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Enfance Quotes

Quotes tagged as "enfance" Showing 1-25 of 25
Wajdi Mouawad
“L'enfance est un couteau planté dans la gorge.”
Wajdi Mouawad, Incendies

Yasmina Khadra
“On ne retombe pas en enfance, on n'en sort jamais. Vieux, moi? Qu'est-ce qu'un vieillard sinon un enfant qui a pris de l'âge ou du vendre ?...”
Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit

Georges Bernanos
“Ô maudite enfance, qui ne veut pas mourir !”
Georges Bernanos, Mouchette

Gaël Faye
“Je pensais être exilé de mon pays. En revenant sur les traces de mon passé, j'ai compris que je l'étais de mon enfance? Ce qui me paraît bien plus cruel.”
Gaël Faye, Petit pays

Holly Bourne
“Pourquoi les enfants sont si cruels ? On parle toujours de leur "innocence", alors que, d'après mes souvenirs de cours de récré, ils se comportent plutôt comme des petits cons. Il suffit d'être un pu trop gros, un peu trop grand, un peu trop roux, de sentir un peu trop fort... Il n'y a rien d'innocent dans les horreurs qu'on m'a balancées quand j'étais petite.”
Holly Bourne, How Hard Can Love Be?

René Manzor
“Grandir… Cette maladie infantile faisait bien plus de ravages que toutes les autres réunies. Il n’y avait pas de traitements connus pour la soigner. Et lorsqu’elle frappait l’adulte, elle était bien plus dangereuse encore. On l’appelait vieillir et, dans sa forme la plus grave, mourir.”
René Manzor

Monique Proulx
“Qu'est-ce qu'un rire après tout? Une explosion d'enfance partagée.”
Monique Proulx, The Heart Is an Involuntary Muscle

Milan Kundera
“Car les questions vraiment graves ne sont que celles que peut formuler un enfant. Seules les questions les plus naïves sont vraiment de graves questions. Ce sont les interrogations auxquelles il n’est pas de réponse. Une question à laquelle il n’est pas de réponse est une barrière au-delà de laquelle il n’y a plus de chemins. Autrement dit : ce sont précisément les questions auxquelles il n’est pas de réponse qui marquent les limites des possibilités humaines et qui tracent les frontières de notre existence.”
Milan Kundera, The Unbearable Lightness of Being

Gaël Faye
“J'étais trop occupé ces temps-ci à rester un enfant. Les copains m'inquiètent. S'éloignent de moi chaque jour un peu plus. Se chamaillent pour des histoires d'adultes, s'inventent des ennemis et des raisons de se battre.”
Gaël Faye, Petit pays

Jean-Philippe Arrou-Vignod
“Simplement, nous ne nous résignons pas à renoncer aux promesses que l’enfance nous a faites.”
Jean-Philippe Arrou-Vignod, Vous écrivez ? Le roman de l'écriture

Victor Hugo
“Vous avez été enfant, lecteur, et vous êtes peut-être assez heureux pour l'être encore. Il n'est pas que vous n'ayez plus d'une fois (et pour mon compte j'y ai passé des journées entières, les mieux employées de ma vie) suivi de broussaille en broussaille, au bord d'une eau vive, par un jour de soleil, quelque belle demoiselle verte ou bleue, brisant son vol à angles brusques et baisant le bout de toutes les branches. Vous vous rappelez avec quelle curiosité amoureuse votre pensée et votre regard s'attachaient à ce petit tourbillon sifflant et bourdonnant, d'ailes de pourpre et d'azur, au milieu duquel flottait une forme insaisissable voilée par la rapidité même de son mouvement. L'être aérien qui se dessinait confusément à travers ce frémissement d'ailes vous paraissait chimérique, imaginaire, impossible à toucher, impossible à voir. Mais lorsque enfin la demoiselle se reposait à la pointe d'un roseau et que vous pouviez examiner, en retenant votre souffle, les longues ailes de gaze, la longue robe d'émail, les deux globes de cristal, quel étonnement n'éprouviez-vous pas et quelle peur de voir de nouveau la forme s'en aller en ombre et l'être en chimère ! Rappelez-vous ces impressions, et vous vous rendrez aisément compte de ce que ressentait Gringoire en contemplant sous sa forme visible et palpable cette Esmeralda qu'il n'avait entrevue jusque-là qu'à travers un tourbillon de danse, de chant et de tumulte.”
Victor Hugo, Notre-Dame de París

Victor Hugo
“Je ne crois pas qu’il y ait rien au monde de plus riant que les idées qui s’éveillent dans le cœur d’une mère à la vue du petit soulier de son enfant. Surtout si c’est le soulier de fête, des dimanches, du baptême, le soulier brodé jusque sous la semelle, un soulier avec lequel l’enfant n’a pas encore fait un pas. Ce soulier-là a tant de grâce et de petitesse, il lui est si impossible de marcher, que c’est pour la mère comme si elle voyait son enfant. Elle lui sourit, elle le baise, elle lui parle. Elle se demande s’il se peut en effet qu’un pied soit si petit ; et, l’enfant fût-il absent, il suffit du joli soulier pour lui remettre sous les yeux la douce et fragile créature. Elle croit le voir, elle le voit, tout entier, vivant, joyeux, avec ses mains délicates, sa tête ronde, ses lèvres pures, ses yeux sereins dont le blanc est bleu. Si c’est l’hiver, il est là, il rampe sur le tapis, il escalade laborieusement un tabouret, et la mère tremble qu’il n’approche du feu. Si c’est l’été, il se traîne dans la cour, dans le jardin, arrache l’herbe d’entre les pavés, regarde naïvement les grands chiens, les grands chevaux, sans peur, joue avec les coquillages, avec les fleurs, et fait gronder le jardinier qui trouve le sable dans les plates-bandes et la terre dans les allées. Tout rit, tout brille, tout joue autour de lui comme lui, jusqu’au souffle d’air et au rayon de soleil qui s’ébattent à l’envi dans les boucles follettes de ses cheveux. Le soulier montre tout cela à la mère et lui fait fondre le cœur comme le feu une cire.”
Victor Hugo, Notre-Dame de Paris

Jean Genet
“L'enfance délaisse les mythes conventionnels accordés à une enfance conventionnelle; elle se moque des fées d'enluminure, des monstres décoratifs, et mes fées à moi étaient le svelte boucher à la moustache aiguë, l'institutrice poitrinaire, le pharmacien; tout le monde était fée, c'est-à-dire isolé par le halo d'une existence inabordable, inviolable, à travers lequel je ne percevais que des gestes dont la continuité - dont la logique et ce qu'elle a de rassurant - m'échappait, dont chaque fragment me posait une nouvelle question, mot à mot : m'inquiétait.”
Jean Genet, Notre Dame Des Fleurs.

Henry Bauchau
“Il faut, me dit-il, donner à Orion une autre vision de son enfance que celle du conformisme total dans lequel il a vécu. Il a compensé ce dressage maternel et scolaire par l'image effrayante de la liberté démoniaque. Le but est de reconstruire autant que possible son enfance et de faire apparaître ses vrais désirs.”
Henry Bauchau, L'Enfant bleu

Anna Gavalda
“Je peux pas faire reset. Je ne peux pas. Mon enfance, c'est un poison que j'ai dans le sang et y a que quand je serai morte que j'en souffrirai plus. Mon enfance, c'est moi, et comme mon enfance ne vaut rien, moi, derrière, j'ai beau essayer de la contrecarrer de toutes mes forces, je ne fais jamais le poids.”
Anna Gavalda

Patrick Declerck
“Âge biologique et âge psychologique sont deux choses bien différentes. L'enfant en nous demeure et nous accompagne tout au long de notre vie, et ne disparaît qu'avec nous-mêmes. Et les blessures de l'existence l'atteignent et l'atteignent encore. Et cet enfant, en silence, continue de saigner alors que nous, depuis longtemps, pensons à autre chose. En l'apparence tout au moins.”
Patrick Declerck, Démons me turlupinant

Georges Bernanos
“Notre vie est déjà pleine de morts, et pour chacun le plus mort des morts est le petit garçon qu'il fut.
Et pourtant l'heure venue, c'est lui qui reprendra sa place à la tête de ma vie, rassemblera mes pauvres années jusqu'à la dernière, et comme un jeune chef ses vétérans, ralliant la troupe en désordre entrera le premier dans la maison du Père.”
Georges Bernanos, 7 romans de Georges Bernanos : Sous le soleil de Satan, L’Imposture, La Joie, Un crime, Journal d’un curé de campagne, Nouvelle Histoire de Mouchette, Monsieur Ouine

Philippe Delerm
“Un secret. On ne partage jamais complètement l'enfance que l'on côtoie. C'est une richesse paradoxale de la paternité. Bien sûr on imagine, on rit ensemble, on suscite des joies. Mais comment savoir ce que l'enfsant ressent sur le cours de la rivière enchantée du Jadin d'acclimation? Comment éprouver de l'intérieur le bonheur qu'il éprouve à remporter un tournoi de ping-pong ? On reste toujours au bord. Pas à quai - on fait partie du voyage - mais un peu en retrait, juste à côté. Et si les joies sont quand même presque palpables, que dire des tristesses, où la distance s'amplifie, que dire de l'ennui, dont on ne sait presque rien ?”
Philippe Delerm, Etre père, disent-ils

Marie-Claire Blais
“rien n’est plus triste qu’un retour de l’école à quatre heures de l’après-midi quand c’est déjà la nuit dans la ville et qu’on ne sait pas où l’on va dans la neige, mais on entend les gratte-neige tout près et on se dit qu’ils pourraient nous broyer tout rond”
Marie-Claire Blais, Un coeur habité de mille voix

Tonino Benacquista
“Jamais il ne commence une phrase par : La vie, tu verras …
Je ne tiens de lui aucune parole de sagesse, aucune recommandation sur l’avenir, aucun cadeau de son expérience. Je ne l’entends pas m’encourager à faire mes premiers pas ni à tenir en équilibre sur un vélo. Il ne m’apprend ni à ma raser ni à planter un clou. Certes, j’entends parler ici ou là des principes fondateurs d’une vie d’homme, des bienfaits du travail, des vertus de la patience et des commandements de l’honnêteté, mais comment les faire siens si aucun être de confiance ne vous les souffle à l’oreille comme un secret dont vous êtes l’unique destinataire ? Même l’idiot, le taiseux, l’égocentrique, le poète ou le tyran, quelles que soient ses valeurs, se sent investi du devoir de les transmettre. Je me serais contenté d’un peu de sens commun, d’un poncif, d’un dicton populaire. Même un proverbe napolitain aurait fait l’affaire.”
Tonino Benacquista, Porca miseria

Marc Levy
“C’est l’impatience qui tue l’enfance.”
Marc Levy, Où es-tu ?

Marc Levy
“... l’enfance a ses vertus. Elle nous sert à construire les fondations de nos rêves et de nos vies. C’est dans cette mémoire que tu viendras puiser tes forces, fouiller tes colères, entretenir tes passions, et bien souvent repousser les frontières de tes peurs, et de tes limites.”
Marc Levy, Où es-tu ?

Marc Levy
“C'est un animal qu'on apprivoise, un enfant on l'élève !”
Marc Levy, Où es-tu ?

Jean Giono
“Je me souviens de l'atelier de mon père. Je ne peux pas passer devant l’échoppe d'un cordonnier sans croire que mon père est encore vivant, quelque part dans l'au-delà du monde, assis devant une table de fumée, avec son tablier bleu, son tranchet, ses ligneuls, ses alènes, en train de faire des souliers en cuir d'ange pour quelque dieu à mille pieds.
Jean le bleu.”
Jean Giono, Blue Boy

“On apprend que perdre est la condition indispensable de la sensation vitale, de l'intensité présente. On croit que grandir, c'est accumuler des gains : des gains d'expérience, de connaissance, des gains matériels. Mais c'est un leurre. Grandir, c'est perdre. Vivre sa vie, c'est accepter de la perdre. Vivre sa vie, c'est savoir lui dire au revoir à chaque seconde.”
Thomas Schlesser