L'histoire d'une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l'agro-business, de l'alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux.
Quand Noémie lui dit qu'elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d'aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière... et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s'est installée, en train d'aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l'accompagne dans les ténèbres de l'abattoir et sous les néons de l'atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l'élevage à l'heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l'animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d'un sujet trop souvent réduit au débat " pour ou contre la viande ". L'élevage qu'il voit n'est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Mais, pour l'heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d'autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir. Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.
Se lit comme un mi- reportage, mi journal. Plongée passionnante dans le quotidien d’une éleveuse de porcs bio, et du choix (car il s’agit bien d’un choix) d’une vie rurale et paysanne. Ce ne sont pas forcément des idées nouvelles qui ressortent de ce petit livre, mais il fait beaucoup réfléchir à nos modes de consommation alimentaire, et aux quotidiens des personnes qui nous nourrissent. Des statistiques terrifiants; des centaines de fermes qui disparaissent toutes les semaines en France … moins de 1% de tout le porc vendu en France est bio…
Magnifique lecture que je recommande à 100%
“Tuer, c'est aussi se transformer soi-même. J'ai tué une part d'innocence en moi, elle est devenue respect et conscience de l'équilibre du vivant et de cette place de l'animal dans notre écosystème. Plus jamais alors, après avoir donné la mort, je n'ai consommé de viande à la légère, plus jamais je n'ai regardé de la même façon cette tranche de jambon industriel dans le sandwich. Gâcher ou jeter de la viande est devenu impensable, comme l'idée qu'on a donné la mort pour rien.”
En plus d’avoir un titre que j’adore, tout ce livre est une pépite. Il m’a nourrie de beauté, de sensibilité, de matière, de réflexion, de découverte, et de solutions concrètes. Ce livre a éveillé mon désir et mon élan vers l’action. Il a donné du sens à mon expérience et m’a donné envie de poursuivre et de vivre.
Agréable surprise. Je m'attendais à un récit d'une petite bourgeoise de Sciences Po mais finalement j'ai été emportée par un témoignage sincère, humble et profondément optimiste, sans nier les difficultés du monde paysan. Ce livre apporte une vraie réflexion sur le monde pour lequel nous voulons nous battre, sur notre rapport au vivant, au collectif, à la nourriture, aux normes, à l'État, à faire ce qui est juste. J'aurais peut-être aimé en savoir + et avoir les points de vue des autres paysans abordés dans l'ouvrage !
Lecture très touchante sur un une reconversion avec des difficultés et plein de joies. Un récit à deux voix sur un thème complexe abordé sans manichéisme. On en ressort avec une envie de soutenir les petits éleveurs locaux, de défendre une agriculture différentes, plus proche de la vie, et avec des interrogation sur soi.
J’ai beaucoup aimé ce livre. Rapide à lire et dont le texte est facilement assimilable. Je me suis sentie plongé dans la ferme de Noémie avec légèreté mais aussi parfois avec beaucoup de culpabilité et de compassion. Envie de continuer à participer à la lutte paysanne et soutenir nos agriculteurs, la vie de nos agriculteurs. Un bon moyen de reconscientiser la manière de consommer et de choisir, via les achats des consommateurs, qui nous souhaitons faire vivre. Le point de vue d’une femme dans le milieu agricole fait du bien. Beaucoup de bien.
Un livre écrit à deux, par une éleveuse de cochons noirs, soucieuse de l'environnement, de la cause animale, du tissu social et qui tente de faire son métier en étant fidèle à ses principes, tout en étant confrontée à la réalité de l'endettement, des normes et de la dureté de son métier. Le second auteur, un ami, apporte un point de vue plus détaché et descriptif, sous la forme d'un récit, que la partie de l'autrice qui est sous forme de journal. Très instructif et intéressant !
Un documentaire passionnant écrit à deux voix, celles de deux jeunes intellectuels qui décident de « retourner à la terre » : l’un en simple autosuffisance et l’autre dans une démarche professionnelle responsable: une véritable réflexion avec son contradictoire qui relance la nécessité d’être des consommateurs responsables.
Super bouquin qui dépeint le quotidien d'une éleveuse dans toutes ses nuances, véritable fenêtre sur la vie paysanne et la lutte qui l'habite. Très touchant.
merci à papa de m’avoir offert ce livre (le boss) grave intéressant et éclairant, surtout de mon point de vue de citadine qui n’a jamais vu un cochon en vrai depuis 1992…
Un excellent documentaire sur le défi que représente l' installation de jeunes paysannes/paysans. Les challenges à relever et tactiques testés comme l'installation en collectifs ainsi que les stratagèmes de l'agro-industrie pour éliminer toute alternative.
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