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Sima Qian Sima Qian > Quotes

 

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“When the moon reaches fullness, it begins to wane.
月滿則虧”
Sima Qian, The Grand Scribe's Records, Vol. 1: The Basic Annals of Pre-Han China
“Zhao Gao was contemplating treason but was afraid the other officials would not heed his commands, so he decided to test them first. He brought a deer and presented it to the Second Emperor but called it a horse. The Second Emperor laughed and said, "Is the chancellor perhaps mistaken, calling a deer a horse?"

Then the emperor questioned those around him. Some remained silent, while some, hoping to ingratiate with Zhao Gao, said it was a horse, and others said it was a deer. Zhao Gao secretly arranged for all those who said it was a deer to be brought before the law. Thereafter the officials were all terrified of Zhao Gao.”
Sima Qian, Records of the Grand Historian: Qin Dynasty
“When the branches grow bigger than the roots, then something must break”
Sima Qian
“Tch’en Ché (Chen Sheng n.n.) fut le premier à commencer la révolte ; les braves s’élancèrent comme un essaim d’abeilles et se combattirent les uns les autres en nombre incalculable. Cependant (Hiang) Yu (Xiang Yu n.n.) n’avait ni un pied ni un pouce de terre ; profitant de l’occasion, il s’éleva du milieu des sillons’ ; au bout de trois ans, il commandait à cinq seigneurs’, il avait écrasé Ts’in, il partageait l’empire et nommait des rois et des seigneurs ; l’autorité émanait de (Hiang) Yu ; son titre était « roi suprême ». Quoiqu’il n’ait pas gardé cette dignité jusqu’au bout, cependant depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, il n’y en a jamais eu de si grande.
Ensuite (Hiang) Yu viola (le traité relatif aux) passes et regretta (le pays de) Tch’ou ; il chassa l’empereur juste et se donna le pouvoir à lui- même ; il s’irrita de ce que les rois et les seigneurs se révoltaient contre lui ; quelles difficultés (ne s’attirait-il pas !).
Il s’enorgueillit de ses exploits guerriers, s’enivra de sa propre sagesse et ne prit pas modèle sur l’antiquité. Sous le prétexte d’agir en roi suprême, il voulait s’imposer par la force et régler à son gré tout l’empire. La cinquième année, il perdit soudain son royaume ; lui-même mourut à Tong-tch'eng mais il ne comprit point encore et ne s’incrimina pas lui-même ; quelle erreur ! En effet, « c’est le Ciel, dit-il, qui me perd et ce n’est point que j’aie commis aucune faute militaire. » N'est-ce pas là de l’aveuglement ?”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Si Eul-che (Qin Er Shi n.n.) s’était conduit comme un souverain ordinaire et avait confié les charges aux hommes loyaux et sages, si les sujets et le souverain avaient eu les mêmes sentiments et avaient pris en pitié le malheur du monde, si, quand il était encore vêtu de blanc, (Eul-che) avait réparé les fautes de l’empereur son prédécesseur, s’il avait divisé son territoire et distribué son peuple de façon à donner des fiefs aux descendants des plus méritants entre ses sujets, s'il avait fondé des royaumes et établi des princes de manière à honorer l'empire, s'il avait vidé les prisons et épargné les supplices, relâché ceux qui avaient été condamnés comme parents complices' et ceux qui avaient été condamnés comme calomniateurs, et renvoyé chacun dans son village, s'il avait répandu le contenu de ses greniers et distribué ses richesses afin de secourir les personnes abandonnées et misérables, s'il avait restreint les taxes et diminué les corvées afin d'aider le peuple en détresse, s'il avait adouci les lois et modéré les châtiments afin de sauve- garder l'avenir, il aurait fait que tous les habitants de l'empire auraient pu se corriger, qu'ils auraient redoublé de vertu et auraient réformé leurs actions, que chacun aurait veille sur sa propre conduite, que les espérances de la multitude du peuple auraient été satisfaites; puis, grâce au prestige et à la bienfaisance qu'il aurait exercés sur l'empire, l'empire tout entier se serait rassemblé autour de lui. Alors, à l’intérieur des mers, tous auraient été contents et chacun se serait trouvé heureux de son sort ; on n’aurait eu qu’une crainte, celle d’un changement ; même s’il y avait eu des fourbes dans le peuple, ils n’auraient pu distraire le cœur du souverain ; même s’il y avait eu des ministres déshonnêtes, ils n’auraient pu décevoir son intelligence ; le fléau des cruautés et des troubles aurait donc pris fin.
Eul-che ne suivit point cette ligne de conduite, mais aggrava la situation par son manque de raison. Il ruina le temple ancestral aux yeux du peuple ; il recommença à construire le palais Ngo-pang; il multiplia les châtiments et aggrava les supplices ; ses officiers gouvernèrent avec la dernière rigueur ; les récompenses et les punitions furent injustes; les taxes et les impôts furent immodérés ; l'empire fut accablé de corvée; les officiers ne purent maintenir l'ordre ; les cent familles se trouvèrent à toute extrémité et le souverain ne les recueillit pas et n'eut pas pitié d'elles. A la suite de cela, la perversité surgit de toutes parts et l’empereur et ses sujets se trompèrent mutuellement. Ceux qui avaient encouru des condamnations étaient en foule ; ceux qui avaient été mutilés et suppliciés s’apercevaient de loin les uns les autres sur les routes, et l’empire en souffrait. Depuis, les princes et les hauts dignitaires jus- qu'au commun peuple, tous étaient tourmentés de l’idée de leur propre danger et se trouvaient personnellement dans une situation très pénible. Aucun d’eux ne se sentait à l’aise dans la place qu’il occupait ; aussi était-il facile de les ébranler. C’est pourquoi Tch’en Ché (Chen Sheng n.n.) sans avoir besoin d’être sage comme T’ang et Ou' (Wu n.n.), sans être au préalable élevé en dignité comme les ducs ou les marquis, n’eut qu’à agiter, le bras à Ta-tsé pour que l’empire entier lui répondit comme l’écho, car son peu-pie était en danger.”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Quelle en est la cause ? La voici : dans les temps modernes et dans l'antiquité, il n'y avait plus de rois depuis longtemps; la maison des Tcheou (Zhou n.n.) s'était affaiblie; quand les cinq hégémons eurent cessé d'être, ses ordres n'eurent plus d'autorité dans l'empire; c'est pourquoi les seigneurs gouvernèrent par la violence ; les forts tyrannisèrent les faibles; la majorité opprima la minorité; les armes et les cuirasses ne furent point déposées; les hommes de valeur et le peuple furent épuisés. Or, quand Ts'in (Qin n.n.) se tourna du côté du sud et régna sur l'empire, il y eut dès lors en haut un Fils du Ciel ; aussitôt la multitude innombrable du peuple espéra obtenir la paix conforme à sa nature et à sa destinée ; il n’y eut per- sonne qui ne se portât vers lui de tout son cœur et qui ne regardât en haut avec respect. Dans ces circonstances, c’était là que se trouvait le principe du prestige protecteur, de la gloire assurée, du péril conjuré.
Le roi de Ts’in (Qin n.n.) nourrissait des sentiments avides et bas; il appliquait les connaissances qui sortaient de son propre esprit; il ne donnait pas sa confiance aux ministres éprouvés et ne contractait pas des liens étroits avec les gens de valeur et le peuple ; il abandonna la ligne de conduite suivie par les rois et établit son pou- voir autocratique; il interdit les écrits et les livres et rendit impitoyables les châtiments et les lois ; il mit au premier rang la tromperie et la violence, et au dernier rang la bonté et la justice; il fit de la tyrannie le fonde- ment de l'empire. Or, si celui qui conquiert et annexe met en avant la tromperie et la violence, d’autre part, celui qui pacifie et affermit tient en estime la douceur et l’équité ; cela signifie que les méthodes ne sont pas les mêmes pour prendre et pour conserver.”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Quand le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) eut conclu le traité, il ramena ses soldats, les licencia et revint du côté de l’est. Han voulait s’en retourner vers l’ouest ; Tchang Leang et Tch’en Ping lui donnèrent’ ce conseil : « Han possède plus de la moitié de l’empire et les seigneurs se sont tous rattachés à lui ; les soldats de Tchou sont épuisés et leurs vivres sont à bout. Voici l'époque où te Ciel (a résolu de) perdre Tch'ou. Il vaut mieux profiter de ces circonstances et s’emparer immédiatement (de Tch’ou) ; si maintenant vous te laissez aller sans l’attaquer, ce sera, comme on dit : en nourrissant le tigre attirer sur soi- même le malheur. » Le roi de Han écouta leurs conseils.”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Maintenant l’empire a été pacifié ; les lois et les ordonnances émanent d’un seul ; le peuple et les chefs de famille s’appliquent aux travaux de l’agriculture et de l’industrie ; les classes supérieures s’instruisent des lois et des ordonnances, des interdictions et des défenses. Cependant les maîtres-lettrés ne prennent pas modèle sur le présent, mais étudient l’antiquité afin de dénigrer l’époque actuelle ; ils jettent le doute et le trouble parmi les tètes noires. Le conseiller, votre sujet (Li) Se, se dissimulant qu’il s’expose à la mort, dît : Dans l’antiquité, l’empire était morcelé et troublé ; il ne se trouvait personne qui pût l’unifier ; c’est pourquoi les seigneurs régnaient’ simultanément.

Dans leurs propos, (les lettrés) parlent’ tous de l'antiquité afin de dénigrer le temps présent ; ils colorent des faussetés afin de mettre la confusion dans ce qui est réel : ces hommes font valoir l’excellence de ce qu’ils ont appris dans leur étude privée afin de dénigrer ce qu’a institué Votre Majesté. Maintenant que le souverain empereur possède l’empire dans son ensemble, qu’il a distingué le noir du blanc et qu’il a imposé l’unité, ils mettent en honneur leurs études privées et tiennent des conciliabules. Ces hommes qui condamnent les lois et les instructions, dès qu'ils apprennent qu'un édit a été rendu, s'empressent de le discuter chacun d'après ses propres principes; lorsqu'ils sont à la cour, ils dessape prouvent dans leur for intérieur ; lorsqu'ils en sont sortis, ils délibèrent dans les rues; louer le souverain, ils estiment que c'est (chercher) la réputation; s'attacher à des principes extraordinaires, ils pensent que c'est le plus haut mérite ; ils entraînent le bas peuple à forger des calomnies. Les choses étant ainsi, si on ne s’y oppose pas, alors en haut la situation du souverain s’abaissera, tandis qu’en bas les associations se fortifieront. Il est utile de porter une défense.

Votre sujet propose que les histoires officielles, à l’exception des Mémoires de Tshin, soient toutes brûlées : sauf les personnes qui ont la charge de lettrés au vaste savoir, ceux qui dans l’empire se permettent de cacher le Che (King), le Chou (King) ou les discours des Cent écoles, devront tous aller auprès des autorités locales civiles et militaires pour qu’elles les brûlent. Ceux qui oseront discuter entre eux sur le Che (King) et le Chou (King) seront (mis à mort et leurs cadavres) exposés sur la place publique ; ceux qui se serviront de l’antiquité pour dénigrer les temps modernes seront mis à mort avec leur parenté. Les fonctionnaires qui verront ou apprendront (que des personnes contreviennent à cet ordre), et qui ne les dénonceront pas, seront impliqués dans leur crime. Trente jours après que l’édit aura été rendu, ceux qui n’auront pas bruie (leurs livres) seront marqués et envoyés aux travaux forcés. Les livres qui ne seront pas proscrits seront ceux de médecine et de pharmacie, de divination par la tortue et achillée, d’agriculture et d’arboriculture ordonnances, qu’ils prennent pour maîtres les fonctionnaires. » Le décret fat : « Approuvé. »”
Sima Qian
“Ts’in (Qin n.n.) qui n’avait (d’abord) qu’un territoire fort restreint et qui n’avait qu’une puissance de mille chars’, fit venir à lui les huit provinces et obtint l’hommage de ceux qui étaient du même rang que lui, et cela dura pendant plus de cent années. Dans la suite cependant, quand tout l’espace compris dans les directions de l’univers était sa demeure, quand Hiao et Hien étaient son palais, il suffit qu’un simple particulier soulevât des difficultés pour que les sept temples ancestraux fussent ruinés et pour que (le souverain) lui-même périt de la main des hommes, ce qui fut la risée de l’empire. Comment cela se produisit-il ? C’est parce que la bonté et la justice ne furent pas répandues (par Ts’in) et parce que les conditions pour conquérir et les conditions pour conserver sont différentes]”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Ainsi les anciens rois avaient discerné révolution du commencement et de la fin, et reconnu les raisons de la conservation et de la ruine ; c’est pourquoi dans leur conduite de pasteurs du peuple, ils s’appliquaient à lui assurer le repos et c’était tout. Même quand il se trouvait dans l’empire des sujets rebelles, ceux-ci ne trouvaient pas des secours qui leur répondissent comme l’écho. Aussi dit-on : Le peuple qui est en repos est capable de pratiquer la justice ; le peuple qui est en danger se tourne facilement au mal. C'est une parole qui s’applique ici. Quand un homme a pour dignité celle de Fils du Ciel et pour richesse l’empire, s’il ne peut éviter lui-même d’être massacré » c’est qu’il a méconnu les causes qui maintiennent droit et celles qui renversent ; telle fut l’erreur de Eul-che (Qin Er Shi n.n.).”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Lorsque Hin fut arrivé au camp, il fait son rapport en ces termes : « Tchao Kao est tout-puissant au palais ; au-dessous de lui, il n’est personne qui puisse rien faire. Maintenant si, en livrant bataille, nous sommes capables de rem porter la victoire, (Tchao) Kao ne manquera pas d’être envieux de notre succès ; si nous livrons bataille sans pouvoir être vainqueurs, nous n’éviterons pas la mort. Je désire, général, que vous y pensiez mûrement. »”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) avait établi son camp et élevé des retranchements à Kai-hia : ses soldats étaient mal nourris et épuisés. L’armée de Han et les troupes des seigneurs renfermèrent dans un cercle de plusieurs rangs d'épaisseur. De nuit, le roi Hiang entendit que de toutes parts, dans l’armée de Han, on chantait des chants de Tch’ou ; il en fut fort effrayé et dit : « Han a-t-il gagné à lui toute la population de Tch’ou ? Comment va-t-il tant de gens de Tch’ou ? » Le roi Hiang se leva alors pendant la nuit pour boire dans sa tente ; il avait une belle femme, nommée Yu qui toujours l’accompagnait, et un excellent cheval nommé Tchoei, que toujours il montait ; le roi Hiang chanta donc tristement ses généreux regrets; il fit sur lui-même ces vers :
« Ma force déracinait les montagnes ; mon énergie dominait le monde ;
Les temps ne me sont plus favorables ; Tchoei ne court plus ;
Si Tchoei ne court plus, que puis-je faire ?
Yu ! Yu ! Qu'allez-vous devenir ? »
Il chanta plusieurs stances et sa belle femme chantait avec lui. Le roi Hiang versait d’abondantes larmes ; tous les assistants pleuraient et aucun d’eux ne pouvait lever la tête pour le regarder.
Puis le roi Hiang monta à cheval, et, avec une escorte d’environ huit cents cavaliers excellents de sa garde, il rompit, à la tombée de la nuit, le cercle qui l’enserrait, sortit du côté du sud, et galopa jusqu’au jour…”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Zhao Gao was contemplating treason but was afraid the other officials would not heed his commands, so he decided to test them first. He brought a deer an presented it to the Second Emperor but called it a horse. The Second Emperor laughed and said, "Is the chancellor perhaps mistaken, calling a deer a horse?"

Then the emperor questioned those around him. Some remained silent, while some, hoping to ingratiate with Zhao Gao, said it was a horse, and others said it was a deer. Zhao Gao secretly arranged for all those who said it was a deer to be brought before the law. Thereafter the officials were all terrified of Zhao Gao.”
Sima Qian, Records of the Grand Historian: Qin Dynasty
“Quand Ts'in (Qin n.n.) eut dispersé les royaumes combattants et qu’il régna sur l’empire, sa conduite ne changea pas, son gouvernement ne se modifia pas ; c’est pourquoi il obtint des résultats différents lorsqu’il fit des conquêtes et lorsqu’il les conserva ; il était isolé en possession (de l'empire), et c’est pourquoi on pouvait attendre sa perte imminente. Supposez que le roi de Ts’in eût administré les affaires suivant les principes des générations anciennes et qu’il eût suivi les traces des Yn (Shang n.n.) et des Tcheou (Zhou n.n.) dans la direction qu’il donna à son gouvernement ; quand bien même dans la suite il y aurait eu un souverain dissolu et arrogant, la calamité de la ruine et du péril ne se serait point produite. C’est pourquoi quand les trois dynasties fondèrent leur empire, leur renommée fut éclatante et leur œuvre dura longtemps. Maintenant, lorsque Eul-che (Qin Er Shi n.n.) (de la dynastie) Ts'in prit le pouvoir, dans l'empire il n'y eut personne qui ne tendit le cou pour observer comment il gouvernerait; en effet, celui qui a froid apprécie fort des vêtements grossiers, celui qui a faim trouve agréable au goût la lie du vin et l'enveloppe du grain; l'empire retentissait de plaintes, c'était une ressource pour le nouveau souverain: cela signifie qu'auprès d'un peuple accablé il est aisé de passer pour bon.”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section
“Sometimes, to the strains of licentious music, he made Lao Ai walk along with a wheel of tong-wood attached to his penis, and he ensured that the Queen Dowager heard about it so that she might be tempted.”
Sima Qian
“Le roi Hiang (Xiang Yu n.n.) mena ses soldats du côté de l’est; arrivé à Tong-Tch’en il n’avait plus que vingt- huit cavaliers. Les cavaliers de Han qui le poursuivaient étaient au nombre de plusieurs milliers. Le roi Hiang estima qu’il ne pouvait plus échapper ; il dit à ses cavaliers : « Huit années se sont écoulées depuis le moment où j’ai commencé la guerre jusqu’à maintenant ; j’ai livré en personne plus de soixante-dix batailles ; ceux qui m’ont résisté, je les ai écrasés ; ceux qui m’ont attaqué, je les ai soumis ; je n’ai jamais été battu ; j’ai donc possédé l’empire en m’en faisant le chef. Cependant voici maintenant en définitive à quelle extrémité je suis réduit ; c’est le Ciel qui me perd ; ce n’est point que j’aie commis quelque faute militaire…

Alors il divisa ses cavaliers en quatre bandes qu’il disposa sur quatre fronts ; l’armée de Ban le tenait enfermé dans un cercle de plusieurs rangs d’épaisseur ; le roi Hiang dit à ses cavaliers : « Je vais, en votre honneur, m’emparer de ce général que voilà. » Il ordonna à ses cavaliers sur les quatre fronts de descendre’ à fond de train et leur fixa trois lieux de rendez-vous à l'est de la montagne. Puis le roi Hiang descendit au galop en poussant de grands cris ; l’armée de Han se mit en déroute et il coupa aussitôt la tête à un général de Han….

Le roi Hiang lui-même avait reçu plus de dix blessures ; en se retournant, il aperçut Lu Ma-t'ong capitaine des cavaliers de Han et lui dit: « N’êtes- vous pas une de mes anciennes connaissances ? » Ma-t’ong le dévisagea et, le montrant à Wang, il lui dit : « Celui-là est le roi Hiang. » Le roi Hiang dit alors : « J’ai entendu dire que Han avait mis à prix ma tête, (promettant pour elle) un millier d’or et une terre de dix mille foyers ; je vous donne cet avantage. » Â ces mots, il se coupa la gorge et mourut.”
Sima Qian, Mémoires historiques - Deuxième Section

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