Augustin Cupşa
Born
Romania
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Marile bucurii și marile tristeți
3 editions
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published
2013
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Cartea întâmplărilor: mistere, ciudățenii, uimiri
by
2 editions
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published
2019
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Așa să crească iarba pe noi
2 editions
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published
2017
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Cartea orașelor
by
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published
2021
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Străinătate
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published
2022
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Profesorul Bumb si macii suedezi
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published
2011
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Două furnici și un elefant
by
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published
2023
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Perforatorii
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published
2006
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Fraţii Mesteacăn şi cei 7 vampiri care aveau o singură pereche de chiloţi
by |
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3300 de perechi de palme
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“Quand ils sont arrivés à la maison, ils étaient tous les deux sales et fatigués. La femme à tout faire était partie et leur avait laissé la marmite sur la gazinière. La soupe s’était figée en refroidissant. Il n’a plus eu envie de manger, il s’est allongé sur le lit et ses pensées tournaient dans sa tête exactement comme la roue de la voiture dans la fange. Il a revu la chambre dans laquelle il dormait et il apprenait durant son enfance et soudain elle lui sembla terriblement petite.
Son père entra brusquement par la porte.
– As-tu appris qui m’a balancé ?
Il ne s’attendait pas à cette question. Il souleva le devant de son corps prenant appui sur ses coudes et le regarda clignant des yeux. La figure du père se constitua lentement devant lui.
– Il portait le nom de code l’Ours, lui a-t-il dit.
– D’accord, soit, mais as-tu appris quel est son véritable nom ?
– Il y avait plusieurs noms là-bas. Petroviceanu, je crois.
– Mouais, lui répondit le père en se dirigeant vers la porte. Tu es sûr de ne pas vouloir de la soupe ?
– Non. Ou bien Petroveanu. Quelque chose dans ce genre.
Son père s’arrêta de marcher et se retourna le visage vers lui.
– Petroveanu était un type qui travaillait aux serres et c’était mon patient tandis qu’avec Petroviceanu j’ai été camarade au lycée.
Il se rendit alors compte qu’il ne savait plus et précisément ce dont il craignait ne l’avait pas épargné.
– Je ne sais plus, maintenant. J’ai lu des dizaines de pages hier et il y a n’a eu beaucoup qui ont donné des notes informatives sur toi et sur maman.
Son père fronça les sourcils.
– De toute façon, tu disais que cela ne t’intéresse guère.
– Cela ne m’intéresse guère. Je t’ai juste demandé si tu as appris son nom. J’ai voulu vérifier si tu sais de qui tu dois te méfier.
Ils se sont tu, tous les deux, pendant un instant, décontenancés.
– Je vais me méfier de tous les deux, lui a répondu le fils.
– Très bien, lui a répondu le père. Moi je vais me réchauffer une portion. Cette femme cuisine à merveille.
Il lui a semblé qu’à ce moment-là il était devenu un peu plus joyeux.
– Tu en es où avec le rhume ? lui a demandé le fils.
– Toujours pareil, a répondu le père balayant de sa main en signe de lassitude.
(fin de la nouvelle « Le Refroidissement », traduite du roumain par Gabrielle Danoux)”
― Marile bucurii și marile tristeți
Son père entra brusquement par la porte.
– As-tu appris qui m’a balancé ?
Il ne s’attendait pas à cette question. Il souleva le devant de son corps prenant appui sur ses coudes et le regarda clignant des yeux. La figure du père se constitua lentement devant lui.
– Il portait le nom de code l’Ours, lui a-t-il dit.
– D’accord, soit, mais as-tu appris quel est son véritable nom ?
– Il y avait plusieurs noms là-bas. Petroviceanu, je crois.
– Mouais, lui répondit le père en se dirigeant vers la porte. Tu es sûr de ne pas vouloir de la soupe ?
– Non. Ou bien Petroveanu. Quelque chose dans ce genre.
Son père s’arrêta de marcher et se retourna le visage vers lui.
– Petroveanu était un type qui travaillait aux serres et c’était mon patient tandis qu’avec Petroviceanu j’ai été camarade au lycée.
Il se rendit alors compte qu’il ne savait plus et précisément ce dont il craignait ne l’avait pas épargné.
– Je ne sais plus, maintenant. J’ai lu des dizaines de pages hier et il y a n’a eu beaucoup qui ont donné des notes informatives sur toi et sur maman.
Son père fronça les sourcils.
– De toute façon, tu disais que cela ne t’intéresse guère.
– Cela ne m’intéresse guère. Je t’ai juste demandé si tu as appris son nom. J’ai voulu vérifier si tu sais de qui tu dois te méfier.
Ils se sont tu, tous les deux, pendant un instant, décontenancés.
– Je vais me méfier de tous les deux, lui a répondu le fils.
– Très bien, lui a répondu le père. Moi je vais me réchauffer une portion. Cette femme cuisine à merveille.
Il lui a semblé qu’à ce moment-là il était devenu un peu plus joyeux.
– Tu en es où avec le rhume ? lui a demandé le fils.
– Toujours pareil, a répondu le père balayant de sa main en signe de lassitude.
(fin de la nouvelle « Le Refroidissement », traduite du roumain par Gabrielle Danoux)”
― Marile bucurii și marile tristeți
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2561 | 222 | Aug 31, 2025 09:01PM |
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