Pierric Bailly

“Je l'aimais, ce corps nouveau, ce corps de femme de quarante ans qui ne pratiquait aucune activité physique, ni footing, ni yoga, ni rien du tout. J'aimais ses seins qui tombaient, j'aimais ses fesses un peu molles, j'aimais son corps imparfait. Je ne dis pas que je l'aimais avec ses imperfections, je crois que je l'aimais précisément pour ses imperfections. Je trouvais quelque chose d'excitant, quelque chose de bandant, a ce corps en voie de vieillissement. De toute façon, j'avais toujours eu un faible pour les femmes plus âgées, la mère du copain, la prof, la voisine, vous voyez le genre. Et j'assume le coté fantasme de jeune puceau, le cliché de film porno, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise. Mais je crois vraiment que les femmes se trompent avec cette obsession du corps parfait, elles ne se rendent pas compte que les hommes ne sont pas tous obsédés par les jeunettes.”
― Pierric Bailly, Le Roman de Jim