Sud de la Roumanie, 1955. La famille Luca vit recluse, à la lisière du village de Slobozia. Le fils, Victor, se rend souvent sur les berges de La Fosse aux Lions, un lac perdu dans la forêt, que les vieilles croyances disent maléfique. Il a le sentiment que sur ses rives rien ne pourra lui arriver; le lac apaise ses souffrances. Mais Victor commet un crime et va devoir vivre caché de longues années. Son besoin de rédemption l'amènera à accepter la mission secrète confiée par le père Ilie : il se fera copiste, afin de sauver les écrits des saints, interdits sous le régime communiste. Dans cette région de Roumanie où les légendes populaires ont résisté au catholicisme orthodoxe, le village de Slobozia ne fait pas exception. Perdu au coeur de la forêt moldave, dense et enveloppante, il vibre aux secousses de la grande histoire, de l'avènement de Ceausescu à sa chute.
Liliana Lazar est une écrivaine roumaine née en 1972 dans la région de Moldavie. Elle écrit en français.
Après une jeunesse passée dans la grande forêt du village de Slobozia (Villefranche), dans le județ de Iași, où son père était garde forestier, elle entre à l'Université Alexandru Ioan Cuza de Iași où elle étudie la littérature française. Après la chute de Ceaușescu, elle quitte la Roumanie pour s'installer dans le sud de la France où elle réside depuis. Slobozia sert de décor à son roman Terre des affranchis, paru en 2009 chez Gaïa. Son œuvre est marquée par la persistance des légendes populaires, le poids de la religion orthodoxe et surtout la présence obsédante d'une nature toujours sauvage.
Ce livre nous emmène dans le village de Slobozia, en Moldavie roumaine. Dans la forêt qui borde le village se trouve le lac de Slobozia, également nommé "Fosse aux Turcs", et plus tard, "Fosse aux Lions", une référence biblique. C'est une oeuvre marquée par les traditions populaires, la place de la religion orthodoxe et une atmosphère enchanteresse.
Ce dernier point est probablement ce qui m'a le plus séduite dans ce roman. Tout un imaginaire s'est créé autour de ce lac qui est maléfique pour certains, salvateur pour d'autres. Difficile de dire si le lac représente une force de la nature sauvage, ou si c'est une intervention divine ? Pour la plupart des habitants de Slobozia, le lac est maléfique et il ne faut absolument pas s'en approcher. Ce livre met en avant les légendes populaires que l'on retrouve en campagne roumaine, avec par exemple la présence de moroï, des sortes de morts-vivants dans le foklore roumain. En somme, se mêlent croyances religieuses et profanes, ce qui donne cette atmosphère enchanteresse et mystérieuse dont je parlais plus haut.
"Nos dirigeants sont vicieux. Ils savent qu'interdire l'Eglise n'est pas la solution. Les persécutions font naître des martyrs. Or les martyrs renforcent la foi. Le régime cherche plutôt à nous discréditer de l'intérieur." (p.68)
Ce livre est aussi un témoignage de changements politiques survenus dans la Roumanie de la deuxième moitié du XXe siècle. Lorsque Ceaușescu vient au pouvoir, la religion n'existe techniquement plus. Ou tout du moins, pas de façon officielle. Les prêtres continuent à faire des offices, mais ils sont étroitement surveillés par la Securitate, police secrète de l'Etat. Ce livre n'en donne qu'un petit aperçu, mais c'est assez pour se faire une petite idée de ce qui a pu se passer. J'ai noté, vers la fin du livre, une critique de la façon dont l'Etat et la religion se sont associées après la chute du communisme dans le pays.
Enfin, Terre des affranchis est également un roman qui s'attarde sur la nature humaine, sur son comportement dans différentes situations. Piété, crédulité, bons et mauvais comportements, passion, pulsions — voilà quelques thèmes que l'on peut retrouver ici.
It follows the life of Victor Luca, an abused child destined to a life of 1Cunintended 1D crime, helped by the magic of the lake nearby to his village, Slobozia. I was not particularly impressed by it, I even disliked it at times. What I appreciated was the atmosphere of legendary tales, the superstitions and magic in the book, as well as the tension building up to deciphering the mystery. But there was something about the characters, especially the main one, that never convinced me, and his killings are never properly explained 13 not that everything needs explaining, but the whole book is based on this, and I feel it 19s just not well done enough. It reminds me a bit of another Romanian author who writes in this horror-fantasy-mystery-not explained style, but whose writing I enjoy much more.
3,5/5 Une très bonne histoire, j'ai particulièrement aimé les références à l'histoire de la Roumanie, c'est ce que j'avais cherché en vain dans "Tout commence par la baleine". Le roman a un rythme assez rapide, et il est très bien construit, avec des retours en arrière particulièrement maitrisé. Les personnages sont intéressants et les éléments de "magie" (?) sont magnifiquement écrit, en particulier dans les parties du livre qui mentionnent le lac.
What I like about the book is the fact that it falls in the category of magical realism. The Communist era, the Romanian superstitions and faith, all the archetypal sides of life in a rural world. It was an enjoyable experience to witness the in/evolution of the anti-hero.
Racconto ambientato a cavallo della caduta di Ceaucescu nella moldavia romena, in un paese al limitare del bosco. Dentro il bosco c'è un lago che gli abitanti considerano maledetto perché ospita i cadaveri degli invasori turchi (non a caso i morti che tornano dalle tombe si chiamano moroi). Vicino al lago c'è una casetta povera abitata da gente povera ma dignitosa come solo nelle contrade dell'est Europa si trova. E' in questa famiglia che nasce la catena di eventi su cui si regge il libro. Una storia che strizza l'occhio alle superstizioni e al trans-terreno ma che è in verità molto terrena. Un buon libro "quasi" nero e più antropologico-culturale dove si capisce molto meglio che da un libro della Nobel Herta Muller (classico Nobel inutile e spocchioso come gran parte di quelli non scientifici) il carattere romeno e la difficile transizione a tappe forzate degli ultimi anni.
Acheté parce qu'il y avait un avis positif de Le Clezio sur la couverture, parce que j'aime bien Babel, et parce que j'aimais l'idée d'une moldave roumaine habitant pas loin de chez moi. Un roman dépaysant (meme s'il est quand meme bcp questions de paysans (désolé)), sorte de roman policier dans le fin fond des Carpates avec cette ambiance fantastique un peu Draculesque (ah oui, ca fait penser a Bram Stoker), inscrit dans l'histoire contemporaine aussi (Ceaucescu ... et sa chute). Un melange parfois deroutant. Une ecriture qui va a l'essentiel et qui se concentre sur l'action. Et puis, ca m'a donné envie de relire des romans de Mircea Eliade.
Victor Luca e un criminal. Indiferent cum era tatãsu si ce gene i-a transmis fãrã de voia lui sau ce copilãrie a avut, în esentã la asta se rezumã cartea Lilianei Lazãr: la viaţa si impulsurile unui criminal în serie. Stau si mã întreb de ce ar crede careva cã un titlu asa de frumos ar putea salva un continut cãldut centrat pe un antierou cu probleme psihice clare. Titlul amãgeste, Victor Luca nu are nici o sansã sã ajungã pe pãmântul oamenilor liberi atâta timp cãt nu stie clar unde este limita dintre bine si rãu. Dincolo de cãteva pasaje frumos scrise (stilistic vorbind) si de unele referiri la vechi povesti populare, superstitii locale, legende sau folclor românesc, recunosc cã nu mi-a plãcut foarte mult Slobozia, oraṣul moldovenesc unde nu se-ntâmplã nimic. In plus si ideea cã Victor ar întruchipa poporul român ale cărui greșeli s-ar repeta constant si inevitabil, mi s-a pãrut fortatã si inutilã. Ce m-a fãcut sã termin cartea a fost acea senzatie de pericol iminent, senzație care m-a sedus oarecum si m-a fãcut curioasã. By, By, Groapa cu lei!
3.5/5 O carte foarte interesantă, nu mă așteptam să fie asa plina de sex si scene horror, este o lectura foarte faină, mi a placut. Finalul nu prea a fost asa wow dar in rest este povestita foarte frumos si povestea este interesantă, te ține legat de carte.
Bine scrisă, atmosferică, dar cam atât... Dacă tot citesc despre un ucigaș, aș vrea ca cartea să mă ademenească să investesc ceva mai mult emoțional în el sau victime sau ceva...
Mi-a placut mai mult prima parte. La un moment dat devine prea repetitiva. Pentru niste personaje care traiesc intr-un sat simplu din Moldova, gandesc si vorbesc uneori prea elevat. Catre final am impresia ca moroii din imaginatia personajelor sunt mai reali decat plutonierul Simion, acest Sherlock ratacit pe la noi prin tara.
Roman à la limite du fantastique tant les coutumes et légendes sont présentes. Surtout ce Lac des turcs, un être de la nature, à part. Je vous le dis, j’ai A-do-ré!
« Ces mystiques croient qu’en arrêtant le flot incessant des pensées, l’orant peut entrer dans la plénitude du feu de l’esprit »
Príbeh, aký som nečítala už dávno - trochu fantaskný a predsa má človek z neho takmer realistický dojem. Zápletka sa spočiatku javila byť až príliš jednoduchá, ale čím ďalej, tým častejšie som si uvedomovala, že netuším, čo bude ďalej - čo bolo nepochybne osviežujúce. Rozprávačský štýl je skôr strohý, neurazí, ale ani vyslovene nenadchne. Tri hviezdičky asi najmä preto, lebo sa obávam, že príbeh ani postavy neboli natoľko "hlboké", aby sa mi vryli pod kožu a aby som si po pár mesiacoch na knihu ešte dokázala nejak podrobnejšie spomenúť.
Země prokletých není vůbec špatná knížka. Jen si asi nenajde tak široký zástup obdivovatelů - zdaleka totiž není pro každého a je potřeba na ní mít takříkajíc tu "správnou" náladu. Více v mé recenzi: http://fantasya.cz/clanek/zlocin-a-tr...