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Maria C
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Turin, 25 novembre 1954
« Deux heures plus tard il neigeait encore sur Turin, et pendant toute la journée d’hier encore. Je suis allé voir la galerie égyptienne, (..) et les momies sans bandelettes étaient frigorifiées et recroquevillées. Elles devaient rêver de leurs sables chauds. Moi aussi. Toujours sous la neige, je suis allé voir la maison où Nietzsche est devenu fou après avoir écrit ses dernières œuvres. »
— Nov 01, 2025 04:26AM
« Deux heures plus tard il neigeait encore sur Turin, et pendant toute la journée d’hier encore. Je suis allé voir la galerie égyptienne, (..) et les momies sans bandelettes étaient frigorifiées et recroquevillées. Elles devaient rêver de leurs sables chauds. Moi aussi. Toujours sous la neige, je suis allé voir la maison où Nietzsche est devenu fou après avoir écrit ses dernières œuvres. »
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Maria C
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Il y a toutefois une chose que tu sais; c’est que je n’imagine pas la vie sans toi. Je fais pourtant des efforts! Il le faut. Que veux-tu? Dans cette vallée de larmes il faut se tenir toujours prêt. Eh bien! me voilà prête, oui ; mais sans imagination. Je crois que tu ne peux plus disparaître de ma vie; c’est cela; quoi qu’il arrive tu es à jamais dans toute ma vie.[.] laisse-moi t’embrasser orageusement.
M
59
— Nov 27, 2025 05:51PM
M
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Maria C
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826 - ALBERT CAMUS À MARIA CASARES
« Mon amour chéri, je pense bien étroitement à toi et je bénis tous les jours le ciel de ton existence, et de ton existence dans la mienne. Raconte‑moi un peu ta vie et certifie‑moi qu’elle est Castillane, par la pureté et la rigueur. Moi, je suis un santito. À bientôt, ma tendre, j’embrasse tes beaux, tes adorables yeux. »
— Nov 23, 2025 03:33AM
« Mon amour chéri, je pense bien étroitement à toi et je bénis tous les jours le ciel de ton existence, et de ton existence dans la mienne. Raconte‑moi un peu ta vie et certifie‑moi qu’elle est Castillane, par la pureté et la rigueur. Moi, je suis un santito. À bientôt, ma tendre, j’embrasse tes beaux, tes adorables yeux. »
Maria C
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826 - Mai 1959
Je lis des lettres de Nietzsche, étrange infirme qui donne des leçons de courage. [ ... ] Je lis aussi un livre sur Don Juan de Marañón. Décidément, je ne respire bien qu’en Espagne. Savais-tu que Lope de Vega avait écrit une sorte de Don Juan avant la lettre (La Promesse accomplie) ? Sois bonne et lis-la, pour m’en parler. [ ... ] J’aimerais aussi avoir une traduction de Don Juan de Zorrilla.
— Nov 23, 2025 03:25AM
Je lis des lettres de Nietzsche, étrange infirme qui donne des leçons de courage. [ ... ] Je lis aussi un livre sur Don Juan de Marañón. Décidément, je ne respire bien qu’en Espagne. Savais-tu que Lope de Vega avait écrit une sorte de Don Juan avant la lettre (La Promesse accomplie) ? Sois bonne et lis-la, pour m’en parler. [ ... ] J’aimerais aussi avoir une traduction de Don Juan de Zorrilla.
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810 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS, 19 octobre 1958
Je t’écris de l’Isle-sur-Sorgue. [...] En attendant, tu joues les Ulysse et moi les Pénélope. J’attends, je patiente, je pense à toi avec une bonne tendresse, tout le chaud de l’amour, et aussi les grognements d’animal désireux de se serrer contre le corps fraternel de sa compagne. Hon, Hon ! Novembre approche. J’aurai quarante-cinq ans et toi.
— Nov 19, 2025 04:41AM
Je t’écris de l’Isle-sur-Sorgue. [...] En attendant, tu joues les Ulysse et moi les Pénélope. J’attends, je patiente, je pense à toi avec une bonne tendresse, tout le chaud de l’amour, et aussi les grognements d’animal désireux de se serrer contre le corps fraternel de sa compagne. Hon, Hon ! Novembre approche. J’aurai quarante-cinq ans et toi.
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Mon cher amour, Lundi 21 juillet 1958
Ton absence, ton silence, et ces téléphones où je ne te sens pas, à l’autre bout du fil, l’exil où tout cela me jette, [...]
Sans toi, je ne vaux rien, voilà la vérité. Cela m’est égal, relativement, de ne pas te voir, de ne pas te lire, mais j’ai besoin de sentir que tu es là, active, tournée vers moi malgré l’absence, et que de loin ton pas accompagne le mien.
✨
— Nov 15, 2025 05:39PM
Ton absence, ton silence, et ces téléphones où je ne te sens pas, à l’autre bout du fil, l’exil où tout cela me jette, [...]
Sans toi, je ne vaux rien, voilà la vérité. Cela m’est égal, relativement, de ne pas te voir, de ne pas te lire, mais j’ai besoin de sentir que tu es là, active, tournée vers moi malgré l’absence, et que de loin ton pas accompagne le mien.
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Maria C
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787 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS *
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
— Nov 13, 2025 03:23AM
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
Maria C
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787 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS *
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
— Nov 13, 2025 02:33AM
6 juin 1958
« Tant d’années, un seul cœur ! »
* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.
( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
Maria C
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1958 - Les lettres se font plus courtes, plus pressés. J’ai lu qu’Albert Camus avait en parallèle d’autres relations amoureuses, notamment avec Catherine Sellers.
«Tu m’as manqué. Simplement je me suis tant employé à me refaire un équilibre que je n’ai pas bien senti la fuite du temps. J’aimerais te serrer
maintenant contre moi. Ne m’oublie pas. Je t’embrasse de tout mon cœur,
mon amour . »
— Nov 11, 2025 12:28PM
«Tu m’as manqué. Simplement je me suis tant employé à me refaire un équilibre que je n’ai pas bien senti la fuite du temps. J’aimerais te serrer
maintenant contre moi. Ne m’oublie pas. Je t’embrasse de tout mon cœur,
mon amour . »
Maria C
is on page 253 of 1312
PS – Un comédien de Caligula demande à Hébertot d’augmenter son cachet. Le maître accepte. Encouragé, il réclame aussi plus de défraiements. Hébertot : « Les… quoi ? » — « Les défraiements. » — « J’ai cherché ce mot dans le dictionnaire. Il n’existe pas dans la langue française. De quoi me parlez-vous, mon petit ? »
Maria
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:))
— Nov 09, 2025 07:50PM
Maria
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:))
Maria C
is on page 244 of 1312
117 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS Vendredi 17 heures [6 janvier 1950]
«…que notre amour a la force et la profondeur des mers et que tout ce qui le contrarie, même en nous-mêmes (tes colères, mes distractions), n’a pas plus d’importance que les cailloux qu’on y jette. Quelques ronds et la mer est toujours là. »
— Nov 06, 2025 11:37AM
«…que notre amour a la force et la profondeur des mers et que tout ce qui le contrarie, même en nous-mêmes (tes colères, mes distractions), n’a pas plus d’importance que les cailloux qu’on y jette. Quelques ronds et la mer est toujours là. »
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Nov 01, 2025 04:33AM
Moi aussi...
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Pourquoi les génies semblent-ils plus vulnérables à la maladie mentale ? Je crois que le génie n'est pas seulement l'intelligence, mais c'est une manière unique de percevoir la réalité. Au-delà des diagnostics, il y a une vérité plus intime : le génie ressent tout plus fort. Tout. La beauté, la douleur, l'injustice, le vide..Ou pourquoi pas - l'absurde....
Théo d'Or wrote: "Pourquoi les génies semblent-ils plus vulnérables à la maladie mentale ? Je crois que le génie n'est pas seulement l'intelligence, mais c'est une manière unique de percevoir la réalité. Au-delà des..."Il y a aussi le cas de la tuberculose, étroitement liée au monde des écrivains — Camus en est un exemple.
Ah oui...la tuberculose et plume...Kafka, Dumas fils, Tchekhov....La liste est bien longue. La tuberculose semblait compatible avec l'écriture..Peut-être c'est pour ça que je tousse comme un âne depuis quelques jours...:)))
Théo d'Or wrote: "Ah oui...la tuberculose et plume...Kafka, Dumas fils, Tchekhov....La liste est bien longue. La tuberculose semblait compatible avec l'écriture..Peut-être c'est pour ça que je tousse comme un âne d..."
:)) Ma sœur est tombée malade de la tuberculose au début de sa vie professionnelle, après avoir été en contact avec des patients. Ce fut une épreuve, mais jamais son dessin n’a été aussi inspiré.
Finalement, les microbes sont peut-être les meilleurs agents littéraires et artistiques ...Je me sens vraiment inspiré :)))
Théo d'Or wrote: "Finalement, les microbes sont peut-être les meilleurs agents littéraires et artistiques ...Je me sens vraiment inspiré :)))"Elle a ensuite écrit et présenté un mémoire sur son expérience, qui commençait ainsi : Oui, mesdames et messieurs, je suis tombée amoureuse du bacille de Koch.
Théo d'Or wrote: "🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣"Mais ensuite, elle a perdu la poésie et a poursuivi son discours en parlant d’antibiotiques.
Et moi, me voilà obligé d'affronter Bordetella Pertussis en duel, comme dans un vieux roman de cape et de toux 😃
Théo d'Or wrote: "Et moi, me voilà obligé d'affronter Bordetella Pertussis en duel, comme dans un vieux roman de cape et de toux 😃"Ma mère est une poétesse quand elle parle de Bordetella Pertussis. Elle a dû soigner deux filles atteintes de coqueluche et a toujours dit que ce fut le moment le plus difficile de sa vie. Elle se trompait — ses filles adultes lui ont causé bien plus de tracas.
Je m'imagine le regard d'une de ses filles, si elle surprenait sa mère en train de fumer posément, comme Bogart...🤣🤣🤣🤣🤣🤣
Théo d'Or wrote: "Je m'imagine le regard d'une de ses filles, si elle surprenait sa mère en train de fumer posément, comme Bogart...🤣🤣🤣🤣🤣🤣"
C’est plutôt dans le style de La Bacall… noblesse oblige. :))

