Chien Quotes

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Alexandre Dumas
“[...] Ce pauvre Actéon est mort. Il faudra, demain matin, le faire enterrer dans un coin du jardin du Louvre. C'était un de mes meilleurs amis... Je lui ferai faire un tombeau... Si j'en ai le temps.”
Alexandre Dumas, La Reine Margot, Tome II

“Who has dog doesn't bark. (Qui a chien - N'aboie pas)”
Charles de Leusse

Marlen Haushofer
“Spoiler - Souvent quand je marche seule maintenant, dans la forêt, il m'arrive de parler à Lynx comme avant. Je le fais sans m'en rendre compte jusqu'à ce que quelque chose me fasse sursauter, et m'oblige à me taire. Je tourne la tête et e crois apercevoir le reflet brun-roux d'un pelage. Mais le chemin reste désert, des buissons dénudés et des roches humides. Je ne suis pas surprise d'entendre à tout moment craquer derrière moi des branches sous ses pattes légrères. En quel autre lieu pourrait errer sa petite âme de chien si ce n'est sur mes traces ? C'et un fantôme aimable et je n'en ai pas peur. Lynx mon brave et beau chien, mon chien, il est probable que c'est seulement dans ma pauvre tête qu'existe le bruit de tes pas, le reflet de ton pelage. Tant que je vivrai, tu suivras ma trace, affamé et consumé de désir comme moi-même, affamée et consumé de désir, je suis d'invisibles traces. Ni toi ni moi ne mettrons jamais notre gibier à l'arrêt.”
Marlen Haushofer, The Wall

Michel Houellebecq
“L’amour est simple à définir, mais il se produit peu – dans la série des êtres. À travers les chiens nous rendons hommage à l’amour, et à sa possibilité. Qu’est-ce qu’un
chien, sinon une machine à aimer ? On lui présente un être humain, en lui donnant pour mission de l’aimer – et aussi disgracieux, pervers, déformé ou stupide soit-il, le chien l’aime. Cette caractéristique était si surprenante, si frappante pour les humains de l’ancienne race que la plupart – tous les témoignages concordent – en venaient à aimer leur chien en retour. Le chien était donc une machine à aimer à effet d’entraînement – dont l’efficacité, cependant, restait limitée aux chiens, et ne s’étendait jamais aux autres hommes.
Aucun sujet n’est davantage abordé que l’amour, dans les récits de vie humains comme dans le corpus littéraire qu’ils nous ont laissé ; l’amour homosexuel comme l’amour hétérosexuel sont abordés, sans qu’on ait pu jusqu’à présent déceler de différence significative ; aucun sujet non plus n’est aussi discuté, aussi controversé, surtout pendant la période finale de l’histoire humaine, où les oscillations cyclothymiques concernant la croyance en l’amour devinrent constantes et vertigineuses. Aucun sujet en somme ne semble avoir autant préoccupé les hommes ; même l’argent, même les satisfactions du combat et de la gloire perdent en comparaison, dans les récits de vie humains, de leur puissance dramatique. L’amour semble avoir été pour les humains de l’ultime période l’acmé et l’impossible, le regret et la grâce, le point focal où pouvaient se concentrer toute souffrance et toute joie. Le récit de vie de Daniel1, heurté, douloureux, aussi souvent sentimental sans retenue que franchement cynique, à tous points de vue contradictoire, est à cet égard caractéristique”
Michel Houellebecq, La possibilité d'une île