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El visionario

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Al inicio de los años ochenta, Jean Roscoff es un joven académico de izquierdas con una carrera prometedora; casi cuarenta años después, nadie se acuerda de él. Ya jubilado y recién divorciado, intenta hacerse un hueco en el panorama cultural francés escribiendo un libro sobre un poeta estadounidense prácticamente desconocido que murió en un accidente en Francia a principios de los años sesenta. Tras su publicación en una pequeña editorial, la tranquila vida de Roscoff dará un vuelco cuando lo que parecía un inofensivo ensayo desate una polémica en las redes sociales que lo situará en el punto de mira de la opinión pública.

La caída en desgracia de un ingenuo antihéroe en la era de la cultura woke le sirve a Quentin para construir una brillante radiografía de nuestro tiempo. Una divertidísima y afilada sátira llena de matices sobre la cultura de la cancelación y el choque generacional que ha sido galardonada con el Prix de Flore y el Prix Maison Rouge.

376 pages, Paperback

First published August 18, 2021

34 people are currently reading
682 people want to read

About the author

Abel Quentin

6 books16 followers
Albéric de Gayardon dit Abel Quentin

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178 (24%)
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318 (44%)
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163 (22%)
2 stars
40 (5%)
1 star
20 (2%)
Displaying 1 - 30 of 98 reviews
Profile Image for Ulysse.
408 reviews228 followers
October 2, 2024

Meet Jean Roscoff who’s sixty-five
This novel’s anti-hero
Author of an essay on
The poet Robert Willow

Jean the very definition
Of what failure is
Divorced neurotic cranky and
A slave to drunkenness

He claims to be a liberal
Free-thinking anti-racist
For having marched in ’85
With banners and raised fist

His daughter is the lesbian
His broad thinking will accept
His ex-wife the rendezvous
He wishes he had kept

But like so many who’ve gone bald
He has some trouble with
Tuning into a Millennial’s
Mystifying bandwidth

For instance he can’t understand
Why people would attack
His book about a writer who
So happens to be black

So what if he forgot to mention
The colour of his skin
Is that really so important
To a French Historian?

The more he tries to justify
Himself with words or ink
In social media quicksand
The deeper he does sink

When Jean becomes a victim of
Some cyber-bullying
He wishes he had access to
Doc Brown’s DeLorean

To travel back to ’85
When he felt young and free
And could let words slip out his mouth
With impunity
262 reviews1 follower
November 29, 2021
Si je pouvais je donnerais plutôt 2.5 étoiles. Après les "seins conquérant" et les "seins volcaniques" on a eu le droit à des seins qui prennent "un relief particulier" à cause de "la chaleur". je ne savais pas qu'on était dans un livre de science fiction (pardonnez le sarcasme mais c'est assez ridicule).
La quatrième de couverture ne ment pas, on est bien en présence d'un anti-héros. J'ai détesté passer 380 pages dans la tête de ce personnage. Il traque de jeunes japonaises dans les rues en mode vieux libidineux, il cherche sans arrêt à se faire plaindre par le monde et à se faire prendre en charge par les femmes qui l'entourent, il se remet en question une seconde puis la seconde suivante traite ses détracteurs, la gauche, les féministes, les anti-racistes, de tarés hypocrites.
Le livre se rachète partiellement avec une écriture plutôt agréable. Parfois j'ai eu l'impression d'assister à une conférence sur l'héritage de Sartre, pas sûre que ce soit une bonne chose. J'entends la critique des réseaux sociaux, ce n'est cependant pas un discours novateur, on met d'ailleurs dans le même sac les attaques calomnieuses et les témoignages légitimes et c'est bien dommage.
Je ne peux pas dire que j'ai apprécié cette lecture.
Profile Image for Miriam. L.
154 reviews37 followers
February 11, 2023
Una novela satírica acerca de la cultura de la cancelación, las redes sociales y los linchamientos en la era de la cultura woke.

El protagonista, Jean Roscoff, es un profesor universitario jubilado y recién divorciado que decide publicar una novela sobre Robert Willow, poeta estadounidense que, a su juicio, ha sido injustamente olvidado. Poco más se puede contar de la trama sin destripar el libro, solo que la vida de nuestro protagonista pronto da un giro de 180 grados y se verá inmerso en una polémica viral.

Un libro muy bien escrito, divertido en algunos momentos, que nos invita a reflexionar y plantea algunos debates interesantes sobre la sociedad actual.

¿Lo mejor? El final.
Profile Image for Romain.
934 reviews58 followers
January 12, 2022
Pour bien comprendre ce livre il faut commencer par quelques définitions.

Woke: Le terme anglo-américain woke (“éveillé”) désigne le fait d’être conscient des problèmes liés à la justice sociale et à l’égalité raciale (Wikipédia).
Cancel culture: La cancel culture (de l’anglais cancel, “annuler”), aussi appelé en français culture de l’effacement ou culture de l’annulation, est une pratique apparue aux États-Unis consistant à dénoncer publiquement, en vue de leur ostracisation, des individus, groupes ou institutions responsables d’actes, de comportements ou de propos perçus comme inadmissibles (Wikipédia).
Appropriation culturelle: L’appropriation culturelle désigne à l’origine l’utilisation d’éléments matériels ou immatériels d’une culture par les membres d’une autre culture, dont l’acquisition d’artefacts d’autres cultures par des musées occidentaux. Par la suite, le concept est utilisé par analogie par la critique littéraire et artistique, le plus souvent avec une connotation d’exploitation et de domination (Wikipédia).

Ces définitions étant posées, on peut commencer à parler du livre. Jean Roscoff est un professeur à la retraite qui commet – comme il dit – un petit livre sur un poète méconnu. Rien de bien méchant me direz-vous et pourtant. Notre antihéros a le profil du looser magnifique, il m’a fait penser dès le début au personnage du roman de Frederick Exley, Le dernier stade de la soif, deux professeurs ayant un sérieux penchant pour l’alcool. Les romans partagent d’autres similitudes comme l’humour qui est omniprésent ici et ce dès la première page.
Il était vingt heures et la soirée était mal engagée. Lorsque j’avais demandé une Suze, le serveur m’avait jeté un regard interrogatif: à l’évidence, il n’en avait jamais entendu parler.

J’ai trouvé ce livre magistral. Il est en plein dans l’actualité et son auteur a tout pour être bien renseigné sur ces sujets puisque derrière le pseudonyme d’Abel Quentin se cache un avocat pénaliste. Il parvient avec beaucoup de justesse à illustrer le côté inextricable de ces positions. Quoique l’on dise, quoique l’on fasse, il ne semble pas y avoir de bonnes solutions. Chaque initiative peut être mal interprétée. C’est une impasse, le dialogue semble impossible. De plus, tout ces débats sont exacerbés par les réseaux sociaux qui sont devenus le réceptacle de cette violence née d’une frustration, d’une haine de l’autre qui semble n’avoir ni fin, ni limite.
Il est facile de lâcher les chevaux, confortablement planqué derrière un pseudo, alors ils s’en donnent à coeur joie. Les moins hardis se contentent d’un pouce levé – un like brandi comme une oriflamme dans la nuit de l’esprit. Et pour chaque message, chaque like il y a des cohortes d’internautes silencieux, la foule des voyeurs, la foule imbécile que l’on voit sur les photos de lynchage, rigolards et honteux, la foule éternelle qui se déplaçait pour assister aux exécutions quand elles étaient encore publiques. Eux se contentent de lire, mais ils n’en pensent pas moins

Il y a beaucoup de nuances dans ce livre et c’est parfait puisque comme Abel Quentin l’illustre habilement via ce roman le sujet est sensible. Un écart et la poudrière peut s’embraser. Ce numéro d’équilibriste réussi doit beaucoup à son personnage principal qu’il n’est pas facile de ranger dans une case et – je le redis – à l’humour qui est omniprésent, il vient désacraliser, désamorcer. C’est pour moi un des meilleurs livres que j’ai lu cette année 2021 – j’ai dû noter une bonne quinzaine de passages et me refréner ici pour ne pas en citer plus. J’ai bien fait d’écouter les conseils toujours avisés d’ Arnaud Viviant et de Frédéric Beigbeder qui ont beaucoup défendus ce livre – il a d’ailleurs obtenu le prix de Flore dont ils sont tous les deux jurés. Après le Goncourt c’est une année faste pour les petites maisons d’édition.

Également publié sur mon blog.
Profile Image for Jorge.
301 reviews457 followers
March 2, 2025
Una novela de mucha actualidad en donde el personaje de Jean Roscoff es uno de esos que atrapan poderosamente y no por sus cualidades y virtudes, sino todo lo contrario, atrae por sus deficiencias y defectos y sobre todo por el reconocimiento honesto y mordaz que él mismo hace de todas sus carencias. Roscoff, una vez jubilado, decide escribir un libro sobre el poeta ficticio estadounidense llamado Robert Willow que recaló en París y que sirve como punto de partida para llevarnos a la principal línea argumental.

“Era mi destino y mi ingrata vocación ser Jean Roscoff, la promesa incumplida.”

Jean Roscoff había participado en las luchas sociales antirracistas de los años 80, había dado clases por 30 años sobre la Guerra Fría; en París marchó con el contingente comunista en 1983 , era consciente de algunos problemas sociales de su época, pero ahora lo toman por sorpresa otras ideas y movimientos sociales como el feminismo radical, la invisibilización y la opresión de personas no blancas y también de las personas homosexuales; el feminismo interseccional, la apropiación cultural, el movimiento LGBTQIA+ y la nueva lucha antirracista que toma otros sesgos y otro lenguaje y que ahora son los factores que estructuran la sociedad.

“No hay forma de expresar el vértigo de quien constata que ya no está en la onda”.

Por último, se enfrenta al movimiento Woke y a la llamada Cultura de la Cancelación a propósito de la publicación de un artículo sobre su libro. A través de las redes sociales se da cuenta de que éstas sacan a flote ese odio que permanece agazapado en el ser humano.

“Las fuerzas de internet trabajaban, pues, en crear un pequeño edificio de rencores, de ironía, de insultos, de calumnia, de histeria y de venganza.”

Según Jean estas luchas modernas dejan atrás la batalla entre el proletariado y la burguesía; de esa magnitud son las ideas que batallan en el imaginario colectivo actual que además son propulsadas por esa fuerza incalculable y portentosa del internet.

“El obrero agrícola languedociano que ganaba una miseria ya no era un condenado de la tierra, ya no podía afirmar que no tenía nada, pues gozaba del privilegio blanco”.

Estos temas, neurálgicos hoy, son temas que él había ignorado o le eran desconocidos y complican su vida en extremo lo cual es tratado por el autor, Abel Quentin (1985), con un gran sentido del humor y con una prosa muy afortunada. La novela intercala pasajes de la vida de Robert Willow que tiene elementos que lo hacen que uno se sienta atraído por él y desear que ese poeta y amante del Jazz hubiera existido. Quienes sí existieron, y Quentin los cita en su novela, fueron algunos compañeros de pensamiento y de tertulias de Willow como el propio Sartre o el escritor y dramaturgo negro y homosexual llamado James Baldwin quien lleva una vida parecida a la del ficticio Willow.

También se nos narra con conocimiento de causa y habilidad algunos de los acontecimientos e ideologías sociales de los años 80 y otros de estricta actualidad, haciendo algunas reflexiones sobre los factores que actualmente han salido a la superficie y que permanecían bajo ella a lo largo de décadas pasadas lo que tal vez ya haya llevado a una innovación en las ciencias sociales.

Además del inefable Jean Roscoff aparecen otros personajes como su brillante exesposa Ágnes, su cariñosa hija Léonie, la belicosa activista social y pareja de Léonie llamada Jeanne, su hábil y exitoso amigo Marc, y el tibio y cauto editor Paulin Michel. Pocos personajes, pero muy bien construidos para desarrollar la trama.

“El mundo cambia, Jean. Estaría bien que te dieras cuenta.”

La traducción me ha parecido estupenda por lo que habría que darle su crédito a la traductora andaluza Regina López Muñoz.
Profile Image for Jake Goretzki.
752 reviews155 followers
November 15, 2021
Superb, extremely current (and important) 'cancel culture' era novel, based around a retired academic's biography of a (fictional) black American poet in the 1950s. He becomes the subject of mass social media outrage campaign, accused of appropriation and racism, despite having been an SOS Racisme activist with impeccable leftist credentials in his twenties and come to the barely-known poet for nothing more than a love of his writing.

The protagonist is extremely well drawn (the more so given that Quentin is in his thirties) and is a great foil for an exploration of generational differences (the universalism of the old left vs the puritanical sectionalism of today's campus left). Yet, as critics have observed, this is no 'Novel of the Right' - it's a real cri de coeur for truth and nuance and a healthy pushback from the sensible liberal Enlightenment against witch hunts and identity fixations. I haven't read 'The Human Stain' or 'Disgrace', but it sounds a bit like those meets social media, but more accomplished as it's such an impressive exercise in empathy and portrait (all the way down to him drinking Bombay Sapphire).

One of the reasons I've been living - culturally - in Francophonie for the past few years is that they've been more robust and wary of the 'anglo-saxon' neo-segregationism that is identity politics and their literature is braver and more adventurous. This is the sober, expertly written novel that brings that to life for me and dramatises the folly of the age. Very good and extremely timely.
Profile Image for The Sporty  Bookworm.
463 reviews98 followers
July 19, 2023
Livre très bien écrit dénonçant le wokisme, le concept d'appropriation culturelle, la cancel culture et le harcèlement médiatique particulièrement sur les réseaux sociaux. Le narrateur, Jean Roscoff, un universitaire à la retraite est un personnage complexe ayant eu une vie militante mais une vie privée et une carrière décevantes : un esthète de la poésie de Robert Willow, un historien très calé, un père attentif mais un alcoolique invétéré incapable de se prendre en main, un anti-héro. Accusé injustement d'appropriation culturelle, il essaie de se défendre tant bien que mal contre une kabbale ridicule. Cela est fait avec beaucoup d'humour, d'ironie et de sarcasme, ce qui rend la lecture jouissive. C'est une critique assez acerbe des radicaux de la diversité, sortes de Khmers identitaires pour lesquels chaque minorité est une raison de revendiquer, de se plaindre, de critiquer ceux qui ne pensent pas comme eux. Pour défendre l'égalité et l'universalisme, ils fabriquent des barrières qui ne génèrent que de l'entre soi. Un ouvrage qui en plus de faire rire, fait réfléchir sur les dérives de notre époque, c'est une belle réussite pour un deuxième roman.
Profile Image for charlie medusa.
593 reviews1,456 followers
March 29, 2023
ouin ouin ouin ouin ouin la cancel culture on ne peut plus rien dire les gens sont un peu fous quand même c'est mieux l'universalisme ouin ouin la sociéter ouin ouin le monde il est trop cruel :(

oui je suis "critique littéraire"
Profile Image for cams.
93 reviews1 follower
January 20, 2022
j'ai pris beaucoup de temps à lire ce livre, il fait parti de ceux que j'adore mais qui ne me captive pas a 100% je dirai plutôt qu'il est comme une musique de fond, on l'aime mais on ne resterait pas des heures à l'écouter. Et bien j'ai ce ressenti avec ce livre. Les thèmes évoqués sont totalement actuels et invitent à se questionner, voir prendre du recul sur la cancel culture, l'appropriation culturelle ou encore l'utilisation des réseaux sociaux et leurs impacts. C'est un très bon livre que je recommande totalement.
+ les multiples références culturelles, historiques, littéraires (majoritairement poétiques) réelles pour le coup, sont trop bien et donne une illusion de récit biographique malgré que le livre soit une fiction et on est même déçu que Robert Willow et Jean Roscoff ne soient pas réels
Profile Image for Pierre-Alexandre Buisson.
247 reviews151 followers
March 30, 2022
Un gros coup de coeur pour ce roman un peu dépressif, très contemporain, qui traite habilement de cancel culture, de «wokisme», des vieux universitaires qui doivent s’adapter, d’alcoolisme, et de plus encore, sur les traces d’un poète américain fictif d’après-guerre. Une immense surprise littéraire. J'ai à de nombreuses reprises éclaté de rire à la lecture de phrases parfaitement assassines, de descriptions de personnages tellement justes, au sens de l'observation sans pareil. Un réel plaisir de tous les instants.
1,345 reviews56 followers
November 25, 2024


Quel plaisir de retrouver la plume intelligente et quelque peu caustique de l’auteur dont j’avais adoré Cabane.

Autre roman, autre contexte : nous suivons Jean Roscoff, universitaire à la retraite, alcoolique et divorcé dont les heures de gloire sont derrière lui.

J’ai aimé son ex-femme, une working-woman qui veut réussir son divorce comme elle réussit sa carrière professionnelle.

J’ai eu de la peine pour Jean, 65 ans, qui n’a qu’un seul ami Max, avocat plein aux as. Jean dont le précédent roman sur les époux Rosenberg a fait un flop deux jours après sa sortie.

J’ai eu de la peine pour Jean qui ne cesse de répéter qu’il a fait la marche des beurs et le concert de la Bastille du 15 juin 1985.

Mais j’ai aimé sa passion pour le poète américain Robert Willow qui émigrera en France, fréquentera Saint-Germains-des-Prés à la haute époque et finira sa vie à Etampes à écrire des poèmes avant de décédé jeune dans un accident de voiture.

J’ai aimé que des extraits de poèmes de Willow parsèment le roman.

J’ai adoré les mouvements féministes qui apparaissent dans le roman, notamment celui du trans-exclusionary radical feminism. Pour les TERF, on est une femme si on nait avec des organes génitaux féminins. Le ressenti d’identité de genre ne compte pas. Quelle horreur et quelle exclusion dans la pensée du groupe.

J’ai découvert l’arrière-cour du mouvement SOS racisme : Harlem Désir était utilisé comme une tête de gondole par Julien Dray qui dirigeait tout, en autocrate.

J’ai également découvert le critique Alain Pacadis dont la mort signe véritablement la fin du punk ; le gin Bombay Sapphire ; le projet Venona qui a tenté de casser les codes de communication des Russes.

J’ai aimé Marc qui cite Sun Tzu à tout bout de champ et Jean qui conduit sa vieille Toyota Prius.

J’ai aimé que ce roman me parle de la haine qui monte rapidement sur les réseaux sociaux, un monde totalement étranger à Jean. Mais une haine qui passe vite, trouvant sans cesse de nouvelle cible.

J’ai aimé que ce roman mêle années de militantisme socialiste des années 80, les années 50 avec Sartre et Camus, et notre monde connecté moderne.

Un roman riche et puissant dont j’ai à peine effleuré les sujets dans ce billet.

Quelques citations :

Dans ces années-là, j’avais l’impression que les étudiants étaient de plus en plus cons. C’était, bien sûr, une illusion : le signe que ma patience et mon dévouement trouvaient plus rapidement leurs limites. (p.55)

Je comprenais avec une acuité nouvelle la révolte des vieux que leurs enfants empêchent de s’autodétruire. C’était infantilisant et hypocrite, ce genre d’ingérence trahissait l’égoïsme le plus forcené, celui des enfants qui veulent se couvrir, dormir sur leurs deux oreilles sans entendre la voix singulière du vieillard, son besoin profond de voyager quelques heures en dehors de son corps. (p.72)

L’image que je retiendrai :

Celle de la librairie le Lézard enragé dans laquelle Jean présente son livre avant la catastrophe.

https://www.alexmotamots.fr/le-voyant...
Profile Image for Emilie.
71 reviews
November 3, 2021
Wat is het aangenaam om over politieke en sociale situaties te lezen in een luchtige, humoristische stijl
Profile Image for Raphaelle.
11 reviews4 followers
April 17, 2022
La chute d’un universitaire alors qu’il écrit un livre sur un poète africain-américain méconnu et devient victime de la cancel culture et de déchaînements médiatiques. Analyse piquante du racisme, de l’identité et du débat au 21eme siècle.
Profile Image for Lotfi Azzouz.
28 reviews
June 20, 2023
Je n'ai même pas envie d'écrire un vrai avis sur ce livre. En vérité, il est pas mauvais mais juste je suis rentrée à aucun moment dans l'histoire en me disant je veux voir ce qu'il y a la prochaine page. En plus, y'a des erreurs dans les noms (Marie qui devient Maria) et y'a même deux chapitres 4 pour aucune raison. En plus le personnage principal est con. Je pense que j'aurai probablement plus apprécié ce livre s'il n'était pas mon livre d'examen car je m'attendais à une dinguerie après tout les bons livres que j'ai dû lire cette année.
Profile Image for Mélanie.
911 reviews188 followers
January 18, 2022
A travers la tentative de réhabilitation d'un poète déchu, le personnage principal se voit mis dans une tourmante médiatique : cancel culture, réseaux sociaux comme premiers tribunaux, sur fond d'héritage sartrien oublié.
Si l'écriture est agréable, vivre dans la tête de ce personnage, assez détestable, est loin d'être une partie de plaisir. Il est lui même l'archétype de tout ce qu'il dénonce, caractère que j'imagine volontaire de la part de l'auteur, mais qui fatigue rapidement.
Profile Image for Fabrice Conchon.
310 reviews26 followers
September 5, 2022
Le voyant d'Étampes est un livre tout à fait prenant, un "page turner" je devrais dire, écrit avec pas mal de brio.

Les personnages sont d'abord extrêmement bien campés. Non seulement Jean, le héros, mais aussi tout ceux qui gravitent autour de lui : Marc son ami, Agnès son ex femme, Léonie sa fille... Ensuite le sujet du livre de Jean, cet écrivain américain Robert Willow, exilé en France est, j'imagine, fictif mais est formidablement bien introduit. Il s'insère parfaitement dans l'histoire de l'époque (le maccarthysme aux États-Unis, Saint Germain des prés en France) et la connaissance qu'a le héros Jean de cette époque n'a d'égale que celle de Quentin qui arrive à créer un personnage crédible à partir de ce matériau.

Et maintenant il y a "l'affaire". Elle est très bien amenée, les réactions des médias que nous présentent Quentin (les titres des journaux, l'interview à la matinale de France Inter) sont vraiment bien rédigées, on y croit. Les mécanismes de l'emballement médiatique (le directeur de thèse négationniste, le soutien twitter de cet obscur mec de l'extrême droite, l'emploi malheureux du mot "lynchage"), là encore, savoureux, le style de Quentin pour décortiquer, analyser le fait divers est génial, tout cela fait du livre un livre jubilatoire.

Maintenant, j'ai une (toute petite) réticence. Est-ce que tout cela n'est pas trop horrible pour être vrai ? Je veux dire par là le personnage de Jeanne, la copine de Léonie, décrit avec brio n'est-il pas un peu caricatural ? L'absence total de soutien envers le pauvre Jean, même à France Inter, même de la part de son ex femme Agnès qui à la fin, a viré "woke" est-il réaliste pour un livre qui vraiment prétend l'être et a, à tout le moins, été écrit comme tel ? En gros, je me demande si ce livre que j'ai dévoré, qui raconte une histoire que je trouve affligeante (je soutiens à 100% le pauvre Jean) ne raconte pas exactement ce que j'ai envie d'entendre, en forçant le trait, mais en dissimulant cette outrance sous un style impeccable. Peut-être que je me trompe (auquel cas je fais au livre un procès d'intention) mais le doute subsiste un peu. Cela n'empêche pas les cinq étoiles.
Profile Image for Alain GROSMAN.
97 reviews
October 17, 2025
[FR] Ce livre d’Abel Quentin navigue entre critique des absurdités de notre monde dit moderne, et qui ne fait place qu’à la violence des ignorances relayées par les réseaux sociaux, et une mauvaise tentative d’une intrigue qui aurait pu être une belle et judicieuse histoire. Je reste sur ma faim et perdu par cet te écriture riche mais chaotique où les ruptures sont trop fréquentes et ôtent de la fluidité au récit…
[EN] This book by Abel Quentin navigates between criticism of the absurdities of our so-called modern world, which only gives way to the violence of ignorance relayed by social networks, and a poor attempt at a plot that could have been a beautiful and judicious story. I remain hungry and lost by this rich but chaotic writing where the ruptures are too frequent and take away from the fluidity of the story...
Profile Image for Adèle Phung.
29 reviews
July 29, 2025
En voilà une plume bien aiguisée ! Une claque littéraire, une pensée complexe si bien transmise. Un roman qui attaque les travers de l'époque comme j'en ai rarement lu. Une de mes plus belles lectures depuis très longtemps, une qui fait vraiment réfléchir, une qui nous apprend des mots mais aussi des idées et, surtout, qui ne fait aucun raccourci, aucune concession pour personne et surtout pas pour cet anti-héros. Une lecture précieuse et précise qui fait avancer le schmilblick et qui donne tout son sens à "L'Art du Roman".
Profile Image for Ms Lecturas.
315 reviews19 followers
January 6, 2024
He de decir que no esperaba que esta historia me gustase tanto.
Apoyándose en su protagonista, un historiador jubilado, alcohólico y medio deprimido que se autodescribe como fracasado, el autor nos describe a la perfección cómo es la sociedad actual: una sociedad que adora la polémica, una sociedad violenta, una sociedad a la que no le tiembla el pulso a la hora de destruir la vida de aquel que no piensa/dice lo que la sociedad quiere oír, una sociedad que tiende a tirar la piedra y esconder la mano, que primero golpea y después pregunta.
Una novela muy recomendable.
📖❤️
417 reviews7 followers
December 20, 2021
Une superbe découverte ! D’une intelligence et d’une justesse remarquables et tout cela écrit de manière poétique, drôle et incisive. Sur un sujet aussi dangereux que la critique de la cancel culture et de l’embrigadement a posteriori d’écrivains dans des combats qui n’étaient pas les leur, le roman est resté toujours subtile et maintient le difficile équilibre qui est celui de la littérature : donner à réfléchir sans imposer un « message » prédéfini.

Immense plus pour moi : l’écrivain mis à l’honneur dans le roman mêle une forme de médiévalisme et un engagement dans son siècle, ce qui m’intéresse particulièrement, esthétiquement et intellectuellement. Comme le narrateur, j’adore les écrivains « de niche » à la fois au cœur et à la marge de l’action, à la fois dans leur siècle et dans le passé
Profile Image for Silvia Zarza.
43 reviews
March 2, 2024
Un libro que invita a cuestionarlo todo (incluso las buenas intenciones) utilizando un recurso escaso últimamente: el humor. No apto para ofendidos, inflexibles, dogmáticos, personas que nunca dudan y 'canceladores' salvajes.
Profile Image for Stéphanie Legros.
178 reviews3 followers
December 27, 2022
On suit les déboires d’un universitaire à la retraite qui écrit un livre sur un poète méconnu. Le racisme et l’appropriation culturelle y sont abordés.
Profile Image for Jean-Pascal.
Author 9 books27 followers
January 18, 2024
Écriture fluide, bon roman qui évoque des problèmes très contemporains avec esprit et puis le héros a juste un peu plus que mon âge...
306 reviews8 followers
August 14, 2024
Interesante y entretenida novela sobre el sectarismo woke. Quizá le sobran páginas y en ocasiones es algo pretenciosa, pero es aguda y mordaz contra la cultura de la cancelación a través de un personaje bien construido pero, para mí, poco atractivo.
Profile Image for Audrey Martel.
377 reviews186 followers
October 25, 2021
Un livre intriguant, drôle et au propos nécessaire. La fin m’a semblé un peu confuse - bien que je comprenne que c’est sans doute un effet désiré - c’était un peu moins réussi que le reste du livre.
Profile Image for Isaline Normand.
36 reviews1 follower
December 18, 2021
Le voyant d'Etampes nous donne une perspective assez intéressante quant à notre rôle dans la société actuelle. Avec comme thème central les indifférences raciales et la place de l'homme blanc, ce livre nous mène à réfléchir à nos actions quotidiennes. Différents points de vues sont amenés de façon douce par différents personnes (bien que quelques fois un peu caricaturés).
Outre l'histoire touchante de Jean Roscoff, un vrai anti-héros, la plume est vraiment agréable à lire. Avec le juste équilibre entre un beau vocabulaire et de jolies phrases, le livre combine bien le plaisir et l'apprentissage.
Profile Image for Mehdi.
325 reviews22 followers
November 26, 2021
One-line summary: "The Human Stain" in the era of social media.

Once every couple of years, I get hit by a novel so unique, so powerful that it reminds me why reading can be such a powerful, delightfully engrossing experience. Said bluntly, I simply could not put Quentin's novel down.

The plot is fairly simple: 65-year old Jean Roscoff, a newly retired French academic, decides to write the biography of a minor literary figure, Robert Willow. After leaving Washington D.C. for Paris in the 50s, Willow became part of the Left Bank's intellectual scene -- befriending the likes of Jean-Paul Sartre and Richard Baldwin. The American poet would then go into a self-imposed exile in Etampes (30 miles outside Paris) before dying in a car accident in 1960, at the age of 33. The book is picked up by an independent publisher, with a modest initial print run of 800 copies. But soon Roscoff - a lifelong leftist and former member of anti-racist movement SOS Racisme in the 1980s - is accused of "cultural appropriation". Quickly, things spin out of control, with social media creating a controversy that pits radical identify politics supporters against France's reactionary right. Caught in the middle, Roscoff has to flee into exile. Will he stand by his intellectual integrity, or yield to the mounting pressure and repent for his literary sin?

Quentin's second novel is a masterpiece. The tone is both satirical and humorous, not unlike Philip Roth's novels. The (short) rise and fall of the anti-hero is reminiscent of Balzac's works (for instance, "Lost Illusions". The Houellebecq influence is also manifest, with the main character an aging, out-of-touch, alcoholic whose life amounts to a gigantic failure.

Though only 36 years old, Quentin was a serious contender for the Prix Goncourt for his novel and his novel won the Prix de Flore. Let us hope for many more novels from him in the years to come.
Profile Image for Nienke.
348 reviews1 follower
August 7, 2022
What an impressive and wonderful read, I think book of the year.

The topic of cancel culture is hot, and this novel describes so well the impact of a man whose life is turned upside down by becoming a token white middle aged man, accused of cultural appropriation without ever having heard of the concept.

What is superbly done is not only how it impacts Jean his life, but the lives of all around him, including those who attaque him. And the writing creates empathy with all of them. By making empathy the key feature of the book, the book becomes a very clear ask for continuous dialogue, for understanding instead of instant canceling.

That is reinforced by the epilogue that clarifies that in the entire polemic, no one was right. There was a third possibility next to the perceived rights and wrongs of each party.

5 starts also for the descriptions of character, Jean and al his weaknesses, developing insights into himself are so wel described, amazing how this can come from Abel Quentin his mind.

In addition the writing is a feast for literature lovers. So easy to read and at the same time so rich in language, such beautiful descriptions. Also the novel is extremely well structured yet does not get constraint by it, it unveils itself like a different layer of a character.

Shame it is finished, so good to know he has written more, can’t wait for his next novel!


Profile Image for Agnès.
507 reviews30 followers
February 15, 2022
Un roman ambitieux pour décrire notre société et les débats autour de la "cancel-culture", des idéaux d'universalisme et de l'antiracisme qui la traverse.

Universitaire alcoolique et fraîchement retraité, Jean Roscoff se lance dans l’écriture d’un livre pour se remettre en selle : Le voyant d’Étampes, essai sur Robert Willow, un poète américain méconnu des années 50-60.
Alors que cet essai semble promis à une audience limitée, un article de blog reproche à Roscoff de ne pas avoir mis en avant le fait que Willow est Noir et de n'avoir analysé sa vie qu'au prisme de son engagement communiste. S'en suit alors un déchaînement médiatique, alimenté par les réseaux sociaux.

Le roman met en lumière "le règne de la polémique et de l'insulte" (selon la formule de Camus reprise dans le texte) qui nous amène à des simplifications et des dérives importantes, amplifiées par les réseaux sociaux.

J'ai par contre regretté des longueurs, et de trop longues digressions du narrateur. L'humour mis en avant par plusieurs critiques ne m'a pas vraiment touché non plus.
Profile Image for Alexandre Mare.
40 reviews
August 9, 2025
Le voyant d’Étampes d’Abel Quentin m’a séduit par sa plume acérée et son cynisme jubilatoire. Le roman débute comme un Houellebecq : un normalien désabusé, alcoolique, fraîchement quitté par sa femme, se lance à la retraite dans l’écriture d’un essai sur un poète américain oublié. Mais la deuxième partie bascule vers un autre registre, beaucoup plus percutant, en abordant de front le wokisme et le fossé intergénérationnel qu’il suscite. Ce soixante-huitard, ancien militant de la gauche et de SOS Racisme sous Mitterrand, se retrouve accusé de sectarisme, voire de racisme, dans un climat où inclusion et fluidité bousculent ses certitudes. À travers ce choc des visions, Abel Quentin capte parfaitement une époque, et, pour un enfant des années 80 comme moi, met en lumière ce mélange d’incompréhension et de fascination face au débat enflammé du wokisme.
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