Mon bilan 2018 se terminait dans la maladie et dans la crainte, et c’est de la même manière que commence le bilan 2019. Réveillon au son de l’ambulance, café infect de distributeur et comme décor, la misère des urgences à l’hôpital. Semaines difficiles, retour à la maison, et de nouveau l’attente. Nos vies, notre avenir, nos espoirs suspendus à un simple coup de téléphone. Et puis la greffe. La terreur, l’espoir, le moindre souffle qu’on guette, prendra, prendra pas. Les bonnes nouvelles, les moins bonnes, les sourires, les complications. Il a fallu être une guerrière encore quelques temps, pas la place d’être une auteure. Et puis, la guérison, miraculeuse, la sortie de l’hôpital, la convalescence. Chaque jour de mieux en mieux , chaque jour à essayer de reprendre pied dans notre vie. Pas à pas, se reconstruire, se persuader que c’est terminé, qu’il n’y a plus besoin d’avoir peur, que l’on peut de nouveau faire des projets. Essayer de ne pas s’écrouler maintenant que je n’ai plus besoin d’être forte pour deux…

Dans ce contexte, impossible de présenter un vrai bilan d’auteure, je l’ai si peu été.

Aucun salon, une présence en pointillé sur les réseaux sociaux jusqu’à l’été.

J’ignore encore comment j’ai fait pour écrire Double jeu, le tome 1 de ma nouvelle série Magik, entre le moment où mon homme était au plus mal, et celui ou il a été guéri. Faire courir les doigts sur mon clavier en rentrant le soir d’une journée de travail et d’une soirée à l’hôpital, griffonner des plans, des scènes, des dialogues, quand je restais à la maison pour veiller mon compagnon, l’oreille aux aguets de son souffle. Retenir mes larmes dans les scènes d’émotion de peur de voler en éclats. Instiller de l’humour dans les dialogues quand je ne parvenais plus à sourire. Pourtant, écrire ce livre n’a jamais été une épreuve, bien au contraire. Un dérivatif, une évasion. Un besoin de raconter la vie des autres quand la mienne semblait se déliter. Kit et Kat m’ont tenu compagnie quand je me sentais si seule. Alors, cela a été particulièrement difficile de les laisser partir à la rencontre du lectorat. J’ai toujours de l’appréhension avant chaque sortie, cette fois, on a atteint des sommets ! Pas de métamorphes, une ambiance plutôt dystopie qu’urban fantasy, deux point de vue en alternance, et du MM autant que du MF. Mais l’accueil a été chaleureux.

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Voilà tout pour mon bilan 2019. C’est bien maigre, une seule publication, et zéro salon, mais je m’en contente avec joie, parce que le plus important n’était pas là. Le plus important, c’est que mon mari soit guéri et que sa greffe ait réussi. C’est que l’écriture a été ma compagne et ma consolation quand tout partait à vau l’eau. C’est que mes lecteurs soient au rendez vous de cette nouvelle série. C’est que j’ai pu consacrer trois mois pleins à avancer un projet de romance historique qui me tient vraiment à cœur. C’est que je puisse sereinement refaire des projets d’avenir. Et dans mes projets d’auteure pour 2020, il y a la suite de Double Jeu que je suis en train d’écrire, il y a ce premier spin off des Loups de Riverdance que j’aimerais bien commencer, il y a encore et toujours cette romance historique qui finira bien par voir le jour, même si je ne sais pas quand. Et puis, il y a les salons où j’ai hâte de retourner, pour voir mes lecteurs et mes amis auteurs. Livre Paris, ça, c’est sûr. Peut-être d’autres. Et la Ycon, que je ne voudrais rater pour rien au monde, même si j’ignore encore si j’y serais comme auteur ou simple visiteuse. La vie continue, et c’est magnifique. Passez de bonnes fêtes.

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