Michael Carpentier's Blog
January 27, 2013
En longue pause…
Ce n’est qu’une évidence, mais il faut quand même le dire pour que ce soit officiel. Ce blogue est en pause depuis (trop) longtemps. Ça devient gênant…
Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. Même chose pour ce blogue, qui voit la fin du tome 1 à partir d’aujourd’hui. Est-ce que je reviendrai pour un tome 2? Peut-être, peut-être pas.
Pourquoi cette interruption? Bonne question…
D’abord, il y a la difficulté de bloguer à propos des tribulations de son entreprise quand nos collègues, employés et clients nous lisent. Je n’ai pas trouvé la distance nécessaire pour y arriver confortablement.
Ensuite, l’érosion causée par les réseaux sociaux. La publication y est facile, mais ce n’est pas une excuse. Les avantages du blogue sont nombreux. Je dirais plutôt que, dans mon cas, leur fréquentation a amené une certaine usure et un besoin de me “retirer dans mes terres analogiques” de plus en plus pressant.
Finalement, le temps. Zengo, Rituels, un projet de chalet de location pour les foodies et quelques autres projets, le bouquin que j’ai écrit, ceux que j’ai lu, la vie en général… On trouve toujours du temps pour ce qui compte, et ce blogue ne fait plus partie de mes priorités pour le moment.
Au cours des prochaines semaines, cette page sera remplacée par une autre, plus statique, qui permettra d’accéder aux archives de ce blogue et de pointer aux endroits pertinents pour le reste. (Les commentaires seront désactivés pour m’éviter d’être victime d’une tonne de spam.)
Merci de m’avoir lu. On se reverra ailleurs, ou plus tard!
–
Michael
July 28, 2012
De la politique
En cette période préélectorale, je vous partage quelques réflexions pertinentes tirées de l’excellent ouvrage “Le monde selon Churchill“, de François Kersaudy.
Celles-ci pourraient être autant de sources de réflexion pour mes amis qui se lancent activement en politique, mais aussi pour ceux qui militent activement sans se présenter officiellement (mais pour combien de temps encore?).
Messieurs, vous avez toute mon admiration. Votre automne sera intense, gardez le cap… et vos valeurs!
–
À propos de ceux qu’on accuse d’être des “vire-capot”.
Sans que cela les exonère de tout cynisme, il faut au moins considérer cet angle avant de tirer des conclusions.
‘“Certains changent de convictions pour l’amour de leur parti : moi, je change de parti pour l’amour de mes convictions”.
Du bon usage d’un parlement
Si vous croyez que la partisanerie et la mauvaise foi sont apparues avec les réseaux sociaux…
‘“Ce qu’il faut à la Chambre, c’est une période de débat tolérant et constructif sur les problèmes de l’heure, sans que chaque discours, de quelque bord qu’il vienne, se trouve dénaturé par les passions d’une élection ou les préparatifs de la suivante”.
De la ligne de parti branchée sur les mouvances de l’opinion publique…
…plutôt que sur un projet de société ou une certaine vision du bien commun (avec laquelle on peut être d’accord ou en désaccord, mais pas douter de la sincérité de ses promoteurs.)
‘“Il me faut expliquer qu’en ce temps-là, nous avions une véritable démocratie politique, conduite par une succession d’hommes d’État, et non une masse inconstante égarée par la presse”.
–
En vacances
–
Puisque j’écris ce court billet juste avant de partir en vacances à un endroit où il me sera difficile de poursuivre et modérer la discussion, je me vois dans l’obligation de fermer les commentaires. On se reprendra!
April 23, 2012
15 secondes
Ça fait quelques jours que je pense à ne PAS écrire ce billet.
Que je me dis que c’est personnel.
Que je me dis que certains y verront une tentative de faire jaser. Ou que je lamente pour rien. Ou que d’autres ont des histoires à raconter bien plus tristes, plus difficiles… (Et donc plus dignes de lecture, avec le voyeurisme que cela suppose?)
Mais ça me reste en tête, alors tant pis. Faut que ça sorte.
–
C’est l’histoire des 15 secondes les plus longues que j’ai vécu depuis plusieurs années. 15 secondes qui ont débuté il y a plusieurs mois.
–
Ça a commencé par des maux de tête. Rien d’alarmant, je suis migraineux depuis mon adolescence. Mais depuis 2 ans, c’est plus fréquent, plus difficile. Différent.
Puis il y a eu quelques autres symptômes : des engourdissements. Des difficultés d’élocution, parfois. Une vue trouble, une sensation, pendant les crises, de marcher à contre-courant dans une rivière alors que je ne faisais qu’essayer de me rendre chez moi en marchant. Une perte de coordination.
Lu comme ça, ça semble évident qu’il y a un problème. Mais quand c’est vécu en un lent crescendo, semaine après semaine, ce n’est qu’a posteriori qu’on se rend compte de l’accumulation de petits symptômes juste un peu plus douloureux, juste un peu plus intenses, juste un peu plus accaparants qu’avant-hier. Que les petits riens finissent par devenir une jolie pile, et que la pile devient de plus en plus grosse.
Et là, une personne que tu ne connais pas, mais qui est une source d’inspiration, meurt. Jeune. Trop.
Et là encore, tu reçois un appel d’un ami d’enfance, qui t’annonce qu’un autre ami d’enfance est mort quelques heures plus tôt. Jeune, trop, lui aussi. Et tu réfléchis à la perte de l’invincibilité qui vient avec l’âge adulte, et tu réalises que ça fait un petit bout de temps que tu n’es plus exactement un adolescent.
La vie n’est pas éternelle, on le sait, mais on ne le SENT pas au quotidien. Ces deux événements rapprochés m’ont fait regarder la pile grandissante de petits symptômes avec un début d’appréhension.
–
31 janvier. Mon anniversaire, et mon premier rendez-vous avec mon médecin pour parler de ma pile. Qu’il trouve bizarre. Pas alarmante au point d’être en panique, mais dérangeante, au point d’hésiter longtemps entre les cases “Urgent” et “Semi urgent” dans la demande d’examen plus poussé qu’il me remet. “T’en fais pas, c’est probablement pas grave, je veux seulement en avoir le coeur net…” Et moi donc.
Et là, je fais quoi? J’en parle à mes proches? Mais c’est seulement un doute, non? Si quelque chose cloche vraiment, je le saurai bien assez tôt. J’ai donc choisi de vivre avec ça quelques jours de plus.
15 février. “Semi urgent”, c’est ce que ça permet. Pas si mal, mais long quand on doute. Examen poussé. IRM du cerveau. 45 minutes plus tard, c’est fait. La technicienne m’avise que les résultats seront envoyés au médecin, et que je dois le revoir pour obtenir les résultats. Elle a vu les images. Elle sait que je le sais. Ça créé une drôle de tension, elle n’y peut rien, elle ne peut pas les interpréter, donner quelque indice que ce soit, c’est normal, on doit attendre que la radiologiste fasse son boulot. Mais c’est difficile de ne pas essayer d’interpréter son regard, l’intonation de sa voix. Sait-elle quelque chose que je devrais savoir, ou est-ce aussi mystérieux pour elle que pour moi?
–
Et là, y’a le dernier sprint avant le lancement de ton livre. Une, puis deux embauches au bureau. Les évaluations annuelles. Le plus gros trimestre, en complexité et boulot à abattre, de la (courte) histoire de ton entreprise. Une conférence à préparer, puis à donner. Un voyage à Haïti pour le bureau, prévu en catastrophe. Un besoin de concentration et d’énergie que tu n’as jamais vécu. Malgré le doute, la vie continue et même s’accélère. Tout bouge, tout tourne de plus en plus rapidement, avec le doute en arrière-plan, toujours le “Et si?” chaque fois que tu essaies de planifier les prochaines semaines, les prochains mois.
–
27 mars. Retour devant le médecin. Pas de stress jusqu’à la salle d’attente. Et encore là. J’ai été trop occupé pour y penser ces derniers jours. Mais assis là, j’ai quelques minutes pour ne penser qu’à ça. Et si jamais? On fera quoi? À qui en parler d’abord, et surtout comment?
“Michael Carpentier, salle 6″.
15 secondes, c’est ce qu’il m’a fallu pour me rendre au bureau du médecin. Je savais qu’en voyant son visage, que je vois régulièrement depuis mon enfance, je saurais. Pas besoin d’attendre. “C’est là que ça se passe… mais quoi donc?”, que je me suis surpris à me poser comme question. Au moment de répondre, j’arrivais dans son bureau. La réponse ne viendrait pas de moi.
Il souriait, du même sourire que quand il me soignait, petit, pour des maux douloureux, mais bénins. Des maux qui passent.
Ça ira.
–
J’ai de la chance : on ne sait pas encore exactement ce que c’est, mais on sait avec certitude ce que ce ne c’est pas. C’est probablement un truc musculo-squelettique, lié à un accident que j’ai eu il y a plusieurs années, et aggravé par une position de travail à améliorer. Bref, je suis en santé malgré les désagréments en apparence inquiétants. Pour le moment, c’est tout ce qui compte.
–
Je suis resté quelques instants dans la voiture avant de repartir.
À penser à tous ces témoignages de victimes de cancer du cerveau, d’anévrismes ou de scléroses en plaques. Aux histoires de guérisons difficiles, mais aussi de luttes perdues en même temps que les rêves qui animaient les malades et leurs familles.
À réfléchir sur les derniers mois, mais surtout à propos des prochaines années.
Tout passe trop vite pour s’autoriser les mauvais compromis, les regrets, les “on verra plus tard”, les rêves par procuration, les “que vont-ils penser?” ou suivre les diktats des autres même quand ils vont à l’encontre de notre propre volonté.
Plus de temps à perdre, le compteur tourne. On le sait tous, mais j’ai vu avancer les aiguilles du cadran pendant 15 secondes. Ça a donné beaucoup de valeur au temps qui reste.
March 28, 2012
Lancement de mon livre "Petit traité de rédaction pour le Web et de stratégie de contenu".
Il y a longtemps que j'y pense et à peu près aussi longtemps que j'y travaille… il était temps !
C'est donc jeudi le 5 avril qu'aura lieu la soirée de lancement de mon petit bouquin intitulé « Petit traité de rédaction et de stratégie de contenu pour le Web ».
Tout le monde est bienvenu, même ceux qui sont des concurrents pendant la journée. Après tout, ce sera un 5 à 7 : à cette heure, tout le monde est copain !
La soirée, qui aura lieu à l'Auberge Saint-Antoine à Québec, a été généreusement organisée par M. Jean-Philippe Bonneau, de la VETIQ.
Comment vous inscrire?
Pour vous inscrire et recevoir une copie dédicacée de mes blanches mains, c'est sur Eventbrite que ça se passe!
Prenez note : il y aura aussi du vin et de délicieuses bouchées. Faites comme si vous étiez venus pour le livre et non pour la bouffe, et on fera semblant de vous croire. L'honneur sera sauf pour tout le monde, et vous repartirez même avec un livre qui prouvera à vos collègues et votre patron à quel point vous êtes un bourreau de travail mondain et cultivé.
March 27, 2012
Lancement de mon livre “Petit traité de rédaction pour le Web et de stratégie de contenu”.
Il y a longtemps que j’y pense et à peu près aussi longtemps que j’y travaille… il était temps !
C’est donc jeudi le 5 avril qu’aura lieu la soirée de lancement de mon petit bouquin intitulé « Petit traité de rédaction et de stratégie de contenu pour le Web ».
Tout le monde est bienvenu, même ceux qui sont des concurrents pendant la journée. Après tout, ce sera un 5 à 7 : à cette heure, tout le monde est copain !
La soirée, qui aura lieu à l’Auberge Saint-Antoine à Québec, a été généreusement organisée par M. Jean-Philippe Bonneau, de la VETIQ.
Comment vous inscrire?
Pour vous inscrire et recevoir une copie dédicacée de mes blanches mains, c’est sur Eventbrite que ça se passe!
Prenez note : il y aura aussi du vin et de délicieuses bouchées. Faites comme si vous étiez venus pour le livre et non pour la bouffe, et on fera semblant de vous croire. L’honneur sera sauf pour tout le monde, et vous repartirez même avec un livre qui prouvera à vos collègues et votre patron à quel point vous êtes un bourreau de travail mondain et cultivé.
December 24, 2011
"Je suis sincèrement désolé".
Au cours des derniers mois, en plus de négliger ce blogue, j'ai eu à gérer un chantier de construction avec tous les aléas que cela amène. Heureusement, mon associé CFD a géré la plus grande partie des travaux, me laissant uniquement mon petit coin chez Zengo dont m'occuper. Heureusement, je le répète.
J'ai donc dû apprendre à composer avec les négligences, erreurs et retards d'un tas de fournisseurs différents, parfois pleins de bonne volonté pendant que d'autres faisaient étalage d'incompétence ou de mauvaise foi, et d'un tas de situations se trouvant quelque part entre les deux.
J'ai appris trois leçons d'affaires lors de ce chantier, maintenant presque achevé :
1) Shit happens
La vie est pleine d'aléas, et les chantiers sont comme la vie, mais à plus forte concentration. Quand on bâtit des choses avec plusieurs personnes, elles-mêmes travaillant pour différentes organisations, en utilisant différents outils aux mains de différents spécialistes et pendant une période de temps assez longue, il est inévitable que les choses partent en vadrouille.
Le contraire est soit une exception, soit un symptôme d'une grande rigidité qui, si elle permet de "livrer à temps", a peut-être aussi comme conséquence de fermer des portes qui auraient du rester ouvertes.
2) Rester zen, mais pas mou
Comme il est inévitable que les choses partent en vadrouille, le client doit apprendre à rester zen, mais aussi à comprendre la différence entre une erreur de bonne foi et un abus manifeste.
S'il est important de tolérer les écarts pour survivre, il faut aussi fixer des limites claires et les faire respecter. Parfois, un peu de communication claire et directe suffit. Plus rarement, il faut cependant montrer les dents, ou simplement faire comprendre qu'on en est capable. Comprenez-moi bien : la phrase précédente débute par "plus rarement", et ce sont les mots les plus importants de l'énoncé.
3) Connaître les mots magiques
Quand les choses sont parties en vadrouille, il y a une expression qui permet d'acheter du temps, de redonner confiance au client déçu à juste titre et de garder le dialogue ouvert et constructif. Les commerçants l'oublient trop souvent, et pourtant elle est fort simple et ne coûte rien :
"Je suis sincèrement désolé".
Pas "Nous sommes sincèrement désolés", comme dans "l'organisation est désolée parce qu'elle risque de perdre les profits venant de votre clientèle". Ça, c'est que disent les drones interchangeables du service à la clientèle des grandes entreprises. Je préfère comprendre "Nous sommes désolés, et les gens qui ont gaffé aimeraient avoir la chance de vous prouver qu'ils sont dignes de confiance à nouveau".
Les gens font des erreurs, pas les organisations, même si celles-ci mettent parfois en place des politiques débiles qui amènent les gens à faire plus d'erreurs, ou à ne pas pouvoir les réparer.
Pas "Je suis sincèrement désolé" alors que votre visage et votre ton me disent "je m'en balance complètement, mais mon patron exige que je fasse semblant du contraire". Ça se sent, se voit et s'entend. C'est pire que de ne rien dire du tout. Si vous n'êtes pas désolé, contentez-vous de régler le problème, ça suffira.
–
Le gérant d'un magasin de meubles a regagné ma confiance (et m'a remis de bonne humeur) en prononçant ces simples mots ce matin.
Après plusieurs problèmes de livraison, des oublis, des délais, j'étais plutôt échaudé. Les employés à qui j'ai parlé jusqu'ici semblaient soient impuissants à régler les problèmes, soit s'en foutre éperdument, ce qui ajoute l'insulte à l'injure.
Ce matin, le gérant du magasin a agit comme une personne responsable et m'a appelé, le 24 décembre, pour me dire simplement ceci : "M. Carpentier, c'est Untel du magasin Untel. J'ai appris que vous aviez eu des problèmes avec la livraison de vos meubles. Je suis vraiment désolé, et nous ferons ce qu'il faut pour régler ça le plus rapidement possible."
Une conversation agréable a suivi, nous avons trouvé facilement un terrain d'entente et terminé la discussion sur les voeux habituels de la saison, mais avec une sincérité inhabituelle dans la voix.
Ce n'est pas plus compliqué que ça.
Shit happens, mais je suis sincèrement désolé.
Facile, gratuit, low tech et efficace.
À appliquer en 2012.
“Je suis sincèrement désolé”.
Au cours des derniers mois, en plus de négliger ce blogue, j’ai eu à gérer un chantier de construction avec tous les aléas que cela amène. Heureusement, mon associé CFD a géré la plus grande partie des travaux, me laissant uniquement mon petit coin chez Zengo dont m’occuper. Heureusement, je le répète.
J’ai donc dû apprendre à composer avec les négligences, erreurs et retards d’un tas de fournisseurs différents, parfois pleins de bonne volonté pendant que d’autres faisaient étalage d’incompétence ou de mauvaise foi, et d’un tas de situations se trouvant quelque part entre les deux.
J’ai appris trois leçons d’affaires lors de ce chantier, maintenant presque achevé :
1) Shit happens
La vie est pleine d’aléas, et les chantiers sont comme la vie, mais à plus forte concentration. Quand on bâtit des choses avec plusieurs personnes, elles-mêmes travaillant pour différentes organisations, en utilisant différents outils aux mains de différents spécialistes et pendant une période de temps assez longue, il est inévitable que les choses partent en vadrouille.
Le contraire est soit une exception, soit un symptôme d’une grande rigidité qui, si elle permet de “livrer à temps”, a peut-être aussi comme conséquence de fermer des portes qui auraient du rester ouvertes.
2) Rester zen, mais pas mou
Comme il est inévitable que les choses partent en vadrouille, le client doit apprendre à rester zen, mais aussi à comprendre la différence entre une erreur de bonne foi et un abus manifeste.
S’il est important de tolérer les écarts pour survivre, il faut aussi fixer des limites claires et les faire respecter. Parfois, un peu de communication claire et directe suffit. Plus rarement, il faut cependant montrer les dents, ou simplement faire comprendre qu’on en est capable. Comprenez-moi bien : la phrase précédente débute par “plus rarement”, et ce sont les mots les plus importants de l’énoncé.
3) Connaître les mots magiques
Quand les choses sont parties en vadrouille, il y a une expression qui permet d’acheter du temps, de redonner confiance au client déçu à juste titre et de garder le dialogue ouvert et constructif. Les commerçants l’oublient trop souvent, et pourtant elle est fort simple et ne coûte rien :
“Je suis sincèrement désolé”.
Pas “Nous sommes sincèrement désolés”, comme dans “l’organisation est désolée parce qu’elle risque de perdre les profits venant de votre clientèle”. Ça, c’est que disent les drones interchangeables du service à la clientèle des grandes entreprises. Je préfère comprendre “Nous sommes désolés, et les gens qui ont gaffé aimeraient avoir la chance de vous prouver qu’ils sont dignes de confiance à nouveau”.
Les gens font des erreurs, pas les organisations, même si celles-ci mettent parfois en place des politiques débiles qui amènent les gens à faire plus d’erreurs, ou à ne pas pouvoir les réparer.
Pas “Je suis sincèrement désolé” alors que votre visage et votre ton me disent “je m’en balance complètement, mais mon patron exige que je fasse semblant du contraire”. Ça se sent, se voit et s’entend. C’est pire que de ne rien dire du tout. Si vous n’êtes pas désolé, contentez-vous de régler le problème, ça suffira.
–
Le gérant d’un magasin de meubles a regagné ma confiance (et m’a remis de bonne humeur) en prononçant ces simples mots ce matin.
Après plusieurs problèmes de livraison, des oublis, des délais, j’étais plutôt échaudé. Les employés à qui j’ai parlé jusqu’ici semblaient soient impuissants à régler les problèmes, soit s’en foutre éperdument, ce qui ajoute l’insulte à l’injure.
Ce matin, le gérant du magasin a agit comme une personne responsable et m’a appelé, le 24 décembre, pour me dire simplement ceci : “M. Carpentier, c’est Untel du magasin Untel. J’ai appris que vous aviez eu des problèmes avec la livraison de vos meubles. Je suis vraiment désolé, et nous ferons ce qu’il faut pour régler ça le plus rapidement possible.”
Une conversation agréable a suivi, nous avons trouvé facilement un terrain d’entente et terminé la discussion sur les voeux habituels de la saison, mais avec une sincérité inhabituelle dans la voix.
Ce n’est pas plus compliqué que ça.
Shit happens, mais je suis sincèrement désolé.
Facile, gratuit, low tech et efficace.
À appliquer en 2012.
July 17, 2011
Sur le fil du rasoir*
Ceux qui me côtoient le savent déjà : j'ai démarré une nouvelle entreprise.
Ma première entreprise s'appelle Zengo. On fait dans l'accompagnement en affaires électroniques, le marketing Web et tout le tralala. J'adore ça. Les affaires vont très bien, merci.
Les défis sont nombreux et stimulants.
Dans un domaine qui bouge aussi vite que le Web, on n'a jamais fini de faire le tour du jardin.
Mais…
…il commence à y avoir des patterns qui émergent et qui reviennent. Des réussites et des échecs de plus en plus prévisibles. Ce début d'impression de déjà vu, même si on est -encore- émerveillé.
L'expérience, une lame à deux tranchants*
J'imagine que c'est le fruit de l'expérience : ne plus s'endormir tous les soirs en redoutant la fin pour le lendemain. Parce que les affaires vont bien, et que ça devrait continuer tant qu'on restera rigoureux et ouverts au changement. Fini l'anxiété.
Alors, pourquoi se compliquer la vie en démarrant autre chose?
Parce que ça fait plus de 10 ans que je suis dans le service-conseil, dans le commerce des idées. J'aime encore ça. Mais j'ai une envie de concret, d'objets créés avec amour qu'on peut manipuler.
Parce que ça fait plus de 10 ans que je travaille avec des clients qui doivent gérer la politique d'environnements complexes. J'ai appris à comprendre ça. Mais j'ai une envie de choses simples, de petits gestes humains accomplis par plaisir, pour soi, quand on enlève la cravate.
Parce que ça fait plus de 10 ans que je parle de stratégie d'affaires électroniques à des dirigeants ou des gestionnaires. J'aime encore ça. Mais j'ai un petit fantasme à assouvir : cette fois, je vais faire des trucs pour moi, même si c'est à petite échelle.
Parce que je refuse de m'endormir parce que c'est confortable.
Et pour le simple plaisir de jouer.
Qu'est-ce que j'ai à perdre?
Dans le meilleur des cas, cette expérience fera de moi un meilleur consultant en affaires électroniques… qui aura appris d'un succès.
Dans le pire des cas, cela fera de moi un meilleur consultant en affaires électroniques… qui aura appris d'une erreur. Faut pas avoir peur de les admettre : tous ceux qui tentent des trucs régulièrement en font, et c'est comme ça qu'ils s'améliorent.
Dans tous les cas je me serai amusé, j'aurai appris des trucs dans un domaine différent, connu des gens intéressants, maintenu ma motivation et assouvi ma curiosité. Pas si mal.
Alors bon, c'est quoi ce truc?
Ma nouvelle entreprise s'appelle "Rituels". Je vendrai des produits de rasage traditionnel et de soins pour hommes : rasoirs de sûreté, rasoirs droits, produits de rasage ou d'après-rasage et tout le tralala.
Étonné? Je le suis moi-même, mais ce sont des produits que j'utilise depuis quelques années. J'ai écrit un billet à ce sujet il y a quelques années, et son trafic ne cesse de me surprendre. L'intérêt existe bel et bien, on verra maintenant si nous pouvons en faire une entreprise rentable.
Pourquoi le rasage traditionnel?
Le rasage est un geste associé aux souvenirs de nos pères et de nos grands-pères. Ça touche un peu la nostalgie.
Le rasage est aussi associé à la masculinité. Vos copines seront contentes. Vous n'avez pas idée du nombre de commentaires intrigués que j'ai de la part de dames qui adorent l'idée de voir leur mari/copain/amant se raser avec un truc en acier trempé. Freud mijoterait une explication passionnante, j'en suis sûr.
Alors qu'avant les hommes devaient prendre leur temps pour se raser, les rasoirs modernes offrent de l'efficacité. Fini le blaireau, le temps passé à préparer sa barbe, l'eau chaude sur le visage, la concentration nécessaire pour éviter que le tout se termine en bain de sang… Si vous êtes pressé, c'est parfait.
Mais vous n'avez aucun plaisir.
Et si vous aviez envie de prendre un peu de temps pour vous? D'une petite heure par semaine où vous seriez le roi de la salle d'eau, où vous pourriez vous vider la tête pendant que vous vous concentrez sur un geste simple qui demande de la précision, où vous ne seriez pas pressé? Pourquoi ne pas transformer une obligation en moment de détente?
J'aimerais que Rituels soit votre yoga du dimanche matin. L'équivalent d'un (bref) voyage de pêche à la mouche sans avoir à vous déplacer.
Votre copine a son spa et son massage? Prenez votre temps, adoptez un rituel.
–
* Je suis le roi du jeu de mots et de l'humour subtil. Bientôt dans un journal Voir près de chez vous.
May 19, 2011
2 (très bons) emplois en marketing disponibles en Beauce.
Quand un client cherche un employé pour occuper un poste relié au Web, il me fait toujours plaisir de relayer le message ici.
Et quand 2 clients cherchent un employé pour occuper un poste relié… Bon. Vous comprenez l'idée… ;)
Boa-Franc cherche un coordonnateur en communication-marketing. (St-Georges, en Beauce).
Groupe Victor cherche un directeur du marketing (aussi à St-Georges, en Beauce).
May 14, 2011
Stage en marketing Web et animation de réseaux sociaux (Québec).
Nos partenaires de chez AFI Expertise sont à la recherche d'un étudiant-stagiaire possédant les connaissances pour l'appuyer dans ses démarches visant à améliorer son positionnement sur Internet. La personne retenue doit avoir un intérêt marqué (et démontrable) pour les réseaux sociaux et le marketing Web.
Ce stage rémunéré est d'une durée de 12 semaines (35 heures par semaine).
Dans le cadre de son stage, la personne accompagnera les responsables de la mise en marché et des communications pour les activités suivantes :
Participer à la mise en place des campagnes de promotion Web en lien avec les produits-services de l'entreprise. Ces campagnes seront destinées à des segments de clientèle dans l'objectif d'augmenter le nombre d'inscriptions aux formations en ligne et par téléphone.
Participer à la stratégie de positionnement sur les réseaux sociaux (ex. : Facebook et LinkedIn). Animer et gérer les comptes sur les réseaux sociaux.
Participer à la mise en place d'une stratégie de recrutement à l'aide des réseaux sociaux (ex. : LinkedIn).
Participer à l'élaboration d'une politique d'utilisation des réseaux sociaux pour l'entreprise.
Mesurer les résultats des différentes actions à l'aide de l'outil Google analytics.
Documenter tous les processus, les outils, les projets et les tâches réalisés au cours du présent stage.
Autres précisions :
Début du stage : fin mai 2011
Fin du stage : septembre 2011
Possibilité de poursuivre selon le concept d'alternance travail-étude au cours de l'automne 2011.
Profils académiques recherchés :
Affaires électroniques, marketing Web
Ressources humaines
Administration, management
Autres expertises pertinentes
À propos d'AFI Expertise
AFI Expertise est une entreprise de Québec qui se distingue par son centre de formation et par son offre intégrée en services-conseils stratégiques. AFI a considérablement élargit ses rangs au cours des dernières années. Comptant sur une douzaine d'employés en 2003, l'entreprise est en pleine croissance et se compose actuellement d'une équipe de plus de 60 personnes.
Intéressé?
Faire parvenir votre candidature à :
Marie-Claude Bélanger
marie-claude.belanger@afiexpertise.com
(418) 626-2344


