Calistrat Hogaş
Born
in Tecuci, Romania
April 19, 1847
Died
August 28, 1917
Genre
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“Pierdut câteodată în larga și neprihănita singurătate a naturii, cine n-a ascultat graiul duios si mistic, în care adierile călătoare ale dimineții își destăinuiesc frunzelor adormite ale codrului eterna lor dragoste? Al cui suflet n-a întinerit în fața unei picături de rouă, ce îndoaie, sub greutatea răcoroasă și scânteietoare, fruntea încărcată parcă de gânduri a unei flori? Cu măsura scurtă și neîndestulătoare a inimii sale, cine n-a căutat totuși să socotească nemărginitul adânc al patimii nevinovate, cu care o undă zglobie își lasă strălucitoarea-i goliciune în voia dezmierdărilor șăgalnice ale unei raze de lumină, spre a-și arunca în urmă, peste pudoarea-i parcă jignită, haina de umbră a pădurilor? De câte ori, în mijlocul arborilor muți si neclintiți, nu ne-am simțit ca în tovărășia unor vechi și buni prieteni guralivi! De câte ori nu le-am destăinuit lor durerile noastre și de câte ori, mai cu seamă, nu ne-au alinat ei aceste dureri! Din nenumăratele generațiuni de foi putrede și îngrămădite de vremuri unele peste altele, cine n-a văzut cum își ridică fruntea, rar și sfios, o floare albastră sau roșie, și cine, iarăși, n-a înțeles cum răsare viața din păturile eterne ale morții?... Și, în fața veșnicei nimiciri, cine nu s-a simțit el insuși lunecând pe rostul fatal al lucrurilor spre însăși neînlăturata și desăvârșita sa neființă?... Și cine n-a îndreptat atunci, din nestatornicia lumii acestea, o dureroasă amintire spre lumea de veșnică odihnă a celor ce nu mai sunt?... Și... al cui suflet n-a simțit răsărindu-i, fără de voie, o lacrimă caldă la capătul cugetărilor sale?...”
― Pe drumuri de munte
― Pe drumuri de munte
“-Fă Anițo, făăăă... Hei! n-auzi, Anițoooo!... începu ea să strige cu un glas de pânză nouă și sclivisită, ce parcă s-ar rupe pârâind.”
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“Je rompis le pain, j’en donnai au moine, j’en gardai aussi pour moi et je commençai à manger…
– Mais où trouver de l’eau, petit père ? Les champignons étaient un peu salés et ce qui est salé donne soif.
– Il y a un ruisseau en contrebas, monsieur ; j’y vais sur-le-champ rapporter de l’eau, tout de suite.
Et sans même attendre une réponse de ma part, il mit sa toque de moine sur sa tête et se dirigea vers la vallée, directement à travers la forêt, les mains vides…
Mais dans quoi diable va-t-il rapporter de l’eau ?… Dans sa bouche ?… Dans ses poings ?… pensais-je, resté debout, immobile, regardant fixement sur le taillis enchevêtré par où s’était évaporée la silhouette menue et sombre de mon moine. Et s’il m’a joué une farce, ce sacré moine ? Qui sait ? … Et s’il se trouve qu’il a eu l’idée folle de pousser son chemin jusqu’à Nichit et de me planter là…
… quand il fut suffisamment près pour que je puisse le voir, je fus certain qu’il tenait, à ma grande surprise, d’un côté et de l’autre, entre les doigts noueux et écartés de ses deux mains, une sorte de casserole en fer-blanc, plutôt longue que large et remplie d’eau à ras-bords…
– Mais cette casserole — lui demandai-je, quand il fut près de moi — où l’avez-vous trouvée, mon père ? Parce que vous êtes parti d’ici les mains vides ?…
– Mais ce n’est pas une casserole, monsieur.
– Pourquoi dites-vous que ce n’est pas une casserole ? Moi je vois que c’est une casserole comme toutes les casseroles ; la seule différence c’est qu’elle est en fer-blanc.
– Mais ce n’est pas du tout une casserole, monsieur. C’est ma toque ; seulement nous la faisons parfois en tôle, parce que pardi ! On rencontre toutes sortes de situations ; on peut avoir besoin, dans la forêt, ou bien d’eau, ou bien d’une polenta, et, si on n’a pas de récipient, on risque de souffrir beaucoup et de la soif et de la faim…
– Mon Dieu, on aura tout vu ! Mais moi, je ne t’ai pas vu la casserole sur la tête, mon père, moi je t’ai vu avec une toque comme toutes les toques.
– C’est vrai, monsieur, mais voyez-vous, j’ai enlevé ma housse, car je n’allais pas tout de même apporter de l’eau avec la housse dessus…
– Bon, mais pourquoi est-ce que Votre Sainteté ne prend pas dans son sac, quand vous allez dans la forêt, un verre, une casserole comme toutes les casseroles.
– Mais pourquoi tant se charger… monsieur, quand on peut utiliser la toque aussi bien en guise de casserole que de verre ?
(traduction de Dolores Toma)”
― Pe drumuri de munte
– Mais où trouver de l’eau, petit père ? Les champignons étaient un peu salés et ce qui est salé donne soif.
– Il y a un ruisseau en contrebas, monsieur ; j’y vais sur-le-champ rapporter de l’eau, tout de suite.
Et sans même attendre une réponse de ma part, il mit sa toque de moine sur sa tête et se dirigea vers la vallée, directement à travers la forêt, les mains vides…
Mais dans quoi diable va-t-il rapporter de l’eau ?… Dans sa bouche ?… Dans ses poings ?… pensais-je, resté debout, immobile, regardant fixement sur le taillis enchevêtré par où s’était évaporée la silhouette menue et sombre de mon moine. Et s’il m’a joué une farce, ce sacré moine ? Qui sait ? … Et s’il se trouve qu’il a eu l’idée folle de pousser son chemin jusqu’à Nichit et de me planter là…
… quand il fut suffisamment près pour que je puisse le voir, je fus certain qu’il tenait, à ma grande surprise, d’un côté et de l’autre, entre les doigts noueux et écartés de ses deux mains, une sorte de casserole en fer-blanc, plutôt longue que large et remplie d’eau à ras-bords…
– Mais cette casserole — lui demandai-je, quand il fut près de moi — où l’avez-vous trouvée, mon père ? Parce que vous êtes parti d’ici les mains vides ?…
– Mais ce n’est pas une casserole, monsieur.
– Pourquoi dites-vous que ce n’est pas une casserole ? Moi je vois que c’est une casserole comme toutes les casseroles ; la seule différence c’est qu’elle est en fer-blanc.
– Mais ce n’est pas du tout une casserole, monsieur. C’est ma toque ; seulement nous la faisons parfois en tôle, parce que pardi ! On rencontre toutes sortes de situations ; on peut avoir besoin, dans la forêt, ou bien d’eau, ou bien d’une polenta, et, si on n’a pas de récipient, on risque de souffrir beaucoup et de la soif et de la faim…
– Mon Dieu, on aura tout vu ! Mais moi, je ne t’ai pas vu la casserole sur la tête, mon père, moi je t’ai vu avec une toque comme toutes les toques.
– C’est vrai, monsieur, mais voyez-vous, j’ai enlevé ma housse, car je n’allais pas tout de même apporter de l’eau avec la housse dessus…
– Bon, mais pourquoi est-ce que Votre Sainteté ne prend pas dans son sac, quand vous allez dans la forêt, un verre, une casserole comme toutes les casseroles.
– Mais pourquoi tant se charger… monsieur, quand on peut utiliser la toque aussi bien en guise de casserole que de verre ?
(traduction de Dolores Toma)”
― Pe drumuri de munte









