Psycheinhell’s Reviews > Sacra, Parfums d'Isenne et d'ailleurs - opus 1 : Aucun coeur inhumain > Status Update

"Gold" : oh bon sang, la Splendeur, et l'émotion poignante — oh, les ramifications de cette histoire... Lue deux fois, et m'a deux fois sciée les jambes par sa beauté, et pour la justice qui y est rendue aux actes exceptionnels, et aux êtres non moins grands qui les accomplissent. L'or de ce chant jette un éclat salutaire, face à un monde dont les tristes voies imposées trop souvent nous vieillissent l'âme.

"Le Rêve en la Cité" : Confession ? j'ai exploré le Multivers de Moorcock trop tardivement, dans mon parcours de lectrice, pour que la fascination prenne vraiment... Mais *cette* vision-là de Melniboné, ce séjour d'une nuit entre ciel et rituels, ne me quitte pas... (Et j'aime comment ce pan de monde s'articule pour toucher les univers de Léa Silhol, et l'écho thématique de cette histoire au sein de Sacra !)

"Là où Changent les Formes", jadis ma première entrée au sein d'Isenne, poussée par le vent du sud et ouvrant des yeux ronds de gosse émerveillée, savourant couleurs et contrastes... Charmée au sens fort, tant par cette histoire où la question du rêve et du réel se fond aux symboles, à la réalité des mythes, au mystère des désirs, que par la fascinante cité d'Artisans dont on comprend *tellement* les obsessions.

"Lithophanie", enfin passée de la couverture grise de Khimaira à l'écrin et aux ors de Sacra...
Je me rappelle, et retrouve toujours vifs et prenants... le rouge et le verre, la chair et l'horreur, et la merveille encore mystérieuse d'Isenne, rituellement marquée sur la carte à coups de rayons d'aube ou de crépuscule. Précieuse perspective au moment de retrouver, un hurlement à fleur d'âme, les pierres d'Armenasht.

"A Travers la Fumée"... Quel prologue parfait, inspirant ! ouvrant le livre comme certaines senteurs déplient en se déployant l'âme de qui les respire...
Et tandis que Sacra déjà saisit, fait entrer en méditation et dialogue avec le monde et ses êtres d'exception... l'émotion des retrouvailles avec certains personnages s'amplifie encore d'une adhésion féroce, entière, à leur vision de l'art et leur œuvre de vie.