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Maria  C
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117 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS Vendredi 17 heures [6 janvier 1950]
«…que notre amour a la force et la profondeur des mers et que tout ce qui le contrarie, même en nous-mêmes (tes colères, mes distractions), n’a pas plus d’importance que les cailloux qu’on y jette. Quelques ronds et la mer est toujours là. »
Nov 06, 2025 11:37AM
Correspondance (1944-1959)

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Maria ’s Previous Updates

Maria  C
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Il y a toutefois une chose que tu sais; c’est que je n’imagine pas la vie sans toi. Je fais pourtant des efforts! Il le faut. Que veux-tu? Dans cette vallée de larmes il faut se tenir toujours prêt. Eh bien! me voilà prête, oui ; mais sans imagination. Je crois que tu ne peux plus disparaître de ma vie; c’est cela; quoi qu’il arrive tu es à jamais dans toute ma vie.[.] laisse-moi t’embrasser orageusement.
M
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Nov 27, 2025 05:51PM
Correspondance (1944-1959)


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826 - ALBERT CAMUS À MARIA CASARES

« Mon amour chéri, je pense bien étroitement à toi et je bénis tous les jours le ciel de ton existence, et de ton existence dans la mienne. Raconte‑moi un peu ta vie et certifie‑moi qu’elle est Castillane, par la pureté et la rigueur. Moi, je suis un santito. À bientôt, ma tendre, j’embrasse tes beaux, tes adorables yeux. »
Nov 23, 2025 03:33AM
Correspondance (1944-1959)


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826 - Mai 1959
Je lis des lettres de Nietzsche, étrange infirme qui donne des leçons de courage. [ ... ] Je lis aussi un livre sur Don Juan de Marañón. Décidément, je ne respire bien qu’en Espagne. Savais-tu que Lope de Vega avait écrit une sorte de Don Juan avant la lettre (La Promesse accomplie) ? Sois bonne et lis-la, pour m’en parler. [ ... ] J’aimerais aussi avoir une traduction de Don Juan de Zorrilla.
Nov 23, 2025 03:25AM
Correspondance (1944-1959)


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810 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS, 19 octobre 1958

Je t’écris de l’Isle-sur-Sorgue. [...] En attendant, tu joues les Ulysse et moi les Pénélope. J’attends, je patiente, je pense à toi avec une bonne tendresse, tout le chaud de l’amour, et aussi les grognements d’animal désireux de se serrer contre le corps fraternel de sa compagne. Hon, Hon ! Novembre approche. J’aurai quarante-cinq ans et toi.
Nov 19, 2025 04:41AM
Correspondance (1944-1959)


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Mon cher amour, Lundi 21 juillet 1958

Ton absence, ton silence, et ces téléphones où je ne te sens pas, à l’autre bout du fil, l’exil où tout cela me jette, [...]
Sans toi, je ne vaux rien, voilà la vérité. Cela m’est égal, relativement, de ne pas te voir, de ne pas te lire, mais j’ai besoin de sentir que tu es là, active, tournée vers moi malgré l’absence, et que de loin ton pas accompagne le mien.


Nov 15, 2025 05:39PM
Correspondance (1944-1959)


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787 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS *

6 juin 1958

« Tant d’années, un seul cœur ! »

* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.

( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
Nov 13, 2025 03:23AM
Correspondance (1944-1959)


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787 – ALBERT CAMUS À MARIA CASARÈS *

6 juin 1958

« Tant d’années, un seul cœur ! »

* Carte de visite accompagnant un bouquet, pour la date anniversaire de leur union.

( Albert, quelle belle attention . ❤️ )
Nov 13, 2025 02:33AM
Correspondance (1944-1959)


Maria  C
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1958 - Les lettres se font plus courtes, plus pressés. J’ai lu qu’Albert Camus avait en parallèle d’autres relations amoureuses, notamment avec Catherine Sellers.

«Tu m’as manqué. Simplement je me suis tant employé à me refaire un équilibre que je n’ai pas bien senti la fuite du temps. J’aimerais te serrer
maintenant contre moi. Ne m’oublie pas. Je t’embrasse de tout mon cœur,
mon amour . »
Nov 11, 2025 12:28PM
Correspondance (1944-1959)


Maria  C
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PS – Un comédien de Caligula demande à Hébertot d’augmenter son cachet. Le maître accepte. Encouragé, il réclame aussi plus de défraiements. Hébertot : « Les… quoi ? » — « Les défraiements. » — « J’ai cherché ce mot dans le dictionnaire. Il n’existe pas dans la langue française. De quoi me parlez-vous, mon petit ? »

Maria


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:))
Nov 09, 2025 07:50PM
Correspondance (1944-1959)


Maria  C
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MARIA CASARÈS À ALBERT CAMUS 6 janvier [1950] – jour des Rois !

De temps en temps j’ai besoin qu’on me parle de toi comme de mon mari. Je n’en abuserai jamais, mais avec Paul, je me suis laissé tenter ; hier soir j’avais besoin d’un baume ; mon sommeil en a été adouci.

* L’acteur Paul Bernard (1898–1958), qui a joué avec Maria Casarès en 1945 dans Les Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson.
Nov 06, 2025 10:55AM
Correspondance (1944-1959)


Comments Showing 1-13 of 13 (13 new)

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Théo d'Or Et voilà comment les petits cailloux du Grand Arc de Triomphe se fraternisent, à travers le temps, avec ceux jetés par Camus, dans l'éternité de la mer...
La coïncidence est trop forte pour ne pas me rappeler cet épisode émouvant...


Maria  C Moi aussi, je me suis souvenue de ces petits cailloux de l’Arc de Triomphe. Peut-être que ma sœur et moi en avons rapporté quelques-uns au Portugal, mais je ne m’en souviens plus — nous étions si petites… C’est un souvenir inoubliable de notre enfance, toutes les deux habillées pareil : jupe bleue à plis, petite chemise blanche et ruban dans les cheveux. Chics comme il faut.

Une chose est sûre : nous n’avons pas vu Albert Camus — nous n’étions pas encore nées lorsqu’il est mort.

Merci, Théo !


Théo d'Or Mais je suis sûr et certain qu'il vous a vues toutes les deux, dans sa vaste vision, et qu'il a murmuré : " Que ces fillettes qui jouent avec des cailloux ne poussent jamais le lourd rocher de l'existence !"
Mais vous deux vous avez pris le relais, avec entêtement, pour prolonger son souffle..


Maria  C Ma sœur et moi, nous portons le rocher chaussées de talons hauts, car nous n’avons jamais voulu imiter les hommes — nous assumons pleinement notre rôle de femmes. C’est plus difficile, mais aussi plus stimulant. Nous ne fuyons pas l’absurde — nous l’affrontons à notre manière.


Théo d'Or Alors, vive les talons hauts, et la volonté encore plus haute ! Vive la révolte élégante, la persévérance maquillée, et le courage en robe fendue !


Maria  C Et voilà que je deviens quelqu’un en France… Tu sais qui m’a écrit ? Nul autre que Sarah Belamich, l’assistante de Catherine Camus. Comme quoi, on ne peut décidément pas toujours faire confiance à Internet ni à l’intelligence artificielle.


Théo d'Or Mais c'est magnifique, Maria ! Je n'ai pas de mots pour te dire à quel point je suis heureux ! Tu verras, c'est maintenant que tu commenceras à découvrir les secrets que tu as toujours désirés , en empruntant ce chemin.


Maria  C J’ai été très heureuse et touchée, d’autant plus que je m’étais présentée comme une lectrice ordinaire, lisant par plaisir de comprendre, et non comme quelqu’un qui étudiait Camus de manière académique. Peut-être que toute la passion et l’enthousiasme que j’ai mis dans le mail envoyé en France ont suscité une telle gentillesse.

Merci, Théo !


Théo d'Or Ça me réjouit sincèrement, Maria. Voilà encore une preuve que les vraies richesses ne s'achètent pas. L'argent ne peut pas acheter la paix qui naît quand on sait qu'on est enfin a sa place. Et c'est là, ta place .


Maria  C Merci, Théo !

Les personnes véritablement généreuses intellectuellement méritent des applaudissements. Quel contraste avec celles qui boycottent, valident des opinions non exprimées, et transforment en victimes les lecteurs qui ne cherchent qu’à lire.


message 11: by Théo d'Or (new) - added it

Théo d'Or Tellement vrai. Un contraste aussi grand que le rocher de Sisyphe. Mais ceux qui agissent ainsi finiront par s'effondrer dans leur propre impuissance. Un à un.


message 12: by Maria (last edited Nov 07, 2025 05:37AM) (new) - rated it 5 stars

Maria  C Merci, Théo !

« Je lis toujours les Illusions perdues de Balzac afin de conserver les miennes. »
Maria Casarès à Albert Camus.


message 13: by Théo d'Or (new) - added it

Théo d'Or ....mais tes rêves sont loin d'être des illusions. Ils ont déjà commencé à se concrétiser, dans une direction qui ne peut que t'apporter cette paix de l'âme plus précieuse que tous les trésors du monde.

Merci, Maria, pour l'optimisme que tu m'insuffles.


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