Romain, 12 ans, a une sœur, étudiante à l'université, et a pour professeur d'école mademoiselle Sophie. L'embonpoint prononcé de Sophie lui vaut les moqueries de plusieurs élèves, sans qu'elle semble y prêter attention. Romain observe avec curiosité et empathie sa professeure et devine un mal-être qu'il ne peut expliquer avec son regard de jeune ado. Romain essaie pourtant de comprendre cette tristesse palpable : sa corpulence est-elle une conséquence de ses sentiments, ou l'inverse ? Est-elle malade ? A quoi ressemble son quotidien ? A-t-elle un amoureux ?... Doté d'une imagination débordante, Romain commence son apprentissage de la vie et découvre une partie du monde des adultes, notamment grâce à sa grande sœur. Peut-on dissimuler les souffrances ou les doutes et tenter, malgré tout, de faire bonne figure ?
"C'est beau, quand les gens sont plus grands qu'eux-mêmes."
Je me suis souvent reconnue dans cette œuvre, et je pense qu'il faut arrêter de dire que gros et compagnie sont des insultes (elles le sont par extension parce qu'on veut le prendre comme tel), mais c'est un adjectif qu'il faut savoir s'approprier et accepter et voir ce qu'on veut en faire.
L’œuvre ne fait qu'amorcer tout un tas de sujets (grandir, la grossophobie, l'estime de soi, les TCA), mais à une hauteur d'enfants, avec ses défauts pour un public adulte qui cherche peut-être trop profond - je ne sais pas si à l'âge de Romain j'aurais aimé lire ce roman graphique, mais à l'âge adulte, j'y vois aussi une possibilité d'accepter que ce qui ne me convient pas est bien là et que l'affronter demande du courage et parfois de l'aide, et que si tout ne se résout pas immédiatement, il faut savoir prendre chaque petit pas comme une victoire.
son enseignante a pris du poids et ça aurait dû se terminer là. mais non, on plonge, allo les préjugés. le personnage n’a pas de malice, les dessins sont beaux mais pour moi, ça s’arrête là.
Une bande dessinée très touchante, qui traite à la fois de la vision de la vie d'adulte, à hauteur d'enfant avec Romain, 11 ans, qui s'apprête à passer au collège, que de TCA avec sa maitresse d'école, une femme grosse et victime de ce trouble. Ce que j'ai aimé : - le propos : un enfant qui souhaite aider sa maitresse en souffrance, je trouve que ça fait du bien de voir des récits dans ce sens, et de se rendre compte que les enfants peuvent aider, à leur échelle (et surtout que la BD soit destiné au plus jeunes, qui du coup peuvent s'approprier ce message). A aucun moment il y a l'insinuation que ce sont des "affaires d'adultes dont les enfants ne devraient pas s'occuper). - Le dessin très agréable au fil des pages, la palette de couleurs choisie, ainsi que les mises en scène dans les cases avec un parralèle au monde animalier que j'ai trouvé très subtil mais très malin. - le regard à hauteur d'enfant sur ce que sont les TCA et la violence que cela peut générer autant pour la personne qui en souffre, que pour les personnes qui l'entourent ; - la gentillesse et la bienveillance qui transpire des personnages principaux et qui fait du bien.
Ce que j'ai moins aimé : - le fait que Romain est des propos assez dévalorisants de lui même, et que ça ne soit pas traité d'une manière ou d'une autre. Que son côté "lâche" qu'il pourrait décrire, ne soit pas plus valoriser pour ce que j'ai interpréter être : de la timidité, de la peur...
Adorable ! Vu du point de vue d'un enfant mais qui traite d'un sujet assez sensible, on le devine assez vite au fil de l'histoire. C'est vraiment une bonne bande-dessinée pour sensibiliser les enfants ou jeunes enfants.
Très beau roman graphique!, les illustrations sont super, le sujet m’a beaucoup touché, la puberté, les TCA sont abordés avec des yeux d’enfants, ce qui était touchant, interessant et minion! La grande sœur est géniale!
(3.75) J'ai vraiment adoré ma lecture. Et pourtant, force est de constater que le message passé sur les TCA est fait d'une manière bien trop maladroite. De la grossophobie en veux-tu en voilà.
Très beaux dessins et couleurs mais l'histoire m'a laissée de marbre, en partie parce que la voix du narrateur est peu crédible. Ex: On parle d'un garçon d'une dizaine d'années qui utilise l'expression "pauvre type" ??