H.V. Gavriel's Blog

Comme chaque fin d’année, l’heure est au bilan. Je crois que ce qui caractérise cette année 2024, c’est le renouveau, à tous les points de vue. A titre personnel, j’ai franchi le cap d’une nouvelle décennie, et curieusement, je le vis bien. Je me sens plus jeune que jamais, même si mon reflet dans un miroir essaye de me dire le contraire (mais comme je n’y vois plus rien sans mes lunettes, je ne l’écoute pas ! )

A titre professionnel, c’était une année de profonde transformation de mon entreprise. Rien n’a été facile,  mais nous nous sommes battus, et remis debout,  en ordre de marche. Oui, mon vocabulaire est un peu guerrier, mais être chef d’entreprise en France, c’est un combat de tous les instants. Aujourd’hui la page est tournée sur quelques années noires et je retrouve du plaisir à aller travailler.

Et toute cette énergie déployée m’a aussi servi  dans le cadre de mon activité d’autrice. J’ai retrouvé de la régularité dans mes séances d’écritures et si elles se limitent aux weekend et jours fériés (auteur du dimanche n’a jamais été aussi vrai  ) , elles sont dans l’ensemble fructueuses.

Après une énième réécriture, j’ai eu la joie de voir enfin Faits divers publié chez Juno  Publishing. La fin d’une aventure et le début d’une nouvelle vie pour cette histoire que j’aurai porté bien longtemps. En effet, les premiers mots de Faits divers, je les ai écrit en 2013. Ce n’était alors qu’une novella. Elle a dormi quelques années au fond de mes fichiers puis j’ai décidé de reprendre cette histoire et d’en faire un roman  quand je me remettais difficilement de ma panne d’écriture post Covid. Incapable de me concentrer sur un seul projet d’écriture, flottant d’un texte à l’autre, épuisée physiquement et moralement, ce projet de réécriture a été mon ancre durant l’année 2022, et encore en 2023. Et enfin en 2024, je l’ai estimé suffisamment abouti pour l’envoyer en soumission. Et quel plaisir de le voir en papier sur mon étagère !  

Faits divers

Il est trop tôt, moins d’un mois après sa sortie, pour savoir si lectorat sera au rendez vous, alors que  le thème est loin d’être mainstream, que les romances de Noel trustent le marché en cette fin d’année, et que beaucoup de lecteurs de MM ignorent mon existence, tant le temps s’est écoulé  depuis ma dernière sortie, il y a presque 4 ans maintenant (c’est Magik T2 en Février 2021). On verra bien. Pour le moment,  je suis juste heureuse que  les mots soient revenus, que l’écriture ait repris toute sa place dans ma vie. Heureuse d’avoir pu recréer Faits divers comme je le voulais et de l’avoir mis au monde une nouvelle fois. Heureuse de voir que ceux qui l’ont lu, même s’ils ne sont pas encore très nombreux, l’ont aimé. Et heureuse d’avoir participé de nouveau à la Ycon avec toute la team Juno, et fais de belles rencontres avec d’autres auteurs et autrices.

Et avec cette énergie et cette bonne humeur retrouvée, j’ai bien évidemment des projets pour 2025 ! Ma participation au salon Ready , Set Romance en mars 2025 à Villejuif, en tant qu’invitée tout d’abord. J’en suis très honorée et heureuse  évidemment. (Combien de fois ais-je écrit le mot « heureuse » dans cet article ? De quoi rendre fou Antidote et consorts ^^. Mais je m’en fous, je suis heu.. enfin, vous avez compris le concept   ) . Et je compte bien être à  la Ycon à Montreuil aussi en fin d’année.

Puis je l’espère, cette année 2025 verra la publication d’un nouveau roman. Un romantasy selon le terme consacré, avec un prince et des mercenaires, un dragon et des loups,  que je n’ai pas encore fini d’écrire, mais que j’espère terminer avant la fin de l’année 2024 (oui, je sais, il ne reste que quelques jours …. ) .

Je parle bien sûr du premier jet, donc il faudra encore quelques semaines/mois de travail, relecture/correction/réécriture/re correction, re relecture, avant de considérer que j’ai un manuscrit  susceptible d’être envoyé en soumission. Et encore des mois, en supposant une réponse positive, pour les corrections édito, la préparation, et une publication qui sera fonction du planning de sortie de la ME.  Pas pour tout de suite donc, mais avant la fin de l’année 2025. 

Et dés que j’aurais envoyé le manuscrit, je vais pouvoir attaquer un autre projet. Le problème n’est pas de trouver une idée, j’en ai PLEIN et pas mal de synopsis ou d’embryons d’histoires dans mes fichiers (je viens de recompter, j’en ai 24 en tout ^^ ),   c’est plutôt de faire un choix, car en n’écrivant que les weekends et vacances, je ne peux pas me permettre de me disperser entre plusieurs histoires,  je ne dois en retenir qu’une et me concentrer sur elle. En sachant qu’il me faut , au mieux 9 mois, le temps d’une grossesse, pour arriver à finir, et souvent  bien plus. Du coup, c’est toujours un moment un peu spécial pour moi, entre l’excitation d’entamer un nouveau projet, et la tristesse de laisser les autres au placard pour des mois encore, ou des années. Ou à jamais. Entre la joie d’avoir rencontré l’écriture comme moyen d’expression et le regret  de l’avoir rencontré si tard dans ma vie. Mais c’est ainsi et je n’ai jamais laissé les regrets, les doutes ou la tristesse m’empêcher d’avancer. Donc j’ignore encore quel sera mon prochain projet, et  comme toujours, ma Muse aura le dernier mot à ce sujet. Alors rendez-vous en 2025 pour en savoir plus sur mes futurs romans.

D’ici là, je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et de merveilleuses lectures

YCON 2024

Long time no see, les amis et j’en suis vraiment désolée, mais 2024 sera l’année de mon retour à l’écriture Je serai présente à la Ycon 2024 à MONTREUIL, les 9 et 10 décembre 2024, sur le stand de JUNO PUBLISHING, avec une nouveauté !

Planning des dédicaces à venir, et plus d’information sur ma nouvelle sortie également

Dernière journée de l’année, c’est traditionnellement l’heure du bilan. Il s’est passé beaucoup de choses, des bonnes et des moins bonnes, dans ma vie privée et dans mon travail et il y a encore bien des difficultés à venir pour le début de 2023. Mais côté vie d’auteur, c’est plutôt le calme plat. Je ne vais pas me plaindre cependant, ce calme n’était pas négatif, ni inutile, j’ai pu enfin vaincre cette terrible panne qui m’a paralysée pendant plus d’un an, et me remettre à l’écriture. De manière un peu chaotique au début, jonglant entre les histoires, incapable de me focaliser sur un projet, de mettre de la régularité dans mes sessions d’écriture. Au fil des mois, j’ai quand même fini par revenir à une certaine routine d’écriture, même si je n’ai plus le rythme d’avant, et j’ai réussi à me concentrer sur un projet: la réécriture complète d’un vieux manuscrit, Faits divers. Elle est aujourd’hui terminée, et je suis actuellement dans la dernière phase des corrections, pour tenir compte des remarques pertinentes de mes deux primo-lectrices (un grand merci à vous les filles ). J’ai pu aussi replonger dans l’ambiance incroyable de la Ycon, après 4 ans sans aucun salon, et que ça fait du bien ! Revoir mes lecteurs, mes amis auteurs ou éditeurs, échanger sur la littérature MM, refaire des projets… c’était comme une bouffée d’oxygène, et un rappel de ce qui me motive à écrire et publier : pas seulement ce besoin viscéral de créer et de faire sortir les émotions que j’ai en moi au travers des mots puisque je n’y arrive plus avec les pinceaux, mais l’envie de partager mes univers et mes personnages avec mes lecteurs, de les voir s’en emparer, le adopter, les chérir et leur faire une petite place dans leur propre vie. Alors merci à vous tous , mes lecteurs fidèles et passionnés, dans les moments difficiles, vous êtes toujours là pour m’envoyer des petits mots qui m’aident à continuer. Je ne vais pas vraiment m’avancer sur mes projets pour 2023, en dehors d’envoyer Faits divers en soumission quand j’en aurais fini avec lui, j’ignore encore de quoi demain sera fait. Mais j’ai pas mal d’idées Je vous souhaite à tous une bonne fin d’année

Mon bilan 2018 se terminait dans la maladie et dans la crainte, et c’est de la même manière que commence le bilan 2019. Réveillon au son de l’ambulance, café infect de distributeur et comme décor, la misère des urgences à l’hôpital. Semaines difficiles, retour à la maison, et de nouveau l’attente. Nos vies, notre avenir, nos espoirs suspendus à un simple coup de téléphone. Et puis la greffe. La terreur, l’espoir, le moindre souffle qu’on guette, prendra, prendra pas. Les bonnes nouvelles, les moins bonnes, les sourires, les complications. Il a fallu être une guerrière encore quelques temps, pas la place d’être une auteure. Et puis, la guérison, miraculeuse, la sortie de l’hôpital, la convalescence. Chaque jour de mieux en mieux , chaque jour à essayer de reprendre pied dans notre vie. Pas à pas, se reconstruire, se persuader que c’est terminé, qu’il n’y a plus besoin d’avoir peur, que l’on peut de nouveau faire des projets. Essayer de ne pas s’écrouler maintenant que je n’ai plus besoin d’être forte pour deux…

Dans ce contexte, impossible de présenter un vrai bilan d’auteure, je l’ai si peu été.

Aucun salon, une présence en pointillé sur les réseaux sociaux jusqu’à l’été.

J’ignore encore comment j’ai fait pour écrire Double jeu, le tome 1 de ma nouvelle série Magik, entre le moment où mon homme était au plus mal, et celui ou il a été guéri. Faire courir les doigts sur mon clavier en rentrant le soir d’une journée de travail et d’une soirée à l’hôpital, griffonner des plans, des scènes, des dialogues, quand je restais à la maison pour veiller mon compagnon, l’oreille aux aguets de son souffle. Retenir mes larmes dans les scènes d’émotion de peur de voler en éclats. Instiller de l’humour dans les dialogues quand je ne parvenais plus à sourire. Pourtant, écrire ce livre n’a jamais été une épreuve, bien au contraire. Un dérivatif, une évasion. Un besoin de raconter la vie des autres quand la mienne semblait se déliter. Kit et Kat m’ont tenu compagnie quand je me sentais si seule. Alors, cela a été particulièrement difficile de les laisser partir à la rencontre du lectorat. J’ai toujours de l’appréhension avant chaque sortie, cette fois, on a atteint des sommets ! Pas de métamorphes, une ambiance plutôt dystopie qu’urban fantasy, deux point de vue en alternance, et du MM autant que du MF. Mais l’accueil a été chaleureux.

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Voilà tout pour mon bilan 2019. C’est bien maigre, une seule publication, et zéro salon, mais je m’en contente avec joie, parce que le plus important n’était pas là. Le plus important, c’est que mon mari soit guéri et que sa greffe ait réussi. C’est que l’écriture a été ma compagne et ma consolation quand tout partait à vau l’eau. C’est que mes lecteurs soient au rendez vous de cette nouvelle série. C’est que j’ai pu consacrer trois mois pleins à avancer un projet de romance historique qui me tient vraiment à cœur. C’est que je puisse sereinement refaire des projets d’avenir. Et dans mes projets d’auteure pour 2020, il y a la suite de Double Jeu que je suis en train d’écrire, il y a ce premier spin off des Loups de Riverdance que j’aimerais bien commencer, il y a encore et toujours cette romance historique qui finira bien par voir le jour, même si je ne sais pas quand. Et puis, il y a les salons où j’ai hâte de retourner, pour voir mes lecteurs et mes amis auteurs. Livre Paris, ça, c’est sûr. Peut-être d’autres. Et la Ycon, que je ne voudrais rater pour rien au monde, même si j’ignore encore si j’y serais comme auteur ou simple visiteuse. La vie continue, et c’est magnifique. Passez de bonnes fêtes.

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Difficile de faire un bilan sincère de cette année 2018 et de mes projets en tant qu’auteur, sans aborder un peu ma vie privée, cette fois, bien que je n’aime pas cela.

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2018 a commencé en fanfare. L’engouement des lecteurs pour ma série des Loups de Riverdance m’a donné des ailes pour l’écriture du 5ème et dernier tome. Je voulais un final à la hauteur de cette saga quasiment « familiale », une histoire qui marque à la fois la fin d’un cycle, et un renouveau. [image error]

Si j’en crois l’accueil qui lui a été fait depuis sa sortie le 21 novembre, le pari est réussi. C’est un grand bonheur pour moi, un déchirement aussi que d’abonner la meute et tous ces personnages qui vivent dans ma tête, et dans mon cœur, depuis plus de 6 ans. Bien sûr, j’ai en projet une série spin off, avec certains personnages secondaires, mais ce n’est pas encore fait, et puis, on ne sera plus au sein de la famille Cleary….

 

 

 

En mars 2018 est sorti la réédition du Journal d’une robe noire, aux éditions Milady. J’étais très émue de cette renaissance, à dire vrai bien plus nerveuse que lors de sa première parution chez Textes Gais, dans l’indifférence générale, alors que personne ne me connaissait. (voir ici  BILAN 2017 )  5 ans plus tard, cette réédition m’offre une chance unique de voir ce livre qui me tient tellement à cœur sortir de son confortable petit ghetto et conquérir de nouveaux lecteurs. Il est encore un peu tôt pour en juger, mais j’ai eu le plaisir et l’honneur de le voir remporter le prix du roman gay 2018 dans la catégorie Meilleure romance, ex aequo avec un roman de Thomas Andrew.  !!

 

Et n’en déplaise aux esprits cyniques qui, incapables de se réjouir du bonheur des autres, s’empressent de le déchiqueter à coup de sarcasmes, je suis très fière de ce prix et ravie d’admirer le bandeau rouge qui décore le roman. [image error]

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2018, c’était aussi une année riche en salons, au point que j’ai du refuser deux invitations, faute de temps et de disponibilités. Ca fait un peu mal au cœur. Mais j’ai profité d’autant plus de ceux où je me suis rendue.

Tout d’abord, le salon Livre Paris, où j’étais pour la première fois non plus en visiteuse mais en invitée sur le stand de Milady.  Pour les reportages des années précédentes, voir  ici (   Mon SDL 2017;  SDL 2016 SDL 2015 )

Un excellent moment de rencontre avec mes lecteurs, lors des séances de dédicace du Journal, de retrouvailles avec mes amis auteurs et éditeurs, et de complicité avec toute la team Bragelonne/milady.

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L’occasion aussi de tester in vivo toute la « considération » (j’espère que vous sentez le sarcasme des guillemets) que les organiseurs manifestent envers les auteurs qui font vivre leur salon, juste après le bras de fer du #PayeTonAuteur, mais c’est un autre débat.

 

En mai, c’était Auriol, et le salon Des livres et des Hommes, 2ème édition. (Pour la 1èe édition, voir par là : Des Livres et des Hommes ) .Toujours aussi convivial, familial et agréable, des fou-rire et des amis !

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Juillet, c’était la Japan Expo. Un rendez vous incontournable pour mes petits Loups, et mes lecteurs toujours au top ! ( Voir les années précédentes : Japan Expo 2017,    Japan Expo 2016  )

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Mais cette fois, le sourire est  un peu forcé. Un mois plus tôt, nous apprenions une mauvaise nouvelle concernant la santé de mon mari. Trois semaines et une hospitalisation plus tard, le couperet tombait : il lui faut une greffe du foie.

Salon du Livre gay à Paris, fin Août.  Une courte escapade de 24 h, grâce au soutien familial,  la dernière avant longtemps et je le sais.  Je profite à fond de mes amis auteurs et lecteurs.

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Depuis, nos vies sont entre parenthèses. Parfois à l’hôpital parfois à la maison. Du mieux, et du moins bien, des hauts et des bas. Il y a eu un parcours du combattant médical avant de pouvoir être inscrit sur la liste des receveurs pour une transplantation. Maintenant, il y a l’attente… J’ai été contrainte d’annuler ma participation à la Y/con où il était prévu que j’anime une conférence et que je fasse le lancement de Sean.  Et bien évidemment je n’ai pu prendre aucun engagement pour 2019. Je ne sais pas ce que nous réserve l’avenir. J’attends, profitant au mieux des moments d’accalmie avec mon homme,  essayant de ne pas trembler chaque fois que le téléphone sonne. Difficile de faire le bilan de cette année 2018 si satisfaisante en tant qu’auteur et si  douloureuse au plan personnel. Difficile  de faire le moindre projet pour l’année à venir, alors que je suis  comme une funambule. Je  continue d’écrire, même si parfois ma Muse n’y est pas, car l’écriture est un moyen de m’évader et d’oublier ma peur. Et j’espère qu’une fois cette épreuve terminée , je pourrais de nouveaux faire des projets, songer à l’avenir,  vous parler de tout ce que j’ai envie d’écrire, et vous retrouver en salon. Avec de la chance, à la Y/con 2019, avec le tome 1 de ma nouvelle série d’urban fantasy. Et peut-être qui sait, dès la Japan Expo avec mes Loups, pour discuter des futurs spin off ? En attendant, bonnes fêtes de fin d’année à tous. Profitez de vos proches et n’oubliez pas de leur dire combien vous les aimez.

J’ai toujours aimé l’Histoire, autant que les histoires. De toutes les matières, c’est celle que je préférais à l’école, on peut même dire la seule. Celle qui m’enthousiasmait, m’apprenait le monde et les hommes, celle qui me poussait à chercher plus loin, à découvrir seule ce que les programmes scolaires trop répétitifs ne m’enseignaient pas. J’ai même rêvé devenir historienne ou paléo-archiviste, je souhaitais intégrer l’École des Chartes. Ma situation familiale et économique m’en a empêchée, et j’ai choisi une autre voie. Pourtant, je n’ai jamais vraiment tourné le dos à l’histoire. A l’université, que j’ai fréquenté de longues années jusqu’au doctorat et une thèse qui m’a servi à caler les portes, j’ai choisi toutes les options que je pouvais en rapport avec l’histoire. Dans mes lectures, les romans historiques ont tenus un rôle majeur, avant même la SFFF. Quand j’ai découvert la romance (MF à l’époque), c’était grâce à la romance historique, la seule que j’ai aimé d’ailleurs, et dans le MM, c’est encore l’appel de l’histoire qui me fait me ruer sur certains titres. Alors, quand j’ai commencé à écrire… forcément, j’ai rêvé d’écrire un roman historique ! Mais cela me paraissait trop hasardeux, trop ambitieux. Je m’étais lancée sans filet dans l’écriture, en choisissant du MM Fantasy avec des références bibliques, j’avais envoyé mes manuscrits sans réfléchir à des éditeurs, c’était un pari fou et risqué, et ça m’avait amusée. Mais écrire un roman historique ? Il fallait , pensais-je alors, être un « vrai » auteur. Et un sacré chercheur. Parce que si je vérifie déjà tous les détails pour la crédibilité de mes histoires, même fantastiques, de la durée d’un vol à la distance entre deux villes, en passant par le système judiciaire américain, et la hauteur du bâtiment des pompiers de Tacoma, pour juste quelques lignes dans une série, qu’en sera-il dans un historique ? Mais quand même, je n’ai pas pu m’empêcher d’y penser. D’inventer une histoire, dans le torrents des siècles. De faire des recherches, de ci de là, occasionnellement, sur la période qui m’intéressait. Et puis est venu mon personnage principal. Il est là, dans ma tête. Tendre et remuant. Et j’ai su que je l’écrirais un jour, son histoire dans l’Histoire. Même si je ne me sens pas encore tout à fait prête, pas assez « pro ». Même si j’ai encore tant à apprendre sur l’écriture, et tant à apprendre de cette période historique complexe et foisonnante que j’ai choisi. Même si je me complique encore la tâche en prévoyant pour mon héros tant de voyages. Même si la romance historique n’a plus la cote, et que la plupart des éditeurs ont arrêté leurs collections. Peu m’importe. Je l’écrirai, ce roman. A vrai dire, j’ai déjà commencé. Même si je sais que la route sera longue et semée d’embûches. Omnia Vincit Amor …

 

 

 

Voici venir le temps du périlleux exercice du bilan

Oups, les jours et les semaines passent et je n’ai toujours pas fait mon petit compte-rendu de la Japan Expo 2017, où j’ai eu le plaisir d’être invitée une fois de plus sur le stand de Milady/Bragelonne !

Que dire de cette convention ?  Manga, jeux vidéos, cosplay… Tout cela est à des années lumière de moi Lol ! Pas ma jeunesse ni ma culture (je ne peux même pas dire que j’aimais Goldorak quand j’étais petite, c’est dire… mais je me rappelle encore de la chanson du générique de Capitaine Flamme toutefois 

 

Le 23 juin 2013 paraissait Le Journal d’une robe noire. Mon second roman, mais le premier à être publié.  Une fois encore une énorme merci, du fond du cœur, à mon cher éditeur Pedro Torres, le premier à avoir cru en moi. 4 ans déjà, c’est fou ! Personne ne me connaissait, il n’y avait ni attente, ni pression, juste la fièvre de l’écriture, une totale liberté, le besoin de jeter les mots sur le papier. Je venais d’écrire Lucas, 1000 pages en tout juste 4 mois et j’ai aussitôt enchainé avec le Journal, sans répit ni repos.

Comme beaucoup d’auteurs, je suis un buvard, une éponge, je me gorge du monde qui m’entoure : images, sons, odeurs, émotions, anecdotes, des milliers de petites choses qui un jour, par une mystérieuse alchimie, ressurgissent du fin fond de mon cerveau en un tout cohérent, l’intrigue d’un roman, une scène, un personnage… Et plus j’écris, plus j’ai de choses à écrire, chaque idée en amène une nouvelle, chaque roman contient en germe le suivant. L’idée nourrit l’écriture, l’écriture déclenche l’idée, c’est un peu comme l’histoire de la poule et de l’œuf. Parce que je suis  curieuse, et me pose toujours la question fatale du « et si … » .  N’est-ce pas le propre de  l’auteur,  cette Muse toujours en mouvement, toujours agitée, qui à chaque étape d’un manuscrit vous susurre à l’oreille que le chemin choisi n’est pas le seul, et qu’il y en a tant d’autres à explorer ?

Le Journal d’une robe noire, c’est l’un de ces chemins que j’ai refusé de prendre dans le roman que j’étais en train d’écrire, savoir le tome 1 des Loups de Riverdance.  Ce chemin qui aurait vu Lucas se retrouver  veuf après dix ans de bonheur. Je n’ai pas voulu cela, je n’ai pas pu le faire ( et tant mieux,  je crois que je me serai fait brûlée en place publique Lol ! )

Mais l’idée de raconter au jour le jour la chronique d’un deuil et d’une reconstruction, de la perte et du lent chemin vers la guérison et la lumière, cette idée là m’est restée. Et à peine avais-je mis le point final à l’histoire de Lucas que j’ai enchainé sur celle de Bastien. Tout aussi fiévreusement qu’avec mon petit démon, j’ai rempli des pages et des pages d’un cahier Clairefontaine, pendant des vacances en Turquie.  Assise en tailleur sur ma chaise longue, un paréo sur les épaules pour éviter les coups de soleil, les larmes coulant sur mes joues, sans me préoccuper des regards curieux ou gênés autour de moi. Enfermée dans une bulle qui a perduré bien après mon retour, et ne m’a vu sortir que deux mois plus tard, vidée, épuisée mais apaisée, une fois le mot fin apposé.

Les éditeurs qui ont lu le manuscrit ont tous pensé que j’étais un homme et que cette histoire était autobiographique 

Cet évènement est né d’une idée un peu folle , celle de notre amie et collègue Angie Le Gac, qui faute de pouvoir se déplacer en salon, a eu l’idée de déplacer un salon jusqu’à elle, dans son petit village d’Auriol.  Et parceque c’était fou, que c’était drôle , que c’était Angie et sa folle énergie, on a dit oui. Et on a sacrément bien fait !!

Petit dîner chez Angie du samedi soir, en toute simplicité, avec pizza et rosé… et non, malgré les pulls en laine, on était pas en plein hivers, mais presque en mai ! On reconnaîtra VD Prin et sa fille, Sébastien Monod, et Tan Hagmann.

 

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Angie, rayonnante, avec Tan Hagmann

 

 

 

 

 

 

[image error]cette superbe photo de moi est de Sébastien Monod, qui non content d’être un auteur de talent, et un homme charmant, est aussi un remarquable photographe

 

 

Donc, nous voilà à pied d’œuvre le dimanche. Huit auteurs de MM et LGBT campés au Coffee Box d’Auriol, pas très loin de Marseille, au milieu d’un minuscule village endormi dans sa torpeur dominicale. Totalement improbable Lol !  Et nos lecteurs sont venus. En nombre, et parfois de loin. Certains sont restés avec nous toute la journée. Acheter nos livres, obtenir une dédicace, bien sûr. Mais aussi partager un café, papoter, discuter, échanger. Rire, prendre des photos. Discuter entre eux aussi, se découvrir derrière les pseudos de Facebook.  Un moment de partage et de convivialité plus intime que dans les grands salons, sous le soleil de Provence .

Cliquer pour visualiser le diaporama.

 

 

 

Un déjeuner tous ensemble, pour reprendre des forces, dans un restaurant ouvert pour nous tous seuls