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“Ces vieux immeubles en briques d'avant-guerre. Ils bossaient comme des dingues, pas encore trente ans, et se trouvaient le soit, complètement claqués mais contents.
À ses yeux, Philippe n'avait pas son pareil et quand ils allaient dans une soirée, un bar, elle voyait les regards sur eux et s'en délectait jusqu'à la bêtise. Ils avaient tout, la jeunesse, du fric, bon goût, une pile d'Inrocks dans les toilettes et une super machine à expresso. Ils s'habillaient dans les petites boutiques du Marais et elle portait ce parfum pour homme Bensimon qu'il adorait. Le dimanche matin, ils descendaient à pied jusqu'à Jourdain et prenaient une baguette tradi puis du fromage, des fruits et des légumes bios, du saucisson et un bouquet de fleurs au marché. Leur cabas en tissu écossais, Philippe et ses Vans, elle en ballerines, c'était toujours le printemps, dans sa mémoire en tout cas.
Avant de regagner leur appart, ils s'installaient à une terrasse pour regarder les passants. Tous deux aimaient ce quartier resté populaire, c'est ce qu'ils disaient à leurs potes, tard le soir, quand ils se saoulaient au Chéri ou au Zorba, des cafés de Belleville qui ne désemplissaient pas et attiraient toute une faune de jeunes gens marginalement marginaux et principalement adéquats.
Ensemble, ils faisaient des gueuletons sur-arrosés au Président, brunchaient, se forçaient à aller voir les dernières expos, les films au sujet desquels il fallait avoir un avis, assistaient à des concerts à la Cigale, au Divan du Monde, à la Boule Noire et écoutaient des groupes de punk à la Miroiterie. Pour dissiper le stress du boulot, rien ne valait ces loisirs-vitrines, des trucs dont on pouvait parler avec ses proches et les collègues, le dernier petit resto branché, les meilleurs bagels de la ville.”
― Connemara
À ses yeux, Philippe n'avait pas son pareil et quand ils allaient dans une soirée, un bar, elle voyait les regards sur eux et s'en délectait jusqu'à la bêtise. Ils avaient tout, la jeunesse, du fric, bon goût, une pile d'Inrocks dans les toilettes et une super machine à expresso. Ils s'habillaient dans les petites boutiques du Marais et elle portait ce parfum pour homme Bensimon qu'il adorait. Le dimanche matin, ils descendaient à pied jusqu'à Jourdain et prenaient une baguette tradi puis du fromage, des fruits et des légumes bios, du saucisson et un bouquet de fleurs au marché. Leur cabas en tissu écossais, Philippe et ses Vans, elle en ballerines, c'était toujours le printemps, dans sa mémoire en tout cas.
Avant de regagner leur appart, ils s'installaient à une terrasse pour regarder les passants. Tous deux aimaient ce quartier resté populaire, c'est ce qu'ils disaient à leurs potes, tard le soir, quand ils se saoulaient au Chéri ou au Zorba, des cafés de Belleville qui ne désemplissaient pas et attiraient toute une faune de jeunes gens marginalement marginaux et principalement adéquats.
Ensemble, ils faisaient des gueuletons sur-arrosés au Président, brunchaient, se forçaient à aller voir les dernières expos, les films au sujet desquels il fallait avoir un avis, assistaient à des concerts à la Cigale, au Divan du Monde, à la Boule Noire et écoutaient des groupes de punk à la Miroiterie. Pour dissiper le stress du boulot, rien ne valait ces loisirs-vitrines, des trucs dont on pouvait parler avec ses proches et les collègues, le dernier petit resto branché, les meilleurs bagels de la ville.”
― Connemara
“Hélène voit le truc venir. Son père la prend par les sentiments, classique. Mais il est trop tard. Elle a déjà pénétré dans cet âge cruel où le nombril est maître, la souffrance des autres purement fictives.”
― Connemara
― Connemara
“Il était passé la voir le lendemain et avait bu une bière sans même s'asseoir, pire que froid, un étranger. Jenn avait compris. Elle était de toute façon de ces femmes qui doivent toujours comprendre, les colères et les lâchetés, se trimballer les gosses et torcher les vieux, être toujours moins bien payée et dire amen. De mère en mère, c'était comme ça.
- Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de même demandé Greg.
- Je sais pas.
Ce qui signifiait à l'évidence qu'elle envisageait moyennement de se débarrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre.
Le père de Bilal s'était cassé depuis longtemps et elle en avait bavé pour refaire sa vie, entre ses journées à rallonge et son gosse qui n'était pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois à la possibilité d'une vie à deux, la seule envisageable à ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prétentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guère d'illusions. Il n'était plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cœur à cent à l'heure et les mains moites. Là-dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre.
À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire.
Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intérimaires fumeurs de pet', des allumés de la console, des brutaux ou des zombies comme le père de Bilal qui pouvait passer des heures devant la télé sans dire un mot.
Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal à deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo.
Elle avait été amoureuse et trompée. Elle avait trompé et s'en était voulu. Elle avait passé des heures à chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hésitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenée au ciné. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et à mi-voix dans l'intimité d'une chambre à coucher. À présent, Jenn était grande. Elle savait à quoi s'en tenir. L'amour n'était pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantée.
L'amour c'étaient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mère qu'on emmène chez le pédicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles à la déchetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se réchauffent, on les entend à peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-déjeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas là. Mais justement, je suis là.
Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sûre.”
― Connemara
- Mais toi, t'as envie de quoi ? avait tout de même demandé Greg.
- Je sais pas.
Ce qui signifiait à l'évidence qu'elle envisageait moyennement de se débarrasser de l'avenir qui lui poussait dans le ventre.
Le père de Bilal s'était cassé depuis longtemps et elle en avait bavé pour refaire sa vie, entre ses journées à rallonge et son gosse qui n'était pas si facile. Elle avait tenu bon, farouche et souriante, sans jamais renoncer toutefois à la possibilité d'une vie à deux, la seule envisageable à ses yeux. Dans ce domaine, elle n'avait pas tellement de prétentions d'ailleurs, et sur l'amour, plus guère d'illusions. Il n'était plus question pour elle de coup de foudre ni de passion pied au plancher, le cœur à cent à l'heure et les mains moites. Là-dessus, Hollywood et la collection Harlequin pouvaient aller se faire mettre.
À trente-deux ans, Jennifer ne se racontait plus d'histoire.
Elle avait eu dans sa vie des gentils garçons et des intérimaires fumeurs de pet', des allumés de la console, des brutaux ou des zombies comme le père de Bilal qui pouvait passer des heures devant la télé sans dire un mot.
Elle avait eu des mecs qui la baisaient vite et mal à deux heures du mat sur le parking d'un quelconque Papagayo.
Elle avait été amoureuse et trompée. Elle avait trompé et s'en était voulu. Elle avait passé des heures à chialer comme une conne dans son oreiller pour des menteurs ou des jaloux. Elle avait eu quinze ans, et comme n'importe qui, sa dose de lettes et de flirts hésitants. On lui avait tenu la main, on l'avait emmenée au ciné. On lui avait dit je t'aime, je veux ton cul, par texto et à mi-voix dans l'intimité d'une chambre à coucher. À présent, Jenn était grande. Elle savait à quoi s'en tenir. L'amour n'était pas cette symphonie qu'on vous serinait partout, publicitaire et enchantée.
L'amour c'étaient des listes de courses sur le frigo, une pantoufle sous un lit, un rasoir rose et l'autre bleu dans la salle de bains. Des cartables ouverts et des jouets qui trainent, une belle-mère qu'on emmène chez le pédicure pendant que l'autre va porter de vieux meubles à la déchetterie, et tard le soir, dans le noir, deux voix qui se réchauffent, on les entend à peine, qui disent des choses simples et sans relief, il n'y a plus de pain pour le petit-déjeuner, tu sais j'ai peur quand t'es pas là. Mais justement, je suis là.
Jenn n'aurait pas su le dire avec des mots, mais tout cela, elle le savait de source sûre.”
― Connemara
“Ailleurs, on le pressait d'être un homme, bientôt un père, d'être ponctuel et de remplir ses objectifs. Toute la journée, il se sentait comme un outil, une chose à faire fonctionner. Et ce joug, il ne pouvait ni le nommer ni s'y soustraire. Mais une chose était sûre : c'était l'inverse de la jeunesse. Au moins au bistrot, il n'existait pas de feuille de route. La machine pour une heure suspendait sa marche. On lui foutait la paix.”
― Connemara
― Connemara
“Well--to put it briefly--Arianna and I had become--well--friends."
"I see."
"Nothing improper, you understand," Lelldorin said quickly. "But our friendship was such that--well--we didn't want to be separated." The young Asturian's face appealed to his friend for understanding. "Actually," he went on, "it was a little more than 'didn't want to.' Arianna told me she'd die if I left her behind."
"Possibly she was exaggerating," Garion suggested.
"How could I risk it, though?" Lelldorin protested. "Women are much more delicate than we are-- besides, Arianna's a physician. She'd know if she'd die, wouldn't she?”
― Castle of Wizardry
"I see."
"Nothing improper, you understand," Lelldorin said quickly. "But our friendship was such that--well--we didn't want to be separated." The young Asturian's face appealed to his friend for understanding. "Actually," he went on, "it was a little more than 'didn't want to.' Arianna told me she'd die if I left her behind."
"Possibly she was exaggerating," Garion suggested.
"How could I risk it, though?" Lelldorin protested. "Women are much more delicate than we are-- besides, Arianna's a physician. She'd know if she'd die, wouldn't she?”
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