Jack sait tout faire : pêcher la truite, piloter un avion et limiter les dégâts lorsqu’il s’écrase. Il est même capable de kidnapper un copain maniaco-dépressif à l’hôpital pour l’emmener, sur les routes, chercher le vent. Mais à y bien regarder, c’était peut-être lui qui avait le plus besoin d’air. Car les souvenirs enterrés finissent toujours par renaître de leurs cendres. Alors autant bouger, se laisser porter, prêter ses voiles au hasard… Né en 1970, Guillaume Vigneault est l’étoile montante des lettres québécoises. Son deuxième roman, Chercher le vent , a connu un immense succès au Canada. « Derrière la légèreté des propos se profilent l’errance d’une génération, une critique de nos sociétés consuméristes, une virtuosité poétique pour décrire les drames humains. » Lire Prix France-Québec 2002 Prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec 2002
Ce livre, il m'a bouleversée très profondément, parce que le choix des mots, la musique de la langue est si belle. Parce que le choix de la narration, le parti pris de ne pas abuser des rebondissements improbables est si fort. Parce que ça avance mais ça traîne aussi comme un chemin qu'on doit se frayer au coeur de l'inconnu.
Chercher le vent est le deuxième et dernier (sad react) roman de Guillaume Vigneault, auteur québécois qui semble avoir été apprécié par plusieurs. J'ai découvert l'auteur grâce à un cours au cégep et j'avais adoré son premier roman Carnets de naufrage! La recette de Chercher le vent n'est pas très différente de son premier livre ; sexe, break-ups douloureux et roadtrips. Trio classique, mais efficace lorsque bien rendu. Vigneault semble avoir abandonné l'écriture en 2001 après seulement deux oeuvres et c'est dommage, car j'en aurais dévoré 20 de plus!
Mes crises existentielles dans un roman... ça été ça. J’ai vraiment adoré l’écriture,le ton... les réflexions... les blessures... me gratter le bobo des mes angoisses. Ça fait du bien.
Ce livre m'a donné envie de surfer, de jouer aux échecs et, qui sait, de retomber amoureuse. Écriture enlevante, roadtrip dans la plus pure tradition, intensité silencieuse, geekitude, poésie en prose. Que dire de plus, Guillaume Vigneault écrit remarquablement bien !
J'avais beaucoup aimé Carnet de naufrage du même auteur (d'ailleurs, je serai éternellement triste qu'il n'ait publié que 2 romans), mais Chercher le vent vient de le surpasser.
J'ai aimé la multitude de personnages rencontrés (Nuna, May, Derek, même la détestable Muriel) et les liens formés avec le narrateur cynique, Jacques - mieux connu comme Jack. Chacun d’eux apporte une couleur différente au récit, un miroir aux questionnements de Jack, qui cherche à se reconstruire après une épreuve douloureuse. Ces rencontres, parfois fugaces, parfois marquantes, donnent à l’histoire une humanité vibrante.
Le style de Vigneault est à la fois poétique et cru, oscillant entre introspection et humour désabusé.L’écriture est vive, imagée, et certaines phrases frappent par leur justesse ou leur mélancolie.
Ce roman de route, bien plus qu’un simple voyage, est un cheminement intérieur. Il invite à réfléchir sur les blessures, les départs, les secondes chances, mais aussi sur ce que c'est « chercher le vent » — courir après une liberté qui, souvent, se trouve là où on ne l’attend pas.
Magnifique livre. Un voyage savoureux qui m’a fait rire et pleurer, parfois de peine, parfois de joie. Je n’avais pas envie que ce livre finisse. J’ai laissé les jours s’écouler entre chaque lecture, n’étant pas préparée à la fin. Je relirai.
3,5 ⭐️ Très belle plume, ça se lit d’une traite, on a envie d’avancer dans le livre ! Toutefois, l’histoire est un peu convenue. On déploie un personnage de jeune fille libre et insaisissable, mais en fait elle est remplie de clichés et est un objet de fantasme (du style que si ça avait été écrit par une femme, jamais certaines scènes ne se seraient déroulées comme ça).
c'est beau, c'est doux, c'est rassurant c'est le voyage, le soleil, le café, des solides rencontres qui font boulversé le coeur, un amour inconditionnel, la trahison, le pardon j'me suis fait bercé dans ce livre, merci emma!!
Two thirds in I just started skimming. I don’t know what I thought I was going to like in a book about a divorced photographe-pilote qui habite à la compagne et qui tombe amoureux d’une femme 13 ans plus jeune lol
J’avais lu et ADORÉ ce livre il y a 18 ans. Du coup j’avais racheté une copie pour le relire. Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée de relire des coups de cœur plus de 15 ans après… faut croire que j’ai changé ? (Tant mieux ?)
I did not enjoy this book, but I did manage to finish it. I don't know if it's the translation, or the writer, but a lot of the dialogue was very flat.
The story itself is pretty trite and feels like the work of a young, inexperienced author. There's a love triangle, a struggling artist, a road trip. Will our artist ever get back in the saddle again and make great art? Will he get the girl? Will everything be resolved at the end? Guess.
Oddly, the best part of the book is a long aside in the middle (part 2).
I don't know why I stuck with it to the end. I think I just wanted to see where it ended. It ends fairly blandly.
C’est drôle de voir à quel point notre opinion d’un livre peut changer au fil des ans! J’avais lu ce livre quand j’étais au cégep, et je l’avais complètement adoré! Plus de 5 ans plus tard, j’ai trouvé ma lecture correcte, sans plus. Quelques tics d’écriture m’ont énervée (je crois que le fait d’avoir relu le livre dans un contexte de révision n’a pas aidé pour ça!), mais pas autant que la façon dont le narrateur perçoit les femmes. Il y a une belle poésie dans le roman, mais trop de dialogues à mon goût, surtout dans la première partie, et la fin m’a déçue par son côté un peu trop « quétaine ».
Excellent roman « d'été », au sens où ça te donne envie de tout sacrer là et de partir faire le tour des États-Unis. J'avoue que le roman m'a rappelé en certains aspect Volkswagen Blues, mais sans l'aspect « quête ». Le personnage semblait vraiment juste voyager pour le plaisir de découvrir et d'oublier ses problèmes. Somme toute, un livre très agréable à la lecture. Belle plume.
Jacques, dit Jack, est le narrateur de ce récit. Il vit dans un chalet au bord d’un lac, loin de tout, dans une solitude et une léthargie qui ne l’ont pas quitté depuis qu’il est célibataire. Avec Tristan, qui est resté un ami après avoir été un beau-frère, il se retrouve sur la route, au volant de sa Buick bleue, comme fuyant quelque chose, quelqu’un, lui-même peut-être. Au fil du récit, on comprend qu’il a vécu une rupture douloureuse, conclusion d’une vie de couple devenue difficile suite à un accident. S’enfermant dans la solitude, en lui-même, leur route va croiser celle d’une jeune femme qui va éveiller quelque chose en lui, qui va l’effrayer un peu, raison pour laquelle il va continuer son roadtrip seul, jusqu’en Louisiane, où il va renouer avec une de ses anciennes occupations, la photographie.
On croise des personnages tout en simplicité, généreux, sincères, d’un réalisme émouvant. On s’attache à chacun d’eux. Ce roman est l’histoire d’un nouvel éveil à la vie, d’une renaissance après une longue fuite, comme un déni. Jack est comme l’avion qu’il pilotait, il cherche le vent pour redécoller, reprendre son envol.
Un récit simple, plein d’humanité, qui n’hésite pas à montrer les faiblesses de chacun, et le lecteur en apprécie davantage la force qu’ils déploient pour remonter la pente.
Ce roman est bien construit et bien écrit. Il contient des personnages attachants et des rebondissements.
Le narrateur du roman est Jacques Dubois, dit Jack. Il a 36 ans, photographe et il vient de divorcer de Monica et ne sait plus vers quoi se tourner. Jack possède un avion Cesna 172. Il joue aux échez et est surfeur à l’occasion. Il choisit le voyage avec son ex beau-frère Tristan Molinari qui est manio-dépresseif.
Ce voyage ou cette quête existentielle, les mènent de Val d’Or (Abitibi) en direction des États-Unis. En chemin, ils rencontre Nuna, une catalane qui excelle au jeu d’échec. Le groupe s’arrête au Maine et y louent une maison. Nuna jette son dévolu sur Jack qui n’avait pas encore régler son histoire avec son ex.
Jack part de son côté. Il va en Louisiane et y vit un ouragan avec son patron qui devient son ami. Au terme de ce voyage, il y retrouve son goût pour la photographie. Les vernissages dans les galeries sont de lieux de rencontre…
Chercher le vent c’est une quête initiatique qui questionne les sentiments et les rapports à l’autre et les trahisons sont parfois nécessaires.
Excellent livre à lire dans la trentaine, après quelques expériences personnelles qui nous ont rappelé notre mortalité.
Ce roman relate un road trip propre et figuré entrepris par un artiste vivant une crise existentielle suite à un accident laissant des séquelles importantes, mais subtiles. Le noeud du problème que le personnage cherche à résoudre par ses aventures en vieille Buick où il cherche le vent est profond. Comment se remettre de ruptures amoureuses pour causes “existentielles”? Jack cherche le vent.
Le roman m’a beaucoup touché, car j’ai moi-même fait l’expérience des deuils reportés… ces événements troublants et traumatiques qui nous rappellent la mort et qu’on met des années à vraiment comprendre comment ils nous affectent.
Je dois enlever une étoile pour la structure narrative qui s’est montrée le bout du nez et qui m’a fait démordre du récit. Un certain personnage joue très clairement la fonction narrative de l’Oracle / vieux sage bienveillant. L’auteur a bien tenté de masquer les joints avant la couche de peinture, mais j’ai trouvé l’exercice trop évident et j’ai perdu l’espace de quelques chapitres la joie candide de mon immersion narrative.
Ce roman est incroyable. Ça faisait longtemps que je n'avais lu un auteur qui maîtrise le récit et l'écriture de façon aussi équilibrée, qui sait en plus ajouter un caractère très "méta" à l'histoire, sans verser dans le quétaine avec une grande métaphore d'avions, de photographie, d'ouragans et d'atterrissage... Je me suis envolée dans le Cessna du texte, bercée par une langue exacte et retenue. De sublimes figures de style enveloppent une histoire d'amour, d'amitié, de quête de soi perpétuelle, de souffrance; un road trip jonché de mélancolie. J'ai senti tout le plaisir de l'écrivain à fabriquer un personnage complet et complexe, à lui tous les moyens mais incapable d'être juste bien.
Cette intelligence littéraire me fait jubiler : "je la sais tétanisée d'espoir, glacée d'effroi".
Il rejoint mes coups de cœur, à côté de Réjean et Gaëtan.
Ça n'a pas pris plus de deux paragraphes avant de savoir que j'allais vraiment aimer ce livre. Guillaume Vigneault sait écrire! Que de belles phrases, de belles idées, de belles images! L'histoire est très bonne aussi, je l'ai vraiment aimée. Elle m'a aidée un peu à sortir de ma déprime.
Voici deux citations (parmi beaucoup d'autres!) que j'ai vraiment aimées :
Il n'y avait pas le moindre souffle de vent, le lac se prenait pour le ciel. (page 33)
Pendant ce court instant seulement, je me suis senti léger comme une plume, triste comme une pierre. C'était la même chose. (page 63)
Seconde lecture de ce livre de Guillaume Vigneault, cette fois en versioin audio d'Audible. J'avais lu une première fois lors de sa sortie en 2001, j'avais bien aimé sans plus, mais cette fois cette lecture (ou plutôt écoute), m'a touché davantage étant donné que mon âge se rapproche de celui du personnage principal, Jack. Les événements de sa vie me parlent plus.
J'aime bien l'écriture de Vigneault, même si parfois certains passages sont clichés, et j'ai aussi adoré la lecture par Patrice Godin.
Un roman léger comme le vent malgré tout le poids du monde qui semble peser sur le personnage principal. On lit Vigneault avec beaucoup de plaisir : sa plume est colorée, mais toujours très accessible.
Il est de ces romans qui se lisent simplement pour le plaisir de le faire, sans plus. Chercher le vent est l'un de ceux-là.
Un livre remplie d'émotion offrant une perspective étonnante du monde. Chaque scénario est analysé poétiquement par le personnage principale. Un chef d'œuvre bouleversant et intriguant.