Algérie Quotes

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Mouloud Benzadi
“حبُّ الوطنِ شُعورٌ رَاسخٌ في النفسْ،
لا يشوبُهُ عكرٌ أو دنسْ،
هو شيئٌ من ذَاتي، وجزءٌ من حَياتي،
وسيظلُّ حاضِرا في كتابَتي، في غُرْبتي، حتى مَمَاتي.”
Mouloud Benzadi

Pierre Loti
“Et je respirais délicieusement la fraîcheur saine de ce matin; je me baignais et me retrempais dans cette pureté-la: c'était une impression de bien-être physique d'une intensité extraordinaire: c'était comme une ivresse d'exister...
Etrange rajeunissement que le grand matin apporte toujours aux sens dans les pays du soleil, et qui s'est peut-être rien, après tout, rien qu'une sensation fausse et un mirage de vie...”
Pierre Loti

Yasmina Khadra
“Dans un pays où les décideurs s'évertuent à construire une villa à leurs rejetons là où il est question de leur bâtir une nation, il n'est pas rare de rencontrer des talents chevronnés trimer au fond des gargotes afin de joindre les deux bouts...”
Yasmina Khadra, Qu'attendent les singes

“...Au prix de 1988, à moins de 15 dollars le baril de pétrole, le pays travaillait et des réformes étaient systématiquement envisagées; mais qu'au delà de 20 dollars le baril, il n'y avait plus matière à débat. Les parasites encombraient les pistes et prenaient le dessus. C'est volontairement que je n'utilise pas le mot "prédateur" car en éthologie, le prédateur participe à un équilibre écologique. Il ne prélève que ce qui est faible et non nécessaire à la survie de l'espèce. Le parasite, par définition, n'a pas conscience de sa propre mort. Il détruit tout sur son passage entraînant sa propre disparition.”
Hadj-Nacer Abderrahmane, La martingale algérienne

Akli Tadjer
“Ainsi, j'avais appris comment mon pays avait été conquis par la France. On ne m'en avait jamais parlé. Ce n'était pas que nos aînés voulaient dissimuler ce pan de notre histoire peu glorieux mais ils en étaient ignorants. Un coup d'éventail. Le dey Hussein d'Alger - sorte d'administrateur -, qui gérait l'Algérie pour le compte de l'empire ottoman, avait exigé du représentant du roi Charles X qu'il honore la dette de son pays. À l'époque, l'Algérie était le premier exportateur de céréales pour la France. Le représentant de Charles X avait méprisé Hussein, arguant qu'un sous-fifre ne donnait pas d'ordre au roi de France. Hussein, humilié et ridiculisé devant sa cour, l'avait souffleté trois fois avec son éventail. Quelques mois plus tard, Charles X envoyait son armada corriger la piètre armée du Dey Hussein. Battu sans livrer combat, il avait été chassé comme un malpropre d'Alger. Quatre-vingt-dix ans plus tard, des hommes comme moi se retrouvaient à porter l'uniforme pour défendre cette France qui nous avait mis à genoux.”
Akli Tadjer, d'Amour et de Guerre

Yasmina Khadra
“Il y a très longtemps, monsieur Sosa, bien
avant vous et votre arrière-arrière-grand-père, un homme se tenait à l'endroit ou vous êtes. Lorsqu'il levait les yeux sur cette plaine, il ne pouvait s'empêcher de s'identifier à elle. Il n'y avait pas de routes ni de rails, et les lentisques et les ronces ne le dérangeaient pas. Chaque rivière, morte ou vivante, chaque bout d'ombre, chaque caillou lui renvoyaient l'image de son humilité. Cet homme était confiant. Parce qu'il était libre. Il n'avait, sur lui, qu'une flûte pour rassurer ses chèvres et un gourdin pour dissuader les chacals. Quand il s'allongeait au pied de l'arbre que voici, il lui suffisait de fermer les yeux pour s'entendre vivre, Le bout de galette et la tranche d'oignon qu'il dégustait valaient mille festins. Il avait la chance de trouver l'aisance jusque dans la frugalité. Il vivait au rythme des saisons, convaincu que c'est dans
la simplicité des choses que résidait l'essence des quiétudes. C'est parce qu'il ne voulait de mal à personne qu'il se croyait à l'abri des agressions jusqu'au jour où, à l'horizon qu'il meublait de ses songes, il vit arriver le tourment. On lui confisqua sa flûte et son gourdin, ses terres et ses troupeaux, et tout ce qui lui mettait du baume à l'âme. Et
aujourd'hui, on veut lui faire croire qu'il était
dans les parages par hasard, et l'on s'étonne et s'insurge lorsqu'il réclame un soupçon d'égards.. Je ne suis pas d'accord avec vous, monsieur. Cette terre ne vous appartient pas. Elle est le bien de ce berger d'autrefois dont le fantôme se tient juste à côté de vous et que vous refusez de voir. Puisque vous ne savez pas partager, prenez vos vergers et
vos ponts, vos asphaltes et vos rails, vos villes et vos jardins, et restituez le reste à qui de droit.”
Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit