Denis Robert's Blog
October 15, 2008
Ceci n'est pas un message
Denis Robert a cessé d'alimenter ce site en raison essentiellement des procès à répétition que lui font Clearstream mais aussi Fortis via la Banque Générale de Luxembourg. Aujourd'hui, la crise financière lui donne raison. Et ses détracteurs doivent raser les murs. Il suffit de lire ce qu'il écrivait sur Clearstream et le système bancaire dans son dernier livre "une affaire personnelle". Un site -Agoravox- vient d'en publier quelques extraits (http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=45136). De remonter à "la boîte noire" ou "Révélation$", les ouvrages qui ont ouvert la brèche. De revisionner ses films. Mais le plus simple est sans doute de remonter le fil de ce blog, où le scénario catastrophe de ce qui nous arrive s'écrivait au fil des jours. "La Domination du monde" était à l'évidence le site de la crise qui couvait. Pour avoir des nouvelles récentes de Denis, je vous invite à faire un tour sur notre site où à quelques uns, nous prenons le relais et continuons le Kombat...
Notre engagement est celui d'individus fermement décidé à poser les bonnes questions à propos de la domination du monde financier sur le politique.
Nous avons de sérieuses raisons de penser qu'il n'y a pas de débat démocratique possible autour des questions financières. C'est précisément de cette anomalie que nous tenterons de communiquer. Quitte a déplaire.
Erwin A.
http://h1929.blogspot.com/
June 10, 2008
Jet de l�����ponge au seizi��me round.
(Inutile d'��crire �� l'adresse du passeport. Passez par le comit��: BP 93602. 54016 NANCY CEDEX)Ce texte est ma derni��re intervention publique �� propos de Clearstream. J���ai pris la d��cision de refuser toute interview li��e �� la chambre de compensation luxembourgeoise et de ne plus l�����voquer sur Internet, dans les journaux, �� la radio, �� la t��l��vision.
Cette d��cision est douloureuse mais r��fl��chie. Je la prends apr��s ma lourde et incroyable condamnation pour diffamation (pour un montant de 12500 euros) par le tribunal de Bordeaux suite �� des propos vieux de deux ans et plut��t mod��r��s (1) sur le fonctionnement de cette multinationale qui officie dans plus de cent pays, dont quarante paradis fiscaux.
Goodbye
Cette condamnation pour laquelle j���ai fait appel intervient le jour de la derni��re audience civile du tribunal de Luxembourg o�� Cleastream me r��clame 100 000 euros en r��paration des 421 exemplaires vendus de Clearstream l���enqu��te dans le Grand Duch��. Plus de 237 ��� par livre (2). C���est aussi le jour o�� le Parquet de Paris demande, dans son r��quisitoire suppl��tif, mon renvoi en correctionnel pour recel d���abus de confiance et recel de vol de documents bancaires en d��formant d���une mani��re particuli��rement malhonn��te la r��alit�� de mes enqu��tes (3).
Je jette l�����ponge.
C���est une victoire de Clearstream, de ses avocats, de ses juristes, de ses dirigeants, des banquiers de son conseil d���administration. Une victoire de la censure.
En ��crivant "R��v��lation$" ou "La Bo��te noire" avec le soutien de Laurent Beccaria, aux ��ditions des Ar��nes, en r��alisant avec Pascal Lorent et Canal plus les dissimulateurs ou l���affaire Clearstream racont��e �� un ouvrier de chez Daewoo, je ne pensais pas en arriver �� cette extr��mit��. A ce K.O. Je n���imaginais pas subir ce harc��lement et cette entreprise de d��stabilisation. Je suis entr�� dans un cercle vicieux : plus Clearstream m���attaque plus je me d��fends, plus je me d��fends plus je prends des risques. En premier lieu, celui d�����tre tax�� d���obsessionnel. Ce que je ne suis pas.
Je me suis battu pendant vingt ans pour la construction d���une justice europ��enne. J���ai toujours ��crit pour informer l���opinion de l���int��gration croissante du crime organis�� dans les circuits financiers et les processus de d��cision de nos soci��t��s mondialis��es. Depuis mon travail �� Lib��ration �� la r��daction de l���appel de Gen��ve ou par mes autres livres et films, j���ai essay�� d���informer le public de ce qui se passait dans les coulisses du pouvoir et de la finance clandestine. Mais la partie est devenue trop dure et in��gale.
J���ai entrepris ce travail de journaliste avec mes moyens, ma bonne foi. Je le paie cash. Un peu trop. J���ai pass�� des centaines d���heures �� filmer des t��moins, recouper des informations, ��plucher des listes de comptes, forcer les barrages des secr��taires et des attach��s de presse, envoyer les lettres recommand��es, questionner des banquiers ou des PDG. J���ai toujours ��vit�� les compromissions quand beaucoup de mes d��tracteurs parmi les journalistes ne connaissent du travail d���investigation que les rendez vous discrets avec les commissaires des RG, de la DST ou les avocats.
J���ai r��alis�� une enqu��te de premi��re main, avec des dizaines de t��moins diff��rents. Huit ans de ma vie. Nous avons remport�� de belles victoires, repouss�� plusieurs dizaines d���assauts de banques russes, luxembourgeoises ou de Clearstream devant les tribunaux fran��ais, belges, canadiens, suisses et m��me �� Gibraltar.
Mais ce n���est plus possible.
Ma confiance envers la justice et les hommes qui ont �� juger de mes ��crits s���est ��mouss��e. Les tribunaux sont plus sensibles �� l���air du temps et au harc��lement juridique d���une soci��t�� aux moyens in��puisables, qu����� l���examen des faits. Je suis condamn�� par des magistrats qui, la plupart du temps, ne connaissent des m��canismes financiers que leur livret de Caisse d���Epargne.
Aujourd���hui en expliquant que des clients douteux se servent de Clearstream comme "d���un poumon �� la finance parall��le" , je prends le risque d�����tre poursuivi. Et condamn��. Alors que je peux prouver que des milliers de comptes sont ouverts chez Clearstream dans des paradis fiscaux qui abritent des milliards d���euros. C���est injuste. C���est ainsi.
J���ai le sentiment d�����tre plus poursuivi et sanctionn�� en ��crivant sur la d��linquance financi��re que si je faisais une apologie du nazisme ou du viol de la vie priv��e. Au bout d���un moment, cela n���a plus de sens, sinon, celui de donner du travail �� l���avocat et aux juristes de Clearstream.
Mon blog est surveill��. En ��crivant au jour le jour les fragments de cette histoire, je m���expose trop. Je livre des ��l��ments qui ensuite se retournent contre moi et alimentent des proc��dures de plus en plus longues et co��teuses. Chaque jour, le charg�� de communication de la firme s���y connecte et fait son compte rendu aux avocats de Clearstream. Ce dernier message est donc d���abord pour eux. Vous ciblez vos attaques sur moi, en ��vitant de poursuivre les auteurs qui publient des livres tout aussi accusateurs, les articles qui s�����tonnent de la r��putation de vos clients et de certaines de vos pratiques ou m��me l���Autorit�� des March��s Financiers qui met en cause votre opacit��. Il vaut mieux s���en prendre �� un seul. Je suis celui qui a r��v��l�� votre existence. Je dois payer. Voil��, messieurs, vous allez gagner du temps. C���est la derni��re fois que vous aurez �� lire mes r��flexions. Comment dites-vous d��j��? "Obs��d��, falsificateur, conspirationniste���" Je suis las de lire ces mensonges �� longueur d���assignations.
Vous voulez me d��truire et me ruiner. Vous vous servez de tout ce qui tra��ne pour me faire une sale r��putation. Peut-��tre y parviendrez-vous. Peut-��tre pas.
Vous vouliez que je me taise. Je me tais. C���est paradoxal �� l���heure o�� la jurisprudence europ��enne tient les journalistes pour "les chiens de garde de l���Information". Et o�� "Millenium" triomphe en librairie. Un million de lecteurs se passionnent pour cette trilogie et les aventures de Blomqvist, en butte �� la d��linquance financi��re. Mais dans la vraie vie, les Blomqvist ont des enfants, des fins de mois et parfois le blues.
De nombreux proc��s restent en suspend et une commission d���enqu��te parlementaire europ��enne est toujours possible. A tous ceux qui m���accompagnent dans ce travail, aux centaines de journalistes qui envoient un message et leur carte de presse pour ma d��fense, aux magistrats sp��cialis��s qui ��crivent des attestations en ma faveur, aux d��put��s fran��ais et europ��ens qui me soutiennent, �� mes avocats, aux 300.000 internautes qui suivent ce blog, au comit�� qui m���aide �� payer les frais de justice, je dis "merci et pers��v��rerez". Le combat continue, m��me si je dois me taire.
Denis Robert
Je laisse les cl��s de mon blog �� quelques amis qui tiendront, s���ils le d��sirent, la chronique non autoris��e du capitalisme financier.
Pour ceux que ma d��fense int��resse, je vous invite �� r��guli��rement jeter un ��il sur :
LE BLOG du COMIT�� de Soutien
(1) Le tribunal de Bordeaux me d��nie le droit de mettre en avant le t��moignage d���un responsable informatique de la firme qui a attest�� effacer les traces de virements de transactions portant sur des sommes importantes. R��gis Hempel a maintenu ses accusations en 2002 et 2003 devant une mission d���enqu��te parlementaire, face �� nos cam��ras, lors des proc��s en diffamation qui m���ont ��t�� intent��es. La seule fois o�� il est revenu sur ceux-ci remonte �� 2001 face aux policiers luxembourgeois. Il n���avait, justifiait-il, pas confiance en la justice de son pays. Les magistrats de Bordeaux ont pourtant retenu cette audition pour trancher en ma d��faveur. L���article en cause est �� lire sur le site du comit�� de soutien.
(2) Clearstream pr��f��re jouer �� domicile. La firme n���a pas boug�� en France o�� le livre s���est vendu �� pr��s de 20.000 exemplaires malgr�� une interdiction le lendemain de sa sortie.
(3) Le r��quisitoire suppl��tif du Parquet de Paris indique que ma th��se serait fond��es sur des "microfiches d��tourn��es" et viserait "l'utilisation de la chambre de compensation �� des fins mafieuses par des organisations russes, �� des fins de corruption par des industriels et enfin pour le financement d'op��rations sp��ciales par les services secrets fran��ais..." Les magistrats parisiens ajoutent: "Les recherches sommaires men��es �� la suite de la parution de cet ouvrage devaient amener la constatation de l'inanit�� de ces accusations."R��v��lation$" d��crit le fonctionnement d���un service interbancaire devenu en trente ans un monstre informatique, domicili�� au Luxembourg. Sur la base d'un fichiers de clients, le livre r��v��le l���existence de comptes non publi��s. Les microfiches n'ont servi qu'�� retracer une transaction entre une banque mafieuse anglo-pakistanaise (la BCCI) et la Banque g��n��rale de Luxembourg.
Je n'ai jamais parl�� d'organisation (s) mafieuses russes mais j���ai d��montr�� qu'une banque russe -la MENATEP- dont le dirigeant est en prison et contre qui nous avons gagn�� tous nos proc��s (24 au total) avait un compte non publi�� et non rattach�� �� un compte principal publi�� dans Clearstream.
Je n'ai jamais ��voqu�� de corruption par des industriels mais j���ai r��v��l�� le fait av��r�� aujourd'hui que des multinationales comme Siemens, Unilever, Shell ou le groupe Accor y avaient des comptes ill��gaux.
Le paragraphe sur les services secrets ne repr��sente que dix lignes dans un livre de plus de 400 pages. Le sigle DGSE n'��tait pas celui des services secrets, mais appartenait �� la Banque de France, qui s'en servait pour intervenir anonymement sur les march��s financiers.
Quant �� "l'inanit��" de mes accusations, aucune enqu��te n'a ��t�� men��e par la justice en particulier fran��aise. Mon livre "La bo��te noire" est sorti un an plus tard et a d��velopp�� et creus�� mes th��ses. Clearstream a perdu le proc��s qu���elle m���a intent�� sur ce livre. Nous sommes en appel. Une mission d'information parlementaire a repris mon travail, comme des dizaines de journalistes (Nouvel Obs, Inrocks, Canard encha��n��, AFP, Lib��, Point, France Inter, France 2). Nous butons depuis le d��but, avec cette affaire Clearstream, sur le mur judiciaire des paradis fiscaux qui emp��chent toute investigation s��rieuse.
Jet de l’éponge au seizième round.
(Inutile d'écrire à l'adresse du passeport. Passez par le comité: BP 93602. 54016 NANCY CEDEX)Ce texte est ma dernière intervention publique à propos de Clearstream. J’ai pris la décision de refuser toute interview liée à la chambre de compensation luxembourgeoise et de ne plus l’évoquer sur Internet, dans les journaux, à la radio, à la télévision.
Cette décision est douloureuse mais réfléchie. Je la prends après ma lourde et incroyable condamnation pour diffamation (pour un montant de 12500 euros) par le tribunal de Bordeaux suite à des propos vieux de deux ans et plutôt modérés (1) sur le fonctionnement de cette multinationale qui officie dans plus de cent pays, dont quarante paradis fiscaux.
Goodbye
Cette condamnation pour laquelle j’ai fait appel intervient le jour de la dernière audience civile du tribunal de Luxembourg où Cleastream me réclame 100 000 euros en réparation des 421 exemplaires vendus de Clearstream l’enquête dans le Grand Duché. Plus de 237 € par livre (2). C’est aussi le jour où le Parquet de Paris demande, dans son réquisitoire supplétif, mon renvoi en correctionnel pour recel d’abus de confiance et recel de vol de documents bancaires en déformant d’une manière particulièrement malhonnête la réalité de mes enquêtes (3).
Je jette l’éponge.
C’est une victoire de Clearstream, de ses avocats, de ses juristes, de ses dirigeants, des banquiers de son conseil d’administration. Une victoire de la censure.
En écrivant "Révélation$" ou "La Boîte noire" avec le soutien de Laurent Beccaria, aux éditions des Arènes, en réalisant avec Pascal Lorent et Canal plus les dissimulateurs ou l’affaire Clearstream racontée à un ouvrier de chez Daewoo, je ne pensais pas en arriver à cette extrémité. A ce K.O. Je n’imaginais pas subir ce harcèlement et cette entreprise de déstabilisation. Je suis entré dans un cercle vicieux : plus Clearstream m’attaque plus je me défends, plus je me défends plus je prends des risques. En premier lieu, celui d’être taxé d’obsessionnel. Ce que je ne suis pas.
Je me suis battu pendant vingt ans pour la construction d’une justice européenne. J’ai toujours écrit pour informer l’opinion de l’intégration croissante du crime organisé dans les circuits financiers et les processus de décision de nos sociétés mondialisées. Depuis mon travail à Libération à la rédaction de l’appel de Genève ou par mes autres livres et films, j’ai essayé d’informer le public de ce qui se passait dans les coulisses du pouvoir et de la finance clandestine. Mais la partie est devenue trop dure et inégale.
J’ai entrepris ce travail de journaliste avec mes moyens, ma bonne foi. Je le paie cash. Un peu trop. J’ai passé des centaines d’heures à filmer des témoins, recouper des informations, éplucher des listes de comptes, forcer les barrages des secrétaires et des attachés de presse, envoyer les lettres recommandées, questionner des banquiers ou des PDG. J’ai toujours évité les compromissions quand beaucoup de mes détracteurs parmi les journalistes ne connaissent du travail d’investigation que les rendez vous discrets avec les commissaires des RG, de la DST ou les avocats.
J’ai réalisé une enquête de première main, avec des dizaines de témoins différents. Huit ans de ma vie. Nous avons remporté de belles victoires, repoussé plusieurs dizaines d’assauts de banques russes, luxembourgeoises ou de Clearstream devant les tribunaux français, belges, canadiens, suisses et même à Gibraltar.
Mais ce n’est plus possible.
Ma confiance envers la justice et les hommes qui ont à juger de mes écrits s’est émoussée. Les tribunaux sont plus sensibles à l’air du temps et au harcèlement juridique d’une société aux moyens inépuisables, qu’à l’examen des faits. Je suis condamné par des magistrats qui, la plupart du temps, ne connaissent des mécanismes financiers que leur livret de Caisse d’Epargne.
Aujourd’hui en expliquant que des clients douteux se servent de Clearstream comme "d’un poumon à la finance parallèle" , je prends le risque d’être poursuivi. Et condamné. Alors que je peux prouver que des milliers de comptes sont ouverts chez Clearstream dans des paradis fiscaux qui abritent des milliards d’euros. C’est injuste. C’est ainsi.
J’ai le sentiment d’être plus poursuivi et sanctionné en écrivant sur la délinquance financière que si je faisais une apologie du nazisme ou du viol de la vie privée. Au bout d’un moment, cela n’a plus de sens, sinon, celui de donner du travail à l’avocat et aux juristes de Clearstream.
Mon blog est surveillé. En écrivant au jour le jour les fragments de cette histoire, je m’expose trop. Je livre des éléments qui ensuite se retournent contre moi et alimentent des procédures de plus en plus longues et coûteuses. Chaque jour, le chargé de communication de la firme s’y connecte et fait son compte rendu aux avocats de Clearstream. Ce dernier message est donc d’abord pour eux. Vous ciblez vos attaques sur moi, en évitant de poursuivre les auteurs qui publient des livres tout aussi accusateurs, les articles qui s’étonnent de la réputation de vos clients et de certaines de vos pratiques ou même l’Autorité des Marchés Financiers qui met en cause votre opacité. Il vaut mieux s’en prendre à un seul. Je suis celui qui a révélé votre existence. Je dois payer. Voilà, messieurs, vous allez gagner du temps. C’est la dernière fois que vous aurez à lire mes réflexions. Comment dites-vous déjà? "Obsédé, falsificateur, conspirationniste…" Je suis las de lire ces mensonges à longueur d’assignations.
Vous voulez me détruire et me ruiner. Vous vous servez de tout ce qui traîne pour me faire une sale réputation. Peut-être y parviendrez-vous. Peut-être pas.
Vous vouliez que je me taise. Je me tais. C’est paradoxal à l’heure où la jurisprudence européenne tient les journalistes pour "les chiens de garde de l’Information". Et où "Millenium" triomphe en librairie. Un million de lecteurs se passionnent pour cette trilogie et les aventures de Blomqvist, en butte à la délinquance financière. Mais dans la vraie vie, les Blomqvist ont des enfants, des fins de mois et parfois le blues.
De nombreux procès restent en suspend et une commission d’enquête parlementaire européenne est toujours possible. A tous ceux qui m’accompagnent dans ce travail, aux centaines de journalistes qui envoient un message et leur carte de presse pour ma défense, aux magistrats spécialisés qui écrivent des attestations en ma faveur, aux députés français et européens qui me soutiennent, à mes avocats, aux 300.000 internautes qui suivent ce blog, au comité qui m’aide à payer les frais de justice, je dis "merci et persévérerez". Le combat continue, même si je dois me taire.
Denis Robert
Je laisse les clés de mon blog à quelques amis qui tiendront, s’ils le désirent, la chronique non autorisée du capitalisme financier.
Pour ceux que ma défense intéresse, je vous invite à régulièrement jeter un œil sur :
LE BLOG du COMITé de Soutien
(1) Le tribunal de Bordeaux me dénie le droit de mettre en avant le témoignage d’un responsable informatique de la firme qui a attesté effacer les traces de virements de transactions portant sur des sommes importantes. Régis Hempel a maintenu ses accusations en 2002 et 2003 devant une mission d’enquête parlementaire, face à nos caméras, lors des procès en diffamation qui m’ont été intentées. La seule fois où il est revenu sur ceux-ci remonte à 2001 face aux policiers luxembourgeois. Il n’avait, justifiait-il, pas confiance en la justice de son pays. Les magistrats de Bordeaux ont pourtant retenu cette audition pour trancher en ma défaveur. L’article en cause est à lire sur le site du comité de soutien.
(2) Clearstream préfère jouer à domicile. La firme n’a pas bougé en France où le livre s’est vendu à près de 20.000 exemplaires malgré une interdiction le lendemain de sa sortie.
(3) Le réquisitoire supplétif du Parquet de Paris indique que ma thèse serait fondées sur des "microfiches détournées" et viserait "l'utilisation de la chambre de compensation à des fins mafieuses par des organisations russes, à des fins de corruption par des industriels et enfin pour le financement d'opérations spéciales par les services secrets français..." Les magistrats parisiens ajoutent: "Les recherches sommaires menées à la suite de la parution de cet ouvrage devaient amener la constatation de l'inanité de ces accusations."Révélation$" décrit le fonctionnement d’un service interbancaire devenu en trente ans un monstre informatique, domicilié au Luxembourg. Sur la base d'un fichiers de clients, le livre révèle l’existence de comptes non publiés. Les microfiches n'ont servi qu'à retracer une transaction entre une banque mafieuse anglo-pakistanaise (la BCCI) et la Banque générale de Luxembourg.
Je n'ai jamais parlé d'organisation (s) mafieuses russes mais j’ai démontré qu'une banque russe -la MENATEP- dont le dirigeant est en prison et contre qui nous avons gagné tous nos procès (24 au total) avait un compte non publié et non rattaché à un compte principal publié dans Clearstream.
Je n'ai jamais évoqué de corruption par des industriels mais j’ai révélé le fait avéré aujourd'hui que des multinationales comme Siemens, Unilever, Shell ou le groupe Accor y avaient des comptes illégaux.
Le paragraphe sur les services secrets ne représente que dix lignes dans un livre de plus de 400 pages. Le sigle DGSE n'était pas celui des services secrets, mais appartenait à la Banque de France, qui s'en servait pour intervenir anonymement sur les marchés financiers.
Quant à "l'inanité" de mes accusations, aucune enquête n'a été menée par la justice en particulier française. Mon livre "La boîte noire" est sorti un an plus tard et a développé et creusé mes thèses. Clearstream a perdu le procès qu’elle m’a intenté sur ce livre. Nous sommes en appel. Une mission d'information parlementaire a repris mon travail, comme des dizaines de journalistes (Nouvel Obs, Inrocks, Canard enchaîné, AFP, Libé, Point, France Inter, France 2). Nous butons depuis le début, avec cette affaire Clearstream, sur le mur judiciaire des paradis fiscaux qui empêchent toute investigation sérieuse.
June 6, 2008
Zapping
Pour comprendre de quoi il s'agit, re-plongeons au coeur des soucis : http://www.assemblee-nationale.fr/rap-info/i2311-611.asp Capisco niente. Nada. Niets. Nothing. Hop !
Yves Lespagnard
June 4, 2008
Sud Ouest
orage
Le parquet de Paris considère en revanche que les charges sont suffisantes pour renvoyer devant le tribunal correctionnel les quatre autres protagonistes du dossier : l'informaticien Imad Lahoud, soupçonné d'avoir falsifié les listings, l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, qui a reconnu être le corbeau, l'ancien auditeur chez Artur-Andersen, Florian Bourges, et l’écrivain Denis Robert, soupçonnés d'avoir été en possession des listings…. J’ai entendu ça hier à longueur de flash radio en allant à Nancy à la galerie Lillebonne où avec mon acolyte Philippe Pasquet, nous installions un Diffamation$ 2, la suite de nos aventures en pays Arty. Pendant que les journalistes énoncent des conneries à la chaîne, que Sarkozy et Villepin continuent à se tirer des bourres via le Parquet de Paris, on s’amusait à coller des bouts de listing sur des murs. C’était très plaisant. Vers 23heures, on avait fini. Et sur un des murs, il était écrit je traîne un orage au dessus de la tête. Vernissage Vendredi. 18 heures.
June 1, 2008
300 000
Love and peace mes biens chers frères,mes bien chères soeurs, nous venons de passer la barre des 300 000 visiteurs... Nous étions à 200 000 en janvier 2008... Pas mal... Pas mal...
un papier int��ressant
un papier intéressant
un dossier int��ressant
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