Cassandre
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“Will you dare to say so?–Have you never erred?–Have you never felt one impure sensation?–Have you never indulged a transient feeling of hatred, or malice, or revenge?–Have you never forgot to do the good you ought to do,–or remembered to do the evil you ought not to have done?–Have you never in trade overreached a dealer, or banquetted on the spoils of your starving debtor?–Have you never, as you went to your daily devotions, cursed from your heart the wanderings of your heretical brethren,–and while you dipped your fingers in the holy water, hoped that every drop that touched your pores, would be visited on them in drops of brimstone and sulphur?–Have you never, as you beheld the famished, illiterate, degraded populace of your country, exulted in the wretched and temporary superiority your wealth has given you,–and felt that the wheels of your carriage would not roll less smoothly if the way was paved with the heads of your countrymen? Orthodox Catholic–old Christian–as you boast yourself to be,–is not this true?–and dare you say you have not been an agent of Satan? I tell you, whenever you indulge one brutal passion, one sordid desire, one impure imagination–whenever you uttered one word that wrung the heart, or embittered the spirit of your fellow-creature–whenever you made that hour pass in pain to whose flight you might have lent wings of down–whenever you have seen the tear, which your hand might have wiped away, fall uncaught, or forced it from an eye which would have smiled on you in light had you permitted it–whenever you have done this, you have been ten times more an agent of the enemy of man than all the wretches whom terror, enfeebled nerves, or visionary credulity, has forced into the confession of an incredible compact with the author of evil, and whose confession has consigned them to flames much more substantial than those the imagination of their persecutors pictured them doomed to for an eternity of suffering! Enemy of mankind!' the speaker continued,–'Alas! how absurdly is that title bestowed on the great angelic chief,–the morning star fallen from its sphere! What enemy has man so deadly as himself? If he would ask on whom he should bestow that title aright, let him smite his bosom, and his heart will answer,–Bestow it here!”
― Melmoth the Wanderer
― Melmoth the Wanderer
“The Song of Wandering Aengus
I went out to the hazel wood,
Because a fire was in my head,
And cut and peeled a hazel wand,
And hooked a berry to a thread;
And when white moths were on the wing,
And moth-like stars were flickering out,
I dropped the berry in a stream
And caught a little silver trout.
When I had laid it on the floor
I went to blow the fire a-flame,
But something rustled on the floor,
And someone called me by my name:
It had become a glimmering girl
With apple blossom in her hair
Who called me by my name and ran
And faded through the brightening air.
Though I am old with wandering
Through hollow lands and hilly lands,
I will find out where she has gone,
And kiss her lips and take her hands;
And walk among long dappled grass,
And pluck till time and times are done,
The silver apples of the moon,
The golden apples of the sun.”
― The Wind Among the Reeds
I went out to the hazel wood,
Because a fire was in my head,
And cut and peeled a hazel wand,
And hooked a berry to a thread;
And when white moths were on the wing,
And moth-like stars were flickering out,
I dropped the berry in a stream
And caught a little silver trout.
When I had laid it on the floor
I went to blow the fire a-flame,
But something rustled on the floor,
And someone called me by my name:
It had become a glimmering girl
With apple blossom in her hair
Who called me by my name and ran
And faded through the brightening air.
Though I am old with wandering
Through hollow lands and hilly lands,
I will find out where she has gone,
And kiss her lips and take her hands;
And walk among long dappled grass,
And pluck till time and times are done,
The silver apples of the moon,
The golden apples of the sun.”
― The Wind Among the Reeds
“Et au loin, comme Frodon passait l'Anneau à son doigt et le revendiquait pour sien, même dans les
Sammath Naur, coeur même du royaume, la Puissance de Barad-dûr fut ébranlée et la Tour trembla de ses fondations à son fier et ultime couronnement. Le Seigneur Ténébreux fut soudain averti de sa présence, et son oeil, perçant toutes les ombres, regarda par-dessus la plaine la porte qu'il avait faite, l'ampleur de sa propre folie lui fut révélée en un éclair aveuglant et tous les stratagèmes de ses ennemis lui apparurent enfin à nu. Sa colère s'embrasa en un feu dévorant, mais sa peur s'éleva comme une vaste fumée noire pour l'étouffer. Car il
connaissait le péril mortel où il était et le fil auquel son destin était maintenant suspendu.
Son esprit se libéra de toute sa politique et de ses trames de peur et de perfidie, de tous ses stratagèmes et de ses guerres, un frémissement parcourut tout son royaume, ses esclaves fléchirent, ses armées s'arrêtèrent, et ses capitaines, soudain sans direction, hésitèrent et désespérèrent. Car ils étaient oubliés. Toute la pensée et toutes les fins de la Puissance qui les conduisait étaient à présent tournées avec une force irrésistible vers la Montagne. A son appel, vibrant avec un cri déchirant, volèrent en une dernière course désespérée les Nazgûl, les Chevaliers Servants de l'Anneau, qui, en un ouragan d'ailes, s'élançaient en direction du Sud, vers la Montagne du Destin.”
―
Sammath Naur, coeur même du royaume, la Puissance de Barad-dûr fut ébranlée et la Tour trembla de ses fondations à son fier et ultime couronnement. Le Seigneur Ténébreux fut soudain averti de sa présence, et son oeil, perçant toutes les ombres, regarda par-dessus la plaine la porte qu'il avait faite, l'ampleur de sa propre folie lui fut révélée en un éclair aveuglant et tous les stratagèmes de ses ennemis lui apparurent enfin à nu. Sa colère s'embrasa en un feu dévorant, mais sa peur s'éleva comme une vaste fumée noire pour l'étouffer. Car il
connaissait le péril mortel où il était et le fil auquel son destin était maintenant suspendu.
Son esprit se libéra de toute sa politique et de ses trames de peur et de perfidie, de tous ses stratagèmes et de ses guerres, un frémissement parcourut tout son royaume, ses esclaves fléchirent, ses armées s'arrêtèrent, et ses capitaines, soudain sans direction, hésitèrent et désespérèrent. Car ils étaient oubliés. Toute la pensée et toutes les fins de la Puissance qui les conduisait étaient à présent tournées avec une force irrésistible vers la Montagne. A son appel, vibrant avec un cri déchirant, volèrent en une dernière course désespérée les Nazgûl, les Chevaliers Servants de l'Anneau, qui, en un ouragan d'ailes, s'élançaient en direction du Sud, vers la Montagne du Destin.”
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“Moi, Hassan, fils de Mohamed le peseur, moi, Jean-Léon de Médicis, circoncis de la main d'un barbier et baptisé de la main d'un pape, on me nomme aujourd'hui l'Africain, mais d'Afrique ne suis, ni d'Europe, ni d'Arabie. On m'appelle aussi le Grenadin, le Fassi, le Zayyati, mais je ne viens d'aucun pays, d'aucune cité, d'aucune tribu. Je suis fils de la route, ma patrie est caravane, et ma vie la plus inattendue des traversées.
Mes poignets ont connu tour à tour les caresses de la soie et les injures de la laine, l'or des princes et les chaînes des esclaves. Mes doigts ont écarté mille voiles, mes lèvres ont fait rougir mille vierges, mes yeux ont vu agoniser des villes et mourir des empires.
De ma bouche, tu entendras l'arabe, le turc, le castillan, le berbère, l'hébreu, le latin et l'italien vulgaire, car toutes les langues, toutes les prières m'appartiennent. Mais je n'appartiens à aucune. Je ne suis qu'à Dieu et à la terre, et c'est à eux qu'un jour prochain je reviendrai.
Et tu resteras après moi, mon fils. Et tu porteras mon souvenir. Et tu liras mes livres. Et tu reverras alors cette scène : ton père, habillé en Napolitain sur cette galée qui le ramène vers la côte africaine, en train de griffonner, comme un marchand qui dresse son bilan au bout d'un long périple.
Mais n'est-ce pas un peu ce que je fais : qu'ai-je gagné, qu'ai-je perdu, que dire au Créancier suprême ? Il m'a prêté quarante années, que j'ai dispersées au gré des voyages : ma sagesse a vécu à Rome, ma passion au Caire, mon angoisse à Fès, et à Grenade vit encore mon innocence.”
― Leo Africanus
Mes poignets ont connu tour à tour les caresses de la soie et les injures de la laine, l'or des princes et les chaînes des esclaves. Mes doigts ont écarté mille voiles, mes lèvres ont fait rougir mille vierges, mes yeux ont vu agoniser des villes et mourir des empires.
De ma bouche, tu entendras l'arabe, le turc, le castillan, le berbère, l'hébreu, le latin et l'italien vulgaire, car toutes les langues, toutes les prières m'appartiennent. Mais je n'appartiens à aucune. Je ne suis qu'à Dieu et à la terre, et c'est à eux qu'un jour prochain je reviendrai.
Et tu resteras après moi, mon fils. Et tu porteras mon souvenir. Et tu liras mes livres. Et tu reverras alors cette scène : ton père, habillé en Napolitain sur cette galée qui le ramène vers la côte africaine, en train de griffonner, comme un marchand qui dresse son bilan au bout d'un long périple.
Mais n'est-ce pas un peu ce que je fais : qu'ai-je gagné, qu'ai-je perdu, que dire au Créancier suprême ? Il m'a prêté quarante années, que j'ai dispersées au gré des voyages : ma sagesse a vécu à Rome, ma passion au Caire, mon angoisse à Fès, et à Grenade vit encore mon innocence.”
― Leo Africanus
“What does a scanner see? he asked himself. I mean, really see? Into the head? Down into the heart? Does a passive infrared scanner like they used to use or a cube-type holo-scanner like they use these days, the latest thing, see into me - into us - clearly or darkly? I hope it does, he thought, see clearly, because I can't any longer these days see into myself. I see only murk. Murk outside; murk inside. I hope, for everyone's sake, the scanners do better. Because, he thought, if the scanner sees only darkly, the way I myself do, then we are cursed, cursed again and like we have been continually, and we'll wind up dead this way, knowing very little and getting that little fragment wrong too.”
― A Scanner Darkly
― A Scanner Darkly
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