Saviez-vous que Le Corbeau et le Renard ou Le Loup et l'Agneau sont des créations originales du fabuliste grec ? Une sélection de textes satiriques savoureux. Chaque jour, Julien joue de la flûte pour la belle Thérèse de Marsanne qu'il aperçoit de sa fenêtre. Or la jeune fille ne le regarde pas et l'ignore malgré ses sérénades quotidiennes... jusqu'au soir où elle l'invite à la rejoindre dans sa chambre. Julien se précipite, mais est-il vraiment prêt à tout pour une nuit d'amour. Deux courtes nouvelles dramatiques qui révèlent une nouvelle facette de l'auteur des Rougon-Macquart.
Émile Zola was a prominent French novelist, journalist, and playwright widely regarded as a key figure in the development of literary naturalism. His work profoundly influenced both literature and society through its commitment to depicting reality with scientific objectivity and exploring the impact of environment and heredity on human behavior. Born and raised in France, Zola experienced early personal hardship following the death of his father, which deeply affected his understanding of social and economic struggles—a theme that would later permeate his writings. Zola began his literary career working as a clerk for a publishing house, where he developed his skills and cultivated a passion for literature. His early novels, such as Thérèse Raquin, gained recognition for their intense psychological insight and frank depiction of human desires and moral conflicts. However, it was his monumental twenty-volume series, Les Rougon-Macquart, that established his lasting reputation. This cycle of novels offered a sweeping examination of life under the Second French Empire, portraying the lives of a family across generations and illustrating how hereditary traits and social conditions shape individuals’ destinies. The series embodies the naturalist commitment to exploring human behavior through a lens informed by emerging scientific thought. Beyond his literary achievements, Zola was a committed social and political activist. His involvement in the Dreyfus Affair is one of the most notable examples of his dedication to justice. When Captain Alfred Dreyfus was wrongfully accused and convicted of treason, Zola published his famous open letter, J’Accuse…!, which condemned the French military and government for corruption and anti-Semitism. This act of courage led to his prosecution and temporary exile but played a crucial role in eventual justice for Dreyfus and exposed deep divisions in French society. Zola’s personal life was marked by both stability and complexity. He married Éléonore-Alexandrine Meley, who managed much of his household affairs, and later had a long-term relationship with Jeanne Rozerot, with whom he fathered two children. Throughout his life, Zola remained an incredibly prolific writer, producing not only novels but also essays, plays, and critical works that investigated the intersections between literature, science, and society. His legacy continues to resonate for its profound impact on literature and for his fearless commitment to social justice. Zola’s work remains essential reading for its rich narrative detail, social critique, and pioneering approach to the realistic portrayal of human life. His role in the Dreyfus Affair stands as a powerful example of the intellectual’s responsibility to speak truth to power.
Deux nouvelles terribles! Je connaissais Zola romancier, prenant le temps de placer un large décor, détailler les situations et les personnages, dessiner l’esquisse puis la peindre avec méticulosité. Je le découvre ici très doué pour aller à l’essentiel, d’un coup de crayon, et je le retrouve toujours aussi juste et moderne dans ses propos. Les nouvelles sont pour moi autant réussies l’une que l’autre. Une très belle surprise.
« Cette nuit-là, Julien ne put dormir. Il s'imaginait que Thérèse l'avait deviné, l'avait vu peut être. Et il brûlait sur son lit, il se demandait s'il ne devait pas se montrer le lendemain. Certes, il serait ridicule, en se cachant davantage. Pourtant, il décida qu'il ne se montrerait pas, et il était devant sa fenêtre, à six heures, en train de remettre sa flûte dans l'étui, lorsque les persiennes de Thérèse s'ouvrirent brusquement. La jeune fille, qui ne se levait jamais avant huit heures, parut en peignoir, s'accouda, les cheveux tordus sur la nuque. Julien resta stupide, la tête Levée, la regardant en face, sans pouvoir se détourner; tandis que ses mains gauches essayaient vainement de démonter la flûte. Thérèse aussi l'examinait, d'un regard fixe et souverain. Elle sembla un instant l'étudier dans ses gros os, dans son corps énorme et mal ébauché, dans toute sa laideur de géant timide. Et elle n'était plus l'enfant fiévreuse, qu'il avait vue la veille ; elle était hautaine et très blanche, avec ses yeux noirs et ses lèvres rouges. Quand elle l'eut jugé, de l'air tranquille dont elle se serait demandé si un chien sur le pavé lui plaisait ou ne lui plaisait pas, elle le condamna d'une légère moue ; puis, tournant le dos, sans se hâter, elle ferma la fenêtre. »
Emile Zola, c'est cet auteur que je n'ai pas pris le temps d'apprécier quand j'étais plus jeune. Le manque de maturité y est pour beaucoup à mon avis. Aujourd'hui, j'ouvre ce livre et je découvre une plume de toute beauté. Est-ce que monsieur Emile Zola a écrit ce livre à notre époque ? A t-il fait un bond dans notre présent ? Car il était vachement en avance sur son temps au niveau de l'écriture. Rien de vieillot. Tout est beau. L'ennui n'était pas là. Juste ce sourire et l'étonnement de découvrir ce magnifique ouvrage. Je commence à lire Pour une nuit d'amour et là, je tourne les pages à vitesse folle. C'est une nouvelle mais quelle délice. Julien est littéralement envoûté par cette jeune-fille. Tous les jours il attend ce signe, ce regard pour venir vers elle. Alors il joue de la flûte, espérant que toutes ces notes, ces mélodies arrivent jusqu'à sa fenêtre. Mais l’envoûtement est parfois cruel, maléfique. Une fois la porte franchie, il n'y aura pas de point retour pour lui. L'amour rend parfois aveugle et stupide. Il va le comprendre mais bien trop tard. Ensuite, j'ai enchaîné avec L'inondation, l'autre moitié de ce petit livre. Différent du premier mais on retrouve toujours la délicieuse plume d'Emile Zola. On rencontre ce grand-père, fier de sa maisonnée à Toulouse. Il aime se retrouver avec ses enfants et petits-enfants autour de bons repas, des rires. Tout est parfait. Mais voilà, la vie se complique avec cette grosse inondation. La Garonne déborde et il faut mettre tout le monde à l'abri. Deux très bonnes nouvelles qui donnent un bel aperçu de l'incroyable talent d'Emile Zola. Sa plume est vraiment addictive, poétique, fluide, et surtout accessible à tous. Je ne connais pas du tout ces autres romans, mais j'ai bien l'intention de m'en procurer un au plus vite. Pis, regardez-moi cette couverture ! Sublime ! Je vous le recommande !
7 jours 7 livres: jour 2; 'pour une nuit d’amour' est un récit absolument choquant de modernité, zola en une intrigue si courte s’impose encore comme un maître du naturalisme et de l’analyse du comportement humain, tombe totalement dans la catégorie des histoires de femmes perturbées, ‘hystériques’, morale de l’histoire: il n’y a rien que les hommes ne supportent pas autant que les femmes qui se moquent d’eux.
Though the first novel is not amazing, the second one, "L'Inondation" is a surprisingly dramatic and well written little and relatively unknown jewel of the French naturalist writer Émile Zola. If you are out of time, skip the one that gives name to the book and go for the second, much richer in lyricism and narrative temper.
Deux magnifiques nouvelles de Zola. Deux drames : la première (Pour une nuit d'amour) est celle d'un jeune homme qui se bat contre un amour maudit . La deuxième (L'Innondation) est celle d'un vieil homme qui se bat contre la rage de la nature .
Que seriez-vous capable de faire pour une nuit d’amour ? Sûrement, votre réponse n’est pas la même que celle du personnage principal du roman dont il est question ici ; le livre du XIX siècle intitulé Pour une nuit d’amour porte justement sur cette question et l'amène à un niveau extrême et perverse. Cette œuvre fut écrite par le romancier et journaliste français Émile Zola (1840 - 1902) qui aujourd’hui est considéré l’un des romanciers les plus importants de la littérature française et le fondateur du naturalisme, un mouvement littéraire qui, entre autres, vise à représenter et à décrire objectivement la réalité. Au cours de son livre, l’auteur aborde de manière crue des sujets tels que l’obsession, la sodomie, le masochisme et la mort dans un style agréable et accessible. Dans cette optique, nous allons découvrir ce roman du point de vue du récit, de son style et de l’image de la réalité que l’auteur a voulu y représenter.
Dans le premier chapitre, l’auteur introduit le personnage masculin principal : c’est Julien Michon, un jeune homme de 25 ans, grand et fort, qui se sent laid et par conséquent, timide, surtout avec les femmes, mais avec une « âme transparente ». Julien habite dans une maison louée, dans une petite ville dont le nom n’est pas révélé par l’auteur, qui se trouve juste en face de la porte de derrière de l’hôtel de Marsanne, un hôtel vieux des marquis de Marsanne. Julien n’est pas un garçon comme les autres, puisqu’il passe la plupart du temps à sa propre compagnie, il travaille à la maison comme expéditionnaire, il s’occupe de soi-même, il boit « tout le charme de la monotonie », mais sa véritable passion est la musique. Alors, il apprend à jouer de la flûte et il le fait le soir, quand il n’y a plus personne dans les rues puisqu’il ne veut pas que les autres sachent que la musique, qui n’est pas tout à fait bien achevée, vient de sa flûte.
Pour ce qui est de l’univers de Julien, l’auteur met l’accent sur la description détaillée des lieux fréquentés par le personnage, tels que sa chambre, le pont au-dessus du ruisseau Chanteclair, le jardin en face de sa maison, la porte derrière de l’hôtel, etc. À cet égard, l’auteur se sert du discours direct libre afin de transmettre les impressions que les personnages ont de son environnement, plus tard il utilisera ce mécanisme pour représenter la pensée des personnages. De cette manière, Zola situe Julien dans un monde simple et intime, où il s’est habitué à la monotonie et à lui-même. Dans la ville, les uns le trouvent stupide et les autres bizarre. Toutefois, il a un ennemi ; Colombel, le clerc de notaire qui se moque de sa timidité. Par contre, il n’a jamais eu une amante et il a déjà accepté que ce sera toujours comme ça. Cependant, un jour il voit par la fenêtre de l’hôtel des Marsannes, la silhouette d’une jeune femme et il tombe amoureux d’elle.
À ce point, le lecteur peut s’imaginer qu’il s’agit d’une histoire d’amour comme n’importe quelle autre, mais l’intrigue ne commence qu’à la fin du deuxième chapitre. Julien avait appris que le nom de la femme était Thérèse et il essaie inutilement de la séduire avec les notes de sa flûte dès l’obscurité de sa chambre. Un jour, elle l’a vu par la fenêtre mais elle s’est tourné immédiatement tout-à-fait indifférente. Ainsi, Julien était devenu malheureux ; il dépensait le temps à regarder la fenêtre de Thérèse et à imaginer ce qui se passait à l’intérieur de sa chambre, pour lui un « paradis rêvé ». Un jour, de manière inattendu, elle lui envoie un baiser et l’invite à sa chambre. Quand il arrive, elle lui dit « Si je me donnais, vous feriez tout, n'est-ce pas ? » et lui fait jurer. Mais ensuite elle révèle qu’elle a tué son amant ; c’est Julien qui devra se débarrasser du cadavre.
À ce moment, l’auteur abandonne momentanément le fil narratif pour se concentrer sur ce personnage féminin qui vient d’apparaître ; c’est Thérèse, la jeune fille des Marquises de Marsanne. Mais elle n’est pas ce que Julien ou même le lecteur pourrait s’imaginer, elle est tout le contraire. En apparence, elle est belle, un peu trop grande, trop pâle, avec des lèvres rouges et avec des « yeux profonds, noirs sans éclat ». Depuis son enfance elle a cette apparence de « grands yeux d’enfant, éteignit toute flamme [...] dans lesquels était impossible de lire ». De surcroît, son image reflète bien son intérieur puisqu’elle possède une perversion dissimulée, elle n’est qu’une fille méchante qui se montre douce.
À l’époque, les Marsanne avaient accueillie le petit Colombel et sa mère, et ce premier avait le rôle de domestique et de camarade de la petite Thérèse, mais en réalité, il n’était que le souffre-douleur de la fille. Thérèse avait commencé à lui torturer depuis qu’il avait six ans ; il était le « cheval » qu’elle montait, maltraitait et menaçait de lui faire jeter à la rue s’il se plaignait. En même temps, il trouvait un certain plaisir à ce traitement et d’ailleurs, il croyait que cette affaire devait se ranger entre eux, il avait la certitude qu’il allait se venger. Un jour, les parents de Thérèse, inquiets de son comportement, décident de l’envoyer au couvent où elle reste jusqu’à l’âge de dix-huit ans, quand elle est revenue et Julien l’a vue pour la première fois. Également, Colombel par moyen de sa mère, est réuni avec Thérèse et dès lors, leur jeu avait recommencé, « elle redevenait reine et il redevenait esclave » sauf que maintenant il avait grandi.
Au cours de ce chapitre l’auteur a presque laissé de côté Julien, pour plonger le lecteur dans le monde sombre de Thérèse et Colombel, un monde caché, marqué par l’orgueil, la vengeance et la mort. Quelque temps après le retour de Thérèse, Colombel avait repris ses visites à Thérèse et comme ça, ils avaient repris leurs promenades par le jardin et inévitablement, elle avait recommencé à lui torturer, cette fois-ci d’une manière plus subtile. Cependant, un jour pendant qu’ils se promenaient dans le jardin, elle sauta sur lui et le força à la porter comme il le faisait de son enfance et il le supportait, même si c’était plus difficile, car elle avait aussi grandi. Néanmoins, quand elle lui a demandé de s’arrêter, Colombel l’a serré contre lui et l’a emmené vers un hangar où il l’a violé ; « enfin, son tour était venu d’être le maître ». Dès lors, la même scène s’est répétée plusieurs fois, car « ils avaient le besoin de se voir [...] pour reprendre le combat de leur orgueil »
Ensuite, l’auteur révèle finalement la manière dont la femme a tué son amant ; dans la chambre de Thérèse, ils menaient des batailles où elle finissait toujours gagnante, mais ce jour-là, elle glissa et tomba par terre. Ensuite, Colombel a pris l’occasion pour tirer avantage et gagner cette bataille. Mais Thérèse est devenue encore plus livide et elle avait le désir de le tuer « oh ! l’étouffer, en finir avec lui » pensait-elle. Donc, elle le poussa et son temple heurta l’angle de la commode. Ici, l’auteur se sert encore une fois du discours libre pour exprimer la pensée de Thérèse quand il écrit « On veut toujours tuer les gens quand on se bat ; seulement, on ne les tue jamais, parce que les gens morts sont trop gênants ». Cette citation montre aussi l’incapacité de Thérèse pour comprendre la gravité de ses actes, puisqu’elle trouve l’assassinat comme quelque chose de normal, dont le seul problème c’est de se débarrasser du cadavre.
Ainsi, le livre nous ramène au point où Thérèse demande à Julien de s’occuper du cadavre. Encore une fois, les mots de l’écrivain expriment les idées du personnage quand il fait référence à Julien comme « l'imbécile qui jouait de la flûte » qui sûrement allait suivre les directrices de Thérèse comme un « chien soumis ». En effet, Julien, aveugle par l’amour, accepte d’aller pendant la nuit jusqu’au pont du Chanteclair pour lancer le cadavre de Collombel. À ce point, l’auteur ajoute encore un autre élément perverse à la situation ; il y a une fête dans la maison, à laquelle Thérèse assiste pendant que Julien surveille le cadavre, dans l’obscurité de la chambre. À cet égard, nous devons nous demander sur l’intention de l’auteur par rapport à ce contraste. Il est clair que l’auteur veut créer une sensation de gêne chez le lecteur, en juxtaposant des situations désirables à côté des événements épouvantables. De la même manière, on remarque ce contraste dans la citation suivante « ce n’était pas une veillée de mort, c’était une veillée d’amour » émise par Julien, en imaginant qu’après avoir jeté le cadavre il n'aurait Thérèse que pour lui. En effet, cette phrase illustre très bien l’idée générale de l’oeuvre, mais en changeant l’ordre des éléments, puisque en réalité ce n’était pas une veillée d’amour, c’était une veillée de mort.
Finalement, l’auteur met fin à l’histoire d’une manière presque inexplicable. Ainsi, Julien est sorti de l’hôtel avec le cadavre aux épaules, il l’a emmené au pont et il l’a jeté dans l’eau. Cependant, une fois qu’il eu finit avec son tâche, il a commencé à se sentir faible et sans raison de vivre. Alors, il observa la rivière et se laissa tomber et le Chanteclair a reprit «sa chanson dans les herbes ». Quelque temps après, on a trouvé les cadavres des deux hommes et on a attribué la mort à une bagarre. Par contre, Thérèse a continué sa vie et s’est mariée plus tard. Il faut donc se demander sur l’idée que l’auteur voulait représenter par cet aboutissement. À cet égard, il faut tenir en compte que pour le réalisme et le naturalisme, qui sont les genres où s’encadre ce roman, l’oeuvre n’est qu’un reflet de la réalité, par conséquent on peut dire que l’auteur voulait représenter le fait que dans la vie réel, il n’y a pas de femmes saintes ni d’hommes incorruptibles, mais des humains qui sont capables de ressentir l’amour mais aussi, d’autres passions également fortes et contradictoires.
En définitive, cette oeuvre est un bon exemple du genre littéraire fondé par l’auteur, puisqu’elle présente des descriptions vives de la réalité, en traitant des sujets normalement évités tels que la mort, la sodomie, le masochisme, etc. Ainsi, l’auteur montre une photo de la réalité qui bouleverse le lecteur, puisque comme Zola l'a dit « [...]un drame prend le public à la gorge. Il se fâche, mais n’oublie plus. ». Personnellement, ce roman a été une vraie surprise, non seulement pour la fin complètement inattendue, mais aussi pour le froideur avec lequel l’auteur a décrit les actes de ses personnages, sans se concentrer beaucoup sur leurs sentiments. En fin, l'oeuvre de Zola présente une nouvelle approche à la littérature, où le lecteur fait face à une réalité sanglante, mais qu’il vaut la peine d’expérimenter.
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« La nuit était très chaude, tout allumée d'étoiles. Il jouait de la flûte sans lumière, mais d'une lèvre distraite, ralentissant le rythme et s'endormant sur certains sons, lorsque, tout d'un coup, en face de lui, une fenêtre de l'hôtel de Marsanne s'ouvrit et resta béante, vivement éclairée dans la façade sombre. Une jeune fille était venue s'accouder, et elle demeurait là, elle découpait sa mince silhouette, levait la tête comme pour prêter l'oreille. Julien, tremblant, avait cessé de jouer. Il ne pouvait distinguer le visage de la jeune fille, il ne voyait que le flot de ses cheveux, déjà dénoués sur son cou. Et une voix légère lui arriva au milieu du silence. « Tu n'as pas entendu ? Françoise. On aurait dit une musique. - Quelque rossignol, Mademoiselle, répondit une voix grosse, à l'intérieur. Fermez, prenez garde aux bêtes de nuit. » Quand la façade fut redevenue noire, Julien ne put quitter son fauteuil, les yeux pleins de la trouée lumineuse qui s'était faite dans cette muraille, morte jusque-là. Et il gardait un tremblement, il se demandait s'il devait être heureux de cette apparition. Puis, une heure plus tard, il se remit à jouer tout bas. Il souriait à la pensée que la jeune fille croyait sans doute qu'il y avait un rossignol dans les marronniers. »
« Pour une nuit d’amour » 3.5⭐️ Julien vit avec une obsession maladive pour une femme qui ne le regarde même pas, et est prêt à couvrir un crime pour elle. « L’inondation » 5⭐️ L’histoire d’une famille qui tente par tous les moyens de survivre à une inondation qui ravage leur village. Deux nouvelles, qui se terminent sur un sacrifice, celui de mourir par amour…
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WOWW, mon premier Émile Zola et surement pas le dernier. ce livre était incroyable du début à la fin! Je pensais me lancer dans la lecture d'une petite romance d'époque MAIS PAS DU TOUT, entre trahisons, meurtres, manipulations, amour à sens unique,... On est très bien servis. Pour un roman d'époque, moi je vous le dis j'ai BCP TROP BIEN MANGE!!
C’est bien écrit, mais les nouvelles c’est pas trop mon truc. La première partie ( Pour une nuit d’amour) est plus intéressante que la deuxième (L’inondation). Ça parle d’un crime passionnel et de l’union entre Eros et Thanatos (les désirs controversés de la chair humaine).
It was nice to read Zola and not be committed to a very long novel. This novella had a compact story line that changed ‘mid-book’…this will surprise the reader! Each day Julien plays the flute for the beautiful Thérèse who he notices from his window. The girl ignores him despite the daily serenades until one day…..
Conclusion:
This novella does not reach Zola’s true potential as he reveals in Les Rougon-Macquart the collective title given to a cycle of twenty novels ….but this novella is a good introduction to what you can expect in that series. I highly recommend the Rougon-Macqart novels either in French or English….you won’t regret it! Plot: “crime passionnel” Characters: Julien – timid, serious; Thérèse – cold-hearted ice princess Theme: “Ne vous fiez jamais des voisins” Never trust your neighbors!
I have always enjoyed Zola's writing, and these two short stories--Pour une nuit d'amour and L'Inondation--are no exception. Both offer emotive tales, each of a very different nature. The beautiful young woman in the first has distinct echoes of Therese Raquin; it's a very dark romance. The second tells of a family whose lives are destroyed when a sudden flood decimates their village. With gorgeous, descriptive prose, these two stories were a pleasure to read.
Émile Zola écrit ces deux nouvelles, l'inondation et Pour une nuit d'amour, d'un naturalisme cru. Il n'a aucune pitié pour ses personnages et les condamnes à des destins malheureux. Zola écrit comme Gustave Courbet peint. Les deux artistes démontrent la réalité pour ce qu'elle est ils désacralisent des moments tristes ou heureux. L'un comme l'autre, ils sont pessimiste envers la rationalité de l'homme, il est seul contre sa destiné.
As one expects from Zola, these short stories are extremely well written. However, I am giving this book four stars mainly because the stories were a little too dark for my mood when I read them. The first story calls Poe to mind, and the second just kind of makes you want to jump off a cliff.
I greatly neglected my french reading. so this was a perfect way to get back. the stories were perfectly writen. the first story was a surprise , the second a little difficult to read but the point was made. I cried. Very powerfull!