Nathaël Molaison

“Au nom de quoi, je voudrais demander à Lukas, au nom de quelle douleur, peut-on laisser gagner ce qui cherche à nous anéantir, laisser si facilement cette fausse part du monde nous convaincre de l’absolue nécessité d’y trouver sa place, selon des critères qui ne nous concerneront jamais? On sait bien qu’il vaut mieux lutter sans lutter, on sait bien qu’il vaudra toujours mieux se foutre à poil et danser au milieu de l’arène, même sans armure, plutôt que de disparaître.”
― Hélène Frédérick, Forêt contraire

“Est haute de même
Même pas quat’ pieds et cinq
Ben ratatinée avec une ostie d’permanente
Qu’on dirait un chou-fleur
Pis qu’on sait pas qu’est-ce que sa coiffeuse épaisse
À y a crissé dans tête
Parce qu’à l’a les cheveux mauves”
― Fabien Cloutier, Pour réussir un poulet

“Tout le monde est contraint de trouver de l’argent pour vivre. Personne n’est obligé d’écrire. Cette absence de contrainte apparente plus l’écrivain à un enfant qui joue, qu’à un homme qui travaille – même si ce jeu est nécessaire à la vie pour continuer d’être vivante. S’il y a un lien entre l’artiste et le reste de l’humanité, et je crois qu’il y a un lien, et je crois que rien de vivant ne peut être créé sans une conscience obscure de ce lien-là, ce ne peut être qu’un lien d’amour et de révolte. C’est dans la mesure où il s’oppose à l’organisation marchande de la vie que l’artiste rejoint ceux qui doivent s’y soumettre.”
― Christian Bobin, L’épuisement

“Courage starts with showing up and letting ourselves be seen.”
― Brené Brown, Daring Greatly: How the Courage to Be Vulnerable Transforms the Way We Live, Love, Parent, and Lead