young women who disappear in an unexplained way. A teenage girl captured in turn by a disfigured being who enjoys savagely brushing her hair in the hollow of a disused mine. A psychopathic hunter discovering by chance the monster's lair. And the bloody horror that engulfs in the blond hair of this living trophy.
My opinion : Despite the fact that I didn't particularly like this forbidden tale, I must admit that the author's writing, very beautiful and quite poetic although horrific, charmed me.
However, I found very few links with the original tale, only the long blond hair of Jacinthe, the monster and the confinement in the forest remind us that we are talking about Rapunzel.
The protagonists are particularly dull but the antagonists completely insane and rather inhuman. Nothing to make us want to discover more about them or help us to identify with them.
As for the format in which this tale is retold, the parts are way too long. We quickly lose the thread of reading. Furthermore, the intertwined stories of Rob and Jacinthe lead to confusion, the change is so sudden and without transition that one has the impression of reading a completely different book. Shorter chapters and an alternation between the stories would have been preferable in order to make the understanding easier.
Je viens de réaliser, en lisant ce livre, que je ne suis pas capable de lire des livres qui parle de décapitation. Je savais que ces livres étaient pour un public averti mais je pensais pas que c’était si hard que ça mais oui je vous le dit maintenant. J’ai trouvé que toute l’histoire était très traumatisante un peu et les scènes sont très TRÈS décrite. Il y a eu une scène où le “monstre” scalpe la tête d’une jeune adolescente lorsqu’elle était encore en vie (c’était le pov de la fille qui se faisait scalpée) et tout les détails de la douleur de la jeune était troublants pour moi. J’ai faillit arrêter de le lire, mais je me suis dit que c’était ma curiosité qui m’a fait vouloir le lire et en même temps c’est ma curiosité qui m’a pousser à le finir pour savoir si Jacinthe allait survive. Bon je m’attendais pas à cette fin mais je suis quand même contente de l’avoir terminé pour plus me troubler comme ça.
J’ai lu peter pan des contes interdits et j’en suis resté bouche-bée. On dirait que le livre raiponce était plus lent en terme d’action. Il y a des éléments qui n’ont pas été expliquer ce qui me dérange beaucoup. Je sais que certains passage était pour but de faire des liens avec Raiponce l’originale mais dans d’autre contes interdit, les clins d’oeil avait un lien avec l’histoire. Personnellement je n’ais pas aimé la fin. Je vais tout de même continuer à lire les contes interdits
Lecture courte mais l’intrigue nous tient en haleine du début à la fin. On y ressent la souffrance & la noirceur des personnages. À mon avis, la fin est un peu décevante elle aurait pu être développée un peu plus mais j’ai tout de même aimé ma lecture.