Si la « révolution de l'amour » relancée par de nombreuses figures féministes en France a été vitale pour certaines femmes, d'autres ont été mises de côté. Les femmes racisées, les pauvres, les banlieusardes, les handicapées, les mères célibataires... Pour toutes celles qui sont prises entre de multiples systèmes oppressifs, réinventer l'amour devient un luxe. Dans cet essai, Christelle Murhula, féministe et journaliste indépendante, décortique le discours existant, les normes hétéro-romantiques et l'inégal accès à l'amour des femmes selon leurs origines ethniques, géographiques et sociales. Un livre qui souhaite remettre au centre de la conversation les silenciées de cette « réinvention ».
Un essai qui remet l’église au milieu du village : un féminisme sans intersectionnalité n’est pas du féminisme Impossible d’exclure ou de mettre sur le même pied d’égalité les déconstructions qui me sont possibles que d’autres femmes (racisées, non valides par ex) Prendre conscience de ses privilèges pour mieux combattre et laisser de la place, s’intéresser à toutes ces femmes dans l’ombre du grand féminisme libéral blanc et très souvent hétérosexuel Afin de ne pas reproduire ce que nous reprochons au patriarcat
Un regard critique bienvenu sur la "révolution romantique" qui traverse la production éditoriale depuis quelques années. Christelle Murhula montre les limites de réflexions individualistes menées par et pour des femmes blanches cis et hétérosexuelles valides, évoluant dans un milieu bourgeois. La "révolution romantique" tiendrait-elle finalement d'une forme d'aménagement du système hétérosexuel destiné aux femmes les plus socialement privilégiées ?
Enfin une parole alternative à la révolution amoureuse tant discutée ces 5 dernières années. Ça fait du bien et on voudrait que la pensée de l'autrice aille encore plus loin. Mais elle écrit elle-même que c'est une ébauche, alors tout est pardonné.
gros point négatif du bouquin à mon sens et qui a vraiment gâché ma lecture : les innombrables fautes de frappe !! je ne comprends pas comment c’est possible qu’il y en ait autant dans un bouquin, en plus de moins de 200 pages (je n’ai pas compté mais il doit y en avoir une vingtaine) !!
globalement c’est une bonne lecture, qui soulève des problématiques avec justesse. étant déjà renseignée sur le sujet, cela ne m’a pas appris grand chose de nouveau. j’ai trouvé les chapitres 3 et 8 particulièrement intéressants ! ce n’est pas un incontournable à mon sens
j’ai beaucoup apprécié ce livre. il se lit super vite, et propose une grille de lecture assez riche de l’amour sous des angles trop peu développés dans notre société actuelle. le seul bémol serait selon moi le fait que certains de ces points ne soient qu’abordés en surface, mais je conçois totalement qu’une thèse sur chaque sous thème n’ait pas été le but de l’autrice. bien que les questions de classe sociale, de validisme et d’orientation sexuelle soient abordées successivement, on comprend tout de même que le but de l’autrice est non seulement de amener à réfléchir à des problématiques trop souvent ignorées, mais aussi de le faire par le biais d’une approche intersectionnelle, qui ne catégorise pas chaque élément par opposition à d’autres mais plutôt, les rassemble pour en tirer des conclusions. j’ai pris plaisir à lire ce livre et il m’a vraiment amenée à réfléchir sur ma perception de l’amour en tant que femme noire.
Au vu de l’année de publication, je m’attendais à davantage de recul et d’analyse, et à un nouveau regard. Je n’ai pas appris grand chose dans ce livre et je l’ai même trouvé très redondant. Quelques éclairages ont été intéressant notamment sur le « privilège » de pouvoir se dire lesbienne et la difficulté que cela peut être pour des personnes déjà multiplement minorisées. Mais je n’ai pas trouvé ce livre ni novateur ni bien écrit et encore moins bien édité. Beaucoup de fautes de syntaxe voire de fautes de français qui ont gêné ma lecture.
Nous vivons des années où l'accès au couple est plus facile grâce aux applications mais où les femmes le remettent plus facilement en cause.
Et pourtant cette "révolution romantique" ne s'adresse pas à tous. Qu'en est-il des femmes racisées, des femmes ayant un handicap et de toutes les autres femmes qu'on dit "à la marge" ?
Un super ouvrage avec énormément de référence pour pouvoir approfondir le sujet. Est ce que fait plaisir c'est qu'il s'agit d'un ouvrage français !
Christelle Murhula a écrit le livre que je n'ai jamais eu le courage d'écrire.
Journaliste indépendante basée en France, elle pose des questions qui font mal, mais qui sont fondamentales. Avec vérité, elle braque les projecteurs sur les grandes oubliées de l’amour : les femmes Noires.
Par ailleurs, je parle d'elle et de son essai dans le 100e numéro de la revue sociale et politique À Bâbord! qui paraît en juin 2024 au Québec.
J'ai juste aimé ce livre malgré des défauts, des choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord et le fait de citer Freud 😅 mais j'ai appris des choses, j'ai envie d'aller plus loin sur plusieurs sujets et j'ai aimé qu'on parle des relations amoureuses depuis les marges, un livre qui ne définit pas la relation amoureuse selon un spectre bourgeois blanc hétérosexuel, ça fait du bien!
Même si on pourra objecter que certaines analyses auraient pu être plus développées voire abordées sous un autre angle (potentielles reproches admis d'ailleurs par l'auteure), un livre qui pour reprendre ses propos peut constituer une bonne "porte d'entrée" pour aborder les problématiques des femmes marginalisées sur le plan des relations amoureuses et en comprendre les problématiques. Féminisme blanc-bourgeois/mainstream, mysoginoir, black love, jalousie et compétition entre femme, classisme mais aussi handicap, le panel de sujets abordés est assez large pour que les concerné.e.s s'y retrouvent et qu'ils soient rendus accessibles à ceux qui ne le sont moins.
Bref, une bonne entrée en matière si vous n'avez pas forcément envie de vous lancer dans du bell hooks ou Audre Lorde de suite avec l'avantage de s'adresser à un public francophone.