Combattre le why-why C’est pas du théâtre Mais c’est un peu du théâtre Mais pas comme d’habitude C’est des mots qui ont existé dans un théâtre Des poèmes ou quelque chose comme ça Mais c’est pas de la poésie Ou en tout cas Pas comme d’habitude C’est un témoignage d’amour peut-être Mais à personne en particulier Juste un gros JE T’AIME à la complexité humaine Parce que c’est pas si facile Vivre Ou en tout cas C’est pas du théâtre C’est pas de la poésie C’est un cri Un genre de WHY-WHY lancé La face vers le ciel Les mains désespérément offertes à la pluie WHY ME
I really enjoyed this book, particularly for it’s tone—it’s written in both a funny and sharp way. The audiobook was fantastic and made me want to get my own copy, loved that it included both poetry and singing. The why-why for me seemed like the existential crisis of living and all the complicated and conflicting feelings we have in our lives, loneliness, etc.
Ce livre a mis des mots sur des phénomènes qui mériteraient d'en avoir plus. Ça donne un coup
Relecture de 2024: J'ai rencontré l'autrice au Salon du livre de Montréal lorsque j'ai acheté ce livre. Elle m'avait parlé de son angoisse de lire les commentaires goodreads sur ses oeuvres, doublée d'une curiosité irrépressible de les lire. Alors, Rébecca, je te l'annonce officiellement, j'enseigne Combattre le why-why au cégep cette session en espérant que de mettre des mots sur le bobo va en aider quelques-uns à passer à travers, merci!
“Viens Tombe Je suis ton filet Pis si des larmes coulent de tes yeux Ce sera une chute qui va donner de la force Au reste de ta rivière”
“Marchons marchons marchons En refusant L’asservissement de nos langues Pendues à la paresse de nos esprits Écrasées par la peur de dire de faire D’éclater ce qui ne se comprend qu’avec l’effroi On est dix ou peut-être mille À dire Non à l’aveuglement volontaire Aux pollutions injustes Qui affolent le mot demain On ne veut plus laisser crever la Terre En regardant l’écran plat de nos égarements”
“Même si les mots ‘je comprends je suis là’ Sont des fois aussi inutiles que le GIF de Travolta Le sentiment de pas être tout seul Lui Y’est utile”
“La liberté C’est être décrassé de l’histoire La petite La grande Pis l’autre qu’on nous a toujours cachée De peur qu’on puisse se positionner Contre un système de dominants/dominés”
J’avoue avoir beaucoup ri, lors de la lecture de ce petit livre de théâtre-poésie. Rébecca Déraspe a mis bout à bout plusieurs de ses textes poétiques écrits dans le cadre de l’émission de radio Plus on est de fous, plus on lit!, le «combat de mots». Entre ceux-ci, des intermèdes de l’autrice qui réussissent à nous faire nous sentir directement dans une salle de théâtre, grâce à leur spontanéité, humour et honnêteté. C’est d’ailleurs ces intermèdes-là qui m’ont le plus plu. J’aurais presque voulu que le livre soit entièrement constitué des ces confidences de l’autrice dont les thèmes sont, en même temps, tellement universels! (Amitié, féminisme, cris existentielle, etc.) Un petit livre qui se lit rapidement d’une traite, ou au fil des jours, un poème et intermède à la fois!
De beaux petits textes divers souvent drôles et touchants, qui nous ramènent à la fragilité de l’humain dans son expérience de la vie. J’avais envie de surligner souvent… « avoir peur / ça fait se sentir seul beaucoup beaucoup […] mais je remarque / que ça sert a rien de laisser la peur nous asservir / surtout la peur imposée par l’Autre »