Simon Vandereecken's Blog

"Oh non, arr��tez avec les photos ! J'ai l'impression d'��tre d��j�� morte !" dit-elle �� moiti�� ��nerv��e, elle qui a toujours d��test�� qu'on la prenne en photo. Et si je comprends ses raisons, la cruaut�� de la vie me fait penser qu'au fond ces photos, m��me si elle est encore pr��sente avec nous, ne sont que notre tentative maladroite de garder encore un peu d'elle alors qu'on nous l'arrache petit �� petit.

Aujourd'hui elle fuit l'objectif, mais dans quelques mois elle ne nous laissera que des souvenirs �� en faire d��border nos c��urs. Alors j'��loigne l'objectif, gardant pr��cieusement les quelques instantan��s que j'ai pu lui voler, sachant tr��s bien que sa col��re est �� moiti�� fainte et qu'elle sait bien leur importance, elle qui n'aurait jamais laiss�� s'approcher la moindre cam��ra auparavant.

Ces clich��s nous laissent un peu d'elle. Un moment de tendresse partag�� avec sa petite fille, quelques heures vol��es apr��s l'annuelle soir��e de No��l. Des moments o�� l'on a feint d'ignorer le poids de ce qui se trame tout en en gardant lourdement conscience. Des souvenirs doux amers que les ann��es viennent f��ner et que ces quelques instants vol��s permettent de raviver.

Tu manques ma reine.

J'ai l'impression d'avoir un peu d��pass�� la magie des open worlds de Bethesda, ou peut ��tre que celui-ci a simplement vieilli et que, comme je n'y ai pas jou�� dans le pass��, je n'ai pas ces lunettes de la nostalgie qui viennent m'��merveiller (mes tentatives de retour �� Skyrim se sont �� chaque fois sold��es par un ��chec cuisant).

L'histoire d'Oblivion d��marre de bon pied, avec une cin��matique d'introduction posant bien le monde, les dangers en cours et l'attaque sur Tamriel. Cependant, une fois les premi��res catacombes pass��es, je dois avouer que j'ai trouv�� le monde relativement fade. Si le travail de remaster est tr��s bien fait (les personnages sont magnifiques en g��n��ral), le monde en lui m��me est finalement tr��s monotone, remplis de collines verdoyantes et de petits espaces bois��s (point positif que compar�� �� Assassin's Creed Valhalla, au moins ici il ne pleut pas tout le temps).

J'ai eu la mauvaise id��e de s��lectionner le signe de l'Atronach au d��but du jeu (��a m'apprendra �� lire les conseils sur Internet plut��t qu'�� me fier �� mon instinct), c'est venu ajouter une p��nibilit�� suppl��mentaire au jeu car je me suis retrouv�� �� courir apr��s des moyens de recharger mon mana constamment. Ajoutez �� cela la r��paration des armes et armure et la recharge constante des armes (ainsi que la recherche de foutues pierres d'��mes), ��a donne un ensemble de boucle constantes qui viennent rendre l'ensemble de l'exp��rience au final assez frustrantre.

Je ne me suis pas retrouv�� emport�� par l'histoire, on peut reprocher �� certains RPG de trop prendre le joueur par la main, ici c'��tait la totale oppos��e, chaque bout d'histoire se gagne �� la dure en parlant �� 124 personnages dans chaque ville et en esp��rant qu'ils l��chent des morceaux. Heureusement que le tout ��tait facilit�� par le voyage rapide actif d��s le d��but du jeu (qui m'a d'ailleurs amen�� �� d��laisser mon pauvre canasson).

Je pense que toute personne qui y a jou�� il y a quelques dizaines d'ann��es y retrouvera un certain plaisir (comme j'ai pu l'avoir en tentant de retrouver Skyrim), mais se retrouvera finalement confront�� exactement au m��me jeu, simplement sous une apparence plus jolie et moderne. Pour les autres, je crains que le jeu n'accuse le temps qui passe, je doute d'en garder un grand souvenir au del�� de quelques (rares) instants assez magiques.

Note: 4/7

Il y a peu j'ai mis le doigt sur quelque chose qui m'a pas mal chiffonn��. A force de perdre passer du temps sur les Internet et surtout sur les r��seaux mal nomm��s de "short blogging", j'ai peu �� peu adopter une expression �� leur format limit�� �� 200 caract��res.

C'est en parcourant des critiques que je m'��tais laiss��es de jeux-vid��os et de livres que j'ai r��alis�� que, alors que les ann��es passaient, mon avis se r��duisait de plus en plus, de fa��on �� tenir, au final, �� un tweet en 200 caract��res maximum. Pire, j'ai r��alis�� que je commen��ais �� avoir du mal �� exprimer un avis plus construit que cette limite, �� aller plus en profondeur sur ce qui m'avait marqu�� exactement, rendant au final la plupart de mes avis interchangeables et finalement assez impersonnels.

J'essaie de prendre un peu plus le temps, notre ��poque n��cessitant de ralentir si l'on veut ��viter de devenir fou, et de consacrer plus de temps aux contenus longs. Me forcer �� lire des articles fleuves, des newsletters n��cessitant d'��tre ouvertes dans le navigateur car restreintes dans leur longueur par le client mail, des livres aussi (m��me si sur ce point je me mets moins la pression).

Cela va donc aussi passer par une reprise en main de ma mani��re de m'exprimer. Passer plus de temps sur mon temps long propre. R��investir ce blog aussi, peut ��tre aller au del�� des billets d'humeur en y important aussi ce que je d��couvre �� travers le mois, ce qui m'a s��duit et pourquoi. R��apprendre doucement �� m'exprimer en longueur, ne serait-ce que pour redompter les mots et par amour des jolies phrases... On verra ce que ��a donne !

P.S.: Joyeux d��but du mois des fiert��s !

Depuis quelques mois ann��es, je remarque que les discussions avec les amis se teintent doucement d'un d��sespoir caustique. Alors que les ��v��nements se sont enchain��s, j'ai peu �� peu d'amis qui arrivent �� garder l'espoir. Tous �� bord du Titanic nous ��coutons l'orchestre jouer alors que le bateau plonge �� la verticale, tous un peu perdus.

Je crois que c'est le plus cruel dans ces discussions, c'est ce sentiment profond d'impuissance qui me fait ��cho. On aimerait pouvoir se d��battre, provoquer un changement, une r��action, quelque chose, mais le monde bout et nos petits sauts ne permettent m��me pas de s'approcher de la paroi pour s'enfuir.

Parfois je me demande si c'est la d��pression qui parle, qui serait encore l��, tapie dans un coin. Mais �� parler ��a et l��, je r��alise que ce sentiment est tr��s partag�� et je dois avouer que prendre des cachets pour esp��rer un peu oublier l'��tat du monde ne me parait pas d'une grande utilit��.

Que faire? J'aimerais vraiment savoir, avoir des pistes. Je vois des propositions de r��investir le local, mais j'avoue me sentir perdu quand je vois la bascule d'une part de plus en plus ��norme de la population vers le populisme crasse (tandis que l'autre geint qu'on parle "trop de politique" en route vers le broyeur).

J'aimerais avoir des mots pour faire sourire, j'abuse de l'humour noir et du sarcasme, mais j'avoue avoir de plus en plus de mal �� regarder en face ce monde devenu un th����tre de l'absurde quand je dis en souriant que "j'esp��re que ce sera pas trop la merde d'ici que je meurs" est l'int��gralit�� de mon plan d'avenir.

Alors je continue �� ��riger des murs de filtres, �� me noyer dans l'amour de nos deux chatons qui viennent d'arriver, �� jouer pour oublier un petit peu, �� lever les yeux au ciel quand le 2427��me influenceur vient nous parler d'IA en y comprenant rien, �� me crisper �� chaque fois que quelqu'un partage une image de Trump en y notant rien (rendant caducs mes filtres).

A esp��rer, un peu, un petit sursaut d��mocratique de la part de mes concitoyens qui semblent plus obs��d�� par une fausse menace transexuelle que par la r��alit�� de nos vies d��molies �� la pelleteuse pour faire bander des actionnaires.

Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI Trump Musk AI

Can someone please direct me to the nearest void I can shout into? Because I don't have any single place anymore where those 3 topics don't flood anything even with all the fucking filters I can put.

A force de rater beaucoup de choses j'ai voulu r��activer mon ancien compte Instagram, tout ��a pour constater qu'il avait d��j�� ��t�� chang�� pour une autre adresse email et squatt��e. Amusant.

Je me demande ce qui passe par la t��te de ces gens qui ��crivent de longs articles en prenant encore des milliardaires comme exemples pour "mener une vie saine" en oubliant compl��tement l'absence d'obligations de quelque forme que ce soit.

Facile de marcher 90 minutes par jour, m��diter, se lever �� 4h du matin sans comptes �� rendre ou de manger sainement sans devoir faire ses courses ou pr��parer �� manger.

Envie de secouer ces gens en leur demandant d'utiliser plus de deux neurones.

Depuis hier c'est la reprise apr��s un gros arr��t pour burn out. Ca a aussi ��t�� l'occasion de me remettre les pendules �� l'heure et d'arr��ter de me faire marcher sur les pieds. On verra ce que ��a donne, mais content de retrouver les coll��gues et les projets.

Ca fait bizarre d'��tre propri��taire apr��s tant d'ann��es en location. Pouvoir am��nager notre coin �� nous comme on veut, je me surprends souvent �� penser "faudra faire attention �� la garantie locative si on fait ��a" pour r��aliser que ce n'est plus n��cessaire. Une lib��ration aussi vraiment d'��tre lib��r�� des bailleurs (toutes mes locations depuis mon arriv��e �� Paris ont ��t�� un cauchemar).

Il y a plusieurs semaines, gr��ce �� un magnifiquement alignement des plan��tes entre le travail, l'achat immobilier, les travaux, le d��m��nagement et l'actualit�� mon esprit a craqu�� dans un petit burn out. Soudainement impossible de penser et parler du travail sans fondre en larmes, une fatigue immense me plombait soudainement au lit pendant 60% de la journ��e et mon cerveau embrum�� n'avait envie d'absolument rien.

Je pense que c'est le marqueur le plus blessant du burn out, cette soudaine incapacit�� �� quoi que ce soit, y compris �� faire les choses que l'on aime. Les livres, jeux, passe temps deviennent soudainement compl��tement fades, m��me passer du temps avec des amis semble prendre des allures de corv��es auxquelles on se force (je vous aime toujours, c'est pas moi, c'est mon cerveau !).

Tristement, et heureusement, ce n'��tait pas mon premier burn out et j'ai pu remonter la pente, songeant d��sormais �� reprendre le travail bient��t. Les premiers signes ont ��t�� ��trangement dans l'installation post d��m��nagement et l'envie de rendre notre nouveau chez nous "intelligent" gr��ce �� Home Assistant et �� la super s��rie d'articles de Nicolas Furno sur iGeneration (mille mercis Nico btw��!).

Chipoter avec Home Assistant, ��a a ��t�� retrouver l'informatique que j'aimais, celle qui me permettait d'exp��rimenter des choses, les casser et tenter de les r��parer vite avant que le mari ne remarque, piloter des gadgets, ... une informatique de bidouillage, retrouver ce qui avait ��t�� un monde inconnu �� d��couvrir avant de devenir une machine �� pourrir la vie des usagers pour remplir les poches des actionnaires.

J'avais commenc�� �� r��aliser que ce pan de la technologie existait encore, �� travers Mastodon, Calibre et bien d'autres logiciels libres que j'utilise d��sormais, mais je pense qu'aucun ne m'avait apport�� autant de joie que ce que j'ai pu faire ces derni��res semaines �� travers Home Assistant. Sans doute cette union entre mon amour du chipotage et le fait de retrouver une technologie ayant pour but de m'aider moi et de faciliter ma vie plut��t qu'une capitalisation boursi��re.

Je ne sais pas ce que donneront les prochaines semaines et la reprise, comme disait la chanson "Que Sera Sera", mais ��a m'a fait du bien de retrouver une petite ��tincelle d'amusement et de joie �� travers un hobby tout simple. Et de r��aliser aussi que ce qui m'avait attir�� et plu dans ma jeunesse existait encore, �� travers le bruit.

"These Violent Delights Have Violent Ends"

As I see all the tech giants bending the knees to a fascist mad man, I keep hearing this quote from Shakespeare in my head and I hope we won't forget those actions when the reckoning will inevitably come.

On se plaint souvent qu'Internet est totalement merdifi�� par rapport �� avant. Je pense aussi qu'on a notre part de responsabilit�� dans cette obsession qui s'est propag��e de tout mon��tiser. A une ��poque on bloguait, envoyait des newsletters, ... pour le plaisir.

Bien s��r quelques blogueurs avaient des "partenariats" et recevaient des chouettes gadgets, mais c'��tait infime. Maintenant tout le monde veut transformer sa passion en esp��ces sonnantes et tr��buchantes (coucou les Substacks qui veulent tous se transformer en "abonnements premium"), c'est d'un fatiguant.

Et de mon c��t�� ��a me donne de moins en moins envie de d��couvrir et lire d'autres personnes si tout ��change devient une relation mercantile. Mais ainsi va le monde...

Voil�� que j'entame ma 37��me ann��e d��j��, et que je me dis que le temps file �� une vitesse tellement folle que parfois ��a donne le vertige. Trente sept ann��es d��j�� sur cette terre, tellement de choses qui se sont produites et qui me semblent �� la fois si proches et d��j�� si lointaines.

Si mes derniers billets ne sont pas des plus joyeux (euph��misme), je dois quand m��me admettre que je suis heureux d'��tre arriv�� jusqu'ici. Les derni��res ann��es ont eu leur lot de difficult��s, mais font aussi partie des plus belles ann��es de ma vie et m'ont offert un moment de stabilit��, d'amour, de calme et de reconstruction dont je manquais profond��ment, souvent sans m'en rendre compte.

Peu �� peu j'apprends aussi �� me concentrer sur ce qui est essentiel, les personnes qui comptent et sont pr��sentes, ce qui me fait du bien, j'apprends �� ��viter ce qui me co��te ou me blesse. C'est toujours amusant, arriv�� �� l'��ge o�� je pensais que les gens avaient tout compris, d'��tre encore en train d'apprendre et de d��couvrir tant de choses sur moi, les autres, ce monde dans lequel on habite.

Je suis reconnaissant pour l'Homme qui partage ma vie depuis sept ans et ce que nous avons r��ussi �� construire �� deux, pour ma famille plus pr��sente que jamais m��me �� travers la distance et les d��c��s, pour ces amiti��s qui traversent les ann��es et les kilom��tres, pour mon poti chat trop mignon qui partage ma vie depuis bient��t 15 ans lui aussi, pour les gens qui m'ont fait et me font encore confiance et m'ont permis d'arriver o�� j'en suis aujourd'hui.

Alors que je franchis le pas de quitter les r��seaux de Meta tout doucement, j'essaie de mettre en place d'autres moyens de se tenir au courant. Le flux RSS de ce blog est accessible et pour ceux qui le d��sirent je mets en place une alerte email en vous inscrivant �� cette newsletter !

Sinon vous pouvez toujours me suivre sur Bluesky, Mastodon, Pixelfed, il y a le choix, �� vous la balle !