Status Updates From La Septième Obsession n°55 ...

Ils ont beau être très éloignés dans la classification des arts, l'architecture (le 1er) et le cinéma (le 7e) ont tout à voir l'un avec l'autre. L'un comme l'autre naissent de l'obsession (et de la névrose) de contingenter le chaos du monde qui nous entoure et nous échappe, de tenter de lui donner forme et justification. […] Ils sont pérennes, témoins vivants de mémoires souvent mortes. »

Deux notions confondues [hypersexualisation/sexualité] qui n'ont strictement rien à voir […] pourtant, la frontière a été complètement gommée. […] Cela raconte la pression sociale autour du corps et de la représentation de beauté parfaite qu'on déverse sur les réseaux sociaux. […] Liane s'est tellement sculptée qu'elle a créé une créature totalement décorrélée de ses propres sensations.

j’ai rien compris à la nouvelle

« Au fond, ce qui se joue avec la dark romance
n'est pas très éloigné des critiques déjà portées contre Madame Bovary de Gustave Flaubert.
Juger qu'une littérature est dangereuse pour son public, c'est supposer que ce dernier ne différencie pas la fiction du monde réel. En aurait-il été autrement si la dark romance n'avait pas été une littérature féminine? » OOF LOURDE TAKE, qu’en penserait CBF?

«Surtout,[la dark romance], riches en scènes érotiques, explorent la possibilité d'une jouissance féminine, […] une vie du corps désireuse de se penser autrement que par le prisme masculin et libre d'explorer de nombreux fantasmes et de nouvelles manières de faire couple.[…] port[ant] un discours féministe, en phase avec les évolutions récentes en matière de pornographie et de sexualité féminines.»

je prévois mon retard pour les cours car j’ai fait la maligne à me faire des œufs brouillés au dernier moment…..

« à l'heure d'un capitalisme effréné, ne plus susciter le désir, voir son visage et son corps vieillir et ne plus être rentables, ne serait-ce pas l’horreur absolue pour une actrice (d'autant plus que, c'est bien connu, au cinéma, les femmes vieillissent beaucoup plus tôt que les hommes)? AHS offre une nouvelle perspective: s'émanciper de cette éternelle vieillesse à laquelle leur âge les contraint.»

« peut-être que la vieillesse commence-t-elle a partit du moment où l’on ne nous voit plus ? »

« Le film [Trouble every day] n’est pas loin du muet.
Peut-être est-ce aussi une façon pour la réalisatrice de souligner qu'il n'est pas besoin de grand discours pour exciter les hommes. Un simple sourire, une attitude, une pose suffit à les faire tomber dans le piège. […] Certains hommes […] pensent que, dans la vraie vie, des femmes peuvent aussi s'offrir à eux si facilement. »

« «FEMGORE», […] sous-genre bien spécifique de l'horreur, qui utilise les codes du body horror pour mieux questionner ce que cela signifie aujourd'hui d'être femme dans une société patriarcale. Ici, les corps saignent, gonflent et mutent pour mieux s'emparer, voire renvoyer les violences et micro-agressions qui les traversent de sorte à s'exprimer sous une forme nouvelle, celle du féminin «abject».

« Ce qui se joue alors [pour les scream queens], c’est l’erotique du supplice, où la bouche déformée par un cri, la jeune femme offre son corps en pâture aux coups de couteaux, associés à l’acte de pénétration. »

« Plutôt qu'un rite de passage, les pouvoirs de Carrie sont associés par sa mère à la marque du démon, le signe incontestable que sa fille est un suppôt de Satan. Ses règles sont, à cet égard, le signe d'une impureté profonde, car elles lui rappellent sa propre faute (consommation de l'acte sexuel) et celle de toutes les femmes avant elle (imaginaire religieux des règles comme souillures).»

« Les femmes restent en vie plus longtemps dans les films d'horreur parce que leurs cris sont en général plus longs et perçants […] et que leur supposée fragilité de sexe dit faible, comparativement à celle de leurs frères ou maris, les rend plus poignantes en tant que victimes, donc leurs morts plus horribles. »

« il ne s’agit pas tout à fait de tuer, mais de détruire. Le bonheur n’est pas dans le crime, comme l’écrivait Barbey d’Aurevilly : il est dans sa préparation. »

« L'horreur domestique met alors à nu un continuum de violence à l'égard des femmes à travers lex-ploration des traumas, relations toxiques et injonctions patriarcales qui parsèment leurs vies. Des sujets de société sont souvent évoqués à travers ces œuvres, comme celui de ne pas vouloir d'enfant ou de regretter d'être mère. »

« En ces lieux, nul besoin de monstre ou de tueur en série increvable, l'horreur est ordinaire, familière, et fait naître chez le héros des réponses ambivalentes, mettant parfois en doute sa propre expérience. L'intérêt de l'horreur domestique provient alors de sa capacité à faire surgir le surnaturel là où on ne l'attend pas, en exploitant par ex le potentiel d’un narrateur non fiable. »

« En somme, l'horreur domestique prend place dans un cadre intime, et a priori stable, comme celui d'une famille, d'une résidence fermée ou d'une maison.
Le protagoniste, le plus souvent féminin, perd progressivement ses moyens et repères, à mesure que son environnement familier révèle ses craintes les plus intimes, mettant en exergue tabous, déni et honte. »

« un cinéphile, c’est un touriste qui se promène dans des films »

« Je pense que les sociétés contemporaines ne sont pas assez en contact avec le sublime, qui est une chose avec laquelle nous avions peut être davantage de liens dans le passé. »
- Robert Eggers, ma super-star

« Le girl power […] a souvent été créé par un regard masculin sur des femmes sexy qui prennent le pouvoir, comme les Spice Girls. Il y a une partie de moi qui se reconnaît dans le fait de prendre de l'espace, mais j'aime cette idée de rage. Au fond, les deux sont un peu liés. Pour prendre sa place, il y a beaucoup de rage à exprimer afin de détruire ce qui nous empêche de le faire. »

« Le goût de la transmission, c'est surtout le plaisir rare de partager une émotion, en particulier au cinéma, lieu de tous les partages.
Un film n'est pas seulement voué à être vu ou à divertir, mais bien à faire circuler les pensées et les senti-ments. Plus les choses se mélangent, s'interpénètrent, plus elles s'élèvent. »

Samara Weaving qui fait pas partie des tops Scream Queens de notre génération feels so wrong man, WHERE IS SHE?!

À la personne qui a mis cette revue sur Goodreads, je te souhaite que du bonheur.

L’intersectionnalité et la convergence des luttes c’est pas la même chose par contre. L’intersectionnalité c’est un outil d’analyse des liens entre la race et d’autres systèmes d’oppression construit par Kimberlé Crenshaw (notamment entre la race et le genre)