Octavian Goga
Born
in Răşinari, Romania
April 01, 1881
Died
May 07, 1938
Genre
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Poezii
29 editions
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published
1905
—
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Ne cheamă pământul
5 editions
—
published
1909
—
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Cântece fără ţară
4 editions
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published
1916
—
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Meșterul Manole
3 editions
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published
1928
—
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Rugăciune
—
published
2018
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Mustul care fierbe
3 editions
—
published
1927
—
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Teatru
2 editions
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published
1984
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Naționalism dezrobitor: Permaneța ideii naționale (Ethnos) (Romanian Edition)
—
published
1998
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Romania: Landscape, Buildings, National Life in the 1930s
by |
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Domnul notar
5 editions
—
published
1914
—
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“Vous auriez moult petits-enfants
Qui vous appelleraient « Pépé »
Vous diriez des contes d'antan…
Avec des dragons et des fées…
[Cîți ai avea azi dumneata
Nepoți, să-ți zică:„Moșu...„
Le-ai spune spuză de povești…
Cu Împăratul Roșu...]
(extrait de Bătrânii, en français par Aurel George Boeșteanu)”
― Poezii
Qui vous appelleraient « Pépé »
Vous diriez des contes d'antan…
Avec des dragons et des fées…
[Cîți ai avea azi dumneata
Nepoți, să-ți zică:„Moșu...„
Le-ai spune spuză de povești…
Cu Împăratul Roșu...]
(extrait de Bătrânii, en français par Aurel George Boeșteanu)”
― Poezii
“Mes désirs
Vaines cohortes
Mes désirs
Sont feuilles mortes…
Par le sentier feuilles écrasées, feuilles mortes.
Je cherche en vain
Mes rêves égarés,
Collier brillant au loin,
De perles orné…
Collier merveilleux et perdu, de perles orné.
Tout ce que la nuit a tissé
Se dissipe à l'aube éphémère,
Ma chance s'en est allée…
Plus ne la pleure, mère…
Devant l'icône de la Vierge, plus ne la pleure, mère.
(Cântec V, en français par Aurel George Boeșteanu)”
― Poezii
Vaines cohortes
Mes désirs
Sont feuilles mortes…
Par le sentier feuilles écrasées, feuilles mortes.
Je cherche en vain
Mes rêves égarés,
Collier brillant au loin,
De perles orné…
Collier merveilleux et perdu, de perles orné.
Tout ce que la nuit a tissé
Se dissipe à l'aube éphémère,
Ma chance s'en est allée…
Plus ne la pleure, mère…
Devant l'icône de la Vierge, plus ne la pleure, mère.
(Cântec V, en français par Aurel George Boeșteanu)”
― Poezii
“Sans patrie
Je suis un homme sans patrie,
Un grain de feu que le vent porte,
Un esclave seul échappé aux fers,
Le plus misérable du monde.
Je suis un mage de la foi nouvelle,
Un pauvre fou aveuglé par un astre,
Qui erre longtemps pour vous apporter
Les contes de son pays.
Je suis la dernière
Des larmes versées depuis mille ans ;
Je suis le rêve qui ressuscite
À l'âtre des orphelins.
Je suis le reproche vagabond
Des parages sans voix
Et d'un monde qui meurt.
Je suis l'ultime cri.
Je suis le soupir qui pleure
Là-bas dans mon village sur la colline.
Je suis le cri trempé dans le sang
De veuves de Transylvanie.
Je suis le messager de l'amour et de la haine,
Quelqu'un qui rêve de victoires,
Et je porte dans la bouche les malédictions
Héritées de mes aïeux.
Je me suis détaché des tombes
Et des cryptes humides et froides
Où les souvenirs veillent
Sur un rêve éternel.
Et avec ce frisson qui tue
Ceux qui ont foi en leurs frères,
J'ai pleuré devant chaque porte
La douleur des morts oubliés.
Je sens aujourd'hui la nuit descendre
Sur mon matin révolu,
Mon chant s'envelopper
Dans le linceul d'un éternel silence…
Éclaboussé de rires et de fange,
Je porte mon fardeau parmi vous ;
Car malheur à qui, perdu son pays,
Doit le mendier de vous...
(traduit du roumain par Alain Bosquet)”
―
Je suis un homme sans patrie,
Un grain de feu que le vent porte,
Un esclave seul échappé aux fers,
Le plus misérable du monde.
Je suis un mage de la foi nouvelle,
Un pauvre fou aveuglé par un astre,
Qui erre longtemps pour vous apporter
Les contes de son pays.
Je suis la dernière
Des larmes versées depuis mille ans ;
Je suis le rêve qui ressuscite
À l'âtre des orphelins.
Je suis le reproche vagabond
Des parages sans voix
Et d'un monde qui meurt.
Je suis l'ultime cri.
Je suis le soupir qui pleure
Là-bas dans mon village sur la colline.
Je suis le cri trempé dans le sang
De veuves de Transylvanie.
Je suis le messager de l'amour et de la haine,
Quelqu'un qui rêve de victoires,
Et je porte dans la bouche les malédictions
Héritées de mes aïeux.
Je me suis détaché des tombes
Et des cryptes humides et froides
Où les souvenirs veillent
Sur un rêve éternel.
Et avec ce frisson qui tue
Ceux qui ont foi en leurs frères,
J'ai pleuré devant chaque porte
La douleur des morts oubliés.
Je sens aujourd'hui la nuit descendre
Sur mon matin révolu,
Mon chant s'envelopper
Dans le linceul d'un éternel silence…
Éclaboussé de rires et de fange,
Je porte mon fardeau parmi vous ;
Car malheur à qui, perdu son pays,
Doit le mendier de vous...
(traduit du roumain par Alain Bosquet)”
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