Fabien Vehlmann's Blog

October 10, 2018

�� Polaris ou la Nuit de Circ�� �� sort cette semaine !!




��� et puisque cet ouvrage (de Gwen de Bonneval et de votre serviteur) traite d�����rotisme et de pornographie, je profite de l���occasion pour revenir sur la br��ve pol��mique ayant entour�� �� Petit Paul ��, le dernier livre de Bastien Viv��s, qui a cr���� une vive ��motion sur les r��seaux sociaux (et sur lequel on m���a pos�� une br��ve question lors de mon passage au �� Nouveau Rendez-Vous �� de Laurent Goumarre, mais sans que je puisse avoir le temps de m���attarder autant qu���il l���aurait fallu).


Il y aurait en effet beaucoup �� dire autour des r��actions suscit��es par le livre comico-pornographique de Viv��s. Mais quitte �� choisir un premier angle d���approche, je commencerai par le versant pornographique (avant de revenir sur le versant comique).


Car on a beaucoup ��crit sur les forums que �� Petit Paul �� ��tait un ouvrage p��do-pornographique, mais sans que ce terme soit si ��vident �� d��finir. 

Si j���en crois un dictionnaire, il y a p��do-pornographie quand un r��cit m��le des mineurs �� une forme ou une autre de sexualit��, et de fait, on a tendance �� vite l���associer �� de la p��dophilie (= le fait pour des adultes d�����prouver du d��sir pour des enfants). 

Mais quand j���ai effectu�� mes entretiens de �� L���herbier Sauvage ��, je me suis rendu compte que de nombreuses personnes pouvaient ��prouver des fantasmes m��lant monde de l���enfance et ��rotisme, sans pour autant qu���on puisse parler de p��dophilie. Quelques exemples en vrac : une femme qui - enfant - aurait voulu coucher avec un personnage adulte de la s��rie anim��e �� Ulysse 31 ��, ou bien encore une dominatrice me racontant que nombre de ses clients aiment se faire �� infantiliser �� par elle et se d��guisent en b��b�� qui m��riterait �� une bonne punition ��, etc���




Dans le cas de �� Petit Paul ��, je pense donc que nous avons plus �� faire �� un fantasme �� d���infantilisation �� qu����� un fantasme p��dophile (Bastien Viv��s �� jouant �� le temps de ce livre �� ��tre un enfant de 9 ans �� gros sexe, et subissant moult avanies de la part de femmes �� gros seins). L���auteur cherche donc bien �� �� exciter �� son public ��� mais pas un public de p��dophiles (lequel ��� j���en ai peur ��� va plut��t se tourner vers de la pornographie vid��o, avec tout ce que cela sous-entend d���insupportables abus commis envers des enfants, ce que mon post ne cherche �� minorer ou �� justifier d���aucune mani��re, je pense que vous l���aurez compris). 

Reste que Viv��s flirte avec des tabous, et que cela peut ��nerver, je vais y revenir.


Revenons maintenant au registre de l���humour, dont �� Petit Paul �� me semble aussi amplement relever : un humour potache, volontairement outrancier et de mauvais go��t, o�� la transgression est pr��cis��ment recherch��e pour l���effet de surprise (ou de sid��ration) qu���elle va apporter. 




Un ��clat de rire, c���est souvent notre r��action �� quelque chose d���absolument inadapt��, et une bonne chute est g��n��ralement une chute qu���on n���a pas vu venir. Utiliser des gags �� h��naurmes �� (voire les accumuler sans vergogne, comme dans le chapitre �� Petit Paul va �� un go��ter ��) me semble donc d���abord ��tre une mani��re pour Viv��s de d��clencher des rires (��ventuellement nerveux) par une surench��re scato-zoo-d��bilo-pornographique. Au passage, pr��cisons que ce type de blagues peut aussi emporter l���adh��sion d���adeptes du 8��me degr��, qui sauront pertinemment que le gag est d��bile ��� et riront pr��cis��ment parce que le gag est d��bile. On pourrait comparer ��a une �� une blague de Toto, du type : �� Sa maman demande �� Toto d���aller acheter du jambon, Toto va au march�� mais d��pense l���argent pour des bonbons, du coup quand il revient �� la maison, il se coupe la fesse et la donne �� sa maman, qui dit �� Mhmm, il est bon ton jambon, Toto ��). Un enfant va rire parce que la blague est transgressive (�� Hihi, Toto il se coupe la fesse, hihi !! ��), mais un adulte pourra en rire aussi - par exemple en l���entendant prof��r��e par Steve Mc Queen dans �� Le Grand D��tournement �� - pr��cis��ment parce ce qu���on ne s���attend pas �� ce que Steve Mc Queen nous raconte une blague d���enfant de 6 ans.




 

Ceci ��tant dit - on le sait depuis Pierre Desproges et Val��rie Lemercier - �� on peut certes rire de tout, mais pas avec n���importe qui ����� Et c���est l�� qu���Internet et les r��seaux sociaux jouent un r��le important dans la �� dynamique de r��ception de la blague ��.


Imaginons en effet que deux individus (enfants ou adultes) se racontent l���histoire de Toto ��voqu��e ci-dessus, mais au fond d���une ��glise pendant une c��r��monie d���enterrement (pour passer le temps, ou comme moyen instinctif pour contrer leur propre tristesse, que sais-je). H�� bien, Internet serait alors comme un micro amplificateur qui permettrait �� toute l���audience d���entendre cette blague, �� la plus grande col��re des premiers rangs qui enterrent un proche et qui pourront trouver que ce n���est �� ni le lieu ni le moment �� et se sentiront l��gitimement offens��s.


Nul doute qu���une personne pour qui le th��me de la p��dophilie est infiniment douloureux puisse se sentir bless�� par le fait qu���un auteur �� blague �� sur le sujet. Car la blague ne lui ��tait pas destin��e, mais a fini ��� par un effet de propagation propre �� internet (et facilit�� par des algorithmes qui flairent et amplifient les sujets clivants qui attirent des �� clics ��) par lui arriver aux oreilles, au risque de laisser croire que sa souffrance est ni��e. 

A certains ��gards, c���est le m��me ph��nom��ne qui a pu se produire pour les caricatures de Mahomet, lesquelles ��taient avant tout destin��es �� un public occidental (suppos�� conna��tre et soutenir les principes de la��cit�� et le droit �� la libert�� de parole) mais ont parfois ��t�� d��couvertes �� l���autre bout de la plan��te par des musulmans qui ont pu croire qu���on s���en prenait ostensiblement et sp��cifiquement �� leur religion. Il y a l�� un langage culturel qui n'est pas commun et difficilement partageable.





(Parenth��se : puisqu'on parle de m��canismes m��diatiques, je pr��sume aussi qu'une partie de l'��nervement des internautes est li�� au fait que tous les ouvrages de Bastien Viv��s sont �� peu pr��s syst��matiquement chroniqu��s favorablement dans les m��dias - quelles qu'en soient les qualit��s r��elles -  ce qui peut parfois ��tre un brin irritant, reconnaissons-le. Il n'est d'ailleurs pas impossible que Viv��s lui-m��me ait eu envie de "tester" les limites de cet accueil toujours enthousiaste en ��crivant "Petit paul". Fin de la parenth��se.)
Mais pour revenir �� certaines r��actions d���internautes ��nerv��s, j���ai eu l���impression qu����� del�� du cas pr��cis de �� Petit Paul ��, nous avions peut-��tre aussi affaire �� un sentiment plus g��n��ral de �� ras-le-bol �� d���une partie de la population fran��aise vis �� vis d'un exc��s de transgression : comme si l'on craignait ��� au fond ��� que plus rien n'ait de valeur dans notre soci��t��, que plus rien ne puisse ��tre "sacr��" ou �� respect�� ��, au risque d���une perte g��n��rale de rep��res.
Un sentiment que j���ai aussi per��u lors de mes entretiens de l���Herbier Sauvages, quand des contributeurs et contributrices me confiaient ne pas ��tre toujours tr��s �� l���aise avec la permissivit�� ambiante (�� post-68 �� pour le dire vite), et les perp��tuelles injonctions m��diatiques �� �� jouir sans entrave �� pour ne pas para��tre �� coinc�� du cul ��. Ils/elles se sentent parfois "contraint-e-s", "forc��-e-s" par la pression sociale.





Or cette possible d��rive vers un exc��s de permissivit��, c���est pr��cis��ment un des sujets de �� Polaris ��, puisqu���il y est question d���un Cercle Myst��rieux, nomm�� Circ��, qui tente de r��inventer l�����rotisme en s���imposant des contraintes, des �� nouveaux tabous ��, temporaires et circonscrits dans le temps, de mani��re �� s���obliger �� inventer de nouvelles pratiques. 


Car l�� o�� je peux partager certaines des craintes ��voqu��es sur des forums, c���est lorsqu���elles ��voquent les retomb��es psychiques et sociales de l���omni-pr��sence en ligne d���une certaine pornographie : misogyne, d��gradante, de plus en plus dure, sans imagination aucune, et pourtant accessible �� tous et toutes��� y compris �� des mineur-e-s qui pourraient h��las finir par croire qu���il s���agit l�� d���une repr��sentation cr��dible du r��el (et je profite au passage pour rappeler �� qu���une autre pornographie est possible ��, respectueuse de ses acteurs et actrices, mais aussi de la diversit�� de ses spectateurs et spectatrices, mais qu���elle est alors payante, ce qui est tout �� fait normal car tout travail m��rite salaire - cf cet article du blog �� Oh Joy Sextoy ��, en anglais).



�� Polaris �� se veut donc un d��but de r��ponse ��� imparfaite mais enthousiaste ��� �� cette probl��matique contemporaine : en pr��nant l���imaginaire et la cr��ativit�� (�� travers l���enqu��te polici��re et la qu��te personnelle de son h��ro��ne), notre r��cit tente d���inventer une 3��mevoie, entre la �� trop grande permissivit�� �� actuelle ��voqu��e ci-dessus et les �� bonnes m��urs �� d���un pass�� corset�� o�� l���on pensait devoir r��glementer la vie ��rotique et intime des hommes et des femmes.


Je reviendrai dessus, mais vous souhaite d'ores et d��j�� une bonne lecture !



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Published on October 10, 2018 09:14

« Polaris ou la Nuit de Circé » sort cette semaine !!




… et puisque cet ouvrage (de Gwen de Bonneval et de votre serviteur) traite d’érotisme et de pornographie, je profite de l’occasion pour revenir sur la brève polémique ayant entouré « Petit Paul », le dernier livre de Bastien Vivès, qui a créé une vive émotion sur les réseaux sociaux (et sur lequel on m’a posé une brève question lors de mon passage au « Nouveau Rendez-Vous » de Laurent Goumarre, mais sans que je puisse avoir le temps de m’attarder autant qu’il l’aurait fallu).
Il y aurait en effet beaucoup à dire autour des réactions suscitées par le livre comico-pornographique de Vivès. Mais quitte à choisir un premier angle d’approche, je commencerai par le versant pornographique (avant de revenir sur le versant comique).
Car on a beaucoup écrit sur les forums que « Petit Paul » était un ouvrage pédo-pornographique, mais sans que ce terme soit si évident à définir. Si j’en crois un dictionnaire, il y a pédo-pornographie quand un récit mêle des mineurs à une forme ou une autre de sexualité, et de fait, on a tendance à vite l’associer à de la pédophilie (= le fait pour des adultes d’éprouver du désir pour des enfants). Mais quand j’ai effectué mes entretiens de « L’herbier Sauvage », je me suis rendu compte que de nombreuses personnes pouvaient éprouver des fantasmes mêlant monde de l’enfance et érotisme, sans pour autant qu’on puisse parler de pédophilie. Quelques exemples en vrac : une femme qui - enfant - aurait voulu coucher avec un personnage adulte de la série animée « Ulysse 31 », ou bien encore une dominatrice me racontant que nombre de ses clients aiment se faire « infantiliser » par elle et se déguisent en bébé qui mériterait « une bonne punition », etc…


Dans le cas de « Petit Paul », je pense donc que nous avons plus à faire à un fantasme « d’infantilisation » qu’à un fantasme pédophile (Bastien Vivès « jouant » le temps de ce livre à être un enfant de 9 ans à gros sexe, et subissant moult avanies de la part de femmes à gros seins). L’auteur cherche donc bien à « exciter » son public – mais pas un public de pédophiles (lequel – j’en ai peur – va plutôt se tourner vers de la pornographie vidéo, avec tout ce que cela sous-entend d’insupportables abus commis envers des enfants, ce que mon post ne cherche à minorer ou à justifier d’aucune manière, je pense que vous l’aurez compris). Reste que Vivès flirte avec des tabous, et que cela peut énerver, je vais y revenir.
Revenons maintenant au registre de l’humour, dont « Petit Paul » me semble aussi amplement relever : un humour potache, volontairement outrancier et de mauvais goût, où la transgression est précisément recherchée pour l’effet de surprise (ou de sidération) qu’elle va apporter. 


Un éclat de rire, c’est souvent notre réaction à quelque chose d’absolument inadapté, et une bonne chute est généralement une chute qu’on n’a pas vu venir. Utiliser des gags « hénaurmes » (voire les accumuler sans vergogne, comme dans le chapitre « Petit Paul va à un goûter ») me semble donc d’abord être une manière pour Vivès de déclencher des rires (éventuellement nerveux) par une surenchère scato-zoo-débilo-pornographique. Au passage, précisons que ce type de blagues peut aussi emporter l’adhésion d’adeptes du 8ème degré, qui sauront pertinemment que le gag est débile – et riront précisément parce que le gag est débile. On pourrait comparer ça une à une blague de Toto, du type : « Sa maman demande à Toto d’aller acheter du jambon, Toto va au marché mais dépense l’argent pour des bonbons, du coup quand il revient à la maison, il se coupe la fesse et la donne à sa maman, qui dit « Mhmm, il est bon ton jambon, Toto »). Un enfant va rire parce que la blague est transgressive (« Hihi, Toto il se coupe la fesse, hihi !! »), mais un adulte pourra en rire aussi - par exemple en l’entendant proférée par Steve Mc Queen dans « Le Grand Détournement » - précisément parce ce qu’on ne s’attend pas à ce que Steve Mc Queen nous raconte une blague d’enfant de 6 ans.


 Ceci étant dit - on le sait depuis Pierre Desproges et Valérie Lemercier - « on peut certes rire de tout, mais pas avec n’importe qui »… Et c’est là qu’Internet et les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la « dynamique de réception de la blague ».
Imaginons en effet que deux individus (enfants ou adultes) se racontent l’histoire de Toto évoquée ci-dessus, mais au fond d’une église pendant une cérémonie d’enterrement (pour passer le temps, ou comme moyen instinctif pour contrer leur propre tristesse, que sais-je). Hé bien, Internet serait alors comme un micro amplificateur qui permettrait à toute l’audience d’entendre cette blague, à la plus grande colère des premiers rangs qui enterrent un proche et qui pourront trouver que ce n’est « ni le lieu ni le moment » et se sentiront légitimement offensés.
Nul doute qu’une personne pour qui le thème de la pédophilie est infiniment douloureux puisse se sentir blessé par le fait qu’un auteur « blague » sur le sujet. Car la blague ne lui était pas destinée, mais a fini – par un effet de propagation propre à internet (et facilité par des algorithmes qui flairent et amplifient les sujets clivants qui attirent des « clics ») par lui arriver aux oreilles, au risque de laisser croire que sa souffrance est niée. A certains égards, c’est le même phénomène qui a pu se produire pour les caricatures de Mahomet, lesquelles étaient avant tout destinées à un public occidental (supposé connaître et soutenir les principes de laïcité et le droit à la liberté de parole) mais ont parfois été découvertes à l’autre bout de la planète par des musulmans qui ont pu croire qu’on s’en prenait ostensiblement et spécifiquement à leur religion. Il y a là un langage culturel qui n'est pas commun et difficilement partageable.



(Parenthèse : puisqu'on parle de mécanismes médiatiques, je présume aussi qu'une partie de l'énervement des internautes est lié au fait que tous les ouvrages de Bastien Vivès sont à peu près systématiquement chroniqués favorablement dans les médias - quelles qu'en soient les qualités réelles -  ce qui peut parfois être un brin irritant, reconnaissons-le. Il n'est d'ailleurs pas impossible que Vivès lui-même ait eu envie de "tester" les limites de cet accueil toujours enthousiaste en écrivant "Petit paul". Fin de la parenthèse.)
Mais pour revenir à certaines réactions d’internautes énervés, j’ai eu l’impression qu’à delà du cas précis de « Petit Paul », nous avions peut-être aussi affaire à un sentiment plus général de « ras-le-bol » d’une partie de la population française vis à vis d'un excès de transgression : comme si l'on craignait – au fond – que plus rien n'ait de valeur dans notre société, que plus rien ne puisse être "sacré" ou « respecté », au risque d’une perte générale de repères.
Un sentiment que j’ai aussi perçu lors de mes entretiens de l’Herbier Sauvages, quand des contributeurs et contributrices me confiaient ne pas être toujours très à l’aise avec la permissivité ambiante (« post-68 » pour le dire vite), et les perpétuelles injonctions médiatiques à « jouir sans entrave » pour ne pas paraître « coincé du cul ». Ils/elles se sentent parfois "contraint-e-s", "forcé-e-s" par la pression sociale.



Or cette possible dérive vers un excès de permissivité, c’est précisément un des sujets de « Polaris », puisqu’il y est question d’un Cercle Mystérieux, nommé Circé, qui tente de réinventer l’érotisme en s’imposant des contraintes, des « nouveaux tabous », temporaires et circonscrits dans le temps, de manière à s’obliger à inventer de nouvelles pratiques. 
Car là où je peux partager certaines des craintes évoquées sur des forums, c’est lorsqu’elles évoquent les retombées psychiques et sociales de l’omni-présence en ligne d’une certaine pornographie : misogyne, dégradante, de plus en plus dure, sans imagination aucune, et pourtant accessible à tous et toutes… y compris à des mineur-e-s qui pourraient hélas finir par croire qu’il s’agit là d’une représentation crédible du réel (et je profite au passage pour rappeler « qu’une autre pornographie est possible », respectueuse de ses acteurs et actrices, mais aussi de la diversité de ses spectateurs et spectatrices, mais qu’elle est alors payante, ce qui est tout à fait normal car tout travail mérite salaire - cf cet article du blog « Oh Joy Sextoy », en anglais).

« Polaris » se veut donc un début de réponse – imparfaite mais enthousiaste – à cette problématique contemporaine : en prônant l’imaginaire et la créativité (à travers l’enquête policière et la quête personnelle de son héroïne), notre récit tente d’inventer une 3èmevoie, entre la « trop grande permissivité » actuelle évoquée ci-dessus et les « bonnes mœurs » d’un passé corseté où l’on pensait devoir réglementer la vie érotique et intime des hommes et des femmes.
Je reviendrai dessus, mais vous souhaite d'ores et déjà une bonne lecture !

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Published on October 10, 2018 09:14

April 24, 2018

Appel à témoignages

Or donc une bande-dessinée de 7 pages, aimablement dessinée par Benoit Feroumont, a été mise en ligne sur le site de la Revue Dessinée, et je vous invite à y jeter un oeil !


Mais il s'avère aussi que cette bd, outre son objectif premier - qui était d'évoquer le cas de Fodé et d'alerter l'opinion sur la dureté de l'accueil de mineurs isolés en France - a aussi pour but de lancer une campagne d'appels à témoignages auprès de personnes ayant déjà aidé des migrant.e.s, d'une manière ou d'une autre. Racontez-nous vos rencontres, vos discussions, vos chocs culturels !




Ainsi donc, si vous avez déjà hébergé ou juste dépanné un.e de ces exilé.e.s, faites-le savoir à la Revue Dessinée en leur écrivant à contact@larevuedessinee, ou via leurs réseaux sociaux, en racontant un peu comment ça s'est passé. L'idée est de pouvoir un peu "incarner "- par des souvenirs marquants, des anecdotes - ce qui se passe actuellement en France en matière d'entraide, au delà des statistiques ou des articles sur internet...



Les récits les plus intéressants pourront se retrouver illustrés par l'un ou l'autres des différents talents de la Revue ! C'est pas chouettos, ça ?





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Published on April 24, 2018 05:30

March 19, 2018

Questions/Réponses à propos du post précédent.






Après avoir encore délaissé ce blog quelques temps, je reviens en mon antre numérique pour :1) remercier toutes celles et ceux qui nous ont massivement adressé des messages de soutien en cette période tumultueuse 2) répondre à quelques questions qui m’ont été posées, directement ou indirectement, à propos de notre histoire avec Fodé.
(Par souci d’honnêteté intellectuelle, je précise au passage qu’il pourra m’arriver de légèrement reformuler - oh, mais si peu – certaines des réactions parfois vivifiantes qui circulent sur les réseaux sociaux.)



Rodrigue : « Comment diable vous êtes-vous retrouvés dans une association d’aide aux migrants ? C’est pas banal, cette affaire ! »

C’est une discussion téléphonique avec une libanaise à propos de la série « Seuls » qui a servi de déclencheur. Je cherchais en effet à rédiger une sorte de « Manuel de Survie pour Enfants » (inspiré du « Manuel des Castors Juniors » de mon enfance - un projet que je compte finaliser d’ici environ 2 ans, soit-dit en passant) et m’étais mis en tête de discuter avec des personnes du monde entier ayant traversé des évènements difficiles.
Or, alors que j'échangeais avec cette personne qui vit au Liban et a traversé plusieurs guerres civiles, nous avons commencé à évoquer le sujet des migrations : cette femme m’a en effet raconté sa propre frayeur devant l’arrivée de nombreux migrants du sud-Liban qui venaient s’installer dans son quartier.


« De loin, je ne savais pas trop quoi penser de ces gens, s’ils étaient sympathiques ou dangereux, et du coup, je ne savais pas comment me comporter vis à vis d’eux » me disait-elle. « Puis j’ai suivi le conseil d’un ami, qui m’a proposé d’aller y voir de plus près, en passant près de leur campement une première fois, sans forcément m’arrêter longtemps, juste pour un premier contact, avant de revenir quelques jours après, pour les revoir à nouveau, etc… Ce que j’ai fait. Et c’est comme cela que j’ai fini par ne plus avoir peur d’eux, en constatant qu’ils étaient des gens comme les autres, qui avaient dû quitter leur maison en catastrophe et avaient juste besoin d’aide. »
Cette petite phrase m’est restée longuement en tête, avant de me pousser (avec ma femme Géraldine) à aller aussi « y voir de plus près », dans une association nantaise d’aide aux mineurs isolés. La suite, ça a été cette belle rencontre avec Fodé – une rencontre qui s’est toutefois étalée sur plus d’un an, car il faut du temps pour apprendre à connaître l’autre, avant d’oser se lancer et lui faire confiance.




Paulina : « Suite aux articles parus dans la presse ou sur le web, où en êtes-vous avec la Préfecture de Nantes ? »
He bien il semblerait que la Préfète Nicole Klein s’intéresse désormais d’assez près au dossier de Fodé, et que notre demande de « recours gracieux » (permettant d’annuler la décision précédente de refus de titre de séjour) puisse être accepté. En revanche, cela concernerait plutôt un visa « étudiant » au lieu de « Vie et Famille ». Mais c’est un début, et nous comptons bien poursuivre nos démarches pour permettre à Fodé de rester encore avec nous.






Michel : « Ne le prenez pas mal, mais ne serait-il pas typique d’une certaine gauche bien-pensante que de préférer aider des migrants – si exotiques et pittoresques – au lieu d’aider de bons français bien de chez nous ? Cordialement. »
Peut-être me faut-il préciser que Géraldine et moi avons aussi parfois aidé de « bons français bien de chez nous », en logeant par exemple pendant 6 mois une personne qui avait besoin d’un hébergement, ou en prêtant pas mal d’argent à un Sdf du quartier, etc... Simplement, ces personnes ne risquaient une expulsion contre leur gré, et nous n'avons comme qui dirait pas jugé utile de communiquer dessus (... on aurait peut-être dû, remarquez : ne serait-ce que pour retrouver le Sdf quand il s'est barré avec notre argent, haha).


Hector : « En hébergeant un migrant, il est possible – mais je ne suis sûr de rien – que vous participiez à un appel d’air qui pourrait – c’est en tous cas mon humble hypothèse – attirer moult autres migrants dans notre si beau pays, au risque de le fragiliser.  Avec tout mon respect. »

 


De fait, la question des flux migratoires est infiniment complexe, et je ne serai pas de ceux qui affirment avec 100% de certitude qu’il faut ouvrir totalement nos frontières à tous les migrants.
Et je ne peux que constater que les pays qui sont en première ligne de ces flux migratoires ont parfois bien de la peine à gérer ces situations de crise humanitaire : mais le rôle de l’Europe devrait précisément être de tenter de gérer cette question de manière globale, au lieu de regarder ailleurs. La récente réaction de replis qui s’est manifestée dans les urnes italiennes, si elle m’inquiète beaucoup, ne m’apparait en revanche guère surprenante, quand les autres pays supposés être solidaires ne bougent pas un orteil (ou presque) pour aider la péninsule à encaisser des vagues migratoires qui ne sont pas près de s’arrêter.



Je ne suis donc sûr de rien… si ce n’est tout de même que, d’une part, la majorité de ces migrants est en danger de vie ou de mort et qu’ils ont donc désespérément besoin d’aide, et que, d’autre part, la France me parait plus solide et forte que certains patriotes autoproclamés ne semblent paradoxalement le croire. Ceux qui nous imaginent déjà victimes d’un « grand remplacement » sous-estiment selon moi l’immense capacité d’intégration dont notre pays a déjà fait preuve jusqu’à ce jour (avec les vagues polonaises, italiennes, pieds noirs, algériennes, portugaises, et j'en passe…). A mes yeux, la France n’est pas un « Grand Corps Malade » : je la crois au contraire puissante, saine, pleine de ressources, et je me sens donc tout aussi patriote que d’autres.




En revanche - et je rejoins les sceptiques sur ce point - cette question exige de penser sérieusement une vraie politique d’intégration, et donc d’y mettre des moyens (ceux et celles qui ont déjà vécu dans un ghetto de banlieue voient de quoi je veux parler), sans quoi des heurts évidents peuvent parfois se produire entre des populations aux mœurs fort différentes.
Et d’autre part, tout cela ne doit bien entendu pas dédouaner les pays d’origine de ces migrants d’une authentique remise en question... Car des nations qui font fuir leurs habitants ont quand même généralement un réel problème à régler, non ? (…même si une partie de ce problème peut provenir des contrecoups à long-terme d’anciennes colonisations, ou tout simplement des conséquences désastreuses d’un libéralisme mondial ahurissant… mais nous n’allons hélas pas pouvoir aborder tous ces sujets en un seul post).


Louis-François : « Voulez-vous que je vous fasse suivre certaines réactions très très très critiques que j’ai pu lire, ça et là sur le net, à propos de votre histoire ? Elles sont parfois instructives, même si très très très mordantes. »





Je comprends parfaitement que des gens ne soient pas d’accord avec moi et aient envie de le faire savoir à leur manière. Après tout, c’est aussi ça, « l’esprit Charlie » pour lequel nous avons été si nombreux à défiler le 11 janvier 2015 :  savoir accepter l’expression de toutes les opinions, aussi corrosives soient-elles.
En revanche, de même que personne n’est obligé de lire Charlie Hebdo, je ne me sens aucunement obligé de lire tous les post qui me concernent.  Et si je suis prêt à entendre la contradiction quand elle est formulée de manière courtoise (comme les jolies questions proposées sur ce blog), je m’autorise par contre joyeusement à ignorer tout le reste.
Mais c’était gentil de proposer, Louis-François.


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Published on March 19, 2018 14:18

February 13, 2018

Et après un an d'absence...

... Voire deux, diront les mauvaises langues, je me permets de revenir subrepticement sur ce blog-fantôme pour évoquer le début d'une mini-campagne de com' qui débute dès aujourd'hui avec ce très bel article des Inrocks, à découvrir ici. D'autres entretiens suivront par la suite, dans différents médias (tout du moins à mon échelle, hein, on fait ce qu'on peut).

Si moi et ma famille (= en tout et pour tout constituée de ma femme Géraldine Gourbe, et de notre protégé Fodé Condé) avons choisi de rendre publique des évènements qui étaient jusque là destinés à rester de l'ordre de la sphère privée, c'est parce que ce jeune migrant guinéen, que nous hébergeons depuis décembre 2016, s'est vu refuser son titre de séjour par la Préfecture de Nantes, malgré une intégration que j'estime plus qu'exemplaire.

J'aurai donc l'occasion de revenir sur ce récit dans les jours qui viennent, et de manifester comme il se doit mon sentiment d'incompréhension et de colère devant ce que je considère tout simplement comme une défaillance de la République Française et de sa "politique migratoire" (garder les guillemets).

Affaire à suivre, donc


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Published on February 13, 2018 13:45

May 30, 2016

Soir��e Sp��ciale Herbier Sauvage, aujourd'hui sur Nova !


Eh oui, les ami-e-s, c'est �� 21h30 - quand le soleil flirtera encore avec l'horizon, alors que le ciel sera en ��quilibre instable entre chien et loup - que d��butera une soir��e enti��re consacr��e �� mon dernier livre, dans l'��mission Nova Book Box, sous le titre po��tique et myst��rieux : "Il m'��trangle et ��a va mieux."

Une lecture d��jant��e et bien ��videmment r��serv��e aux plus de 18 ans (de toute fa��on, si vous ��tes plus jeunes, vous serez tout aussi ��videmment au lit d��s 20h15, petits chenapans).

Sinon, tout va pour le mieux du c��t�� de la sortie du livre : je re��ois de nombreux gages de sympathie et de soutien �� l'ouvrage, ��a fait rudement chaud au coeur !

En fait, les seules contrari��t��s �� d��plorer sont venues du c��t��... d'internet.

D'une part parce qu'Amazon nous a demand�� de modifier le visuel de pr��sentation du livre, qui n'avait pas l'heur de plaire �� des ligues catholiques qui en ont exig�� le retrait... Voil�� qui est tout �� fait instructif.

Ceux et celles d'entre vous qui ach��tent sur ce site (tout en se fournissant encore plus r��guli��rement �� votre librairie du coin, je l'esp��re ?!) devraient donc bient��t pouvoir trouver l'Herbier avec le visuel ci-dessous :
(... en esp��rant toutefois que nulle ligue de vertu ne s'offusquera de la pr��sence un peu trop explicite des pieds du divan.)

Quant au second motif de contrari��t��, il est plus personnel mais tout aussi p��nible.

En effet, depuis que je consulte sur internet les sites ��voquant l'Herbier Sauvage, les subtils algorithmes de Google, Yahoo and Co se sont persuad��s que je ne voulais plus que lire des livres de cul - et plus rien d'autre - et m'en proposent donc par paquet de douze dans les spams qui viennent envahir mon ��cran. Je veux mourir.
Il semblerait donc que ma web-r��putation soit d��sormais compl��tement cram��e, j'en ai peur. Et mon ��ditrice n'a plus qu'�� se voiler la face.

La pauvre.

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Published on May 30, 2016 09:48

Soirée Spéciale Herbier Sauvage, aujourd'hui sur Nova !


Eh oui, les ami-e-s, c'est à 21h30 - quand le soleil flirtera encore avec l'horizon, alors que le ciel sera en équilibre instable entre chien et loup - que débutera une soirée entière consacrée à mon dernier livre, dans l'émission Nova Book Box, sous le titre poétique et mystérieux : "Il m'étrangle et ça va mieux."

Une lecture déjantée et bien évidemment réservée aux plus de 18 ans (de toute façon, si vous êtes plus jeunes, vous serez tout aussi évidemment au lit dès 20h15, petits chenapans).

Sinon, tout va pour le mieux du côté de la sortie du livre : je reçois de nombreux gages de sympathie et de soutien à l'ouvrage, ça fait rudement chaud au coeur !

En fait, les seules contrariétés à déplorer sont venues du côté... d'internet.

D'une part parce qu'Amazon nous a demandé de modifier le visuel de présentation du livre, qui n'avait pas l'heur de plaire à des ligues catholiques qui en ont exigé le retrait... Voilà qui est tout à fait instructif.

Ceux et celles d'entre vous qui achètent sur ce site (tout en se fournissant encore plus régulièrement à votre librairie du coin, je l'espère ?!) devraient donc bientôt pouvoir trouver l'Herbier avec le visuel ci-dessous :
(... en espérant toutefois que nulle ligue de vertu ne s'offusquera de la présence un peu trop explicite des pieds du divan.)

Quant au second motif de contrariété, il est plus personnel mais tout aussi pénible.

En effet, depuis que je consulte sur internet les sites évoquant l'Herbier Sauvage, les subtils algorithmes de Google, Yahoo and Co se sont persuadés que je ne voulais plus que lire des livres de cul - et plus rien d'autre - et m'en proposent donc par paquet de douze dans les spams qui viennent envahir mon écran. Je veux mourir.
Il semblerait donc que ma web-réputation soit désormais complètement cramée, j'en ai peur. Et mon éditrice n'a plus qu'à se voiler la face.

La pauvre.

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Published on May 30, 2016 09:48

May 25, 2016

Apr��s des ann��es de collecte patiente...

... Je suis tr��s heureux de vous annoncer que c'est aujourd'hui que sort en librairie mon dernier livre, L'Herbier Sauvage !

Ce recueil de textes, illustr�� par l'immense Chlo�� Cruchaudet, regroupe le fruit de nombreux entretiens effectu��s depuis pr��s de six ans �� propos de la sexualit�� des fran��ais. Autant dire que ce livre est strictement r��serv�� aux plus de 18 ans.




J'ai d��j�� eu amplement l'occasion d'��voquer ce projet lors de sa pr��publication dans Professeur Cyclope, ou encore sur ce blog d��di��, et me contenterai donc d'ajouter que le livre est magnifique, et que je suis tr��s fier et heureux de cette premi��re collaboration avec l'��ditrice Clotilde Vu et avec les Editions Soleil. Mon oeil trop critique rep��re bien encore ��a et l�� quelques d��fauts mineurs, mais rien qui ne g��che mon plaisir de voir enfin en librairie ce premier opus d'une s��rie d'au moins trois (dont chacun sera illustr�� par un dessinateur ou une dessinatrice diff��rent-e).



Les plus curieux et curieuses d'entre vous d��couvriront donc en lisant cet ouvrage plus de 70 r��cits, recueillis au fil de mes rencontres avec des contributrices et contributeurs anonymes. Des r��cits parfois dr��les, parfois tristes, parfois excitants, parfois dramatiques ou po��tiques, mais qui apportent chacun leur propre musicalit��, leur mani��re singuli��re d'��voquer la sexualit�� ou l'��rotisme.


Quant aux illustrations de Chlo��, que dire si ce n'est qu'elles sont magnifiques : ni vulgaires, ni trop allusives, elles donnent litt��ralement chair �� une trentaine de ces histoires, avec un talent incomparable.
Un grand merci �� elle d'avoir accompagn�� cette aventure depuis ses d��buts !


Si donc vous avez plus de 18 ans, chers internautes, n'h��sitez pas �� vous ruer sur ce bel ouvrage pour le d��vorer... Vous me direz ce que vous en avez pens�� !










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Published on May 25, 2016 03:09

Après des années de collecte patiente...

... Je suis très heureux de vous annoncer que c'est aujourd'hui que sort en librairie mon dernier livre, L'Herbier Sauvage !

Ce recueil de textes, illustré par l'immense Chloé Cruchaudet, regroupe le fruit de nombreux entretiens effectués depuis près de six ans à propos de la sexualité des français. Autant dire que ce livre est strictement réservé aux plus de 18 ans.




J'ai déjà eu amplement l'occasion d'évoquer ce projet lors de sa prépublication dans Professeur Cyclope, ou encore sur ce blog dédié, et me contenterai donc d'ajouter que le livre est magnifique, et que je suis très fier et heureux de cette première collaboration avec l'éditrice Clotilde Vu et avec les Editions Soleil. Mon oeil trop critique repère bien encore ça et là quelques défauts mineurs, mais rien qui ne gâche mon plaisir de voir enfin en librairie ce premier opus d'une série d'au moins trois (dont chacun sera illustré par un dessinateur ou une dessinatrice différent-e).



Les plus curieux et curieuses d'entre vous découvriront donc en lisant cet ouvrage plus de 70 récits, recueillis au fil de mes rencontres avec des contributrices et contributeurs anonymes. Des récits parfois drôles, parfois tristes, parfois excitants, parfois dramatiques ou poétiques, mais qui apportent chacun leur propre musicalité, leur manière singulière d'évoquer la sexualité ou l'érotisme.


Quant aux illustrations de Chloé, que dire si ce n'est qu'elles sont magnifiques : ni vulgaires, ni trop allusives, elles donnent littéralement chair à une trentaine de ces histoires, avec un talent incomparable.
Un grand merci à elle d'avoir accompagné cette aventure depuis ses débuts !


Si donc vous avez plus de 18 ans, chers internautes, n'hésitez pas à vous ruer sur ce bel ouvrage pour le dévorer... Vous me direz ce que vous en avez pensé !










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Published on May 25, 2016 03:09

May 19, 2016

Ca tape dur �� Nantes...


... et pas uniquement sur les manifestants qui foulent le pav�� du centre-ville (j'y reviendrai).

Je voulais en effet d'abord vous parler d'un r��cent tournoi qui a eu lieu sur les quais, il y a de cela quelques jours...  (les photos qui suivent sont de PAT - ou de votre serviteur quand elles sont un peu floues).


Eh bien oui, il s'agissait de "Lucha Libro", une comp��tition venue du P��rou, o�� l'exercice se pratique depuis d��j�� plusieurs ann��es.


Le principe consiste �� confronter - sur un ring du plus bel effet - des styles vari��s d'��critures lors de jouxtes textuelles opposants des ��crivains masqu��s, avant de laisser le public choisir son vainqueur...

Ouuuh, toute cette brutalit��, ��a file les chocottes, pas vrai ?


Que Benjamin Reverdy - de l'association Mille Feuilles - soit ici remerci��, car c'est lui qui a eu l'id��e de rapatrier cette chouette animation �� Nantes, o�� on avait certes d��j�� vu des matchs de dessinateurs �� moustaches, mais encore jamais d'��crivains cagoul��s.
C'aurait ��t�� bien dommage de s'en priver.


C'est donc jeudi dernier qu'une foule impatiente et curieuse s'est pr��sent��e �� Mille-Feuilles, pr��s du Hangar �� Bananes,  tandis qu'en coulisses (o�� on m'avait aimablement autoris�� �� venir saluer les combattants anonymes), la pression montait lentement mais s��rement.


Et TADAAAAM, les duels ont commenc�� avec un bel entrain !

Imaginez un peu le tableau :  �� chaque match, les organisateurs donnent une contrainte (= ��crire d'apr��s deux photos, ��crire d'apr��s un mot, etc) aux deux comp��titeurs du moment, qui doivent ensuite se d��merder-mimile pour inventer et taper sur leur ��cran d'ordi la meilleure histoire possible, le tout pendant 8 minutes et devant des spectateurs certes sympathiques mais attentifs au moindre d��rapage, les fourbes.


Se sont donc encha��n��es moultes rencontres ��piques entre des adversaires tels que El Pepito et son Greffier de l'Enfer, la Rouquine Carm��lite, El Profesor Cabr��n, Willy Wolf...


... ainsi que la jeune Silverita, Absolut Limonov, Ludwig Von Pleier ou bien encore le tr��s daft-punkien El Cascador (mon pr��f��r��, je dois bien l'avouer - car outre un tr��s joli casque, ce diable d'homme semble poss��der toutes les qualit��s que je souhaiterais secr��tement poss��der).


Les coups bas ont ��t�� l��gions, les rebondissements aussi. Quant �� la qualit�� litt��raire, elle n'��tait certes pas toujours digne de Tolsto��, comme qui dirait, mais dans le public, je dois reconna��tre que nous avons bien ri.


Le tout ��tait musicalement accompagn�� par les soins de "DJ Grizzly Mexicain", qui a fait du tr��s bon boulot dans sa jolie robe rouge.


Ne conservons pas le suspense plus longtemps, la finale a donc oppos�� deux survivants ext��nu��s, El Cascador et Absolut Limonov, et c'est �� l'issue d'un ultime combat de 8 minutes qu'un jury impartial (l'��diteur Bernard Martin) a d��cid�� - de mani��re unilat��rale et avec une parfaite mauvaise foi - que le grand vainqueur ne serait autre que...





 ... Mon choucou El Cascador, aussi surnomm�� "le Dandy de la Gamelle" !!!
Mon tr��s cher et myst��rieux h��ros, si jamais tu lis ce blog, sache que j'accepterai volontiers d'��tre ton fid��le acolyte Gamellito lors d'une ��ventuelle nouvelle comp��tition.

Bref, encore merci �� toute l'��quipe de Mille-Feuilles pour ce chouette moment.

A quand le prochain tournoi, que la Rouquine Carm��lite puisse ��ventuellement prendre une spectaculaire revanche contre son n��m��sis casqu��  ?




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Published on May 19, 2016 12:03

Fabien Vehlmann's Blog

Fabien Vehlmann
Fabien Vehlmann isn't a Goodreads Author (yet), but they do have a blog, so here are some recent posts imported from their feed.
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