Mel’s Reviews > Le Livre de ma mère > Status Update

« Mais seuls les souvenirs arrivent. Les souvenirs, cette terrible vie qui n’est pas de la vie et qui fait mal. » (p. 164)

« Avoir de la douleur, c’est vivre, c’est en être, c’est y être encore. » (p. 141)

« Je la connais, la douleur, et je sais qu’elle n’est ni enrichissante ni noble mais qu’elle te ratatine […] et je sais que les poètes qui souffrent tout en cherchant des rimes et qui chantent sur l’honneur de souffrir […] n’ont jamais connu la douleur qui fait de toi un homme qui fut. » (p. 138)

« Il me reste une glace et mon égarement que j’y regarde, que je regarde en souriant pour avoir envie de faire semblant de vivre » (p. 130)

« Comme ils sont gais, ces vivants, et comme je suis seul. Je vais aller me tenir compagnie devant la glace. C’est un passe-temps, un trompé-mort. Et puis dans la glace, il y aura quelqu’un qui sympathisera. » (p. 129)

« De grâce, ne vous moquez pas. Que ma mère soit morte, c’est en fin de compte le seul drame de ce monde. » (p. 128)

« Elle m’a porté pendant neuf mois et elle n’est plus là. Je suis un fruit sans arbre, un poussin sans poule, un lionceau tout seul dans le désert, et j’ai froid. » (p. 119)

« Les morts regardent toujours ailleurs, et c’est terrible. » (p. 117)