Goodreads helps you follow your favorite authors. Be the first to learn about new releases!
Start by following Magda Cârneci.
Showing 1-2 of 2
“I am your instrument, I am the exotic fruit of your teeth, I am the food for your insane appetites, I am the drug that makes you die and rise again, the gravestone that crushes and makes you eternal, I am the chisel that sculpts you from within, in a star-filled cavern, I am your fated instrument, I am made for you.”
― FEM
― FEM
“Quasi sonnet
Pourquoi, à chaque fois que je le vois devant moi dans la rue ou qu'il me semble percevoir son dos dans la foule parmi les épaules, les sacs à main et les vitrines un effroi atroce m'envahit une chaleur étrange, une nausée et contre mon gré je traverse la rue comme un éclair ?
Lès sphères de mes yeux s'assombrissent ; les pupilles tremblent et s'éteignent ; un tunnel froid ouvre en moi son entonnoir qui mène au chaos. Comme si l'approche de son visage, tellement désirée signifiait la fin, la destruction.
Qui a peur de toi en moi ? Et de quoi aurait-il peur au juste ? Et pourquoi, s'il a peur, te désire-t-il si fort ?
Mes pupilles s'assombrissent ; un chaos froid m'absorbe ; une sorte de vide ; un tourbillon brûlant fait fondre ma chair et mes habits ; et soudain, contre mon désir, je traverse la rue.
Comme si l'approche de mon corps, tant rêvée était semblable à la chute du petit électron dans son noyau ou à la chute d'une planète trop lourde sur son astre brusquement avalée par une immense obscurité.
De quelle antimatière est fait ton regard ? Et quel signe à moi opposé portent tes mains ? Quelle négation vibrante ressent la négation que je suis ?
Comme si en nous touchant j'arrivais au bout de mon évolution. Comme si en nous unissant l'univers s'arrêta brusquement en sa lente défiguration ; son orchidée éparpillée se résorberait instantanément en un point le point mourait tout heureux.
Mes yeux les sphères pensives s'assombrissent ; un chaos lumineux m'absorbe une sorte de vide et je traverse la rue.
Qui veut se détruire à travers toi en moi ? Qui veut s'unir à qui et à quoi ? Et qui de nous deux voudrait faire irruption dans ce monde ?
Orchidée destructrice désintégration qui réintègre. Annihilation douce dont j'ai peur tellement je la désire. La seule qui en me tuant pourrait peut-être me ressusciter.
(pp. 39-41)”
― Chaosmos
Pourquoi, à chaque fois que je le vois devant moi dans la rue ou qu'il me semble percevoir son dos dans la foule parmi les épaules, les sacs à main et les vitrines un effroi atroce m'envahit une chaleur étrange, une nausée et contre mon gré je traverse la rue comme un éclair ?
Lès sphères de mes yeux s'assombrissent ; les pupilles tremblent et s'éteignent ; un tunnel froid ouvre en moi son entonnoir qui mène au chaos. Comme si l'approche de son visage, tellement désirée signifiait la fin, la destruction.
Qui a peur de toi en moi ? Et de quoi aurait-il peur au juste ? Et pourquoi, s'il a peur, te désire-t-il si fort ?
Mes pupilles s'assombrissent ; un chaos froid m'absorbe ; une sorte de vide ; un tourbillon brûlant fait fondre ma chair et mes habits ; et soudain, contre mon désir, je traverse la rue.
Comme si l'approche de mon corps, tant rêvée était semblable à la chute du petit électron dans son noyau ou à la chute d'une planète trop lourde sur son astre brusquement avalée par une immense obscurité.
De quelle antimatière est fait ton regard ? Et quel signe à moi opposé portent tes mains ? Quelle négation vibrante ressent la négation que je suis ?
Comme si en nous touchant j'arrivais au bout de mon évolution. Comme si en nous unissant l'univers s'arrêta brusquement en sa lente défiguration ; son orchidée éparpillée se résorberait instantanément en un point le point mourait tout heureux.
Mes yeux les sphères pensives s'assombrissent ; un chaos lumineux m'absorbe une sorte de vide et je traverse la rue.
Qui veut se détruire à travers toi en moi ? Qui veut s'unir à qui et à quoi ? Et qui de nous deux voudrait faire irruption dans ce monde ?
Orchidée destructrice désintégration qui réintègre. Annihilation douce dont j'ai peur tellement je la désire. La seule qui en me tuant pourrait peut-être me ressusciter.
(pp. 39-41)”
― Chaosmos