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Réjean Ducharme Réjean Ducharme > Quotes

 

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“Tout m’avale. Quand j’ai les yeux fermés, c’est par mon ventre que je suis avalée, c’est dans mon
ventre que j’étouffe. Quand j’ai les yeux ouverts, c’est parce que je vois que je suis avalée, c’est dans
le ventre de ce que je vois que je suffoque. Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop
haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère.”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“Sous mes pieds, j'en suis sûre, des racines poussent, qui rejoindront bientôt celles qui, j'en suis sûre, poussent sous les tiens et s'y grefferont.”
Réjean Ducharme
“Ne pas succomber aux caresses n'est, hélas, pas une solution, car ne pas y succomber occupe plus de notre temps qu'y succomber.”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“Ein Buch ist eine Welt, eine fertige Welt, eine Welt mit einem Anfang und einem Ende. Jede Seite eines Buches ist eine Stadt. Jede Zeile ist eine Straße. Jedes Wort ist eine Behausung. Meine Augen ziehen durch die Strasse, öffnen jede Tür, dringen in jede Behausung ein.”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“Un livre est un monde, un monde fait, un monde avec un commencement et une fin. Chaque page d'un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. Mes yeux parcourent la rue, ouvrant chaque porte, pénétrant dans chaque demeure.”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“vacheries de vacheries!”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“Tout m'avale.”
Réjean Ducharme
“Je suis content d'être con! C'est pas difficile d'être intelligent, tout le monde l'est! Je suis prêt à tout pour pas être comme les autre, moi, même être con!”
Réjean Ducharme, L'hiver de force
“On a pris le métro. Il filait jusqu'au bout de rien puis virait de bord et nous emportait jusqu'à l'autre bout de rien.”
Réjean Ducharme
“Je ne me suicide pas parce que j'ai envie de partir. Quand on a envie de quelque chose on est sauf. Je ne pars pas parce qu'une fois partie je n'aurais plus envie de rien et qu'il faudrait que je m'extermine. Ma logique m'effraie.”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“Dis-nous ce que tu veux que ça nous fasse puis on va faire comme si ça nous le faisait.”
Réjean Ducharme, L'hiver de force
“Chateaugué ne se prend pas pour une femme et ne veut pas être prise pour une femme. Chateaugué est exceptionnelle.”
Réjean Ducharme
“Elle était trop vigoureuse, elle m’a épuisé. J’ai capitulé. Tout étourdi, soumis d’avance à ses conditions. […] Elle m’a fait asseoir à table et noué la nappe autour du cou ; fait fermer les yeux et défendu de grouiller, pour ma santé…

Puis j’ai entendu cliqueter dans mon cou. Elle me coupait les cheveux! Elle me recoiffait à son goût (Va savoir)”
Réjean Ducharme
“La beauté de Chateaugué n’a rien de féminin. C’est comme si elle ne savait pas sourire comme une femme, regarder comme une femme, marcher comme une femme, porter son corps et sa robe comme si elle avait peur qu’ils se défassent. Je ris en songeant à sa façon extravagante de se mouvoir ; irrégulière et désordonnée au possible.”
Réjean Ducharme, Le nez qui voque
“Hier, au lieu de cracher par terre, j’ai craché sur moi. Les forces m’ont manqué; je n’ai pas pu cracher plus loin.”
Réjean Ducharme, Le nez qui voque
“[Le] jour qui vient de passer, tout débordant d'activité qu'il ait été, ne manque jamais, à la seconde ou enfin le sommeil va m'assommer, de me sembler suspect, dénué de toute valeur, de me faire trembler de peur. C'est toujours avec angoisse que j'anticipe le retour de la nuit, le moment de la grande rencontre avec moi-même, le moment d'ajouter un autre zéro au total du passé, le moment de me rapprocher de tout un pas de la frontière au-dela de laquelle il n'y a plus rien, même plus de futur.”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
tags: death
“Fermons notre gueule. Couchons-nous pour ne pas dormir. Étendons-nous sur le matelas pour souffrir. Étendons-nous sur l’autel, près de Chateaugué, qui a les jambes froides et les pieds secs, bien qu’il fasse chaud et humide. Écrivons n’importe quoi. Écrivons jusqu’à ce le sommeil nous prenne. Il faudra que le sommeil nous prenne avec des gants d’amiante; car nous sommes brûlants comme du fer fondu, du fer en fusion.”
Réjean Ducharme, Le nez qui voque
“J’entends par vérité humaine une vérité qui n’est vérité que pour celui qui parle. Je fais mon petit Camus.”
Réjean Ducharme, Le nez qui voque
“Comme malgré nous (personne n'aime ça être méchant, amer, réactionnaire), nous passons notre temps à dire du mal.”
Réjean Ducharme, L'hiver de force
“Entre les plumes et les simagrées, j'ai depuis longtemps compris, même si je ne fais mine de rien, si j'aime à chercher plus loin, que pour lui plaire il faut la forcer un peu, être dominé par la passion, tenir violemment à la posséder, non la posséder violemment, et savoir jouer sur la nuance.”
Réjean Ducharme, Gros Mots
“J'ai trop souvent la méchante impression que le vrai jeu qu'elle joue s'ignore, et m'ignore, qu'elle me prend pour "un autre" et qu'elle joue avec moi à le retenir, lui, à s'accrocher jusqu'au bout de la nuit à lui toujours parti, perdu, à qui, même à elle-même, elle ne saurait avouer qu'elle en pâtit, qu'elle s'ennuie, qu'il la néglige et que ça l'humilie, ça l'amoindrit : ce serait un trop grand péché contre l'amour, elle qui ne sait rien ficher, parce qu'elle n'a rien appris qui aurait détraqué sa machine à rêver, parce que moins on en sait mieux c'est pour vivre d'amour, être assez pur, assez innocent pour n'être même pas tenté de vivre autrement.”
Réjean Ducharme, Gros Mots
“Je prends goût à lire. Je me mets dans tous les livres qui me tombent sous la main et ne m'en retire que lorsque le rideau tombe. Un livre est un monde, un monde fait, un monde avec un commencement et une fin. Chaque page d'un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. Mes yeux parcourent la rue, ouvrant chaque porte, pénétrant dans chaque demeure”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“Ça me saute à la conscience en émergeant : pendant que j'étais lui, je ne m'en voulais pas, je ne me donnais aucun mal. Tout irritant, odieux, à moitié gâteux qu'il soit, je me plaisais comme on dit. Quand je me mets dans sa peau, ce qui se cuisine à l'intérieur m'est égal, je m'en sens détaché et je jouis de ce détachement, il me délivre. Est-ce qu'on est tous pareils, qu'on peut tout aussi peu se supporter, qu'on n'attend que l'occasion de se jeter. Dans quelque autre si possible ? Est-ce que le salut c'est l'autre, comme ne disait pas l'autre ?”
Réjean Ducharme, Gros Mots
“Un livre est un monde, un monde fait, un monde avec un commencement et une fin. Chaque page d'un livre est une ville. Chaque ligne est une rue. Chaque mot est une demeure. Mes yeux parcourent la rue, ouvrant chaque porte, pénétrant dans chaque demeure. [...] Ce matin, en sortant de mon livre, j'éprouvais une délicieuse sensation d'ébriété et d'espace, une grande impatience, un magnifique désir. Tout ce que je demande à un livre, c'est de m'inspirer ainsi de l'énergie et du courage, de me dire ainsi qu'il y a plus de vie que je ne peux en prendre, de me rappeler ainsi l'urgence d'agir. Si presque tous les mots de cette nuit ont passé sous mes yeux comme l'eau de mer sur les flancs d'un navire, les rares mots que j'ai retenus ont gravé dans mon esprit une marque indélébile.”
Réjean Ducharme
“Quand on s'est réveillés, le soleil débordait chaque côté du rideau. Ça nous a terrifiés, puis déprimés, puis catégoriquement découragé.
- Moi je me lève plus! C'est fini! C'est toujours à recommencer! Fuck! Ki manchent da marde!
Nicole a dit moi aussi; alors on a tiré les couvertures jusque loin par dessus nos têtes. On s'est collés! On s'est serrés. On a essayé de se perdre cors et maux l'un dans l'autre. On s'est pressés, fort, plus fort, pour abattre le mur, pour sortir, se déshabiter. Ça n'a pas marché. Ça ne marche jamais. Puis chacun a repris lui-même, chacun a ravalé comme un vomi sa personnalité.”
Réjean Ducharme, L'hiver de force
“Le temps commençait où je m'apercevais que j'avais fait une erreur, qu'il fallait aimer une femme c'est tout, qu'il n'y en a pas plus qu'une au fond, que toutes les autres la recouvrent pour effacer son nom et son visage c'est tout.”
Réjean Ducharme, Les enfantômes
“Mon idée c'est que c'est ceux qui ne deviennent pas paranoïaques qui sont malades.”
Réjean Ducharme, L'hiver de force
“Tu l'as dit Mamie, la vie il n'y a pas d'avenir là-dedans, il faut investir ailleurs.”
Réjean Ducharme, Go Figure
“J’imagine toutes sortes de choses et je les crois, je les fais agir sur moi comme si elles étaient vraies. Il n’y a de vrai que ce que je crois vrai, que ce que j’ose croire vrai.”
Réjean Ducharme, L'avalée des avalés
“Il y a un flou là. J'y reviendrai, si je suis encore là, quand j'aurai absorbé le choc avec ma caisse de vingt-quatre. Je la prends sur mes genoux, je l'étreins comme une femme. Je reloge les bouteilles bues dans leur trou en renfonçant la capsule sur leur bec, pour qu'il n'y ait rien qui traîne, que l'ordre et la propreté, qui sont tout ce qui reste qui ressemble à de l'amour, règnent. Et tant mieux si la bière renforce mes microbes. C'est bon pour ce que j'ai.”
Réjean Ducharme, Dévadé

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