Kamel > Kamel's Quotes

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  • #1
    Jean-Philippe Toussaint
    “Sept ans plus tôt, elle m’avait expliqué qu’elle n’avait jamais ressenti un tel sentiment avec personne, une telle émotion, une telle vague de douce et chaude mélancolie qui l’avait envahie en me voyant faire ce geste si simple, si apparemment anodin, de rapprocher très lentement mon verre à pied du sien pendant le repas, très prudemment, et de façon tout à fait incongrue en même temps pour deux personnes qui ne se connaissaient pas encore très bien, qui ne s’étaient rencontrées qu’une seule fois auparavant, de rapprocher mon verre à pied du sien pour aller caresser le galbe de son verre, l’incliner pour le heurter délicatement dans un simulacre de trinquer sitôt entamé qu’interrompu, il était impossible d’être à la fois plus entreprenant, plus délicat et plus explicite, m’avait-elle expliqué, un concentré d’intelligence, de douceur et de style. Elle m’avait souri, elle m’avait avoué par la suite qu’elle était tombée amoureuse de moi dès cet instant. Ce n’était donc pas par des mots que j’étais parvenu à lui communiquer ce sentiment de beauté de la vie et d’adéquation au monde qu’elle ressentait si intensément en ma présence, non plus par mes regards ou par mes actes, mais par l’élégance de ce simple geste de la main qui s’était lentement dirigée vers elle avec une telle délicatesse métaphorique qu’elle s’était sentie soudain étroitement en accord avec le monde jusqu’à me dire quelques heures plus tard, avec la même audace, la même spontanéité naïve et culottée, que la vie était belle, mon amour.”
    Jean-Philippe Toussaint, Making Love

  • #2
    Kahlil Gibran
    “Chaque hiver abrite en son coeur un printemps qui frissonne et derrière le voile de chaque nuit se profile une aube souriante”
    Khalil Gibran

  • #3
    Guy de Maupassant
    “J’allais ouvrir la bouche et aborder cette fille , quand quelqu’un me toucha l’épaule. Je me retournai, surpris, et j’aperçus un homme d’aspect ordinaire, ni jeune ni vieux, qui me regardait d’un air triste.
    — Je voudrais vous parler, dit-il.
    Je fis une grimace qu’il vit sans doute, car il ajouta :
    — « C’est important. »
    Je me levai et le suivis à l’autre bout du bateau :
    — « Monsieur, reprit-il, quand l’hiver approche avec les froids, la pluie et la neige, votre médecin vous dit chaque jour : « Tenez-vous les pieds bien chauds, gardez-vous des refroidissements, des rhumes, des bronchites, des pleurésies. » Alors vous prenez mille précautions, vous portez de la flanelle, des pardessus épais, des gros souliers, ce qui ne vous empêche pas toujours de passer deux mois au lit. Mais quand revient le printemps avec ses feuilles et ses fleurs, ses brises chaudes et amollissantes, ses exhalaisons des champs qui vous apportent des troubles vagues, des attendrissements sans cause, il n’est personne qui vienne vous dire : « Monsieur, prenez garde à l’amour ! Il est embusqué partout ; il vous guette à tous les coins ; toutes ses ruses sont tendues, toutes ses armes aiguisées, toutes ses perfidies préparées ! Prenez garde à l’amour !… Prenez garde à l’amour ! Il est plus dangereux que le rhume, la bronchite et la pleurésie ! Il ne pardonne pas, et fait commettre à tout le monde des bêtises irréparables. » Oui, monsieur, je dis que, chaque année, le gouvernement devrait faire mettre sur les murs de grandes affiches avec ces mots : « Retour du printemps. Citoyens français, prenez garde à l’amour ; » de même qu’on écrit sur la porte des maisons : « Prenez garde à la peinture ! » — Eh bien, puisque le gouvernement ne le fait pas, moi je le remplace, et je vous dis : « Prenez garde à l’amour ; il est en train de vous pincer, et j’ai le devoir de vous prévenir comme on prévient, en Russie, un passant dont le nez gèle. »
    Je demeurai stupéfait devant cet étrange particulier, et, prenant un air digne :
    — « Enfin, monsieur, vous me paraissez vous mêler de ce qui ne vous regarde guère. »
    Il fit un mouvement brusque, et répondit :
    — « Oh ! monsieur ! monsieur ! si je m’aperçois qu’un homme va se noyer dans un endroit dangereux, il faut donc le laisser périr ?”
    Guy de Maupassant

  • #4
    Leopoldo Marechal
    “Temperee, riante, (comme le sont celles d'automne dans la tres gracieuse ville de Buenos Aires) resplendissait la matinee de ce 28 avril: dix heures venait de sonner aux horloges et, a cet instant, eveillee, gesticulant sous le soleil matinal, la Grande Capitale du Sud etait un epi d'hommes qui se disputaient a grands cris la possession du jour et de la terre.”
    Leopoldo Marechal, Adán Buenosayres

  • #5
    “Qui veut la fin veut les moyens. Selon moi, toutes les populations qui n’acceptent pas nos conditions doivent être rasées, tout doit être pris, saccagé, sans distinction d’âge ni de sexe: l’herbe ne doit plus pousser où l’armée française a mis le pied.

    Si nos tendres cœurs saignent d’anéantir tout ce qui résiste, entassez hommes, femmes et enfants sur des bâtiments de l’Etat, et expédiez-moi tout cela aux îles Marquises ou ailleurs. Tuez ou exportez ainsi quelques tribus, et je vous réponds que les autres se défendront contre ce fantôme [Abd el-Kader] qui les terrifie.

    Chaque fois qu’un chef de tribu a trahi ou n’a pas agi avec vigueur, tous les hommes de la tribu doivent être tués, le reste exporté.

    Les tribus doivent nourrir l’armée lorsqu’elle voyage, et, si les vivres n’arrivent pas à point donné, razzia pour la première fois, mort et exportation en cas de récidive.

    Si je me laissais aller à ma verve d’extermination, je vous en remplirais quatre pages. Lorsque les peuplades venues d’Arabie inondèrent l’Afrique, elles ne soumirent les Berbères qu’en employant les moyens que je prône. - Agissons donc de même, si nous voulons en finir.
    [Lettre à Leuglay 24/01/1843 p .334]”
    De Montagnac L F, Lettres d'Un Soldat: Neuf Années de Campagnes En Afrique (Éd.1885) (Histoire)

  • #6
    Abdourahman A. Waberi
    “Alors le nomade dans tout ça ? Il est déjà loin. Il a contourné l'horizon. Difficile de la coincer vivant et de livrer sa moelle sous la forme d'une brique de pages imprimées. Difficile de le mettre en mots. Même avec des mots ronds, des mots chauds, des mots caresses, des mots mappe-mondes. Ne reste plus qu'à se faire libre-rêveur à défaut de le suivre à la trace sur les routes, les chemins buissonniers, les lacets qui montent et descendent à bout de souffle.”
    Abdourahman A. Waberi

  • #7
    Laurent Gounelle
    “C'est drôle, la vie, il y a parfois de toutes petites décisions qui ont des conséquences incroyables sur le cours de votre existence. Et, des années plus tard, on se demande comment elle se serait déroulée si l'on n'avait pas pris, à l'époque, cette toute petite décision mais une autre ... Combien d'occasions de ce genre avais-je ainsi laissé passer sans même le savoir ? Combien de fois, dans les milliers de petits croisements de ma vie, avais-je opté malencontreusement pour le chemin banal, alors que l'autre se serait avéré merveilleux ?”
    Laurent Gounelle, L'homme qui voulait être heureux

  • #8
    Philippe Claudel
    “J'ai mis du temps à calmer mon coeur. Je viens d'écrire cette dernière phrase il y a quelques minutes. Je me suis arrêté de taper sur le clavier, pour la relire plusieurs fois. Les mots parfois se doublent d'un sens que nous ne voulions pas leur donner, et qui pourtant s'impose comme plus important que ce que nous pensions initialement leur faire dire. J'ai mis du temps à calmer mon coeur. Je voulais bien entendu parler des battements accélérés après ma course au sortir de la bouche de métro, mais c'est l'étendue de la peine quelques mots ont dessinée. Ce sont eux qui ont raison bien sûr.”
    Philippe Claudel, L'Arbre du pays Toraja

  • #9
    Antoine de Saint-Exupéry
    “Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions et les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde.”
    Antoine de Saint-Exupéry

  • #10
    Luke Rhinehart
    “À partir de là, le dialogue de la journée suivait une pente uniformément descendante, mais avec des lèvres et des mains chaleureuses et languides flottant sur les surface les plus sensibles du corps, le monde était aussi près que possible de la perfection. Freud appelait cela un état de perversité polymorphe impersonnel et le regardait d'un mauvais oeil, mais je doute fort qu'il ait jamais eu les mains de Lil lui frôlant le corps. Ou même celles de sa propre femme dans le même rôle. Freud était un bien grand homme, mais je n'arrive pas à me faire à l'idée que quelqu'un lui ait jamais efficacement flatté le pénis.”
    Luke Rhinehart, The Dice Man

  • #11
    Dorothy Parker
    “L'amour c'est comme du mercure dans la main. Garde-là ouverte, il te restera dans la paume ; resserre ton étreinte, il te filera entre les doigts.”
    Dorothy Parker
    tags: love

  • #12
    Marc Levy
    “Il y a des journées illuminées de petites choses, des riens du tout qui vous rendent incroyablement heureux ; un après-midi à chiner, un jouet qui surgit de l’enfance sur l’étal d’un brocanteur, une main qui s’attache à la votre, un appel que l’on attendait pas, une parole douce, vote enfant qui vous prend dans ses bras sans rien vous demander d’autre qu’un moment d’amour. Il y a des journées illuminées de petits moments de grâce, une odeur qui vous met l’âme en joie, un rayon de soleil qui entre par la fenêtre, le bruit de l’averse alors qu’on est encore au lit, les trottoirs enneigés ou l’arrivée du printemps et ses premiers bourgeons.”
    Marc Levy, Le premier jour

  • #13
    Gaston Miron
    “je finirai bien par te rencontrer quelque part
    bon dieu!
    et contre tout ce qui me rend absent et douloureux
    par le mince regard qui me reste au fond du froid
    j'affirme ô mon amour que tu existes
    je corrige notre vie

    nous n'irons plus mourir de langueur
    à des milles de distance dans nos rêves bourrasques
    des filets de sang dans la soif craquelée de nos lèvres
    les épaules baignées de vols de mouettes
    non
    j'irai te chercher nous vivrons sur la terre
    la détresse n'est pas incurable qui fait de moi
    une épave de dérision, un ballon d'indécence
    un pitre aux larmes d'étincelles et de lésions profondes
    frappe l'air et le feu de mes soifs
    coule-moi dans tes mains de ciel de soie
    la tête la première pour ne plus revenir”
    Gaston Miron, L'Homme rapaillé

  • #14
    Paul Éluard
    “Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres,
    Nos silences, nos paroles,
    La lumière qui s’en va, la lumière qui revient,
    Un seul sourire pour nous deux,
    Par besoin de savoir, j’ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d’apparence,
    Ô bien-aimé de tous et bien-aimé d’un seul,
    En silence ta bouche a promis d’être heureuse,
    De loin en loin, ni la haine,
    De proche en proche, ni l’amour,
    Par la caresse nous sortons de notre enfance,
    Je vois de mieux en mieux la forme humaine,
    Comme un dialogue amoureux, le cœur ne fait qu’une seule bouche
    Toutes les choses au hasard, tous les mots dits sans y penser,
    Les sentiments à la dérive, les hommes tournent dans la ville,
    Le regard, la parole et le fait que je t’aime,
    Tout est en mouvement, il suffit d’avancer pour vivre,
    D’aller droit devant soi vers tout ce que l’on aime,
    J’allais vers toi, j’allais sans fin vers la lumière,
    Si tu souris, c’est pour mieux m’envahir,
    Les rayons de tes bras entrouvraient le brouillard.”
    Paul Éluard

  • #15
    Boris Vian
    “Les boutiques de fleuristes n'ont jamais de rideau de fer. Personne ne cherche à voler des fleurs.”
    Boris Vian

  • #17
    Laura P. Sikorski
    “Ce n’était pas une larme. Il n’y avait plus de larme. Il n’y avait plus qu’elle, seule à Port Maria. Et désormais l’équinoxe, le printemps, la saison des amours, les bourgeons en fleur : tout était placé sous le signe du renouveau. Elle inspira profondément, humectant l’odeur rafraîchissante de l’eau salée mêlée à la lourdeur d’un ciel d’orage. Au fil des minutes, les nuages, comme elle, effectuaient leur transition, ils étaient sur le départ.”
    Laura P. Sikorski

  • #18
    Mathias Malzieu
    “Il existe des femmes dont le mystère s'évente d'un seul coup lorsqu'elles se mettent à rire. Comme si quelqu'un allumait des néons de salle de bains au milieu d'une forêt de conte de fées. Toi, tu fais pousser des forêts de conte de fées dans un bouquet de néon.”
    Mathias Malzieu, Le plus petit baiser jamais recensé

  • #19
    Rosamond Lehmann
    “Un soir qu'elle descendait, d'un pas dansant, vers le fond du jardin, elle se sentit, sous le charme lunaire, changée, forte, exaltée. Au bord de la rivière, elle s'arrêta : l'eau, dans sa course, luisait doucement ; elle la scruta dans tous les sens et la vit entièrement déserte, entièrement à elle seule. Elle retira le peu de vêtements qu'elle portait, et elle entra dedans, plongea bien vite ; l'eau glissa sur son sein, autour de ses épaules, et l'enveloppa tout entière. (...) C'était une douceur exquise d'être nue sous l'emprise glacée de l'eau. En comparaison, le plaisir de nager en costume de bain lui parut méprisable et vulgaire. Nager seule, sous le clair de lune, était un mystère sacré, qui la passionnait. L'eau était amoureuse de son corps ; elle s'abandonnait, tout en y résistant, à sa mordante étreinte ; elle la subissait, bientôt elle la désira; elle était amoureuse de l'eau.”
    Rosamond Lehmann, Dusty Answer

  • #20
    Yasmina Khadra
    “... Je n'en pouvais plus de me languir d'elle, je n'en pouvais plus de tendre la main vers elle et de ne rencontrer que son absence au bout de mes doigts. Je me disais: Elle va te repousser, elle va te dire des mots très durs, elle va te faire tomber le ciel sur la tête; cela ne me dissuadait pas. Je ne craignais plus de résilier les serments, de broyer mon âme dans l'étreinte de mon poing; je ne craignais plus d'offenser les dieux, d'incarner l'opprobre jusqu’à la fin des âges.”
    Yasmina Khadra

  • #21
    Amélie Nothomb
    “Ce fut affreusement fort, sept années d'émotions vécues en dix secondes.C'était donc cela, Rinri et moi :l'étreinte fraternelle du samouraï , tellement plus beau et plus beau qu'une bête histoire d'amour...”
    Amélie Nothomb, Ni d'Ève ni d'Adam

  • #22
    Nina Bouraoui
    “La lumière qui tombait du ciel sur la pierre, les plis de vêtements, la peau, les yeux, le regard, la bouche, l'étreinte, la tristesse, le lien, la force de ce lien, le visage et les mains réunis, étaient pour moi la répresentation précise de l'Amour ou de l'idée que je m'en faisais.”
    Nina Bouraoui

  • #23
    Jacques Prévert
    “Le Temps nous égare ! Le Temps nous étreint ! Le Temps nous est gare ! Le Temps nous est train ?”
    Jacques Prévert

  • #24
    Gertrud Kolmar
    “Il y a des mots qu'on peut prendre dans la main. Et certains qui ont une odeur... Par exemple, "poêle à frire". Je n'aime pas dire "poêle à frire", la pièce est aussitôt pleine de fumée grasse.

    - Et qu'est-ce que tu dis alors ?

    Elle réfléchit. "Je dis "rose"." Et je vis le mouvement, je vis le souffle de ses lèvres fleurir comme un bourgeon qui s'ouvre, doucement, avec des feuilles à la respiration sourde, et une odeur merveilleuse. Rose.”
    Gertrud Kolmar, Susanna

  • #25
    “« Il reste toujours un peu de parfum
    à la main qui donne des roses. »
    (Confucius)”
    Cécile De Grasse, Le Bonheur - 365 Citations Inspirantes

  • #26
    Rainer Maria Rilke
    “Tout ce qui nous émeut, tu le partages.
    Mais ce qui t'arrive, nous l'ignorons.
    Il faudrait être cent papillons
    pour lire toutes tes pages.

    Il y en a d'entre vous qui sont comme des dictionnaires;
    ceux qui les cueillent
    ont envie de faire relier toutes ces feuilles.
    Moi, j'aime les roses épistolaires.”
    Rainer Maria Rilke, The Complete French Poems of Rainer Maria Rilke
    tags: roses

  • #27
    “Dans tes yeux mon enfant
    j'ai lu l'exil.
    Toi? qui es né
    Loin du pays,
    Tes cheveux ont la couleur de l'olive
    A laquelle nous n'avons plus
    Le droit de toucher.
    Dans l'éclat de tes dents serrées,
    Mon enfant,
    Je regarde
    Des milliers d'étoiles calcinées,
    Nos terres volées,
    Nos maisons bombardées,
    Des bouquets de poings
    Tombants sous les orangers.
    Dans le mercure de tes larmes,
    Mon enfant,
    J'ai lu l’exil,
    L'exil d'un peuple.”
    Mokhtar El Amraoui

  • #28
    Yasmina Khadra
    “Le ciel est d’un bleu limpide. Les orangers n’en finissent pas de se donner la main. L’enfant a douze ans et un cœur en porcelaine. A cet âge de tous les coups de foudre, simplement parce que sa confiance est aussi grande que ses joies, il voudrait croquer la lune comme un fruit, persuadé qu’il n’a qu’à tendre la main pour cueillir le bonheur du monde entier… Et là, sous mes yeux, en dépit du drame qui vient d’enlaidir à jamais le souvenir de cette journée, en dépit des corps agonisant sur la chaussée et des flammes finissant d’ensevelir le véhicule du cheikh, le garçon bondit et, les bras déployés tels des ailes d’épervier, s’élance à travers champs où chaque arbre est une féerie…”
    Yasmina Khadra

  • #29
    Charles Baudelaire
    “And yet
    to wine, to opium even, I prefer
    the elixir of your lips on which love flaunts itself;
    and in the wasteland of desire
    your eyes afford the wells to slake my thirst.”
    charles baudelaire, Les Fleurs du Mal

  • #30
    Tiffanie DeBartolo
    “Anything less than mad, passionate, extraordinary love is a waste of time. There are too many mediocre things in life to deal with and love shouldn't be one of them.”
    Tiffanie DeBartolo

  • #31
    Terry Pratchett
    “Why do you go away? So that you can come back. So that you can see the place you came from with new eyes and extra colors. And the people there see you differently, too. Coming back to where you started is not the same as never leaving.”
    Terry Pratchett, A Hat Full of Sky



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