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Maria C
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MARIA CASARÈS À ALBERT CAMUS 6 janvier [1950] – jour des Rois !
De temps en temps j’ai besoin qu’on me parle de toi comme de mon mari. Je n’en abuserai jamais, mais avec Paul, je me suis laissé tenter ; hier soir j’avais besoin d’un baume ; mon sommeil en a été adouci.
* L’acteur Paul Bernard (1898–1958), qui a joué avec Maria Casarès en 1945 dans Les Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson.
— Nov 06, 2025 10:55AM
De temps en temps j’ai besoin qu’on me parle de toi comme de mon mari. Je n’en abuserai jamais, mais avec Paul, je me suis laissé tenter ; hier soir j’avais besoin d’un baume ; mon sommeil en a été adouci.
* L’acteur Paul Bernard (1898–1958), qui a joué avec Maria Casarès en 1945 dans Les Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson.
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Maria C
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Il y a toutefois une chose que tu sais; c’est que je n’imagine pas la vie sans toi. Je fais pourtant des efforts! Il le faut. Que veux-tu? Dans cette vallée de larmes il faut se tenir toujours prêt. Eh bien! me voilà prête, oui ; mais sans imagination. Je crois que tu ne peux plus disparaître de ma vie; c’est cela; quoi qu’il arrive tu es à jamais dans toute ma vie.[.] laisse-moi t’embrasser orageusement.
M
59
— Nov 27, 2025 05:51PM
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826 - ALBERT CAMUS À MARIA CASARES
« Mon amour chéri, je pense bien étroitement à toi et je bénis tous les jours le ciel de ton existence, et de ton existence dans la mienne. Raconte‑moi un peu ta vie et certifie‑moi qu’elle est Castillane, par la pureté et la rigueur. Moi, je suis un santito. À bientôt, ma tendre, j’embrasse tes beaux, tes adorables yeux. »
— Nov 23, 2025 03:33AM
« Mon amour chéri, je pense bien étroitement à toi et je bénis tous les jours le ciel de ton existence, et de ton existence dans la mienne. Raconte‑moi un peu ta vie et certifie‑moi qu’elle est Castillane, par la pureté et la rigueur. Moi, je suis un santito. À bientôt, ma tendre, j’embrasse tes beaux, tes adorables yeux. »
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826 - Mai 1959
Je lis des lettres de Nietzsche, étrange infirme qui donne des leçons de courage. [ ... ] Je lis aussi un livre sur Don Juan de Marañón. Décidément, je ne respire bien qu’en Espagne. Savais-tu que Lope de Vega avait écrit une sorte de Don Juan avant la lettre (La Promesse accomplie) ? Sois bonne et lis-la, pour m’en parler. [ ... ] J’aimerais aussi avoir une traduction de Don Juan de Zorrilla.
— Nov 23, 2025 03:25AM
Je lis des lettres de Nietzsche, étrange infirme qui donne des leçons de courage. [ ... ] Je lis aussi un livre sur Don Juan de Marañón. Décidément, je ne respire bien qu’en Espagne. Savais-tu que Lope de Vega avait écrit une sorte de Don Juan avant la lettre (La Promesse accomplie) ? Sois bonne et lis-la, pour m’en parler. [ ... ] J’aimerais aussi avoir une traduction de Don Juan de Zorrilla.
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810 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS, 19 octobre 1958
Je t’écris de l’Isle-sur-Sorgue. [...] En attendant, tu joues les Ulysse et moi les Pénélope. J’attends, je patiente, je pense à toi avec une bonne tendresse, tout le chaud de l’amour, et aussi les grognements d’animal désireux de se serrer contre le corps fraternel de sa compagne. Hon, Hon ! Novembre approche. J’aurai quarante-cinq ans et toi.
— Nov 19, 2025 04:41AM
Je t’écris de l’Isle-sur-Sorgue. [...] En attendant, tu joues les Ulysse et moi les Pénélope. J’attends, je patiente, je pense à toi avec une bonne tendresse, tout le chaud de l’amour, et aussi les grognements d’animal désireux de se serrer contre le corps fraternel de sa compagne. Hon, Hon ! Novembre approche. J’aurai quarante-cinq ans et toi.
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Mon cher amour, Lundi 21 juillet 1958
Ton absence, ton silence, et ces téléphones où je ne te sens pas, à l’autre bout du fil, l’exil où tout cela me jette, [...]
Sans toi, je ne vaux rien, voilà la vérité. Cela m’est égal, relativement, de ne pas te voir, de ne pas te lire, mais j’ai besoin de sentir que tu es là, active, tournée vers moi malgré l’absence, et que de loin ton pas accompagne le mien.
✨
— Nov 15, 2025 05:39PM
Ton absence, ton silence, et ces téléphones où je ne te sens pas, à l’autre bout du fil, l’exil où tout cela me jette, [...]
Sans toi, je ne vaux rien, voilà la vérité. Cela m’est égal, relativement, de ne pas te voir, de ne pas te lire, mais j’ai besoin de sentir que tu es là, active, tournée vers moi malgré l’absence, et que de loin ton pas accompagne le mien.
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Maria C
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787 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS *
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
— Nov 13, 2025 03:23AM
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
Maria C
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787 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS *
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
— Nov 13, 2025 02:33AM
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
Maria C
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1958 - Les lettres se font plus courtes, plus pressés. J’ai lu qu’Albert Camus avait en parallèle d’autres relations amoureuses, notamment avec Catherine Sellers.
«Tu m’as manqué. Simplement je me suis tant employé à me refaire un équilibre que je n’ai pas bien senti la fuite du temps. J’aimerais te serrer
maintenant contre moi. Ne m’oublie pas. Je t’embrasse de tout mon cœur,
mon amour . »
— Nov 11, 2025 12:28PM
«Tu m’as manqué. Simplement je me suis tant employé à me refaire un équilibre que je n’ai pas bien senti la fuite du temps. J’aimerais te serrer
maintenant contre moi. Ne m’oublie pas. Je t’embrasse de tout mon cœur,
mon amour . »
Maria C
is on page 253 of 1312
PS – Un comédien de Caligula demande à Hébertot d’augmenter son cachet. Le maître accepte. Encouragé, il réclame aussi plus de défraiements. Hébertot : « Les… quoi ? » — « Les défraiements. » — « J’ai cherché ce mot dans le dictionnaire. Il n’existe pas dans la langue française. De quoi me parlez-vous, mon petit ? »
Maria
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:))
— Nov 09, 2025 07:50PM
Maria
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:))
Maria C
is on page 244 of 1312
117 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS Vendredi 17 heures [6 janvier 1950]
«…que notre amour a la force et la profondeur des mers et que tout ce qui le contrarie, même en nous-mêmes (tes colères, mes distractions), n’a pas plus d’importance que les cailloux qu’on y jette. Quelques ronds et la mer est toujours là. »
— Nov 06, 2025 11:37AM
«…que notre amour a la force et la profondeur des mers et que tout ce qui le contrarie, même en nous-mêmes (tes colères, mes distractions), n’a pas plus d’importance que les cailloux qu’on y jette. Quelques ronds et la mer est toujours là. »
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Bonjour !Non, non, je ne vois aucun lien sentimental entre Maria Casarès et Paul Bernard, et pour le prouver, voici un extrait plus long :
« Et maintenant, passons aux Justes. La location monte de nouveau. Hier soir il y avait beaucoup de monde et encore plus d’enthousiasme. Paul Bernard est venu et m’a demandé ton adresse. Je la lui ai donnée. Pardonne-moi ; mais j’éprouve du plaisir à la pensée que tu vas recevoir une lettre de lui. C’est un moyen, extérieur à moi, qui nous rapprochera d’une certaine manière. De temps en temps, j’ai besoin de ces petites choses qui font partie de la vie quotidienne de deux êtres qui s’aiment. De temps en temps j’ai besoin qu’on me parle de toi comme de mon mari. Je n’en abuserai jamais, mais avec Paul, je me suis laissé tenter ; hier soir j’avais besoin d’un baume ; mon sommeil en a été adouci. »
Merci.
Merci également, Maria. Ton texte m'a absolument convaincu. Mais je faisais référence à autre chose, plus précisément à la connaissance physique de Maria, à travers l'écran. Autrement dit - à l'image comme soutien d'une vision complète. Tu sais, moi, j'aime parfois peindre non seulement des cieux, mais aussi des pensées...
Et de plus, Maria évoluait dans des cercles intellectuels et existentialistes. Bernard, acteur plus classique, incarnait une autre génération, plus conservatrice dans ses choix artistiques. Cette différence de sensibilité rend peu probable une affinité profonde, encore moins une relation intime. Après tout, il est difficile d'imaginer qu'une autre liaison, surtout avec un homme comme Camus ait pu se développer en parallèle, sans laisser de trace..
C'est une question délicate..L'image extérieure vs le reflet de l'âme...Pas difficile de deviner que Maria a choisi ce reflet, en la personne de Camus.
Peut-être Bernard avait-il osé davantage. Delon, sans pardon — c’est ainsi que ma mère le qualifie, avant de préciser qu’il faisait une chaleur écrasante ce jour-là, celui où elle est allée voir le film avec une amie. À la sortie du cinéma, elles ont filé à la piscine. Mais l’histoire, elle, ne dit rien d’un Arabe rencontré ce jour-là.
Au final, on dirait que l'Arabe qui serait passé par là, aurait eu sans doute le plus mauvais jour...🤣
Les Arabes ont séjourné au Portugal il y a plusieurs siècles et ont laissé quelques traces dans le vocabulaire ainsi que dans la proverbiale hospitalité portugaise. Un jour, pendant des vacances en Tunisie, un habitant m’a dit (en français, bien sûr) qu’il n’était pas arabe… que les Arabes sont ceux qui sont nés dans la péninsule arabique. Il avait sans doute ses raisons.


Et je crois que ton texte mérite cette lumière-la. Et je reviendrai vers tes textes, comme on revient vers une lettre qu'on n'avait pas encore bien comprise.