Langue Quotes

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Mouloud Benzadi
“Dans notre longue histoire, la guerre et la diplomatie se sont révélées insuffisantes pour créer la paix sur notre planète. Il est maintenant temps de rechercher des alternatives et il ne fait aucun doute qu'une langue mondiale et une culture commune peuvent jouer un rôle essentiel dans la construction d'un monde pacifique qui peut nous réunir tous.”
Mouloud Benzadi

Mouloud Benzadi
“Est-il préférable pour une société de parler une langue commune ou de maintenir plusieurs langues en même temps?
Les personnes vivant dans une société multilingue sont souvent confrontées au dilemme de choisir la langue à utiliser.
Par conséquent, il est crucial d'avoir une langue commune au sein d'une nation, car le multilinguisme peut entraîner des malentendus, de la confusion et des divisions.
Il n'est donc pas étonnant que les premières tentatives de créer une langue commune remontent à l'Antiquité, lorsque les anciens Grecs qualifiaient de "barbares" (barbaros) ceux qui ne parlaient pas le grec.”
Mouloud Benzadi

Mouloud Benzadi
“Lorsque vous apprenez une langue, vous n’apprenez pas seulement à parler et à écrire dans une nouvelle langue. Vous apprenez également à être ouvert d’esprit, libéral, tolérant, bienveillant et attentif envers toute l'humanité.”
Mouloud Benzadi

Dany Laferrière
“Un Québécois: C'est un individus prêt à mourir pour une langue qu'il ne cherche pas à bien écrire.”
Dany Laferrière

Amin Maalouf
“Pour l'envahisseur, apprendre la langue du peuple conquis est une habileté; pour ce dernier, apprendre la langue du conquérant est une compromission, voire une trahison. De fait, les Franj ont été nombreux à apprendre l'arabe alors que les habitants du pays, à l'exception de quelques chrétiens, sont demeurés imperméables aux langues des Occidentaux.”
Amin Maalouf, Les croisades vues par les Arabes

Abhijit Naskar
“Aimez chacun et aimez, car l’amour est le langage de l’humanité.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Abhijit Naskar
“Le français est ma deuxième langue, ma première langue est l'amour.”
Abhijit Naskar, L'humain Impossible: Cent Sonnets pour Ma Famille Mondiale

Pierre Vermeren
“La politique de l'enseignement tenait une bonne place dans ce programme de réformes. Elle était en effet devenue un enjeu capital dans la course engagée entre les nationalistes et l'administration. Le programme de l'Istiqlâl s'était en effet prononcé pour la reconstruction du pays « dans le respect des meilleures traditions nationales », en ayant « pour fondement l'attachement à l'islam, à la langue arabe et la fidélité au Trône ». L'enjeu de la langue était posé. À Tunis même, le remplacement du cheikh Ta'albi par l'actif Fadhel Ben Achour, professeur à la Zitouna, à la tête du Vieux Destour remettait au premier plan la question de la langue arabe. C'est que, dans l'esprit des autorités coloniales, seuls les tenants de l'arabisation étaient susceptibles de détruire « l'œuvre de la France ». (p98)”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“On voudrait pour conclure rappeler que cette évolution s'est déroulée dans un contexte politique agité qui n'a pas été sans répercussions. Face à l'offensive des nationalistes, l'institution d'un haut enseignement supérieur français est perçue par les autorités protectorales comme un antidote. Dans son rapport de 1947, Lévi-Provençal avait souligné l'importance de constituer comme au Caire, et parallèlement à la Zitouna, « un centre d'enseignement d'arabisme moderne et laïque ». Les professeurs de l'IHET eux-mêmes sont convaincus de l'importance de leur rôle dans « la défense de la culture et de la langue française qu'assure l'Institut dans son ensemble » ; leur volonté maintes fois réaffirmée est de développer les enseignements et les cursus afin d'attirer le plus d'étudiants musulmans possible. (p119)”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes

Pierre Vermeren
“Les études littéraires bénéficiaient pour une part importante de l’évolution que nous venons de décrire. Cet élément est particulièrement visible en Tunisie, surtout pour les études d’arabe. Ces étudiants littéraires se destinaient massivement à la carrière d’enseignant (ce qu’attestent plusieurs témoignages ainsi que la brochure de juillet 1953). C’est que l’enseignement de l’arabe avait acquis un prestige très important, aux yeux des Sadikiens tout au moins. Mahmoud Messaadi nous a affirmé être sorti du collège Sadiki avec l’idée de servir l’arabe et la culture arabe.

À la suite de Mohammed Attia (premier agrégé d’arabe tunisien en 1934 puis directeur du collège) et de Ali Belhaouane, de nombreux jeunes collégiens des années trente et quarante se sentirent investis d’une mission vis-à-vis de leur langue et de leurs successeurs. C’est ainsi que certains s’engagèrent dans des études d’arabe à l’université française dès les années trente : Mahmoud Messaadi passa sa licence à Paris de 1936 à 1939, et c’est la guerre qui a différé son agrégation (il fut le 4ᵉ agrégé d’arabe tunisien). Ahmed Adessalam lui aussi nous a dit être sorti de Sadiki avec l’ambition des former des jeunes, et certain d’être investi d’une « mission » : rendre l’enseignement de l’arabe aussi attrayant que celui du français. De ce fait, celui-ci a préparé sa licence d’arabe auprès de l’université d’Alger pendant la guerre, a enseigné à Sadiki dès 1944, puis est parti à Paris préparer son agrégation en 1947-1948. C’est aussi en cette période que Mzali, Bakir, Ben Miled et quelques autres ont accompli un parcours identique. Certes, tous les étudiants d’arabe n’étaient pas destinés à préparer l’agrégation (à commencer par les étudiants préparant le diplôme d’arabe de l’IHET qui n’étaient pas titulaires du baccalauréat). Mais ces étudiants sont là pour témoigner d’une sorte de mystique pour l’enseignement qui toucha nombre d’étudiants tunisiens.

Les arabisants ne sont pas seuls dans ce mouvement comme en témoigne le succès de la propédeutique littéraire de l’IHET (30 étudiants musulmans en 1951-1952). Il est important de souligner que la profession d’enseignant, qui ne donnait pas un revenu analogue à celui des professions libérales (bien que le salaire soit correct), bénéficiait aussi d’un fort prestige social, et ce d’autant plus que l’enseignement était une denrée rare dans la Tunisie de cette fin de protectorat. Le magistère traditionnel de ulémas avait certainement rejailli en partie sur cette profession sécularisée.

Pour conclure sur cette évolution, il est aussi probable que la réforme de la fonction publique tunisienne, et l’ouverture plus grande de l’administration aux Tunisiens, aient favorisé les études menant à la licence, porte d’entrée la plus noble de l’administration. D’autre part, il ne faut pas sous-estimer les pressions de la DGIP en faveur d’études autres que celles des facultés de droit et de médecine. C’est sur un ton très satisfait que l’auteur de la brochure de juillet 1952 conclut ainsi :

« Plus de 500 jeunes se destinent à venir, demain, remplir dans la Régence des fonctions de premier plan dans les domaines les plus divers (médecins, avocats, professeurs, pharmaciens, ingénieurs, architectes…) ». (p175-176)”
Pierre Vermeren, La formation des élites marocaines et tunisiennes