Ghérasim Luca > Quotes

“The streets were full of destruction and rubble, and this town I'd never liked, with its stupid people, stupid streets, and stupid houses, was now unrecognisable, now it had a truly unique beauty, and scantily-clad women traversed it like ghosts. A twelve-storey building in the city centre had totally collapsed. Caught up in her bed sheets, a woman who had fallen from the top floor found herself alive and alone on the pavement. Her husband had been thrown out of bed. From now on she would sleep forever, since reality was now as extraordinary as dreams.”
― Ghérasim Luca, The Passive Vampire

“Since I've started living out my dreams, since I've become the contemporary of the centuries to come, I no longer know death under the annihilating guise it has maintained in today's society. Only in my moments of deepest depression do I realise that in that world of swine into which I was born I shall be forced to die, just as out in the street I'm obliged to rub shoulders with priests and cops.”
― Ghérasim Luca, The Passive Vampire

“Is it true, as is claimed
that after death man continues
a phantom existence
I'll let you know”
― Ghérasim Luca, The Passive Vampire

“Votre porte se ferme ou ne se ferme pas. Elle ne s'explique pas par elle-même, mais en elle on s'explique une chose par une autre, indéfiniment. Ainsi a-t-elle forcément besoin du jugement que les autres portent sur ce qu'elle fait, et elle y est d'autant plus sensible qu'elle situe au-dehors ceux qui la jugent.”
― Ghérasim Luca, Levée d’écrou

“I close my eyes, as active as a vampire, I open them within myself, as passive as a vampire, and between the blood that arrives, the blood that leaves, and the blood already inside me there occurs an exchange of images like an engagement of daggers. Now I could eat a piano, shoot a table, inhale a staircase. All the extremities of my body have orifices out of which come the skeletons of the piano, the table, the staircase, and for the very first time these ordinary - and therefore non-existent - objects can exist. I climb this staircase not to get to the first floor but to get closer to myself.”
― Ghérasim Luca, The Passive Vampire

“amoureux de cette étrangère
au cimetière natal
d'où partent tous les clichés de l'amour
tous les gestes fixes dont la diversité
raffinée mais modeste n'est pas capable
d'entretenir l'espoir mis dans l'avenir”
― Ghérasim Luca, Inventatorul iubirii si alte scrieri

“Accouplé à la peur
comme Dieu à l’odieux

le cou engendre le couteau

et le Coupeur de têtes
suspendu entre la tête et le corps

comme le crime
entre le cri et la rime

(p. 99, À gorge dénouée)”
― Ghérasim Luca, Le chant de la carpe

“Dans ce monde latéral où je me sens jeté
sans savoir quelle erreur j'ai commise
(même sur le plan précaire de la culpabilité)
sans savoir ce qui m'est arrivé, ni pourquoi
je ne ressens que les effets catastrophiques
de l'erreur, l'avalanche d'agressions
et de cruautés, probablement nécessaire
que le monde extérieur déclenche contre moi”
― Ghérasim Luca, Inventatorul iubirii si alte scrieri

“Amoureux de cette aimée
seulement après avoir refusé
la condition axiomatique de l'existence
en dénonçant les auteurs de mes jours
de la même manière que j'ai tué le Créateur

je me donne la liberté de ne pas aimer
une image toute faite par le Créateur”
― Ghérasim Luca, Inventatorul iubirii si alte scrieri

“Vous avez un air intensément solennel aujourd'hui et, jamais encore, je n'avais ressenti de telle façon l'impression de perdre un avantage récemment acquis (cet avantage dont le frisson vainqueur avait été si prodigieux) que lorsque j'eus enfin compris que vous aviez à m'adresser de graves reproches.”
― Ghérasim Luca, Levée d’écrou